Grignan

Localisation

Carte du monde

Grignan : descriptif

Informations de Wikipedia
Grignan

Grignan est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie

Localisation

Grignan depuis le sud-ouest en juin 2014, avec un cumulonimbus.

Grignan est située sur la façade est du couloir rhodanien, dans la Drôme provençale, sud du département de la Drôme (à 77 Valence (préfecture), non loin du département du Vaucluse (à 68 mont Ventoux, dans le Tricastin.

Grignan est située à 177  (par l'A7 prise à Montélimar-sud), à 156 Marseille (par l'A7 prise à Orange et à environ 120 Grenoble.

La commune se trouve dans la zone d'emploi et dans le bassin de vie de Valréas.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Montjoyer, Chamaret, Chantemerle-lès-Grignan, Colonzelle, Réauville, Salles-sous-Bois, Taulignan et Grillon.

Rose des vents Réauville Montjoyer Salles-sous-Bois Rose des vents
Réauville N Taulignan
O    Grignan    E
S
Chantemerle-lès-Grignan Chamaret
Colonzelle
Grillon (Vaucluse)

Relief et géologie

La superficie de la commune est de 43,43 .

Le village de Grignan (197 .

Sites particuliers :

  • Commune Barret
  • Grande Combe
  • Montagne de la Série (475 m)
  • Montines (274 m).
  • Serre Blanc
  • Serre des Lèches
  • Serre du Fraysse
  • Serre Marquis (165 m)

Au nord, la montagne de la Série, petit massif d'environ 500 .

Hydrographie

Carte hydrographique de la commune.

La commune de Grignan est arrosée par les cours d'eau suivants :

  • la Berre ;
  • la Chalerne, un affluent de 8 Lez.
  • le Lez ;
  • le Ravin de Rieu Chazal ;
  • le Ravin de Sarson ;
  • le Ravin des Prades ;
  • le Ruisseau de la Grande Combe, continuation du Rieu Marcon.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,1 amplitude thermique annuelle de 17,3 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Taulignan à 6 vol d'oiseau, est de 14,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Milieux naturels et biodiversité

Flore

Forêts (bois) de Grignan et de Salles.

La flore est assez nettement méditerranéenne,.

Grignan est situé dans la zone de l'olivier, même si sa culture n'est pas traditionnelle en raison d'une exposition trop forte au mistral.

Les essences d'arbres spontanées les plus fréquemment rencontrées sur le territoire communal sont le chêne vert et le chêne pubescent. On peut aussi trouver des pins d'Alep, des pins maritimes, des aulnes des rivières et des peupliers blancs le long des cours d'eau. Les filaires, genévriers de Phénicie ou érables de Montpellier se rencontrent plutôt dans des stations bien exposées des communes proches (Réauville) avec des plantes comme les cistes, les pistachiers térébinthes, les asperges sauvages (bien moins nombreuses que plus au sud), la badasse, etc.

Faune

La faune est assez riche, avec la présence d'une flore méditerranéenne, d'une flore continentale, d'insectes assez méditerranéens (empuses juvéniles, mantes décolorées par exemple). On note la présence d'oiseaux méditerranéens (estivale, comme pour le guêpier d'Europe ou le rollier d'Europe, permanente comme pour la cisticole des joncs qui parvient à passer les hivers pas trop froids) en plus des espèces assez ubiquitaires (chevreuil européen, lièvre d'Europe, renard roux, etc.). Toutefois, il n'existe plus vraiment d'endroit véritablement sauvage : la plupart des bois sont des forêts secondaires ; les cultures de lavandins ou de chênes truffiers sont peignées en rangs ; les truffières sont de plus en plus protégées par des grillages et des clôtures électriques ; les maisons neuves occupent de plus en plus d'espace. Une réflexion est cependant menée par la municipalité sur la meilleure manière de répondre aux impératifs de la démographie humaine sans trop nuire à l'identité du terroir.

