Alixan

Localisation

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Alixan : descriptif

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Alixan

Alixan est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie

La commune, traversée par le  parallèle nord, est donc située à égale distance du pôle Nord et de l'équateur terrestre (environ 5 000 km).
L'intersection du parallèle nord et du méridien à l'est de Greenwich se trouve sur le territoire de la commune (voir aussi le Degree Confluence Project).

Situation et description

Alixan se trouve à 114 Valence Romans Agglo.

Communes limitrophes

Rose des vents Châteauneuf-sur-Isère Châteauneuf-sur-Isère
Bourg-de-Péage
Chatuzange-le-Goubet Rose des vents
Saint-Marcel-lès-Valence N Chatuzange-le-Goubet
Bésayes
O    Alixan    E
S
Saint-Marcel-lès-Valence
Valence
Montélier
Montélier Charpey

Relief et géologie

Hydrographie

La commune est arrosée par les cours d'eau suivants :

  • le canal secondaire n° 2 de la Bourne ;
  • la Barberolle.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Moyenne vallée du Rhône, caractérisée par un bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 60 %), une forte amplitude thermique annuelle (4 à 20 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,5 amplitude thermique annuelle de 17,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Valence-Chabeui »sur la commune de Chabeuil à 8 vol d'oiseau, est de 13,3 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Voies de communication et transports

panneau routier de la RN532 près d'Alixan

La commune est traversée par le périphérique valentinois (route nationale 532) et par la route départementale 538 (axe de Romans-sur-Isère à Crest).

La gare de Valence TGV est située sur le territoire communal d'Alixan.

La commune d'Alixan est desservie par le réseau de bus Citéa.

  1. «  », sur geoportail.gouv.fr (consulté le ).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

Attestations anciennes

La forme moderne Alixan n'est attestée qu'au .

Dictionnaire topographique du département de la Drôme :

  • 915 : villa de Alexiano (cartulaire de Romans, 96) (étudié par Ernest Nègre) ;
  • 1157 : castrum Alexiani (Gall. Christ., XVI, 104) ;
  • 1163 : Aleissais (cartulaire de Léoncel, 11) ;
  • 1192 : Aleissa (cartulaire de Léoncel, 47) ;
  • 1194 : Alaisan (cartulaire de Léoncel, 54) ;
  • 1194 : Alexanum (cartulaire de Léoncel, 65) ;
  • 1223 : castrum de Alisio (cartulaire de Léoncel, 91) ;
  • XIIIe siècle : Alixsan (J. Ollivier, Essais sur Valence, 324) ;
  • 1344 : castrum Aleysano (Cart. Cleyriaci [cartulaire de Clérieux], 54) ;
  • 1442 : Alexia (choix de documents, 273) ;
  • 1540 : Alexianum (du Rivail, De Allobrog., 77) ;
  • 1549 : cura Aleyziani (rôle de décimes) ;
  • 1549 : Alissan (rôle de tailles) ;
  • 1580 : Leyssans (Mémoires d'E. Piémond, 131) ;
  • 1754 : Alleissan (archives de la Drôme, E 4576) ;
  • 1891 : Alixan, commune du canton de Bourg-de-Péage.

Étymologie

Ce toponyme dérive du nom latin Alexianus (du grec alexein (« dominer ») et du suffixe latin de propriété -anum, qui a donné la terminaison -an caractéristique du sud de la France (-ano en Italie). Il signifie la « terre d'Alexius », Alexius étant probablement le premier propriétaire d'une villa romaine à l'origine du village.

  1. Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN ), Alixan.
  2. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 5 (Alixan).
  3. a et b Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, page 640, (ISBN ).

Étymologie

Ce toponyme dérive du nom latin Alexianus (du grec alexein (« dominer ») et du suffixe latin de propriété -anum, qui a donné la terminaison -an caractéristique du sud de la France (-ano en Italie). Il signifie la « terre d'Alexius », Alexius étant probablement le premier propriétaire d'une villa romaine à l'origine du village.

