Moirans
Localisation
Moirans : descriptif
- Moirans
Moirans [mwaʁɑ̃] est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes. La commune de Moirans appartient également à la communauté d'agglomération du Pays voironnais et au canton de Tullins, au débouché septentrional de la basse vallée de l'Isère, connue également sous la dénomination de Sud Grésivaudan. Importante ville étape durant toute l'histoire de la région, cette cité est située au croisement d'anciennes routes nationales que furent les RN85 et RN92, ainsi qu'à proximité des autoroutes A48 et A49 qui longent toutes les deux son territoire, et dont l'accès commun se situe à 4 km du centre-ville
La commune est également positionnée au croisement de deux lignes de voies ferrées, celle de Lyon-Perrache à Marseille-Saint-Charles (via Grenoble) et celle de Valence à Grenoble (via Moirans)
Moirans est également située à environ 20 km de l'aéroport de Grenoble-Isère. En mars 2017, la commune confirme son niveau « deux fleurs » au concours des villes et villages fleuris, ce label récompense le fleurissement de la commune au titre de l'année 2016
En 2014, celle-ci avait bénéficié de « trois fleurs ». Ses habitants sont dénommés les Moirannais.
Géographie
Situation et description
Situation
Le territoire communal de Moirans est situé dans le sud-est de la France, à proximité du centre géographique du département de l'Isère, au nord-ouest de Grenoble, dans les vallées de l'Isère, rivière qui borde le sud du territoire et de la Morge qui le traverse.
L'agglomération moirannaise se positionne entre les territoires de Voiron, Voreppe et de Rives, ces communes étant toutes situées dans la communauté d'agglomération du Pays voironnais.
La commune est également située à 25 Grenoble, chef-lieu du département de l'Isère, 87 Auvergne-Rhône-Alpes ainsi qu'à 557 km de Paris et 299 km de Marseille.
Description
Moirans se présente sous la forme d'une petite agglomération de 8 000 habitants ayant connu une forte urbanisation durant ces cinquante dernières années et qui a fini par absorber la plupart des hameaux situés autour de son bourg historique. Le territoire présente donc plusieurs formes d'habitats : anciens corps de fermes, villas contemporaines et immeubles d'habitations se côtoient sur l'ensemble du territoire. La ville est située à proximité immédiate d'importants carrefours routiers, dont celui de deux anciennes routes nationales (RD 1092 / RD 1085), et autoroutier (A 48/ A49), ainsi qu'à l'intersection de deux grandes voies ferrées, l'une reliant Grenoble à Lyon et l'autre Chambéry, via Grenoble à Valence.
Le territoire de la commune est bordé au sud par l'Isère et traversé par un de ses affluents, une petite rivière, la Morge. Ce territoire héberge également des zones humides appelées « les isles de Moirans », régulièrement inondées pendant les crues de l'Isère avant que ne soit construite la digue qui borde maintenant cette rivière.
Communes limitrophes
Charnècles | Saint-Cassien | Voiron | ||
Vourey | N | Saint-Jean-de-Moirans | ||
O Moirans E | ||||
S | ||||
Saint-Quentin-sur-Isère | Voreppe |
Géologie
Le territoire de Moirans est implanté dans sa totalité dans la bordure septentrionale de la plaine de la Basse Isère en aval de la cluse de Voreppe marqué par la courbe inscrit par cette rivière qui en amont de la cluse s'écoule vers le nord-ouest puis après avoir contourné le bec de l'Échaillon vers le sud-ouest. Le territoire se situe en marge d'une vaste surface autrefois marécageuse formée par le comblement d'un lac créé à la suite la fonte du glacier de l'Isère qui occupait la vallée durant la dernière glaciation de Würm, enregistré en tant que dernier maximum glaciaire achevé, il y a environ 10 000 ans. La partie la plus large de ce lac (dénommé « ombilic de Moirans » par les géologues) s'inscrit à l'extérieur de la courbe de l'isère que celle forme après avoir franchi la pointe nord du Vercors formée par le bec de l'Échaillon et la Dent de Moirans.
