Brides-les-Bains

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Brides-les-Bains : descriptif

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Brides-les-Bains

Brides-les-Bains est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes

Son chef-lieu constitue un village de fond de vallée du massif de la Vanoise, en Tarentaise, et la commune comptait 473 habitants en 2021. Commune tournée vers le thermalisme dès le XIXe siècle, puis plus récemment vers le ski grâce à la mise en place d'une télécabine reliant le bourg aux stations de Méribel et Méribel-Mottaret, Brides-les-Bains bénéficie en 2013 d'un classement au label « station classée tourisme ».

Géographie

Situation

La commune de Brides-les-Bains est située dans la vallée du Doron de Bozel, affluent de l'Isère. Vallée appartenant à la Tarentaise, la commune se trouve à 6 Moûtiers et à 13 Méribel.

Le village se situe à 580 m d'altitude.

Voies de communications

Par routes

L'accès à Brides-les-Bains s'effectue par la route nationale 90 jusqu'à Moûtiers, puis par les routes départementales D915 et D90F en direction de Bozel.

Transports en commun

La commune est desservie par des cars, en correspondance à la gare de Moûtiers-Salins-Brides-les-Bains (à Moûtiers) avec les TGV et TER Rhône-Alpes.

Aéroports et altiports

L'aéroport le plus proche est l'aéroport de Chambéry - Savoie, situé à 93 aéroport de Lyon-Saint-Exupéry se trouve à 173 Grenoble-Isère à 166 Annecy Haute-Savoie Mont-Blanc à 126 km.

L'altiport de Méribel se trouve à 20 celui de Courchevel est à 25 km.

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Brides-les-Bains
Salins-Fontaine Feissons-sur-Salins Montagny
Villarlurin Brides-les-Bains
Les Allues Courchevel

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 amplitude thermique annuelle de 17,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Moutiers », sur la commune de Moûtiers à 4 vol d'oiseau, est de 11,9 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

Commune formée par la fusion des communes de Brides et de Bains le 6 février 1847, sous décision de Charles-Albert retiré à la commune de La Saulce. Le nom de Bride utilisé jusqu'en 1664, puis Brides jusqu’en 1847. Le terme viendrait du gaulois briva signifiant « pont ».

En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Borda, selon la graphie de Conflans.

  1. Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 ISBN , lire en ligne), Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
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Histoire

Dès l'Antiquité, le site est connu pour les vertus de ses eaux.

Aux archevêques de Moûtiers utilisent les eaux du hameau des Bains,.

En 1653, puis en 1774, les débordements de la rivière, le Doron de Bozel, ensablent les sources.

Développement thermal

En 1818, une catastrophe naturelle en amont de la vallée, vers Champagny-en-Vanoise, libère une énorme masse d'eau avec pour conséquence la mise au jour d'un massif rocheux d'où se mit à jaillir la source thermale actuelle, permettant la création de la station moderne. Le docteur Hybord réalise la première analyse des eaux et l'École des Mines diagnostique une eau aux vertus exceptionnelles ; le rapport du docteur Ducis est éloquent : « Une eau effaceuse de maux, extraordinaire par ses qualités, qui peut tout guérir, épilepsies, cathares, migraines, goutte, rhumatismes, douleurs d'articulation et autres ». L'année suivante, des notables savoyards, dont une trentaine originaires de Moûtiers, créent une Compagnie de Bains en vue d'exploiter les eaux de Brides.

Dès 1824, les premiers hôtels font leur apparition. On en compte six en 1836.

À partir de 1825, à l'initiative du docteur Philbert, la thérapeutique est affinée et s'oriente vers le traitement de l'obésité. La station, désormais spécialisée dans l'amaigrissement, devient aussi celle de la « femme élégante ». En hommage à ce docteur, l'une des sources de Brides-les-Bains porte aujourd'hui son nom.

En 1845, est inauguré le premier complexe thermal, avec 28 salles de bains-douches, construit par l'architecte Ernesto Melano, et dans lequel commencent à affluer de nombreux membres de la bonne société cosmopolite.

En 1846, l'église de La Saulce est détruite. Une nouvelle est construite à Brides, et consacrée un an plus tard.

En 1857, le village de Les Bains, séparé de celui de La Perrière, et le village de Brides, détaché des Allues, s'unissent pour constituer une nouvelle commune : Brides-les-Bains. La ville de Moûtiers achète la source de Brides (1965).

Au cours du années 1870, les premiers régimes diététiques adaptés sont ainsi établis par les hôtels. La station, qui développe ses infrastructures, voit affluer des personnalités de renommée internationale telles que la reine Élisabeth d'Espagne, la princesse de Croy, la princesse Bonaparte, le prince Orloff, la marquise de Freycinet, la comtesse de Montgoméry, le baron de Rothschild, la Comtesse du Petit-Thouars, le baronne de Koussoff, le ministre Rambaud, l'éditeur Hachette, ainsi que des membres de familles françaises, britanniques, italiennes, russes, américaines, de l'aristocratie et des affaires. En 1874, la Société générale de Tarentaise, qui possède des entreprises métallurgiques et minières dans la vallée (Salins), et qui est à l'origine du développement ferroviaire de la vallée, achète la source,. En 1893, la ville de Moûtiers est reliée au chemin de fer et entre 1899 et 1928, un tramway permet de gagner Brides-les-Bains depuis Moûtiers.

