Bozel
Localisation
Bozel : descriptif
- Bozel
Bozel (en arpitan Bozé) est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Bozel est notamment connue pour être très proche de la station de Courchevel.
Géographie
Bozel est située au cœur de la Savoie, en Tarentaise, dans la vallée du Doron. L'altitude du point le plus bas de la commune est de 751 mont Jovet au nord à 2 589 dent du Villard à 2 284 m au sud. La grande majorité des habitations sont situées sur le versant ensoleillé. Le centre du village (860 m) comporte les administrations, les écoles et le collège, les commerces et une zone artisanale très active. Sur le versant sud, on trouve les hameaux de Villemartin (1 116 m), Tincave (1 263 m), Le Moulinet (1 111 m), Le Ratelard et Lachenal (1 350 m). Le hameau des Moulins (869 m) est sur le versant nord.
Sa proximité avec le massif de la Vanoise est appréciée des randonneurs l'été, tandis que le voisinage des grands domaines skiables (3 Vallées et Paradiski) intéresse les skieurs et les surfeurs l'hiver.
Le Doron de Bozel reçoit, à la hauteur du Chef-lieu, le torrent du Bonrieu venant du nord, et ceux de La Rosière et de Montgellaz venant du sud. Le Doron de Bozel se jette dans l'Isère à Moûtiers.
Communes limitrophes
Une très petite partie du domaine skiable de La Plagne est situé sur la commune de Bozel.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9 amplitude thermique annuelle de 17,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pralognan la Vanoise », sur la commune de Pralognan-la-Vanoise à 9 vol d'oiseau, est de 6,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Jean Kerrien, « », sur echosdebozel.over-blog.com,
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Bozel est un toponyme qui selon l'abbé Gros proviendrait du bas latin buxellus, boxelus, bosellus. Ce sont des diminutifs du mot boscus qui désigne un « bois », donnant au pluriel [de] bosellis,,. L'abbé indique par ailleurs que le toponyme était toujours indiqué sous la forme plurielle dans les différentes mentions, [de] Bosellis, indiquant peut être par là « plusieurs mas boisés dans la même localité ».
Les premières mentions du village [de] Bosellis remontent au , Parrochia de Bosellis (1184) ou encore Vallis de Bosellis (1186, dont on trouve une variante [de] busellis),. On trouve cependant un document qui remonterait au . Les dérivés deviennent Bosellam ou Bosellarum (, Bossel (1691), Boselles (1759) ou encore Bozeil (1764), mais que la forme Bozel reste la plus usitée,.
Lors de l'annexion du duché de Savoie par les troupes révolutionnaires françaises, la commune est désignée par Fructidor, même si l'on retrouve le toponyme original dans des documents de 1793 ou dans le Bulletin des lois de 1801.
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Bozé (graphie de Conflans) ou Bosél / Bozél (ORB).
- Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (ISBN , lire en ligne), p. 77..
- , 1982, p. 232.
- Henry Suter, « », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en ).
- Selon la carte de Sanson d'Abbeville surchargée en 1648.
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesCassini
- Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 ISBN , lire en ligne), p. 18.
Histoire
Premières installations
La situation de « bassin de confluence des Dorons de Champagny et de Pralognan » a permis une installation humaine ancienne.
Bozel a gardé une trace ancienne de présence humaine en Savoie, avec le vase trouvé au hameau des Moulins, daté de 2500 ans Musée Savoisien de Chambéry. Une copie en est visible dans la Tour Sarrazine. L'étude de ce site archéologique connu sous le nom du Chenet des Pierres a révélé qu'il a été occupé à l'époque du néolithique de -4600 jusqu'au milieu du IIIe millénaire av. J.-C.
Période médiévale
Au Moyen Âge, on signale l'existence d'une maison forte appartenant en 1388 à François de Secal. Ce dernier est également en possession de la moitié de la montagne de la Valette et de Lesturges, qu'il partage avec Jacques Cembey, qui n'en possède qu'un quart,.
La paroisse de Bozel était constituée de trois quartiers : Villemartin, Tincaves, Bozel. Chacun d'eux disposait d'un syndic et d'un Conseil afin de gérer leurs communaux et leurs revenus.
La paroisse de Pralognan fut détachée de celle de Bozel en 1530 et réunie à nouveau à Bozel au début du siècle.
L'église de Bozel, érigée au siècle, subit à deux reprises le courroux des eaux en crue du torrent le Bonrieu, en 1666 et en 1669.
