Bourg-en-Bresse

Localisation

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Bourg-en-Bresse : descriptif

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Bourg-en-Bresse

Bourg-en-Bresse (prononcé : /buʁ.k‿ɑ̃.bʁɛs/,) est une commune française, préfecture du département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes ainsi que la capitale historique de la région naturelle de la Bresse. Ville moyenne de 41 525 habitants dont l'aire d'attraction réunit 142 414 habitants en 2021, Bourg-en-Bresse bénéficie de sa proximité avec Lyon et Genève pour être au cœur de réseaux de communication à différents rayonnements. Les habitants sont appelés les Burgiens,

On trouve également les formes Burgésiens ou Bressans

L'adjectif bressan, utilisé autrefois, ne se réfère plus aujourd'hui qu'à la Bresse.

Géographie

Localisation

Par orthodromie, la ville de Bourg-en-Bresse se trouve à 62 Lyon, à 32 Mâcon, à 58 Lons-le-Saunier, ainsi qu'à 101 Genève.

Bourg-en-Bresse est situé à l'ouest du massif du Jura (en bordure du Revermont qui en est le premier contrefort) et au nord-est de la Dombes. La ville est installée sur l'extrémité sud-est de la plaine bocagère de Bresse. Les communes limitrophes sont Jasseron, Montagnat, Péronnas, Saint-Denis-lès-Bourg, Saint-Just et Viriat.

Communes limitrophes de Bourg-en-Bresse
Viriat Jasseron
Saint-Denis-lès-Bourg Bourg-en-Bresse Saint-Just
Péronnas Montagnat

Relief et géologie

La commune connaît un relief assez peu marqué, son altitude varie de 220 à 273 fossé de la Bresse résultant d'un effondrement du rift ouest-européen à l'ère tertiaire qui a été rempli par des dépôts provenant de l'érosion des reliefs environnants.

À l'oligocène et au miocène, se forment les Alpes, phénomène géologique qui arc-boute le massif du Jura vers le lac bressan et plisse le fond du réservoir, donnant ce relief vallonné avec des dénivellations très faibles. Une ouverture se créant au sud, le lac s'assèche puis disparaît pour laisser place à un sol humide et marécageux.

À l'est, le Revermont et ses monts montrent le début du massif jurassien et marquent une rupture avec la plaine bressane.

Hydrographie

Plage du plan d'eau de Bouvent.

Contrairement à beaucoup de grandes villes ou de villes moyennes, Bourg n'est traversée par aucune rivière importante. Toutefois, on trouve des petits cours d'eau la traversant.

En premier lieu, la Reyssouze traverse Bourg du sud-est au nord-ouest, elle se jette dans la Saône à hauteur de Pont-de-Vaux. Vers Bouvent, le cours d'eau se sépare en deux, le bras le plus au sud est la Basse Reyssouze qui rejoint la rivière vers le stade Marcel-Verchère.

Venant de Jasseron, le Jugnon fait un bref passage dans le nord-est de la commune puis se dirige à Viriat avant de se jeter dans la Reyssouze à Attignat.

Le Dévorah est un autre ruisseau qui se jette dans la Reyssouze vers le stade Marcel-Verchère. Sa source se trouve près de la frontière avec Saint-Just. Autre ruisseau de Bourg, le Fief Porcheret se jette dans le Dévorah au quartier de la Croix Blanche après avoir pris sa source à Saint-Just.