  1. «  ».
  2. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini
  3. a et b https://www.geoportail.gouv.fr/ Site Géoportail (carte IGN)
  4. site de la Chalerne sur le site du SANDRE.
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  7. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  11. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées :13
  12. Note botanique de René Roux, botaniste de la Société botanique de la Drôme, dans le bulletin municipal de Grignan en 2012.
  13. «  », sur pole-gestion.fr (consulté le ).
  14. «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Flickr (consulté le ).
  15. «  », sur faune-drome.org (consulté le ).


Erreur de référence : Des balises <ref> existent pour un groupe nommé « I », mais aucune balise <references group="I"/> correspondante n’a été trouvée

Toponymie

Selon le dictionnaire topographique du département de la Drôme :

  • 1119 : castrum de Grainan (Juénin, Histoire de Tournus, 145).
  • 1178 : castrum Gramnat (Juénin, Histoire de Tournus, 174).
  • 1253 : Grasignanum (archives de la Drôme, E 2442).
  • 1262 : Graignanum (cartulaire de Montélimar, 20).
  • 1276 : Greynihani (Nadal, Les Adhémar, 253).
  • 1280 : Grasinhanum (Nadal, Les Adhémar, 23).
  • 1285 : Grainanum (archives de Taulignan).
  • 1295 : Greygna (La Mure, Histoire de Forez, III, 84 bis).
  • 1296 : territorium et castrum de Graignano (inventaire des dauphins, 254).
  • XIIIe siècle : Grainiha (sceau à M. Flachaire de Roustan).
  • 1301 : Grasinanum (archives Morin-Pons).
  • 1329 : Grenhano (cartulaire de Saint-Paul-Trois-Châteaux).
  • 1334 : mention de l'église Saint-Vincent : ecclesia Sancti Vincentii de Greynhano (Long, notaire à Grignan) (et).
  • 1341 : Greynhanum (cartulaire de Montélimar, 46).
  • 1361 : castrum de Grayano et Grayhano (choix de documents, 87).
  • 1375 : Guïrinhan et dominus de Guirinhani (inventaire Morin-Pons, I, 87 et 89).
  • 1383 : Granyanum et Graynhanum (cartulaire de Montélimar, 76).
  • 1395 : Grainham et Grigne (ann. d'Aiguebelle, I, 524 et 528).
  • XIVe siècle : mention de la paroisse : capella de Greignhano (pouillé de Die).
  • 1415 : mention de la paroisse : capella de Greyniano (archives de la Drôme, fonds de l'évêché de Die).
  • 1442 : castrum Greniani (choix de documents, 279).
  • 1444 : Grignen (cartulaire de Montélimar, 121).
  • 1449 : mention de la paroisse : capella de Greygnhano (pouillé historique).
  • 1461 : Graignanum (Bull. de la Soc. d'archéol., XIX, 238).
  • 1498 : Graynhanum (Mss. de Peiresc).
  • 1500 : Grinhianum (Bull. de la Soc. d'archéol., XIX, 238).
  • 1510 : Grehan (inventaire Morin-Pons, I, 139).
  • 1513 : locus Greyhani (Long, notaire à Grignan).
  • 1516 : mention du chapitre : collegium ecclesie de Grignano (rôle de décimes).
  • 1520 : Greignanum (archives municipales de Grignan).
  • 1523 : Grenhan (de Coston, Histoire de Montélimar, II, 152).
  • 1524 : Grignanum (de Coston, Histoire de Montélimar, II, 152).
  • 1525 : Grinhas (archives de la Drôme, E 4545).
  • 1538 : mention du chapitre Saint-Jean : L'église collegialle de Saint-Jehan de Greynhe (Long, notaire à Grignan).
  • 1540 : Greignan (inventaire Morin-Pons, I, 186).
  • 1540 : mention de la nouvelle église Saint-Sauveur : ecclesia Sancti Salvatoris de Grignano (Long, notaire à Grignan).
  • 1544 : mention de la nouvelle église Saint-Sauveur : L'église de Sainct-Salveur et de Sainct-Jehan de Greignan (Long, notaire à Grignan).
  • 1891 : Grignan, chef-lieu de canton, arrondissement de Montélimar.