Période contemporaine
À la Révolution, Bozel devint Fructidor, nom qui évoque les activités agricoles de la population à cette époque mais aussi la prospérité. En effet, la commune possédait alors un important vignoble et, comme activité économique principale, la production de gruyère, dont une partie était exportée vers le Piémont, par le col de la Vanoise.
En 1848, "la population de Bozel possédait "un nombre considérable de goitreux et de crétins", alors que Saint-Bon, village situé en face possédait une population saine, robuste et intelligente. La municipalité, voyant que les conditions hygiéniques étaient les mêmes, et que la seule différence importante entre les deux communes était dans les eaux potables, elle résolut d'abandonner les eaux jusque-là en usage et de les remplacer par celles de la colline de Saint-Bon. Les travaux coûtèrent dix mille francs, et c'est depuis ce changement dans les eaux d'alors que l'endémie du goitre disparut".
Les crues
Le Bonrieu avait déjà débordé plusieurs fois par le passé, comme en 1630, 1666, ou 1669. En 1630, le ruisseau Bonrieux inonda Bozel et combla l'étage inférieur de la tour de Bozel.
Dans la soirée du , entre sept et neuf heures, une partie du village de Bozel est détruite dans ces circonstances rappelant la terrible catastrophe de Saint-Gervais en 1892.
Au cours d'un violent orage qui sévissait sur la région, le torrent de Bonrieu, qui, en temps ordinaire, roule à peine deux mètres d'eau, se trouvant subitement accru, sortit de son lit, entraînant dans son cours les rocs, les arbres et les terres, et se répandit en une véritable nappe de boue dans les rues de Bozel, détruisant plus de vingt maisons, ruinant trois ponts et engloutissant onze personnes.
Les secours s'organisèrent de suite sous la direction du maire, puis du sous-préfet de Moutiers et du procureur de la République.
Au petit jour, le spectacle des rues envahies par la vase, encombrées de débris de toutes sortes, apparut terrible.
On se préoccupa immédiatement de venir en aide aux malheureux sinistrés :
- les baigneurs de Brides envoyèrent de suite 1000 francs (soit environ 4000 euros aujourd'hui), puis 2 000 francs de l'époque (un peu moins de 8000 euros) et organisèrent une fête de bienfaisance ;
- le préfet donna un premier secours de 400 francs (soit environ 1500 euros) ;
- un comité disposa de 5 000 francs (environ 20 000 euros) pour les besoins les plus urgents ;
- le 29 décembre 1904, une loi fut votée ouvrant au ministre de l'intérieur et des cultes un crédit supplémentaire de 50 000 francs anciens (env. 194.000 euros) pour aide aux victimes de la catastrophe de Bozel (Savoie).
Cent hommes du 158e régiment de ligne et deux compagnies du 4e génie ont été envoyés à Bozel pour procéder au déblaiement des routes.
Les mines d'anthracite
Vers la fin du XIXe siècle, grâce à la présence d'anthracite dans son sous-sol, Bozel a vu s'ouvrir une nouvelle ère avec l'exploitation de ses mines dès 1880, l'implantation d'une usine au Villard du Planay en 1898, et celle d'une centrale électrique aux Moulins en 1910. Employant jusqu'à 200 ouvriers en 1920, l'usine du Villard ferme ses portes en 1984.
Cette industrialisation a favorisé le maintien de la population en même temps que celui de l'agriculture, permettant ainsi aux habitants d'exercer une double activité. Le phénomène des ouvriers-paysans était ici particulièrement bien représenté.
Parallèlement, la vallée s'est orientée vers le développement des activités touristiques, d'abord d'été avec le thermalisme (Brides-les-Bains) et l'alpinisme (Pralognan), puis d'hiver avec l'expansion des stations de sport d'hiver dans les années 1945-1960, avec notamment la station de Courchevel. Par le décret du 19 février 1959, une partie de la commune de Bozel a été rattachée à la commune de Saint-Bon-Tarentaise, correspondant à une partie de la station de Courchevel - Moriond (ex-1650).
- , 1982, p. 232-235.
- Élisabeth Sirot 2007, p. 69.
- Archives départementales de Savoie. C 1769 II, f° 15, 103, 143.
- Erreur de référence : Balise
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesHCS p.232 a
- Traité du goître (impr. de G. Mont-Louis, 1879), https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54821449/f85.image.r=)
- Étienne-Louis Borrel, Les monuments anciens de la Tarentaise (Savoie), Paris, Ducher, , 334 lire en ligne), p. 165-166.
- Revue Universelle (Paris, 1901), https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5808379t/f480.image.r=bozel.langFR)
- Journal Officiel du 31 décembre 1904
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Bozel dans la littérature
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