Le territoire communal repose en grande partie sur le cône de déjection de la Morge, en étant dominé du côté nord, par un système de moraines et de terrasses fluviatiles holocène, face à une plaine alluviale (celle de l'Isère), datant de la même période.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 amplitude thermique annuelle de 18,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Coublevie », sur la commune de Coublevie à 5 vol d'oiseau, est de 13,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 0,8 | 1 | 3,9 | 7,4 | 10,6 | 14,4 | 16,4 | 15,6 | 12,6 | 9,2 | 4,6 | 1,2 | 8,1 |
Température moyenne (°C) | 3,9 | 4,9 | 8,9 | 13,3 | 16,1 | 20,4 | 22,8 | 21,7 | 18 | 13,6 | 8,1 | 4,4 | 13 |
Température maximale moyenne (°C) | 7 | 8,8 | 13,9 | 19,1 | 21,7 | 26,3 | 29,3 | 27,8 | 23,3 | 18 | 11,7 | 7,5 | 17,9 |
Record de froid (°C) date du record |
−9,8 11.01.10 |
−12,7 05.02.12 |
−9 01.03.05 |
−1,2 04.04.22 |
1,6 06.05.19 |
3,8 01.06.06 |
8,9 15.07.16 |
8,9 15.08.06 |
3,9 27.09.10 |
−1 16.10.09 |
−7 27.11.05 |
−12,2 20.12.09 |
−12,7 2012 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16,8 10.01.15 |
21,4 24.02.20 |
25,6 31.03.21 |
30,3 28.04.12 |
33,6 24.05.09 |
38,2 27.06.19 |
40,1 24.07.19 |
39,7 24.08.23 |
32,4 11.09.18 |
28,8 04.10.10 |
23,9 12.11.18 |
19,3 17.12.19 |
40,1 2019 |
Précipitations (mm) | 85,7 | 74 | 91,8 | 85,4 | 122,4 | 99,1 | 89,1 | 86 | 89,6 | 97,9 | 103,9 | 96,1 | 1 121 |
Températures des minimales et maximales enregistrées sur trois ans
- 2012
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 0 | −4,7 | 2,3 | 7 | 10,6 | 14,6 | 15,1 | 15,5 | 11,5 | 8,5 | 3,6 | 0,1 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,2 | 4,2 | 18,4 | 17,6 | 23,4 | 26,9 | 27,7 | 29,5 | 23,2 | 18,1 | 12 | 6,6 |
- 2014
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 1,1 | 2 | 2,7 | 6,8 | 9,2 | 13,9 | 15,1 | 14,3 | 12,1 | 9,5 | 5 | 1,4 |
Température maximale moyenne (°C) | 8,9 | 11,3 | 12,1 | 16,4 | 21,5 | 27,6 | 24,8 | 25,4 | 24,4 | 21,3 | 13,9 | 7,9 |
- 2016
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 1,6 | 3 | 2,3 | 7,1 | 9,5 | 14,5 | 15,7 | 14,6 | 13 | 6,5 | 3,9 | −3,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,3 | 11,3 | 13,4 | 17,1 | 21,3 | 25,8 | 28,8 | 29,1 | 26,6 | 16,8 | 11,6 | 6,6 |
Hydrographie
Le territoire communal est sillonné de plusieurs cours d'eau : deux rivières dont l'Isère et quelques rus ou ruisseaux qui sont tous ses affluents ou sous-affluents.
- L'Isère
Le principal cours d'eau de la commune est l'Isère, un des principaux affluents du Rhône, qui borde le sud du territoire communal.
Cette rivière présente des fluctuations saisonnières de débit assez important et typiques d'une alimentation en grande partie pluviale, avec des crues de printemps due à la fonte des neiges. Il s'agit donc d'un important cours d'eau drainant toute la vallée et qui, en règle générale, reste d'un debit très abondant tout au long de l'année.
- La Morge
Cette rivière, d'une longueur de 27,2 , est un affluent de l'Isère et donc un sous-affluent du Rhône. Elle a un caractère torrentiel et reçoit l'apport de quelques ruisseaux en traversant la commune de Moirans. Celle-ci possède, en outre, un affluent principal qui la rejoint sur le territoire de Tullins, la Fure. Cette rivière traverse le territoire communal selon un axe nord sud.