Autres sources :

  • Vers 1138-1163 : Gradinano.
  •  : Greignan (inventaire du château de Grignan).

Grignan viendrait du latin Gratinius, formé sur gratus « qui a de la grâce ».

  1. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 171 (Grignan).
  2. La Drôme romane, Taulignan/Die, Plein cintre éditions, , 120 ISBN ).
  3. a et b Jacques Astor, Dictionnaire des noms de familles et noms de lieux du Midi de la France, Éditions du Beffroi, 2002, p. 929.
  4. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées :2

Histoire

Préhistoire

Vestiges préhistoriques.

Protohistoire

Présence d'un oppidum.

À l'emplacement du château actuel, une occupation protohistorique et antique est attestée par des tessons de céramique mais les traces d'habitat n'ont pas été retrouvées.

Antiquité : les Gallo-romains

  • Vestiges gallo-romains : tombe, borne milliaire.
  • Colonne romaine avec inscription latine (actuellement présentée à la mairie).

Du Moyen Âge à la Révolution

L'histoire médiévale de Grignan semble commencer à Cordy (à l'ouest du village) et à la Motte.

845 : Grignan est rattaché au royaume de Provence[source insuffisante].

.
Le bourg castral est mentionné dès 1105 et se développe aux .
Le village, qui s'étend au pied et tout autour de son château, restera abrité à l'intérieur de ses murailles jusqu'à la fin du .

La seigneurie

La seigneurie :

  • Au point de vue féodal, Grignan était une baronnie appartenant aux Adhémar.
  • 1257 : les Adhémar l'hommagent aux comtes de Provence et donnent aux habitants des libertés municipales.
  • 1558 : Grignan devient le chef-lieu d'un comté comprenant Grignan et Chamaret, Chantemerle, Clansayes, Colonzelle, Montjoyer, Montségur, Réauville et Salles.
  • 1561 : bien que légué aux Lorraine-Guise, l'héritage des Adhémar passe aux Castellane.
  • 1714 : passe (par mariage) chez les Simiane-Treschenu.
  • 1732 : le comté est vendu aux Félix du Muy, derniers seigneurs.
Histoire détaillée

Hughes Adhémar est le fondateur de la dynastie, baron de Grignan en 1045, mort entre décembre 1076 et  (testament le , confirmé par sa veuve Marthe de Toulouse le [source insuffisante]).
Ses successeurs :