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Histoire

Antiquité : les Gallo-romains

Présence romaine : découvertes du .

Du Moyen Âge à la Révolution

La seigneurie
  • 1067 : Alixan fait partie des possessions des évêques de Valence. À l'époque, ces évêques sont vassaux du Saint-Empire romain germanique.
  • La terre était du patrimoine de l'église épiscopale de Valence dont les droits furent confirmés en 1107 par l'empereur .
Elle fut, dans un partage des biens de cette église, attribuée aux évêques qui la gardèrent jusqu'à la Révolution.
Histoire détaillée

Du milieu du comtes de Valentinois et les évêques de Valence qui durent presque un siècle. En 1357. Le village est détruit par un incendie provoqué par les troupes comtales.

Possession des comtes de Valentinois[réf. à confirmer].

1349 : Le Dauphiné est rattaché au royaume de France.

En 1448 et 1450, le château d'Alixan reçoit la visite du futur Louis XI de France, alors Dauphin de Viennois (voir Dauphiné).

À la fin du Église évangélique vaudoise, courant religieux issu du catholicisme, mais précurseur de la Réforme protestante.

Au guerres de Religion. Il est pris et repris alternativement par les catholiques et les huguenots à plusieurs reprises. Il y eut de nombreux dégâts (remparts, église, château, prieuré de Coussaud).

Les registres paroissiaux d'Alixan les plus anciens datent de 1553. Ils sont accessibles sur le site web des archives départementales de la Drôme. L'acte le plus ancien concerne la naissance d'Antoine Gonin, fils de Jean, né le .

.

Sous l'Ancien Régime, la communauté gérait ses affaires de manière autonome, tous les habitants ayant part à l'assemblée du village, mais elle était assez peu fréquentée.

1789 (démographie) : 386 familles.

Avant 1790, Alixan était une communauté de l'élection, subdélégation et bailliage de Valence.
Elle formait une paroisse du diocèse de Valence dont l'église était dédié à saint Didier et dont les dîmes appartenaient au prieur de Coussaud.

Coussaud

Dictionnaire topographique du département de la Drôme :

  • 1165 : Cozau (cartulaire de Léoncel, 12).
  • 1192 : parrochia de Cossau, parrochia de Cozau, prior de Couzaut et Cousau (cartulaire de Léoncel, 47).
  • 1195 : Coszau (cartulaire de Léoncel, 57).
  • 1207 : prior de Coczau (cartulaire de Léoncel).
  • 1240 : claustrum de Cossaut (cartulaire de Romans, 370).
  • 1264 : Corzau (cartulaire de Léoncel, 217).
  • 1275 : prioratus Sancti Martini de Cossaud (cartulaire de Léoncel, 237).
  • XIVe siècle : prioratus de Cossaudo (pouillé de Valence).
  • XVe siècle : prioratus Alessiani sive de Cossauda (pouillé de Valence).
  • 1891 : Coussaud, chapelle et quartier de la commune d'Alixan.

Ancien prieuré de l'ordre de Saint-Augustin (dépendant du prieuré de Saint-Félix de Valence puis de l'abbaye de Saint-Ruf) dont le titulaire était décimateur dans la paroisse d'Alixan.

De la Révolution à aujourd'hui

Lors de la Révolution française, les évêques de Valence perdent leurs droits sur Alixan. Les terres détenues par des institutions religieuses, comme l'abbaye de Léoncel ou le prieuré de Coussaud, sont vendues comme biens nationaux et acquises par des familles d'Alixan.

En 1790, la commune d'Alixan est compris dans le canton de Montélier. La réorganisation de l'an VIII (1799-1800) la place dans le canton de Bourg-de-Péage.

Au Saint-Marcel-lès-Valence.