Au parc de loisirs de Bouvent, on trouve un plan d'eau de 21 hectares.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat semi-continental et le climat de montagne et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 amplitude thermique annuelle de 18,1 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ceyzériat_sapc », sur la commune de Ceyzériat à 8 vol d'oiseau, est de 11,7 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Statistiques 1991-2020 et records CEYZERIAT_SAPC (01) - alt : 260m, lat : 46°12'15"N, lon : 5°17'15"E
Records établis sur la période du 01-08-1994 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 0,1 0,2 2,3 5,4 9,3 12,7 14,2 13,9 10,6 8,2 3,6 0,9 6,8
Température moyenne (°C) 3,1 4,1 7,6 11,2 15,1 18,7 20,4 20,1 16,2 12,6 7 3,8 11,7
Température maximale moyenne (°C) 6,1 8,1 12,9 16,9 20,8 24,7 26,6 26,4 21,9 17 10,5 6,7 16,5
Record de froid (°C)
date du record
−15,3
13.01.03
−17
06.02.12
−13,2
01.03.05
−5,5
08.04.21
−1,3
15.05.1995
2,1
04.06.01
5,3
17.07.00
3,3
30.08.1998
−0,7
30.09.1995
−7,1
31.10.1997
−11,4
23.11.1998
−17,6
20.12.09
−17,6
2009
Record de chaleur (°C)
date du record
18,4
10.01.15
20,5
24.02.21
25,4
31.03.21
28,4
30.04.05
32,9
24.05.09
36,7
22.06.03
38,5
31.07.20
39,7
24.08.23
34,1
10.09.23
28,7
09.10.23
22,5
08.11.15
17,4
08.12.10
39,7
2023
Précipitations (mm) 81,1 69,1 74,5 85,8 101,3 75,5 80,9 86,5 79,5 103,9 108 86,5 1 032,6
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
6,1
0,1
81,1
 
 
 
8,1
0,2
69,1
 
 
 
12,9
2,3
74,5
 
 
 
16,9
5,4
85,8
 
 
 
20,8
9,3
101,3
 
 
 
24,7
12,7
75,5
 
 
 
26,6
14,2
80,9
 
 
 
26,4
13,9
86,5
 
 
 
21,9
10,6
79,5
 
 
 
17
8,2
103,9
 
 
 
10,5
3,6
108
 
 
 
6,7
0,9
86,5
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm
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    Les distances par route entre deux points donnés sont calculées dans le panneau latéral (voir l'onglet en haut à gauche de l'écran) – cliquer sur "Itinéraires".
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Toponymie

Panneau d'entrée dans la ville.

Le nom de la localité est mentionné sous les formes latinisées de Burgo en 1187. Puis, Burgo in Bressia d'être évoqué en 1272 selon Samuel Guichenon dans son Histoire de la Bresse et du Bugey. À la fin du siècle est cité Bore en 1285 dans les archives nationales.

En 1398, Bourg en Breysse aurait été utilisé pour se référer à la ville. De plus, Guichenon mentionne une nouvelle fois Bourg sous Communitas Burgi en 1418, Civitas Burgi en 1515 et Oppidum Burgi Bressiae en 1534. Pendant la Révolution, afin d'enlever toute référence à l'Ancien régime, la commune porte différents surnoms dont Bourg-Régénéré, Épi-d'Or (ou Épidor) et Épi-d'Ain (ou Épy-d'Ain).

Bourg s'explique par le francoprovençal bressan bôrg « bourg », francisé par la suite. Le , un décret lui adjoint le déterminant complémentaire en-Bresse bien qu'on trouvât parfois des références à ce déterminant bien avant ce décret.

Le [g] suivi d'une voyelle s'est irrégulièrement assourdi en [k] et l'on doit donc prononcer [buʁkɑ̃bʁɛs] « Bourkanbress » (abrégé en [buʁk]).

En bressan, dialecte du francoprovençal, son nom est Bôrg.

  1. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Étymologie de 35000 noms de lieux, vol. 3, Genève, Librairie Droz, , p. 1459.
  2. Édouard Philipon, Dictionnaire topographique du département de l'Ain : Comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Imprimerie nationale, , 528 lire en ligne), p. 59.
  3. Agustin Challamel, Histoire-Musée de la République française, depuis l'assamblée de Notables jusqu'à l'Empire, lire en ligne), p. 356.
  4. «  », sur ain-genealogie.fr (consulté le ).
  5. Fiche INSEE de la commune.
  6. Seguin, Carte itinéraire des pays de Bresse, Bagey et Gex, Paris, (lire en ligne).
  7. «  », sur franceinter.fr (consulté le ).
  8. lire en ligne).