- Les rus et ruisseaux
- la Mayenne, d'une longueur de 3,9
- l'Erginière, d'une longueur de 2,4
- le ruisseau de Brassière du Rebassat, d'une longueur de 3,9
- le pommarin, d'une longueur de 5
Voie routières
Les autoroutes
- L'autoroute A48 (autoroute Lyon - Grenoble)
L’A48 est une autoroute permettant la liaison de Lyon à Grenoble. Sa connexion avec l'A49 se situe sur le territoire de Moirans, avant de rejoindre le péage de Voreppe. Cette autoroute est gérée par la société AREA.
La bretelle de sortie no 11 permet de rejoindre l'entrée est de la commune de Moirans et de sa zone industrielle par la route départementale 1085. La sortie no 11 nécessite l'usage d'un rond-point dit de l'Égala à la limite de la commune voisine de Voreppe.
- 11 Moirans à 40 Voiron-centre
Les routes
- L'ancienne route nationale 85 (RD 1085)
L'ancienne route nationale 85 ou « RN 85 » est une ancienne route nationale française reliant autrefois Bourgoin-Jallieu, en se détachant de la RN 6, pour se terminer sur la Côte d'Azur, d'abord à Cagnes-sur-Mer, puis à Golfe-Juan. En 2006, la route nationale 85 a été déclassée dans le département de l’Isère en « RD 1085 ». Cette route traverse le territoire de Moirans depuis le nord-ouest, limite de la commune de Charnècles et vers le sud, commune de Voreppe sous la dénomination de route de Grenoble.
- L'ancienne route nationale 92 (RD 1092)
L'ancienne route nationale 92 ou « RN 92 » est une route nationale française reliant autrefois Valence à Genève. La portion qui part de Romans-sur-Isère pour aller à Voiron, après avoir traversé Moirans a été déclassée en « RD 1092 » dans le département de l'Isère. Cette route traverse le territoire de Moirans depuis le sud-ouest, limite de la commune de Vourey et vers le nord, commune de Saint-Jean-de-Moirans sous la dénomination de route de Valence, puis route de Voiron.
Transports publics
Transports locaux
Les différentes lignes de bus desservant la commune sont gérées par la compagnie d'autobus de la communauté du Pays Voironnais, notamment la ligne A (Tullins-Voiron). Les autobus de la ligne urbaine 20 assurent une navette régulière entre les différents quartiers et la zone Centr'Alp.
Transports interurbains
Le réseau Transisère gère le service des autocars départementaux, dont notamment
- la ligne 5200 Saint-Marcellin ↔ Moirans ↔ Grenoble, attribuée au transporteur Perraud Voyages.
- la ligne 7300 Beaurepaire ↔ Moirans ↔ Grenoble également attribuée au transporteur Perraud Voyages.
Transport ferroviaire
La gare de Moirans et la halte de Moirans-Galifette desservent la ville. Les TER Rhône-Alpes s'y arrêtent sur les lignes suivantes :
- Lyon-Perrache - Rives - Voiron - Moirans - Voreppe - Grenoble ;
- Rives - Voiron - Moirans - Voreppe - Grenoble - Grenoble-Universités-Gières ;
- Chambéry - Grenoble-Universités-Gières - Grenoble - Moirans - Tullins - Saint-Marcellin - Romans - Valence ;
- Chambéry - Grenoble-Universités-Gières - Grenoble - Saint-Égrève - Moirans - Moirans-Galifette - Tullins - Poliénas - Vinay - Saint-Marcellin.
- Site Persée "L'évolution holocène de la plaine alluviale de l'Isère dans l'ombilic de Moirans
- Site géol alp, page sur Moirans et Tullins
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- Site Sandre, fiche sur la Morge
- Site Sandre, fiche sur la Mayenne
- Site Sandre, fiche sur l'Erginière
- Site Sandre, fiche sur le ruisseau de Brassière du Rebassat
- Site Sandre, fiche sur le pommarin
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme latinisée Morginnum au Table de Peutinger),,, Morvennum vers le , Moringum en 928, locus Moirencus et Moiricensis au .
Le toponyme Morginnum est dérivé de l'hydronyme la Morge, avec le suffixe -inum, selon un processus de dérivation archaïque bien avéré dans la toponymie française. Dans ce cas, cependant le redoublement de n pose problème à moins qu'il ne s'agisse d'une cacographie.