Grâce au guide de la Tarentaise du docteur Laissus, on connaît les principaux bâtiments hôteliers de la station en 1894 : Le grand hôtel des thermes, l'hôtel des Baigneurs et beaucoup de charmantes villas d'hôtes, dont la Villa des roses et la Villa Laissus. Le casino joue un rôle de premier plan, il comprend « des salons de lecture, de conversations, de jeux » les personnalités viennent jouer leur « fortune ou en entendre, outre les beaux orchestres du bal, les opéras comiques ». Le bourg compte six médecins et 1 400 clients en 1895.

Affiche de Léon Benigni (1929).

La capacité d'accueil de Brides surpasse celle de sa voisine Salins-les-Thermes. À tel point, que les 4/5e des clients de cette dernière logent à Brides.

Le bourg évolue et devient une station de séjour où le nombre de malades représente un pourcentage inférieur aux nombre de touristes. En 1924, le casino est agrandi et les thermes sont transformés et des travaux d'embellissement sont réalisés en 1927-28, dont une roseraie,. Les festivités se déroulent le 24 juin 1928 en présence de Jean Moulin, alors sous-préfet d'Albertville en compagnie de Lady Chamberlain,. L'année suivante, la crise de 1929 a un impact direct sur la fréquentation de la station, notamment de la part des touristes étrangers, et cela se poursuit jusqu'en 1936. La station reprend vie ensuite pour accueillir plus de 3 000 touristes en 1938, chiffres équivalents à la crise de 1929. Toutefois, le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale frappe à nouveau l'activité thermale et touristique, même si la station continue d'être fréquentée mais cette fois-ci au motif d'une cure pour boisson. Par ailleurs, le Casino est fermé dès 1939 et la partie construite en 1924 s'effondre.

Dans les années 1950, une compétition de ski originale, le « Derby de la Saulire », permet les premières descentes à ski sur le versant des Allues, avec une arrivée à Brides, 2 000 Méribel descendent parfois jusqu'au village.

Dans les années 1990, Brides-les-Bains devient la station thermale leader en France pour le traitement de l'obésité.

En 2005, le spa ouvre au public, avec 1 500 m2 dédiés aux soins et au bien-être.

En 2008, le spa est agrandi de 600 m2, devenant le Grand Spa, comprenant des cabines de soins, salle de coaching sportif individuel, solarium, et une plage extérieure avec plusieurs jacuzzis été/hiver.

En 2012, le film de Charlotte de Turckheim, Mince alors !, rend hommage à la ville.

En 2018 le téléfilm Meurtres à Brides-les-Bains avec Line Renaud et Patrick Catalifo a pour décor la ville et ses paysages environnant.

Jeux olympiques d'Albertville

En 1992, la ville de Brides-les-Bains est choisie pour devenir « village olympique », du fait de sa capacité d'accueil. La station vit l'aventure des Jeux olympiques d'Albertville et s'offre une porte d'accès au plus grand domaine skiable du monde : Les Trois Vallées, grâce à la réalisation de la télécabine de l'Olympe. Cette infrastructure la relie désormais directement au domaine de la station de Méribel et permet ainsi le développement d'une nouvelle activité. Le coût des aménagements pour accueillir ces Jeux sont de 200 millions de francs. Ces investissements mènent à la création d'une nouvelle mairie, la rénovation du Grand Hôtel des Thermes, l'acquisition et rénovation du casino, la modernisation du centre-ville, la construction d'une école ainsi que d'un centre d'accueil et d'animation. Par ailleurs, 90 millions de francs sont consacrés à la création d'un nouvel établissement thermal, donné en gestion à la Société européenne de Thermalisme. Enfin, 80 millions sont utilisés pour l'aménagement du télécabine de l'Olympe. Ces lourds investissements valent à la commune d'être mise en saisie par la chambre régionale des comptes en raison d'un fort déficit (69 millions de francs).

Depuis 2000, la station fait partie de l'association des Trois Vallées, aux côtés de Courchevel, La Tania, Méribel, Les Menuires-Saint-Martin et Val Thorens.

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  13. a b et c Gabrielle Serraz, « Les communes olympiques de Savoie étranglées financièrement », Les Échos,‎ (lire en ligne) (no 15 972, p. 13).
  14. « Albertville : Équipements olympiques médaille de plomb », Le Point,‎ (lire en ligne).
  15. ISBN ), p. 399.

Héraldique

Les armoiries de Brides-les-Bains se blasonnent ainsi :
« D'azur à la libellule d'or. »

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