  • 1077-1095 : Giraud Ier ;
  • 1095-1099 : Lambert, fils du précédent, mort en 1099 devant Jérusalem, sans postérité ;
  • 1099-1121 : Giraud II, frère de Lambert, mort entre 1120 et 1121 ;
  • 1121-1164 : Giraud III ;
  • 1164-? : Giraud IV ;
  • ?-? : Giraud V ;
  • ?-1230 : Giraud VI, lègue sa baronnie à son neveu Giraudet, fils de Giraudet, seigneur de Nyons ;
  • 1230-1240 : Giraudet, neveu de Giraud VI, sans postérité ;
1239 : à la suite des partages de la Provence en 1125 et 1195, les Adhémar se sentent menacés au nord par les comtes de Valentinois et au sud par les comtes de Toulouse. Ils prêtent hommage, pour tous leurs domaines, à Raymond-Béranger V, comte de Provence, afin d'obtenir sa protection.
Comme pour d'autres terres (Montdragon, Les Saintes-Maries-de-la-Mer, Les Baux, Salon, Aurons, Aureille, Entrevaux, Saint-Tropez appelé alors Saint-Nazaire, Monieux, Aurel, Saint-Trinit, Ferrassières), ces terres furent considérées comme petites terres et terres adjacentes par opposition aux grande terres de Provence. Les seigneurs de ces territoires ne pouvaient pas participer aux assemblées provinciales, et ces terres étaient imposées séparément.
Les monnaies trouvées dans les fouilles du château attestent surtout d'échanges avec le Comtat Venaissin voisin (monnaies papales).
Grignan restera une seigneurie de Provence jusqu'à la Révolution, enclavée en Dauphiné et jouxtant le Comtat Venaissin.
Les seigneurs de Grignan ont rendu de nombreux hommages aux comtes de Provence pour leur baronnie.
  • 1240-1273 : Aimar, frère de Giraud VI, hérite de son neveu ;
1257 : dans l'inventaire du château de Grignan du  (fait par des avocats de la cour d'Aix chargés de la succession de François de Grignan), une liasse est retrouvée, dans laquelle se trouve un hommage rendu au roi Charles de Provence et à madame Béatrix, son épouse, par Adhémard, seigneur de Grignan, en l'année 1257.
  • 1273-1283 : Guillaume, dit le Gros ;
  • 1283-1311 : Giraud VII ;
  • 1311-1321 : Giraud VIII ;
  • 1321-1360 : Giraud IX ;
  • 1360-? : Giraud X ;
  • ?-1395 : Giraud XI, sans héritier ;
  • 1395-vers 1420 : Guyot, frère cadet de Giraud XI
(en 1419, Guyot Adhémar était devenu le chambellan de Louis III d'Anjou (1403-1434), comte de Provence et roi de Sicile.) ;
  • Vers 1420-1462 : Giraud XII
(en 1482, son 3e fils, Guillaume, deviendra évêque de St Paul-Trois-Châteaux.) ;
  • 1462-1470 : ? ;
  • 1470-1490 : Giraud XIII, sans postérité ;
  • 1490-1519 : Gaucher, frère du précédent
(en 1439, la sœur de Gaucher, Jeanne Adhémar, avait épousé Pierre de Glandevès, seigneur de Faucon et grand échanson du roi René d'Anjou dit le « Bon Roi René ».)
(en 1456, Gaucher Adhémar avait été échanson (puis écuyer en 1475) de Louis, dauphin (puis roi sous le nom de Louis XI.)
Jusqu'en 1481, il rendit hommage, pour sa baronnie, aux comtes de Provence ;
  • 1519-1559 : Louis.

Au milieu du XVIe siècle, le village s'étend hors de ses murs avec la construction de places et de lieux encore présents aujourd'hui. C'est le cas du Grand et du Petit Faubourg, de la promenade et du jeu du Mail (1550).
De cette même période, datent aussi l'édification de la collégiale Saint-Sauveur (1535-1542) et les grands travaux d'embellissement du château (1543–1557). Ces travaux transforment l'ancienne forteresse médiévale en un palais de la Renaissance.

Le , un inventaire du château de Grignan est rédigé. On y trouve d'anciens documents :

  • p. 5 : ... ladite ville, terre, place et seigneurie de Grignan, assise dans le Comté de Valentinois, [...], au ressort toutefois de Provence, [...], dans le diocèse de Die.
  • p. 26, CIIIIXXIII/II : item ung hommage faict par Giraud Adhaymar seigne(ur) de Greignan au conte de Prouvence de ladite barronye de Grignan et ses appartenences en datte de l'an mill deux cens nonante et le quinzième janvier 1290, [...], puis suivent de nombreux hommages des Adhémar au Comte de Provence.
  • p. 27 : autre hommage faict par Giraud Adhyamar, seigneur de Greignan, à Jehanne, contesse de Prouvence, de ladite baronnye et ses appartenances et autres plusieurs terres.
  • p. 29 : Aultre instrument d'hommage faict par Messire Loys Adhaymar de Monteil au Roy conte de Provence de ladite barronye de Greignan et ses dépendances [...] en datte de l'an mil cinq cens dix sept et le dixième décembre 1517.