L'attribution du site de Morginnum à Moirans date du . Elle est basée sur des données topographiques tangibles, mais aussi sur une ressemblance apparente entre les toponymes Morginnum et Moirans.
Il manque les formes anciennes entre le VIIe et le Xe siècle qui permettraient d'établir un lien ou non entre ces deux dénominations, ce qui d'ailleurs n'exclut pas une identité de localité.
En effet, les formes Morginnum au Morgins en Suisse (Morgens en 1156, Morgen vers 1720), avec le s final du locatif. La confusion entre les produits des suffixes -inum > -in, d'origine autochtone, et -ingos > -ens, -ans, d'origine germanique, s'observe souvent par ailleurs et est admissible. En revanche, le radical Morg- de Morginum peut difficilement avoir évolué en Moir-, à moins de supposer un amuïssement de [g] normalement impossible dans cette position après [r] ou éventuellement avant [r], après métathèse.
C'est sans doute pour cette raison qu'Albert Dauzat et Charles Rostaing y voient un type toponymique médiéval en -ingos qui a donné les toponymes se terminant par -ans (ou -ens) dans la région. Il est précédé du nom de personne roman Maurus ou germanique ou Moro. Homonymie étymologique avec les noms de type Mourens ou Maurens du Sud-Ouest de la France. Auguste Vincent et Ernest Nègre ont eux aussi rejeté la forme Morginnum et proposé une explication proche de celle d'Albert Dauzat.
- Jean Baptiste Bourguignon d' Anville, Notice de l'ancienne Gaule: tirée des monumens romains, Académie des inscriptions & belles-lettres (France),
- Site d'Henry Suter, NOMS DE LIEUX DE SUISSE ROMANDE, SAVOIE ET ENVIRON (lire en ligne) [1]
- André Plank, L'origine des noms des communes du département de l'Isère, Artès, 1995, p. 78
- Henry Suter, ibidem
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 442b.
- Jean-Baptiste Bourguignon d'Anville, Notice de l'ancienne Gaule, tirée des monumens romains, dédiée à S. A. S Monseigneur le Duc de Chartres..., Desaint et Saillant, Durand, 1760 [2]
- ibidem
Histoire
Préhistoire
Antiquité
Durant l'Antiquité, Moirans et sa région est peuplée par les Allobroges, un peuple gaulois dont le territoire était situé entre l'Isère, le Rhône et les Alpes du Nord. À partir de -121, ce territoire, nommé Allobrogie, est intégré dans la province romaine du Viennois avec pour capitale la cité de Vienne qui était aussi le siège de l’ancien diocèse romain de Vienne.
La localité de Morginum (citée sous ce nom dans la table de Peutinger) est implantée le long de la voie romaine qui allait de l'Italie à Vienne par le col de Montgenèvre et Grenoble, Moirans était une ville-étape très active.
Moyen Âge
En 1016, l'évêque de Grenoble, Humbert d'Albon fonde une église et un prieuré de bénédictins. Un acte de partage datant de 1107, promulgué par le pape Pascal II incluait le domaine de Moirans parmi les onze châteaux du Comté de Salmorenc, accordé à l'évêque de Grenoble. En 1164, le seigneur local accorde une charte communale qui sera accordée par Berlion III de Moirans, l'année de sa mort.
Moirans, ville delphinale
La paroisse et le domaine de Moirans passèrent dans le domaine des dauphins de Viennois en 1276. Les dauphins maintinrent la charte de la ville et firent construire une enceinte fortifiée pour la protéger. Après la cession du Dauphiné à la France (dénommé Transport du Dauphiné) en 1349, Moirans fut gouverné et géré par deux consuls au nom du Dauphin de France, héritier de la couronne.
Renaissance
Guerres de religion
Moirans a subi de nombreux ravages durant la guerre qui opposa les fractions catholiques aux fractions réformées durant la seconde moitié du 1580, la cité fut attaquée à la suite d'une jacquerie de quatre mille paysans de la région qui avaient dévasté le bourg voisin de La Côte-Saint-André, mais ceux-ci furent repoussés grâce à l'intervention de l'armée royale venue pour défendre la ville. En 1594, la cité et le domaine de Moirans deviennent la possession du lieutenant général en Dauphiné, le futur connétable François de Bonne de Lesdiguières, celui-ci nomme dès lors sa seconde épouse, Marie Vignon, Dame de Moirans.
