Chevrier

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Chevrier : descriptif

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Chevrier

Chevrier est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie

Le terroir villageois, d'une étendue fort réduite, se trouve au pied et à l'ombre du mont Vuache, en Haute-Savoie. Le Rhône sépare Chevrier du Pays de Gex (Ain).

Jadis vouée à l'élevage bovin, la commune compte actuellement de nombreux vergers.

Communes limitrophes

Rose des vents Léaz
(Ain)
Collonges
(Ain)
Rose des vents
Clarafond-Arcine N
O    Chevrier    E
S
Clarafond-Arcine Vulbens

Toponymie

Le toponyme actuel est utilisé sous sa forme simple à partir de 1780. Avant cette date, parfois encore au niveau local, on trouve la forme Chevrier en Vuache, Chevrier au Vuache.

Il semble désigner l'éleveur de chèvres, dérivant très probablement de l'ancien français chevrot (latin capra), ou pourrait être un patronyme.

En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Shèvrî, selon la graphie de Conflans.

  1. «  », Base de données des communes de Sabaudia, le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté en ).
  2. Henry Suter, «  », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en ).
  3. Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 ISBN , lire en ligne), Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
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Histoire

Le territoire de Chevrier est occupé dès le Néolithique puis à l'époque romaine. Une statue de Bacchus, aujourd'hui conservée au MAH de Genève, est découverte en 1870, à l'occasion « du réaménagement de la route menant au Pont Carnot ».

Période médiévale

Au Moyen Âge, le village dépend principalement des seigneurs du Vuache dont le château, aujourd'hui disparu, se trouvait à côté de l'église de Vulbens.

Le village avait une église paroissiale aujourd'hui désaffectée et une chapelle dite de Sainte-Victoire au sommet du mont Vuache. Chaque année à la Pentecôte un pèlerinage se déroule à la chapelle Sainte-Victoire.

Les Hospitaliers

L'abbaye de Chézery (Pays de Gex) et la commanderie de Compesières (ordre de Saint-Jean de Jérusalem) y détenaient également des droits.

Période contemporaine

L'ensemble du duché de Savoie opte pour la France lors du plébiscite de 1860.

La route des Murets (1866/67) vers Arcine puis le pont Carnot terminé en 1873 améliorent les transports. Avant cela, les habitants utilisaient le bac à traille de Cologny (Vulbens) pour traverser le Rhône. Le pont de Grésin sous Arcine-Clarafond permettait d’aller dans la vallée de Chézery. Il existait aussi un sentier le long du Rhône vers Bellegarde, mais il a disparu lors de la mise en eau du barrage de Génissiat.

Pendant la première moitié du XIXe siècle, Chevrier se développe ; le nombre des habitants était plus élevé que de nos jours. L'almanach du duché de Savoie note pour 1828 une population de 517 individus (alors qu’en 1978, il y n’y en a plus que 182). Une fruitière est fondée vers 1885.

En , un détachement de trente travailleurs coloniaux travaille aux carrières. Le monument aux morts est construit par le tailleur Bouvier avec la pierre de Châtillon-en-Michaille.

Le chemin de fer du PLM faisait une halte à Chevrier où une cabane abritait les voyageurs.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, deux prêtres originaires de Chevrier font passer la frontière aux personnes persécutées par Vichy et les nazis. Il s’agit de l’abbé Marius Jolivet curé à Collonges-sous-Salève et de l’abbé Jean-Joseph Rosay, curé à Douvaine.

En , les soldats allemands de Fort l'Écluse font plusieurs incursions à Chevrier. Ils pillent et menacent les habitants. Le en fin d'après-midi, les Allemands en provenance de Fort l'Écluse arrivent à Chevrier. Les habitants fuient vers la montagne. Le lendemain , les habitants et les animaux sont évacués vers la Suisse et les Allemands reviennent à Chevrier. Bilan : 23 maisons incendiées entre l'église et la ferme Chatelain (ex-ferme Burlat) ; une personne âgée - Alphonse Chatelain - est tuée par les Allemands. C’est la partie basse du village de Chevrier qui a été détruite. La reconstruction dura de 1945 à 1954, aidée par des dons suisses, américains, égyptiens, mais aussi de Clarafond, d'Annemasse, , .

  1. Dominique Ernst, « Le Pays du Vuache au temps des Gallo-romains », Le Messager,‎ (lire en ligne).
  2. Frédéric Raynaud avec la collaboration de Danielle Foy, Bruna Maccari-Poisson, Claude Olive, Louis de Roguin, Le Château et la seigneurie du Vuache, Lyon, Service régional de l'archéologie, , 147 ISBN , lire en ligne), p. 19-38, « Chapitre 2. La seigneurie du Vuache ».
  3. «  », Juste parmi les Nations, sur ajpn.org (consulté en ).
  4. «  », Juste parmi les Nations, sur ajpn.org (consulté en ).
  5. Robert Amoudruz, « Brûlement de villages au pays du Vuache », La Salévienne, 2004, p. 23 et p. 30.
  6. Chevrier 1944-1994, brochure de 22 pages faite par la mairie.

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