Vulbens

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Vulbens : descriptif

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Vulbens

Vulbens [vylbɛ̃s] est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes

Elle fait partie de l'agglomération du Grand Genève.

Géographie

Situation

Localisation

Vulbens se trouve à 20 Genève, elle fait partie du Genevois français. La commune est délimitée à l'ouest par le mont Vuache (1 101 Chevrier, au nord par le Rhône et la frontière suisse (commune de Chancy), à l'est par le Nant de la Vosogne (qui fut la frontière entre la Zone libre et la Zone occupée en 1940-1942) et au sud par la commune de Dingy-en-Vuache.
Vulbens compte plusieurs hameaux : Vulbens chef-lieu, la Fontaine, Moissey, Cologny.

Petite particularité, la frontière avec la Suisse (Chancy) correspond au point le plus occidental de la Confédération suisse. Une partie de la commune est classée en zone franche. Vulbens appartient à la communauté de communes du Genevois. Elle a pour communes limitrophes Valleiry, Dingy-en-Vuache, Chevrier, Pougny et Chancy.

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Vulbens
Collonges (Ain) Pougny (Ain) Chancy ( Suisse, GE)
Chevrier Vulbens Valleiry
Clarafond-Arcine Dingy-en-Vuache Dingy-en-Vuache
Climat

Environ 1 100 [réf. nécessaire]

Le froid s'installe parfois dès septembre. Il peut geler jusqu'en avril ou mai.

L'hiver la température peut descendre à −15 °C. Il ne neige pas tous les hivers.

Voies de communication et transports
Voies routières

La commune de Vulbens est traversée par la route nationale 206, déclassée en RD 1206 en 2006, et par l'autoroute A40 (dont le tunnel du Vuache).

Pistes cyclables

La commune est traversée par la viaRhôna.

Transport ferroviaire

La commune de Vulbens est traversée par la liaison ferroviaire Évian-Bellegarde.

Transports en commun
Transports aériens

Aéroport le plus proche : Genève, à 25 min environ.

Toponymie

Vulbens provient du nom villa Wulbeengi au cacographie de Wilbedengi, issu d’un plus ancien Wilbadingi, nom d’origine burgonde, qui dériverait d’un primitif *Willibadingos, « chez les Willibadingi », dérivé du nom propre Willibad, du burgonde *wilja, « volonté », et *badus, « combat ». Mais les étymologies germaniques de Perrenot sont sujettes à caution et doivent être revérifiées. Ce toponyme pourrait d'ailleurs être franc, la langue burgonde restant mal connue et le royaume burgonde (auquel appartenait Vulbens) passant sous la domination des Mérovingiens en 534.

En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Vulbin, selon la graphie de Conflans.

Pour les autres hameaux ou lieux-dits :

  • Faramaz a davantage de chances d'être d'origine burgonde. La loi burgonde cite en effet le groupe des faramanni (faramans). Le toponyme peut également venir de la langue franque ;
  • Cologny a une étymologie latine ;
  • Moissey ;
  • Bans ;
  • Le mot « Vuache » (on disait autrefois « Vulbens au Vuache ») pourrait venir d'un toponyme désignant la plaine boueuse et humide entre le mont Vuache et le Rhône.
  1. Théophile Perrenot, Albert Dauzat, La Toponymie burgonde, 1942, p. 200, « Wulbeengi est une fausse orthographe pour Wilbedengi ».
  2. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 ISBN , lire en ligne), Louis Terreaux, membre de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou
.
  • a b et c Philippe Duret, « Transformations du paysage à Chevrier, Dingy-en-Vuache et Vulbens », "Echos Saléviens, Revue d'histoire locale", Lire en ligne).
  • Histoire

    Les historiens notent une présence humaine remontant à la fin du Paléolithique. Un abri sous roche, situé à « l'extrémité sud-est de la montagne du Vuache », semble avoir accueilli des individus durant le Magdalénien, ainsi qu'au cours du Néolithique. Une autre grotte dite de La Balme, au-dessus de Chevrier, semble elle aussi occupée au cours de cette dernière période. L'ingénieur annécien Eugène Tissot, membre de l'Académie florimontane, effectue des fouilles et découvre divers objets (silex taillés, os sculpté et coin en serpentine). On découvre par ailleurs à Dingy deux « monuments mégalithiques, aujourd'hui disparus, mais localisables grâce à la Mappe sarde ; il s'agit de « pierres à cupules » ».

    Période antique

    Territoire des Allobroges.

    Le Rhône marque au Allobroges, au sud, et celui des Helvètes, au nord. Le territoire de la commune de Vulbens se trouve en Allobrogie.

    L'implantation celtique se retrouve dans certains toponymes locaux comme Bans qui dérive du mot « pen(n) » désignant une extrémité, des confins, ou encore de Dingy.

    Un oppidum a été découvert à l'extrémité occidentale de la montagne du Vuache, datant probablement du début de l'âge du fer pour certains spécialistes. L'historien Paul Guichonnet, « sans exclure une occupation hallstattienne », voit dans cette construction l'édification d'un système permettant d'empêcher toute invasion du territoire, soit à destination des Romains, qui commencent les premières intrusions à partir de

    La défaite des Allobroges marque la mise en place de la province de la Narbonnaise. De nombreuses tegulae ou tuiles romaines parsèment le territoire de la commune.