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Histoire

Époque gallo-romaine

Sarcophage datant de l'époque gallo-romaine retrouvé au monastère royal de Brou.

Des traces montrent l'occupation du territoire à l'époque gauloise mais peu d'information nous remonte à cette époque. Les découvertes[Lesquelles ?] supposent que Brou était le premier lieu colonisé de la ville.

Des fragments d'inscriptions, des monnaies et des débris antiques recueillis en divers temps ont été découvertes à Bourg et ont permis de mettre au jour deux zones d'habitats : un village à Brou autour d'un fanum ainsi qu'un fortin transformé en château féodal localisé sur l'actuelle Place des Lices ; néanmoins le nom de Bourg n'apparaît qu'au XIe siècle, et au XIe siècle, ce nom ne s'appliquait encore qu'à un village sans aucun rang dans la hiérarchie ecclésiastique.

Moyen Âge

La période médiévale est mieux connue. Le village dépendait de la paroisse de Saint-Pierre-de-Brou et possédait une chapelle rurale, sous le vocable de Notre-Dame. Au commencement du douaire d'Alexandrine de Vienne, femme d'Ulric charte de franchises. Le Moyen Âge voit Bourg s'étendre sur les pentes du plateau. En 1266, de Savoie hérite de Renaud . Le destin de la ville sera lié à celui de la maison de Savoie dès 1272, lui procurant une expansion nouvelle.

En 1283, le duc de Bourgogne y rejoint le prince de Savoie. Elle fut choisie par les ducs de Savoie comme capitale de la Bresse à la place de Bâgé et à partir de 1321, elle devient le centre du bailliage de Bresse. En 1300, sa première enceinte de remparts et de fossés était déjà devenue trop étroite. de Savoie autorisa et encouragea son extension. Des remparts plus grands et plus puissants entourent ainsi la ville à partir de la seconde moitié du .

Les Hospitaliers

Les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, possédaient aussi, près de Bourg, une petite chapelle, dédiée à saint Jean-Baptiste. Cette chapelle, qui existait déjà en 1080, sous le nom « d'oratoire de Saint-Jean, » était encore en bon état en 1790. Ses dotations consistaient en une petite dîme, une forêt, des rentes et des fondations pieuses. Elle était le but d'un pèlerinage très fréquenté ; on s'y rendait « à cause d'une fontaine qui estoit au dessoubs du coeur... par le dehors ; la dite dévotion pour guérir de la fièvre ».

Renaissance

Plan de la citadelle.

Au début du Marguerite d'Autriche demande la construction du monastère royal de Brou. En 1536, la ville est prise par les Français. y fait construire une enceinte moderne avec bastions et fossés protégeant les 6 000 habitants de Bourg. En 1559, avec la reprise de la ville par le duc Emmanuel-Philibert de Savoie, Bourg est transformée en place-forte. Il fait bâtir la citadelle dite Fort Saint-Maurice qui fut l'une des plus imposantes de l'époque si bien qu'en 1600, la ville résista six mois au siège des troupes d'. Ce fort servit de modèle à ceux de Turin et d'Amiens. Le traité franco-savoyard signé à Lyon en 1601 signe le retour de la Bresse à la France, la citadelle devenu inutile est démolie en 1644.

Bourg resta simple chapellenie de Brou jusqu'en 1505, qu'une bulle du pape y autorisa le transfert de la cure. La chapelle de Notre-Dame, trop modeste pour son titre de paroissiale, fut alors transformée en l'église que nous voyons aujourd'hui. Une société de vingt-huit prêtres, tous enfants de Bourg, lui resta attachée comme elle l'avait été depuis longtemps à la vieille chapelle et forma le chapitre de l'évêché éphémère. Cet évêché, qui comprenait la Bresse, la Dombes, partie du Bugey et de la Franche-Comté, fut créé par le pape , au mois de , révoqué au mois de , rétabli le , puis définitivement supprimé par le pape , en .

