Saint-Gingolph
Localisation
Saint-Gingolph : descriptif
- Saint-Gingolph
Saint-Gingolph (San Zhingueû ou Sent-Gingolf : Gingœlf en francoprovençal ou arpitan) est un village situé sur la frontière franco-suisse sur la rive sud du Léman, à l’embouchure de la Morge qui marque la limite entre les deux pays.
Histoire
Saint-Gingolph aurait été fondé en 755 par un officier de Pépin le Bref, saint Gangolf, connu pour être notamment le saint patron des maris trompés (mais également des gantiers, cordonniers, tanneurs, des chasseurs et veneurs). Selon la légende, il se retira à la même période pour vivre en ermite sur les rives du lac,,.
Il est à noter également l’existence dans les légendes locales d’un saint homonyme, un soldat faisant partie des martyrs du massacre de la légion thébaine en 286 à Agaune, ville située en Valais, laquelle fut rebaptisée en l’honneur de saint Maurice, qui commandait cette légion.
En 515 : le premier village sur le territoire de Saint-Gingolph est Bresti ( Brêt aujourd'hui). Puis, en l'an 640, à la suite d'un éboulement gigantesque à la hauteur de Bret (actuellement côté français), Saint Romain[Lequel ?] fixe la construction d'une nouvelle église à l'emplacement du bâtiment actuel, et lui donne le nom d'Ecclésia Sant Gendoulfo. Cette appellation de Sant Gendoulfo sera par la suite étendue à l'ensemble du village, pour devenir au fil des siècles l'actuel nom que l'on connaît de nos jours, à savoir Saint-Gingolph.
Selon les sources fiscales recueillies par l'abbé Alexis Chaperon, curé de Saint-Jean-d'Aulps, tout semble indiquer que le village se développa d'abord sur la rive occidentale de la Morge, autour de l'église. La présence du pont sur le torrent aurait été la raison de la constitution de cette communauté villageoise.
La paroisse est attachée à l'évêché de Genève, depuis le , puis à celui d'Annecy, qui lui succède. La première mention de cette église, Sanctus Gengulfus, remonte à 1153 et est dédiée à saint Gangolf. La nouvelle église de Saint-Gingolph se trouve en partie savoyarde ou « sur France » et reste attachée au diocèse savoyard.
En 1536, les Bernois et les Valaisans s'emparèrent du Chablais occidental, alors terre du duché de Savoie. Saint-Gingolph est alors occupé par les Valaisans et la seigneurie reconnut l'autorité des sept dizains. L'abbé d'Abondance y conserva cependant ses droits qu'il céda en 1563 aux Du Nant de Grilly .
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Le traité de Thonon du entre le duc Emmanuel-Philibert de Savoie, d’une part, et l’évêque de Sion et les Sept-Dizains (Valais), d’autre part, fixa la frontière entre la Savoie et le Valais selon le cours de la Morge de Saint-Gingolph, de sorte que le village se retrouva coupé par la frontière,.
La construction du château de Saint-Gingolph, commandée par les Du Nant de Grilly, s'achève en 1577.
Lors des débats sur l'avenir du duché de Savoie, en 1860, la population est sensible à l'idée d'une union de la partie nord du duché à la Suisse. Une pétition circule dans cette partie du pays (Chablais, Faucigny, Nord du Genevois) et réunit plus de 13 600 signatures, dont 167 pour la commune. Le duché est réuni à la suite d'un plébiscite organisé les 22 et où 99,8 % des Savoyards répondent « oui » à la question « La Savoie veut-elle être réunie à la France ? ».
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Les 22 et 23 juillet 1944 se déroule la tragédie de Saint-Gingolph, la partie française est incendiée par les occupants allemands à la suite d'une attaque des maquisards. La majorité de la population se réfugie côté suisse. Six otages sont également fusillés.
- Chanoine Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (ISBN , lire en ligne), p. 421.
- Henry Suter, « », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en ).
- Jean Prieur et Hyacinthe Vulliez, Saints et saintes de Savoie, La Fontaine de Siloé, , 191 ISBN , lire en ligne), p. 35.
- « » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
- « Le langage parlé à Saint-Gingolph (contribution à l'histoire de « français locaux ») » par Paul Zumthor - Professeur à la Faculté des Lettres de l'Université d'Amsterdam - p. 209.
- Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Histoire des communes savoyardes : Le Chablais, Roanne, Éditions Horvath, , 422 ISBN ), p. 397-398.
- Micheline Tripet, « » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- Manifestes et déclarations de la Savoie du Nord, Genève, Imprimerie-Lithographie Vaney, , 152 lire en ligne), p. 47-49.
- Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, La Fontaine de Siloé, , 399 lire en ligne), p. 18.
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Saint-Gingolph dans la littérature
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