Époque moderne
Les frères Paris
À l'époque moderne, les auberges de Moirans bénéficient d'une position d'étape sur la route Grenoble-Lyon. Leur renommée enrichit les familles d'aubergistes. Une des plus célèbres d'entre elles, celle du « Grand Saint François », appartient à la famille Pâris qui donnera les quatre fameux financiers du Frères Pâris.
Ce séjour de Moirans était chanté en vers dès le XVe siècle :
« Se vuelx aler à ton ayze
de Grenoble droict à Lyon,
A Moyranc, "A la Cymaise",
Y aura pain blanc et vin bon… »
Époque contemporaine
Révolution française
La Révolution française, dont les prémices ont été ressenties très tôt dans le Dauphiné, comme en témoigne la célèbre journée des Tuiles, séries d'émeutes survenues à Grenoble le , puis la Réunion des états généraux du Dauphiné organisée le de la même année, est suivie dans les campagnes dauphinoises, notamment à Moirans.
Moirans faillit, du fait de sa position géographique au centre du département de l'Isère, en être le chef-lieu ; ce fut d'ailleurs le cas durant quelques années à la fin du siècle, d'où l'existence de la place de l'Assemblée-départementale En juillet 1790, il ne manqua que 19 voix sur 556 pour que la commune ne soit préférée à Grenoble. Une plaque commémorative attestant de ce fait a été apposée sur la façade de l'hôtel de ville de Moirans, et celle-ci est encore visible en 2018.
Le | ]
Durant la révolution industrielle, au milieu du grandes grèves des canuts Lyonnais de la fin de la première moitié de ce même siècle, les entreprises de Lyon ayant décidé de détourner leur production vers l'Isère. Le tissage du chanvre à domicile continue à se développer, parallèlement à la création d'usines de tissage telle que la société Bouvard en 1850 et la société Martin en 1853.
L'industrie papetière démarre durant la même période, grâce à l'action de l'entrepreneur Barjon qui fait construire en 1850, l'usine sur le secteur de la Piche. Ces entreprises connaîtront ensuite un déclin progressif durant la seconde moitié du XXe siècle.
Le | ]
La construction des axes routiers, la mise en place d'un réseau de trains régionaux, permettent à la commune de garder cette vocation de pôle d'échange. L'aménagement d'un grand espace économique dénommé Centr'Alp, composé d'industries et d'entreprises de service partagé avec la ville voisine de Voreppe permet de créer un bassin d'emplois conséquent.
Le | ]
En 2015, à la suite du refus de l'administration pénitentiaire d'accorder une autorisation de sortie à un détenu pour se rendre aux obsèques de son frère, des membres de la communauté des gens du voyage commettent d'importantes dégradations sur le territoire communal, bloquant la ligne de chemin de fer et la gare SNCF, et incendiant des voitures notamment. La municipalité prend appui sur ces incidents pour installer un important réseau d'une cinquantaine de caméras de vidéosurveillance associé à des logiciels de reconnaissance d'image, avec l'appui du premier ministre Manuel Valls qui s'est rendu dans la commune après les faits. L'association de défense des libertés civiles La Quadrature du Net, estimant ce déploiement illégal et disproportionné, entame deux recours contre la ville devant le tribunal administratif de Grenoble.
- Site Gallica, "Découvertes archéologiques faites en Dauphiné pendant l'année 1879", page 9
- Richard Juillet, Moirans for ever, Isère Magazine, janvier 2014.
- Google Books "Description ... des cantons formant le département de l'Isère", page 133
- Description des cantons formant le département de l'Isère, page 134
- Histoire de la commune sur ville-moirans.fr
- Richard Juillet, Grenoble l’emporte sur Moirans !, Isère Magazine, octobre 2015.
- Site de la Moirans, page sur l'industrie
- Site zonedactivité.com, page sur Centr'Alp
- « », sur Franceinfo, (consulté le ).
- Clément Le Foll, Clément Pouré, « », sur Mediapart (consulté le ).
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Moirans dans la littérature
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