Deux évêques en occupèrent le siège : Louis de Gorrevod et Jean-Philibert de Challes. Le chapitre survécut à l'évêché. Il se composait de trois dignitaires, le prévôt, le chantre et le sacristain, et de treize chanoines.

Le règne de transforme la capitale bressane. Les marécages sont asséchés, les rues sont pavées et éclairées, les remparts sont détruits et de nombreux bâtiments sont édifiés dont l'hôtel de ville.

On compta à Bourg jusqu'à cinq monastères d'hommes et quatre de femmes :

  • celui des Cordeliers, fondé le , par de Savoie, comte de Savoie, et Bonne de Bourbon, sa femme. Thomas Guillod y fit élever la chapelle du Saint-Sépulcre, qui passait pour une œuvre d'art de haute valeur. Par son testament du , il demanda à être enterré dans ce monastère, « en la chapelle Notre-Dame qu'il avait aussi fondée. » Le monastère des Cordeliers fut transféré dans la rue de la Juiverie, en 1604 ;
  • celui des Dominicains, projeté par le comte Aymon de Savoie, en 1334, et construit, en 1415, par de Savoie ;
  • celui des Capucins ;
  • celui des Augustins ;
  • celui des missionnaires de Saint-Lazare.

Les monastères de femmes appartenaient aux visitandines, aux ursulines, aux augustines et aux claristes. Ces dernières, appelées, dès 1412, par le comte de Savoie, qui leur donna la chapelle Saint-Georges de son château de Bourg, des revenus et des fonds, ne furent installées qu'en 1484.

Des deux hôpitaux de Bourg, l'Hôtel-Dieu est le plus ancien. Fondé à une époque qu'on ne peut préciser, on lui réunit, en 1518, les dotations des autres établissements de charité et l'on en confia l'administration aux syndics de la ville. Son principal bienfaiteur fut un marchand de Bourg, nommé Pierre Chappon, qui lui fit une donation considérable, en 1533, ainsi que le constatait une inscription placée jadis sur la porte de la maison.

Dès le ordre de Saint-Antoine-de-Viennois possédait un hôpital à Bourg, dont on fit une commanderie. L'église en fut reconstruite en 1385 et ruinée complètement lors de la prise de la ville par Biron.

Le collège, fondé par les jésuites, fut confié, après leur expulsion de France, à des prêtres séculiers. Le personnel enseignant se composait d'un principal, de deux professeurs de philosophie, d'un professeur de rhétorique, d'un de seconde, de quatre autres pour les basses classes et d'un préfet pour les pensionnaires.

Bourg a toujours été une ville très lettrée. Elle posséda deux sociétés savantes : la Société d'Émulation, qui fut fondée au mois de et la Société littéraire, historique et archéologique créée en 1872.

Bourg était avant 1790 le siège d'un bailliage et d'une élection.

Époque contemporaine

Plan de la ville en 1831.

En 1790, la ville devint chef-lieu de district et du département.

En 1814, la ville fut pillée par les troupes autrichiennes en représailles de sa résistance.

Le , Sébastien-Benoît Peytel, critique littéraire devenu notaire dans l'Ain en 1838, fut guillotiné sur le champ de foire malgré le soutien d'Honoré de Balzac, de Paul Gavarni et d'Alphonse de Lamartine.

La ville fut reliée au chemin de fer en 1856 avec la mise en service de la ligne de Lyon-Saint-Clair à Bourg-en-Bresse. Les quartiers de la gare et de Bel Air s'urbanisent, la ville double alors de superficie et atteint les 10 000 habitants.

Durant la Seconde Guerre mondiale, Bourg était située en zone libre. En , dans le cadre de l'Opération Anton, la ville a été occupée par les troupes allemandes. Après 684 jours d'occupation, elle est libérée par les Américains le .

Brou et son prieuré

Brou est une très ancienne paroisse (Brovii saltus, coenobium Broviense, prioratus et ecclesia S. Petri de Brou, Brous) sous le vocable de saint Pierre transférée à Bourg, en 1505, par bulle du pape .