Le , Louis Adhémar obtient l'érection de sa baronnie en comté en remerciement des services rendus auprès de puis d'Henri II. Ce dernier lui adjoint les terres de Chamaret, Aleyrac et Clansayes,.
Le comté de Grignan en Provence ne correspond pas exactement aux petites terres de Provence, puisque Chamaret, faisant partie du comté, y constitue une enclave dauphinoise, et que Aleyrac est dauphinois. Par ailleurs, Allan, hors du comté de Grignan, est une terre provençale.

En 1558, la maison de justice des seigneurs de Grignan comportait un bailliage (première instance) avec un juge (bailli), son lieutenant, un procureur et un greffier, ainsi qu’une cour d'appel ressortissant en partie au Parlement de Provence à Aix.

Carte du comté de Grignan de Provence aux environs de 1700.
Carte de Cassini (XVIIIe siècle.

Le , Louis décède sans héritier mâle, son neveu (fils de sa sœur Blanche Adhémar) lui succède et prend le nom de Gaspard de Castellane-Adhémar de Monteil. Il hérite du nom et des armes des Adhémar en obtenant du parlement de Toulouse l'annulation du testament de son oncle qui instituait comme légataire universel François de Lorraine, duc de Guise.
Ses successeurs, les Castellane-Adhémar, comtes de Grignan :

  • 1563-1598 : Louis ;
  • 1598-1624 : Louis-François ;
  • 1624-1668 : Louis-Gaucher ;
  • 1668-1714 : François Adhémar de Monteil de Grignan, gendre de l'épistolière Madame de Sévigné.
François de Grignan fut l'époux de la fille de Madame de Sévigné, Françoise Marguerite, avec qui il s'est marié en 1669. Leur union les amena à séjourner régulièrement au château de Grignan. La correspondance épistolaire qu'a entretenu la comtesse de Grignan avec sa mère qui résidait à Paris est devenue célèbre. La comtesse mourut en 1696 à Grignan et fut inhumée dans la collégiale Saint-Sauveur.
Sous Louis XIV, François de Grignan fut nommé lieutenant général des armées en Provence pendant 45 ans. Il a participé à de nombreux sièges, dont Nice et Orange (qui sera ralliée à la couronne de France après la destruction du château des Nassau sur ordre de Louis XIV). Ses victoires apportent au bourg et au château une certaine notoriété durant le . Il est l'un des personnages illustres de la dynastie des seigneurs de Grignan.
Il est cependant resté dans l'ombre de son illustre belle-mère, madame de Sévigné, qui a donné son nom à de multiples endroits et établissements du village (Place Sévigné, Fontaine Sévigné, bar Le Sévigné, tabac Le Sévigné, hôtel Le Sévigné, Espace Sévigné (salle des fêtes), etc.).

Au carte de Cassini (section de Vaison-la-Romaine) fait état des limites du comté de Grignan, qui est noté comme inclus en Provence, tandis que la ville adjacente de Taulignan est incluse dans le Dauphiné.

En , une procédure est faite à Grignan par les commissaires du parlement d'Aix contre les habitants du Comtat venaissin pour avoir derrivé (sic) la rivière du Lez.

Sous l'Ancien Régime, la communauté gérait ses affaires de manière autonome. Tous les habitants avaient part à l'assemblée du village qui était cependant peu fréquentée.

Avant 1790, Grignan était une des terres adjacentes de Provence, c'est-à-dire une communauté du ressort du parlement et de l'intendance d'Aix. Cette communauté était le siège d'un bailliage, tribunal composé d'un bailli ou grand juge, d'un lieutenant et d'un procureur fiscal, connaissant sur appel des causes de toutes les communautés ou paroisses du comté de Grignan.

