Thorens-Glières
Localisation
Thorens-Glières : descriptif
- Thorens-Glières
Thorens-Glières [tɔʁɑ̃ ɡlijɛʁ] est une ancienne commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Le 1er janvier 2017, elle est regroupée avec Aviernoz, Évires, Les Ollières et Saint-Martin-Bellevue pour former la commune nouvelle de Fillière.
Géographie
Thorens-Glières se situe à 19 kilomètres au nord-est d'Annecy. Commune de piedmont, Thorens garde la haute vallée de la Fillière.
Plus de la moitié de son territoire est constitué par la montagne de Sous-Dîne (2 004 montagne des Frêtes (1 651 Parmelan (1 876 m).
Communes limitrophes
Évires | La Roche-sur-Foron | |||
Groisy Les Ollières |
N | Le Petit-Bornand-les-Glières | ||
O Thorens-Glières E | ||||
S | ||||
Aviernoz | Dingy-Saint-Clair, La Balme-de-Thuy | Entremont |
Toponymie
Le nom de la localité est attesté dès la seconde partie du Régeste genevois),. Au cours de la période contemporaine, on trouve également les formes Thorens-Sales (Dictionnaire des communes de la France, 1864) ou encore Thorens-les-Glières (Journal officiel de la République française, 1964). La commune prend officiellement le nom d'Thorens-Glières, le , selon le Code officiel géographique français,.
Le nom dérive probablement d'un nom d'origine burgonde, qui dériverait d'un primitif *Thoringos, Thuringos, c'est-à-dire « chez les Thoringi, Thuringi »,.
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Torin (graphie de Conflans) ou Torens (ORB).
- Théophile Perrenot, Albert Dauzat, La toponymie burgonde - Toponymie germanique et burgonde, franc-comtoise, romande, bourguignonne, savoyarde - Noms composés et noms divers, 1942, p. 200.
- Henry Suter, « », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en ).
- Code officiel géographique de Thorens-Glières sur le site de l'Insee.
- « », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté le ), Ressources - Les communes.
- Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 ISBN , lire en ligne), Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
Histoire
Période antique
Il semble qu'il y ait eu ici une villa gallo-romaine, selon Charles Marteaux (1861-1956), Académie florimontane.
Période médiévale
Thorens fut une commune de l'ancien comté de Genève.
Depuis l'an 1060, le château commande le plateau des Glières et l’ancienne voie romaine. Habité par la famille de Sales depuis 1559, Thorens fut la demeure de saint François de Sales et la villégiature du Premier Ministre piémontais Camille de Cavour (1810-1861). Le château conserve les souvenirs, objets et œuvres d’art ayant appartenu au saint évêque, au fondateur de l’Unité italienne et à leur famille.
François de Sales, fils aîné des 13 enfants de M. et 1632) et des salons, chambres et bureaux richement meublés.
Période contemporaine
De 1750 à 1861, une manufacture de verre créée par le marquis de Sales, fonctionna dans la « vallée d'Usillon » qui offrait une partie des ressources nécessaires à cette industrie (eau, bois), le sable glaciaire provenant de Villy-le-Bouveret. Les pièces étaient le plus souvent marquées d'un « T » symbole de la verrerie de Thorens. Les seules traces de cette activité sont le lieu-dit « la Verrerie » et la maison des directeurs de la manufacture devenue « colonie Cæcilia ».
Le curé de Thorens témoigne, dans l'enquête de Rendu (1845), sur la sécularisation qui gagne les paroissiens ainsi que du nombre d'habitants qui s'adonnent à la contrebande : « On compte environ quinze à vingt contrebandiers de profession. ».
En 1860, l'empereur Napoléon III vient secrètement à Thorens pour rencontrer le comte de Cavour au sujet du rattachement de la Savoie à la France.
Le , la commune s'agrandit de la section du Jourdil, détachée d'Aviernoz. Le , elle perd celle de Glières, qui est rattachée au Petit-Bornand.
Une autre période importante est celle de la Seconde Guerre mondiale, lors de laquelle le Plateau des Glières est choisi comme terrain de parachutage par les Alliés, il abrita de janvier à , de nombreux maquisards. Le , une attaque massive, mobilisant pas moins de 10 000 hommes appuyés par l’aviation, est menée par les troupes allemandes et les miliciens français. Les moyens mis en œuvre étaient complètement disproportionnés, cependant le Maquis ne perdit cette bataille inégale qu’après une lutte héroïque. Cette bataille est restée un symbole de la Résistance française. Un monument a été construit en 1973 à l’initiative des rescapés des Glières, cette œuvre d’art moderne symbolise la Résistance et l’espoir. À l'intérieur du monument se trouvent d’autres œuvres de l’artiste Émile Gilioli.
En 2015, un projet de fusion des communes de la communauté de communes du pays de la Fillière est proposé,, avec pour objectif de créer une commune suffisamment forte avant la fusion de la CCPF en 2017 avec la communauté de l'agglomération d'Annecy. Le , un référendum est organisé sur l'ensemble des communes de la CCPF mais il se solde par un résultat négatif qui interrompt le processus.
Un nouveau projet est lancé avec Aviernoz, Évires, Les Ollières et Saint-Martin-Bellevue qui fusionnent le
- et Charles Joisten, Mœurs et coutumes de la Savoie du Nord au Rendu, Pringy, Académie salésienne - Centre alpin et rhodanien d'ethnologie, , 502 ISBN , lire en ligne), p. 213-216.
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- « Commune nouvelle Fillière
- Fusion des villages et petites intercommunalités: économies en vue ou perte d'identité? », BFM TV, 9 octobre 2015, Philippe Gril
- La Rédaction, « La fusion des neuf communes du Pays de Fillière ne se fera pas », Le Dauphiné libéré, (lire en ligne).
- « Une nouvelle municipalité en Haute-Savoie: Fillière regroupe 5 anciennes communes », France TV Info, 30 mai 2016
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