    Les historiens considèrent qu'il devait exister deux gués sur le fleuve au niveau de Coligny et Moissez, où le passage était possible en période hivernale, en raison des basses eaux. Le général et archéologue Eugène Stoffel (1821-1907), à la demande Napoléon III en 1865, effectue des recherches dans les environs et met au jour un fortin romain,.

    Au Ve siècle, les Burgondes semblent s'installer au hameau de Faramaz (toponyme germanique).

    Période médiévale

    Au Moyen Âge, Vulbens appartient au royaume de Haute-Bourgogne puis au comté de Genève. La paroisse relève du diocèse de Genève.

    Seigneurie du Vuache

    Au Moyen Âge, siège d'une seigneurie, au centre de laquelle on trouvait le château dit du Vuache ou de Vulbens. La maison forte dont il ne reste aucune trace, avait été édifiée sur un site fossoyé plus ancien. Il s'agissait d'une enceinte octogonale flanquée de trois tours et refermant un vaste logis. Au comtes de Genève qui l'inféoderont au .

    Seigneurie de Faramaz

    Au château de Faramaz s'appela « château du Vuache ».

    L'ancienne paroisse de Bans

    L'ancienne paroisse de Bans, au nord de celle de Vulbens, longeait la rive gauche du Rhône. Elle comprenait plusieurs hameaux : Moissey, Bans et Cologny. Peu peuplée, elle fut rattachée à Vulbens au XVIIIe siècle.
    À Moissey se trouvait une tuilière. Une route importante passait par Vulbens, Moissey et Chancy avant d'atteindre Genève.
    À Bans se trouvait l'église paroissiale qui s'écroula dans le fleuve vers 1600. Plusieurs légendes pittoresques y sont attachées.

    Du comté au duché

    En 1401, le Genevois est acheté par le comté de Savoie. Vulbens fait partie de la province du Genevois du duché de Savoie.

    Les Templiers et les Hospitaliers

    Les Templiers sont installés vers 1196 à Cologny, à proximité du lieu-dit « Port des Isles ». Cette installation est connue par une transaction entre le frère Willelme et le prieuré Saint-Victor, sous les auspices de l'évêque de Genève Nantelme, pour l'édification d'un oratoire,.

    Ils y tiennent une chapelle et une ferme. Le domaine des Templiers devint au Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Aujourd'hui, un centre équestre se trouve à son emplacement. On distingue des bas-reliefs sur les portails des anciennes granges. Une croix de Malte a été peinte sur le mur nord.

    Époque contemporaine

    Comme le reste du duché de Savoie, Vulbens devient française en , puis la commune absorbe celle de Bans à la création du département du Mont-Blanc. En 1803 (Concordat), les anciennes communes de Chevrier et de Dingy sont également rattachées.

    De 1798 à 1815, Vulbens fait partie du département du Léman dont le chef-lieu est Genève. Après la défaite de Napoléon à Waterloo, et le Traité de Paris signé le , le duché de Savoie est rendu aux rois de Piémont-Sardaigne, après treize ans de présence française.

    Lors des débats sur l'avenir du duché de Savoie, en 1860, la population est sensible à l'idée d'une union de la partie nord du duché à la Suisse. Une pétition circule dans cette partie du pays (Chablais, Faucigny, Nord du Genevois) et réunit plus de 13 600 signatures, dont 128 pour la commune,. Le duché est réuni à la suite d'un plébiscite organisé les 22 et où 99,8 % des Savoyards répondent « oui » à la question « La Savoie veut-elle être réunie à la France ? ».

    À la fin du XIXe siècle, le maire Bernard Gay fait construire une nouvelle fruitière et une mairie-école.

    1. a b c d e f g h et i Raynaud, 1992, Lire en ligne).
    2. a b c d et e Duret, 1993, Lire en ligne).
    3. Dominique Ernst, « Le Pays du Vuache au temps des Gallo-romains », Le Messager,‎ (lire en ligne).
    4. a et b Raynaud, 1992, Lire en ligne).
    5. Transaction de l'année 1196 (REG 0/0/1/332), publiés dans le Régeste genevois (1866), que l'on peut consulter en ligne dans le Répertoire chronologique des sources sur le site digi-archives.org de la Fondation des Archives historiques de l'Abbaye de Saint-Maurice (Suisse).
    6. Christian Guilleré et Catherine Santschi, Terres et pouvoirs partagés entre Genève et Savoie : Valleiry et La Joux (XIe siècle-1754), Genève/Saint-Julien-en-Genevois/Chambéry, Archives d'État, , 387 ISBN ), p. 44,« la présence des Templiers, qui édifièrent à la fin du XIIe siècle un modeste oratoire à Cologny ».
    7. a et b «  », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté le ), Ressources - Les communes.
    8. Luc Monnier, L'annexion de la Savoie à France et la politique suisse, 1860, A. Jullien, , p. 98.
    9. Paul Guichonnet (Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 ISBN ), p. 163.
    10. Manifestes et déclarations de la Savoie du Nord, Genève, Imprimerie-Lithographie Vaney, , 152 lire en ligne), p. 56-57.
    11. Paul Guichonnet (Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 ISBN ), p. 167.
    12. Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, La Fontaine de Siloé, , 399 lire en ligne), p. 18.


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