Le Chambon-sur-Lignon

Localisation

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Le Chambon-sur-Lignon : descriptif

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Le Chambon-sur-Lignon

Le Chambon-sur-Lignon est une commune française située dans le département de la Haute-Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie

Localisation

Carte de la commune avec localisation de la mairie.

La commune du Chambon-sur-Lignon se trouve dans le département de la Haute-Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Le Chambon-sur-Lignon est située dans les monts du Vivarais, à l'est du Velay, près de la limite administrative avec le département de l'Ardèche.

Elle se situe à 41 km par la route du Puy-en-Velay, préfecture du département, et à 22 km d'Yssingeaux, sous-préfecture.

Les communes les plus proches sont : Mars (4,6 km), Mazet-Saint-Voy (4,8 km), Tence (6,0 km), Devesset (6,8 km), Le Mas-de-Tence (8,1 km), Saint-Jeures (8,6 km), Les Vastres (8,6 km), Chenereilles (9,0 km).

La commune est traversée par la rivière le Lignon du Velay, d'où elle a tiré son nom. Un espace de loisirs, nommé communément La Plage, est installé le long de sa rive, au sud-est du village.

Rose des vents Saint-Jeures Tence Rose des vents
Mazet-Saint-Voy N Devesset
O    Le Chambon-sur-Lignon    E
S
Les Vastres Mars
(Ardèche)
Saint-Agrève
Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte avec les communes environnantes

Voies de communication et transports

La commune est située à proximité de l'axe Le Puy-en-Velay – Valence.

Il est possible de se rendre au Chambon-sur-Lignon à partir de Saint-Étienne, en prenant la ligne de bus régionale H37.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Sud-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 000 à 1 500 mm, minimale en été, maximale en automne.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 073 mm, avec 9,9 jours de précipitations en janvier et 6,9 jours en juillet. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mazet-Volamont », sur la commune de Mazet-Saint-Voy à 5 km à vol d'oiseau, est de 7,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 975,0 mm. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.


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Toponymie

  • 1893 : Le Chambon devient Le Chambon-de-Tence.
  • 1923 : Le Chambon-de-Tence prend le nom du Chambon-sur-Lignon.

Chambon est un toponyme d'origine celtique (gaulois) signifiant « courbe, méandre ».

Elle s'est d'abord appelée Le Chambon puis Le Chambon-de-Tence avant de prendre son nom actuel en 1923.

Histoire

Située dans le Massif central, ville huguenote depuis la Réforme du XVIe siècle, la commune et sa région sont depuis le début du XXe siècle une station de « tourisme de pauvres pour les pauvres ». Les bonnes œuvres protestantes, notamment l'Œuvre des enfants à la montagne du pasteur Louis Comte, envoient les enfants pauvres de Lyon et Saint-Étienne respirer le bon air dans les fermes que les paysans hébergent.

Puis dans les années 1930 la ville accueille réfugiés espagnols, allemands et autrichiens antinazis et juifs étrangers, grâce à certaines personnes comme Mme de Félice, le pasteur André Trocmé et le maire Charles Guillon.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Le Chambon et les communes voisines accueillent des réfractaires au STO et se rendent célèbres par l'action de leurs habitants pour aider les Juifs. L'historien François Boulet a forgé la notion de Montagne-refuge pour caractériser cet accueil singulier, notion reprise par d'autres historiens.

Arrivés en 1934, le pasteur en titre de la paroisse André Trocmé et sa femme Magda, fondent en 1938 l'École nouvelle cévenole qui deviendra le Collège Cévenol. Ils s'attachent à sauver des personnes juives, menacées de déportation vers les camps de concentration. Tous deux poussent les villageois (essentiellement des protestants dont la mémoire de leur propre persécution est encore vive) à les accueillir dans leurs maisons et dans les fermes des alentours, ainsi que dans des institutions publiques. L'autre pasteur, Édouard Theis, directeur de l'École nouvelle cévenole, accueille aussi bien des professeurs que des enfants juifs. À l'approche des patrouilles allemandes, les personnes hébergées partent se cacher dans la montagne. Après leur départ, les habitants vont dans les bois en chantant une certaine chanson pour prévenir les Juifs que le danger est écarté.

L'action généreuse des époux Trocmé en 1940-1945 est évoquée dans le livre de Pierre Bayard comme exemple de résistance non violente et de courage personnel malgré le danger qu'elle fait courir à ceux qui la pratiquent. Romain Gary dans le dernier roman publié de son vivant, Les Cerfs-volants, évoque également Chambon-sur-Lignon et André Trocmé.

Au-delà de l'accueil, les habitants de cette région ont fourni de faux papiers d'identité, des cartes de rationnement et aidé au passage de la frontière avec la Suisse. Ce fut notamment le cas de Pierre Piton, passeur et résistant, ou d'Aimé Malécot, architecte protestant stéphanois, qui faisait de faux papiers dans son cabinet d'architecture, récupérait des tampons de différentes mairies qu'il faisait passer au Chambon à Mireille Philip, l'épouse d'André Philip. Cependant, certains habitants payèrent ce courage de leur vie et furent arrêtés et déportés, comme le cousin du pasteur Trocmé, Daniel Trocmé, qui mourut au camp de Majdanek. Le documentaire Les Armes de l'esprit avance le chiffre de 5 000 Juifs ayant trouvé refuge à un moment ou à un autre dans la région du Chambon-sur-Lignon, certains historiens optent pour une évaluation beaucoup plus prudente, d'environ 3 500 réfugiés ou encore d'environ un millier de juifs, dont 30 % d'enfants. Étant donné l'absence de coordination centralisée de cette résistance spirituelle au nazisme et donc l'absence de source ou de méthode fiable, tous s'accordent à dire qu'il est illusoire de vouloir dénombrer précisément les survivants ayant résidé ou juste brièvement transité par Le Chambon dans le cadre d'une filière d'évasion. Il est à souligner que ce mouvement de résistance non violente s'est étendu au-delà des quelque 9 à 10 000 protestants de l'ensemble du plateau Vivarais-Lignon et que les minorités catholiques ont également contribué au sauvetage. Des organisations juives ont également contribué à ce mouvement, notamment l'Œuvre de secours aux enfants, les Éclaireuses éclaireurs israélites de France et le service André, organisation de Résistance juive.