Après la révolution de février 1848, c’est le camp conservateur qui remporte les élections nationales. Le commissaire de la république, Ferlay, met en place des mesures autoritaires pour réduire l’influence de la gauche dans la Drôme, département républicain qui a envoyé 6 députés Montagne sur 7 à l’Assemblée. Ces mesures sont facilitées par la proclamation de l’état de siège à la suite du complot de Lyon. Et pour prévenir une résistance armée à ces mesures, il fait collecter les armes de tous les habitants, exceptés ceux jugés surs. Une colonne de 500 soldats de la garnison de Romans passe ainsi de commune en commune pour ramasser les armes qui ont normalement été déposées en mairie.

À Alixan, la réaction au coup d’État du 2 décembre 1851 est faible, alors que la plupart des communes de la région s’était organisées pour s’armer et converger vers Valence ou Crest. La nouvelle du coup d’État est connue le 3. La mobilisation des insurgés fut décidée, selon les lieux, pour le 6 ou le 7. Le seul évènement à Alixan fut, le soir du 7 décembre, la circulation de groupes de 10 à 20 personnes après 23 heures (heure solaire, minuit heure actuelle). Du 6 au 8, la répression disperse les groupes d’insurgés dans les communes alentours. Le calme revenu, le préfet Ferlay lance la répression. La nuit du 16 au 17, plusieurs hommes, venus se faire raser au village ou moudre leur blé, sont attablés au cabaret. De leur côté, le commissaire de police de Bourg-de-Péage, quelques gendarmes et dix soldats du de ligne et leur sergent arrêtent le maire du village, Drevet, puis se dirigent vers le village pour interpeller le cabaretier. Quand ils entrent au cabaret, tout le monde prend peur et s’enfuit : un tailleur est blessé d’un coup de baïonnette, et des coups de feu sont échangés. Deux autres villageois sont blessés, un soldat est tué. Trois personnes ne peuvent s’échapper et sont enchaînées. La troupe arrête encore l’instituteur, puis une autre personne à Châteauneuf-d’Isère, et conduit tout le monde à la prison de Romans. Le maire est révoqué et remplacé par Trouillet.

Alors que la répression dure toujours, vient le plébiscite destiné à légaliser le coup d’État après coup, les 21 et 22 décembre. Les fugitifs sont encore traqués par les gendarmes et l’armée qui quadrillent la campagne, les perquisitions se succèdent, l’état de siège est encore en vigueur. Les autorités laissent entendre que si les habitants votent « bien », les condamnations seront moins sévères. Alors que les bulletins ‘’Oui’’ sont imprimés et fournis aux électeurs, celle des bulletins ‘’Non’’ est interdite, et c’est aux électeurs qui souhaitent s’opposer au plébiscite de fabriquer eux-mêmes le leur. Enfin, le vote se fait en remettant le bulletin plié au maire qui le glisse lui-même dans l’urne. Dans ces conditions, le secret du vote n’est pas respecté : les dossiers des inculpés mentionnent si la personne a voté ‘’Oui’’ ou ‘’Non’’, le fait étant parfaitement connu des autorités.

Au début du chauffeurs de la Drôme », notamment à la ferme des Blancs, où deux personnes de la famille Dorier sont assassinées en 1908.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le village est placé sous haute surveillance par les forces d'occupation à cause de la proximité du Vercors. Il subit quelques dégâts à la suite des brefs combats qui ont lieu lors de la remontée de la vallée du Rhône par les armées alliées.

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  3. Roger Pierre, « Libertés et contraintes des communautés villageoises dans les pays de la Drôme à la veille de la Révolution », Études drômoises, no 64,‎ , p. 21.
  4. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 116 (Coussaud).
  5. Robert Serre, 1851. Dix mille Drômois se révoltent. L’insurrection pour la République démocratique et sociale, préface de Maurice Agulhon, co-édition Peuple libre/Notre temps, s.l., 2003. (ISBN  et ), p. 56.
  6. R. Serre, op. cit., p. 225-226.
  7. R. Serre, op. cit., p. 226-227.

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