Sevrier
Localisation
Sevrier : descriptif
- Sevrier
Sevrier [səvʁije] — orthographié Sévrier jusqu'en 2017 —, est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Géographie
Situation
Sevrier est une commune située dans le département français de la Haute-Savoie, au sud de sa préfecture Annecy, à l'ouest du lac d'Annecy et à l'est du massif du Semnoz dans le massif des Bauges. La majeure partie de ses 1 265 hectares (12,65 parc naturel régional des Bauges dont elle est également considérée ville porte, car première commune des Bauges en arrivant d'Annecy et sa région.
Le centre et les divers hameaux de la commune sont établis sur une étroite bande de terre qui borde le lac et qui va en s'élargissant en descendant vers le sud. L'altitude minimale de Sevrier est celle du lac d'Annecy, soit 440 mètres. Le village se situe quelques mètres plus haut à 456 mètres, mais le point culminant de la commune se situe pour sa part au sommet du Semnoz à 1 287 mètres. Sevrier accuse de ce fait un dénivelé de plus de 800 mètres.
Sevrier possède à la fois des terrains agricoles ainsi qu'une forêt majoritairement composée de feuillus (les sapins ont été décimés par le Bostryche typographe). Côté hydrologie, la commune n'est traversée que par un court ruisseau, le ruisseau des Trois Fontaines, qui rejoint le lac non loin de la limite sud. En outre, un deuxième ruisseau, l'Aloua, ne traverse pas Sevrier mais en marque la limite avec la commune de Saint-Jorioz au sud. Comme le précédent, ce dernier se jette dans le lac d'Annecy, toujours à la limite entre les deux communes.
Communes limitrophes
La commune de Sevrier possède un total de cinq communes limitrophes, dont deux situées sur le versant opposé du lac d'Annecy à savoir Veyrier-du-Lac et Menthon-Saint-Bernard, toutes deux par ailleurs situées à l'ouest de Sevrier. Au sud/sud-est se trouve Saint-Jorioz, et Quintal au sud-ouest. Une courte limite d'environ un kilomètre est également partagée avec Seynod, commune déléguée d'Annecy (plus précisément Vieugy) entre Quintal et Annecy. Annecy dont la très longue limite s'étend de l’ouest jusqu'au nord de Sevrier (longeant la crête du Semnoz). À noter que la commune de Talloires-Montmin, située entre Menthon-Saint-Bernard et Saint-Jorioz possède un « point » commun sur le lac avec Sevrier.
Climat
Le climat y est de type montagnard. Le temps est assez chaud en été mais relativement doux en hiver en raison de la présence du lac, dont l'inertie thermique permet de réguler la température de l'air.
Voies de communication et transports
Voies routières
La commune de Sevrier se situe sur l'axe Annecy - Albertville matérialisé par la route départementale RD 1508. Cette route constituant le seul axe direct du pays de Faverges à Annecy par la rive ouest du lac, la circulation y est généralement dense et beaucoup d'embouteillages se créent, notamment aux heures de pointe. Un projet de tunnel sous le Semnoz est par ailleurs à l'étude depuis vingt ans afin de tenter de résorber le trafic.
Niveau autoroutier, l'autoroute la plus proche est l'A41 Nord reliant Grenoble à Genève via Annecy. La sortie la plus proche est la sortie 16 Annecy Sud située à une dizaine de kilomètres et permettant de joindre notamment la Suisse, l'Italie par Chamonix et la vallée de l’Arve, Aix-les-Bains, Chambéry puis Lyon et Grenoble.
Transport ferroviaire
En 1895, les travaux de la future ligne d'Annecy à Albertville débutent. Son tracé permet une desserte du village de Sevrier, sur lequel une gare est construite, la gare de Sevrier, alors première gare du parcours. Après une suspension du trafic voyageurs en 1938, c'est au tour du trafic de marchandises d'être stoppé en 1966. La même année, la section de Saint-Jorioz à Annecy via Sevrier est neutralisée, avant d'être déclassée le 26 juillet 1969. Elle sera par la suite déférée et reconvertie en piste cyclable.
Sevrier n’est donc plus aujourd'hui traversée par une ligne de chemin de fer et ne possède en outre plus de gare ferroviaire. La ligne la plus proche est ainsi la ligne Aix-les-Bains - Annemasse et la gare la plus proche la gare d'Annecy située à une demi-douzaine de kilomètres du centre de Sevrier. Cette gare permet des liaisons directes vers Paris en TGV et quelques Corail de nuit, et vers Chambéry, Grenoble, Valence, Lyon, Évian et Saint-Gervais-les-Bains par TER Rhône-Alpes.