L'abbé d'Ambronay nommait à la cure. Dès l'époque gallo-romaine et même aux temps préhistoriques, ainsi que l'attestent les objets qu'on y recueille, Brou était déjà un petit centre de population. Son nom cependant n'apparaît qu'au commencement du Xe siècle.

Vers 927, saint Gérard, évêque de Mâcon, s'y retira et y fonda un ermitage dans lequel il mourut et fut inhumé, en 958. Les disciples, qui étaient venus se grouper autour de lui, suivirent ses traditions, sous la direction d'un prieur. Parmi les prieurs de Brou on connaît : [J. Gilli (1084), Clément (1164), Jean de Saint-Alban (1283), Étienne de Rigneu (1298), le cardinal de la Tour, (1371), Jean de Loges (1384), Pierre, cardinal de Thurey (1394-1411), Philibert de Chilley (1415-1435), Antoine Fornier (1447), Bertrand de Loras (1455-1491), Bernardin Oudin (1492), et Jean de Loriol, qui en fut le dernier (1505).

Le prieuré de Brou dépendait aussi de l'abbaye d'Ambronay. Les limites de sa dîmerie furent réglées, en 1084, par ordre de Hugues, archevêques de Lyon. Dépeuplé, dans les premières années du Jean de Clermont, au comte de Savoie, à la condition d'y entretenir un religieux pour le desservir.

En 1506, Marguerite d'Autriche, veuve de Philibert le Beau, duc de Savoie, tant pour accomplir un vœu de Marguerite de Bourbon, sa belle-mère, que pour laisser à la postérité un témoignage de son immense douleur, acheta le prieuré de Brou et obtint du pape l'autorisation de fonder, sur son emplacement, une église dédiée à saint Nicolas de Tolentin, et un monastère propre à recevoir douze religieux augustins.

Le de la même année, elle posa la première pierre de l'église, qui fut consacrée, le , par Jean Joly de Fleury, évêque in partibus d'Ebron . Cette église, splendide tombeau conçu par l'amour malheureux, exécuté par la piété conjugale, écrin de marbre et de pierre où l'art ruisselle à flots, chef-d'œuvre de l'architecte Van-Boghen, du sculpteur Conrard Meyt, du peintre Jean Perréal et de nombreux artistes de talent, est un de ces monuments à juste titre célèbres par les souvenirs qu'ils évoquent, les émotions qu'ils font naître et les sentiments qu'ils inspirent.

Les Augustins de la congrégation de Lombardie restèrent les gardiens des tombes de Marguerite de Bourbon, de Philibert-le-Beau et de Marguerite d'Autriche, jusqu'au , qu'ils furent remplacés par les augustins de la congrégation de France. La Révolution chassa ces derniers. Les mutilations qu'elle fit subir à l'église sont heureusement réparées aujourd'hui en grande partie. Brou est occupée actuellement par le séminaire diocésain.

  1. a b c d et e Ville de Bourg-en-Bresse, «  »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur bourgenbresse.fr (consulté le ).
  2. Alain Kersuzan, Défendre la Bresse et le Bugey - Les châteaux savoyards dans la guerre contre le Dauphiné (1282 - 1355), collection Histoire et Archéologie médiévales Presses universitaires de Lyon, Lyon, 2005, (ISBN ), p. 29.
  3. Alain Kersuzan, op. cit., p. 23.
  4. Alain Kersuzan, op. cit., p. 31.
  5. Pierre-Antoine Perrod : l'Affaire Peytel. Préface de Marcel Bouteron, Paris, Hachette, 1958, p. 88, 104-105, 174-175, 182.

Héraldique

Blasonnement :
Parti de sinople et de sable, à la croix tréflée d’argent brochant sur le tout,.
  1. «  ».
  2. Daniel Juric, «  » Accès libre, sur armorialdefrance.fr.

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Bourg-en-Bresse dans la littérature

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