En plus de la quarantaine de médailles de « Justes parmi les nations » attribuées individuellement aux habitants, en 1990, le gouvernement israélien avec l'Institut Yad Vashem de Jérusalem honore Le Chambon-sur-Lignon et les communes avoisinantes. Il décerne un diplôme d'honneur collectivement « aux habitants du Chambon-sur-Lignon et des communes voisines qui se sont portés à l'aide des Juifs durant l'occupation allemande, et les ont sauvés de la déportation et de la mort ». Un petit jardin et une plaque honore le Plateau du Chambon, ils se situent sur le chemin de la Vallée des Communautés et du Jardin des Justes au mémorial de Yad Vashem à Jérusalem. En tant que ville, Le Chambon est la seule, en France, à avoir reçu cet honneur, seulement quatre autres collectifs sont honorés dans le jardin de Yad Vashem (le village néerlandais de Nieuwlande, la résistance Danoise, la grève de 1941 à Amsterdam et l'organisation Żegota en Pologne).

Parmi les nombreux Juifs accueillis et cachés au Chambon figurent le futur mathématicien Alexandre Grothendieck, l'écrivain André Chouraqui, l'orientaliste Georges Vajda, le philosophe Jacob Gordin et les historiens Jules Isaac et Léon Poliakov. Albert Camus vint au Chambon en 1942-1943 pour soigner sa tuberculose, y écrivit Le Malentendu, et travailla à La Peste et à L'Homme révolté.

Le village a accueilli le président de la République Jacques Chirac le , journée au cours de laquelle il prononça un discours hommage, où, dans une sorte de réponse à son propre discours du Vel d'Hiv du , il opposa à « ceux qui commirent l'irréparable », « le choix de la tolérance, de la solidarité et de la fraternité » fait par les « villageois et paysans du Plateau, habitants du Chambon et des localités voisines, guidés par des pasteurs et des enseignants admirables. »

Dans l'ouvrage Le village des Justes, Le Chambon-sur-Lignon de 1939 à nos jours, l'écrivain et psychanalyste Emmanuel Deun produit les témoignages des derniers survivants en date et analyse le processus mémoriel autour de cette histoire qui s'est mis en place après-guerre et qui est toujours à l'œuvre aujourd'hui.

Le , Le Chambon a accueilli le président de la Commission européenne José Manuel Durão Barroso, venu saluer l'équipe de rugby à XV du Portugal participant à la coupe du monde 2007 et qui avait été logée sur le plateau.

Le , la commune fut endeuillée par l'affaire Agnès Marin, dans laquelle une élève du Collège Cévenol fut assassinée dans des conditions affreuses par un condisciple. Cette affaire porta le coup de grâce à l'établissement, établissement secondaire international fondé en 1938 par le pasteur André Trocmé, qui était déjà en proie à des difficultés de trésorerie depuis plusieurs années et placé en redressement judiciaire. Il ferma ses portes en .

Le fut inauguré un lieu de mémoire commémorant l'accueil et le sauvetage des Juifs par les habitants du territoire pendant la Seconde Guerre mondiale.

En septembre 2016, Jacques Livchine rappelle dans une lettre ouverte au président de région Laurent Wauquiez l'histoire du village du Chambon-sur-Lignon en réponse à la pétition lancée par ce dernier contre l'accueil des réfugiés. Il lui rappelle entre autres que le village du Chambon-sur-Lignon a, à lui seul, accueilli 5 000 réfugiés et qu'il est le seul village à avoir sa plaque des justes au mémorial Yad Vashem de Jérusalem.

En janvier 2021, il apparaît qu'Erich ou (Erick) Schwam, juif né en Autriche et mort le 25 décembre 2020, qui avait échappé avec une partie de sa famille au nazisme en trouvant refuge au Chambon-sur-Lignon, a fait à la commune un legs de près de 3,5 millions d'euros. L'ancienne maire, Eliane Wauquiez-Motte, mère de Laurent Wauquiez, l'a rencontré, notamment en 2013 : « Le renouveau de toute cette histoire par la création du lieu de mémoire lui est revenu aux oreilles et c'est ce qui a décidé son geste. Enfin, c'est mon interprétation, il ne l'a jamais exprimé ainsi. C'était un homme très droit. ».


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Héraldique

La commune du Chambon-sur-Lignon porte :

  • « De gueules à un cerf contourné d'or, ramé d'azur, accompagné en pointe de deux palmes d'argent les tiges passées en sautoir, au chef cousu d'azur chargé de trois croissants aussi d'argent »

Ces informations proviennent du site Wikipedia (v2.1 – 03/08/2025 18:48:49). Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.

Le Chambon-sur-Lignon dans la littérature

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