Dernièrement divisée en deux paroisses, dites de Grignan et de Bayonne (voir ce nom), cette communauté n'en forma pendant longtemps qu'une seule, dont l'église était dès 1106 sous le vocable de Saint-Vincent et dépendait du prieur des Tourrettes qui y prenait la dîme :

  • En 1345, cette première église fut remplacée par une autre, que l'on dédia à saint Jean-Baptiste en 1458, et dans laquelle fut établi, en 1484, par les seigneurs de Grignan, un chapitre composé de six chanoines sous un doyen, auquel furent unis, en 1539, avec le prieuré des Tourrettes, ceux du Val-des-Nymphes, de Revest, d'Esparron et des Pallières, plus le doyenné de Colonzelle.
  • Ainsi devenu décimateur à Grignan, ce chapitre auquel furent encore unis les prieurés de Chamaret, de Clansayes, de Montségur, d'Ortigues et de Saint-Amand, fut transféré, en 1543, dans une nouvelle église dite de Saint-Sauveur qui, celle de Saint-Jean-Baptiste ayant été ruinée pendant les guerres de religion, devint alors et est restée, jusqu'à la Révolution, collégiale et paroissiale.
  • Le chapitre de Grignan se composait, en dernier lieu, d'un doyen, ayant toute juridiction sur les membres du chapitre, avec le droit de porter la mitre, la crosse et l'anneau, et de donner la première tonsure ; d'un sacristain, qui était en même temps curé ; d'un capiscol ; d'un maître de choeur ; de six chanoines et de quatre hebdomadiers.
Bayonne

Dictionnaire topographique du département de la Drôme :

  • 1519 : habitator Bayone (Long, notaire à Grignan).
  • 1521 : iter de Bayona (archives de Grignan).
  • 1529 : mention de la paroisse : Bayona, perochie de Sersonis (Long, notaire à Grignan).
  • 1529 : mansus de Bayonna (Bull. d'archéol., XII, 357).
  • 1606 : oppidum de Bayonna (Bull. d'archéol., XII, 357).
  • 1891 : Bayonne, hameau de la commune de Grignan.

En 1770, la paroisse de Bayonne remplace celle de Sarson.
Avant 1790, Bayonne était une paroisse du diocèse de Saint-Paul-Trois-Châteaux, dont l'église, dédiée à saint Pierre, dépendait du chapitre de Grignan. Pour le surplus, Bayonne faisait partie de la communauté de Grignan.
De 1801 à 1808, Bayonne a été succursale.

Révolution française et Empire

Par la loi du 7 mars 1790, Grignan forme à lui seul un canton de l'arrondissement de Montélimar.

La réorganisation de l'an VIII (1799-1800) y adjoint les communes de Chamaret, Chantemerle, Colonzelle, Montjoyer, Montbrison, Le Pègue, Réauville, Roussas, Rousset, Saint-Pantaléon, Taulignan et Valaurie. Cependant Taulignan reste le chef-lieu du canton ainsi constitué jusqu'au 9 frimaire an X, date à laquelle Grignan le devient.

Époque contemporaine

Grignan au Victor Cassien (1808 - 1893).

, de la nouvelle mairie de style néo-classique (1857) à la place des anciennes halles du du lavoir, de fontaines, du « pont Sévigné » traversant le Lez pour rejoindre Grillon, restauration de la collégiale. C'est cependant sous ses mandats que trois portes fortifiées ont été détruites afin faciliter le passage de charrettes (sous les remparts, petit Faubourg, jeu de ballon).

La « gare » du tramway, au pied du château.

Le bourg est desservi de 1907 à 1928 par le Chemin de fer Taulignan-Grignan-Chamaret, ligne métrique appelée localement tramway à vapeur permettant de rejoindre (à Chamaret) la ligne Pierrelatte-Nyons du Paris-Lyon-Méditerranée.

L'agriculture de cette époque est marquée par de nombreux élevages, notamment ovins, des truffières, une polyculture. Un abattoir pour agneaux était présent sur la commune (c'est aujourd'hui un bâtiment de l'actuelle caserne des pompiers). La vigne et le lavandin se sont beaucoup développés après 1950. Grignan avait aussi des carrières de pierre de taille, dans le Rouvergue (territoire situé entre Grignan et Chantemerle-lès-Grignan).

Le , la piscine municipale est inaugurée.

Le , l'ancienne gare du chemin de fer Taulignan-Grignan-Chamaret est détruite.

Depuis 1995, le maire Bruno Durieux a été à l'origine de nombreuses améliorations : pavement de rues, restauration du lavoir, rachat et modernisation de l'actuelle « maison de Pays », création d'un nouvel escalier permettant de rejoindre la rue du Tricot, création de fontaines modernes.
Le est inauguré le nouveau pont Sévigné sur le Lez. Il permet la mise en place de la déviation autour de Grignan, mettant ainsi fin à la traversée obligatoire du village par les voitures et camions se rendant à Valréas et Nyons.

  1. a b et c Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN ), Grignan.
  2. a b c et d Christian Trézin, Grignan - Les mutations d'un château provençal (XIe et XVIIIe siècles) : Du castellum au palais d'Apolidon, Presses universitaires de Rennes, Département de la Drôme, les châteaux de la Drôme, , 456 p..
  3. a b c d e f et g Comité de rédaction du bulletin municipal de Grignan, GRIGNAN- 2000 ans d'histoire, Grignan, Grignan "infos", .
  4. a b c et d Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées :0
  5. Abbé Nadal, p. 14 & 15
  6. Dr R.-L. Mouliérac-Lamoureux, Le Comtat venaissin pontifical- 1229-1791, Vedène, .
  7. a b c et d Groupe des archives de la MJC de Grignan, Les Grignanais à l'époque de la marquise- essai de synthèse à partir des archives communales, Grignan, Imprimerie Graphic Contacts, , 59 p..
  8. a et b IGN: réédition de cartes anciennes dites de Cassini, section 121 "VAISON", échelle 1/86000, EAN 3282110109584
  9. [1]
  10. a b c d et e Christian TREZIN, Un palais d'Apollidon. Le château de Grignan de 1516 à 1776., Bourg-lès-Valence, Conseil Général de la Drôme, , 422 p..
  11. Archives municipales de Grignan, BB1f°38
  12. Abbé Nadal, p. 66.
  13. «  », .
  14. Abbé Nadal, p. 72.
  15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «  », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales.
  16. Roger Pierre, Libertés et contraintes des communautés villageoises dans les pays de la Drôme à la veille de la Révolution, Études drômoises, (no)64, mars 1985, p. 21.
  17. a et b J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 27 (Bayonne).
  18. [2]
  19. [3]
  20. FACS, «  », sur trains-fr.org, (consulté le ).
  21. Société d'études nyonsaises, Le train Nyons-Pierrelatte : Une histoire mouvementée, 1897-1951, Nyons, .
  22. Société d'études nyonsaises, Le train Nyons-Pierrelatte : Une histoire mouvementée, 1897-1951, .

Ces informations proviennent du site Wikipedia. Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.

Grignan dans la littérature

Découvrez les informations sur Grignan dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.

4140 autres localités pour Auvergne-Rhone-Alpes

Vous pouvez consulter la liste des 4140 autres localités pour Auvergne-Rhone-Alpes sur cette page : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-ara/villes.html.

Nederlandse vertaling

U hebt gevraagd om deze site in het Nederlands te bezoeken. Voor nu wordt alleen de interface vertaald, maar nog niet alle inhoud.

Als je me wilt helpen met vertalingen, is je bijdrage welkom. Het enige dat u hoeft te doen, is u op de site registreren en mij een bericht sturen waarin u wordt gevraagd om u toe te voegen aan de groep vertalers, zodat u de gewenste pagina's kunt vertalen. Een link onderaan elke vertaalde pagina geeft aan dat u de vertaler bent en heeft een link naar uw profiel.

Bij voorbaat dank.

Document heeft de 03/01/2018 gemaakt, de laatste keer de 30/10/2024 gewijzigd
Bron van het afgedrukte document:https://www.gaudry.be/nl/lieu/fr/fr-ara/32603.html

De infobrol is een persoonlijke site waarvan de inhoud uitsluitend mijn verantwoordelijkheid is. De tekst is beschikbaar onder CreativeCommons-licentie (BY-NC-SA). Meer info op de gebruiksvoorwaarden en de auteur.