Transports en commun
La commune est desservie de longue date par le réseau interurbain départemental LIHSA, devenu Cars Région Haute-Savoie en novembre 2020. Actuellement, la commune est desservie par la ligne Y51, qui relie la gare d’Annecy à celle d’Albertville par la rive ouest du lac. Circulant tous les jours (dimanches et fériés inclus), elle traverse Sevrier du nord au sud par la Route d’Albertville, desservant 7 arrêts en chemin.
La commune est également desservie, depuis juin 2019, par le réseau Sibra. Cette desserte, d’abord assurée uniquement en période estivale avec la ligne des plages L1, devient annuelle en septembre 2021, lorsque le Grand Annecy récupère l’exploitation de la ligne 52 du réseau Cars Région. Elle est divisée en deux branches, numérotées 50A et 50B, avec la première qui double la Y51 sur la Route d’Albertville jusqu’à Duingt, et la seconde qui assure la desserte du quartier d’Épagny avant de partir vers Saint-Jorioz. Elles sont toutes les deux à destination de la gare d’Annecy, et sont assurées tous les jours (dimanches et fériés inclus). Depuis le 29 avril 2024, elles portent les numéros 15A et 15B et sont complétées, sur le reste du territoire communal, par le service de transport à la demande Sibra à la demande !.
Transport cyclable
Sevrier est traversée par la voie verte reliant Annecy à Ugine dans le département voisin de la Savoie. Longue de 35 kilomètres, elle est ensuite prolongée par une véloroute jusqu'à Albertville sur 10 ligne ferroviaire d'Annecy à Albertville déférée à partir des années 1970. Elle est actuellement gérée par le syndicat mixte du lac d'Annecy (Syndicat mixte du lac d'Annecy SILA).
- 1 du PLU de Sevrier
- Lignes oubliées - D'Annecy à Albertville
- Anthony Levrot, Vincent Glohr (ISSN 1283-4459)
- « », sur SIBRA (consulté le )
- « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
Toponymie
Le toponyme Sevrier a pris un accent selon le Code officiel géographique, bien que localement le nom de la commune s'écrive sans accent,. Cette graphie est rectifiée par arrêté du .
La commune était connue des Romains sous le nom de Sevriacus. On sait également que le hameau de Létraz tire son nom d'une voie romaine, qui menait d'Annecy à Faverges (Etraz latin stratum, mot désignant le pavage des routes).
Le lieu-dit Lancon se trouve sur le cartulaire de l'abbaye de Talloires de la fin du .
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Sevrî, selon la graphie de Conflans.
- Code officiel géographique de Sévrier sur le site de l'Insee, consulté le 30 août 2014.
- Histoire des communes savoyardes 1981, p. 197.
- « », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté en ), Ressources - Les communes.
- 2017-149 du 7 février 2017 portant changement du nom de communes, publié au JORF du .
- , « Annecy et ses environs au Bibliothèque de l'École des chartes, lire en ligne).
- Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 ISBN , lire en ligne), Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
Histoire
Deux stations palafittiques Néolithique moyen aux Choseaux (4330-4000 av. J.-C.) et aux Charrières sont attestées par de très nombreux pieux enfoncés dans la vase.
Une autre station recouvre le crêt de Chatillon à 800 .
Sevrier était déjà connue sous l'ère gallo-romaine. Une voie romaine, qui menait d'Annecy à Faverges, la traversait à moins que cela ne soit une voie secondaire via le col de Leschaux rejoignant Saint-Pierre-d'Albigny. Ces suppositions reposent sur la découverte en 1816, d'une pierre milliaire (datée de 307) au lieu-dit Létraz.
L'église de Sevrier, qui se situe place de l'Église, date de 1877, elle a un style néo-gothique. Le prieuré est une construction qui touche l'église. La mairie qui servait aussi d'école a été construite en 1948.
Le prieuré, racheté par la commune, abrite au rez-de-chaussée la compagnie des Strapontins et la fédération mycologique et botanique Dauphiné-Savoie. Au premier étage, les salles accueillent des expositions de peinture ou de sculpture ainsi que diverses manifestations.
La fonderie de cloches Paccard, fondée en 1796, s'est installée à Sevrier en 1989. Chaque année, plusieurs centaines de cloches destinées au monde entier sortent des ateliers dont 70 % pour l'exportation. Depuis le début de l'entreprise, ce sont plus de 80 000 cloches qui ont été fondues. Sur la place de la Mairie se trouve une grosse boule de 39,64 tonnes, de trois mètres de diamètre. Ce bloc de granit de Combloux a été taillé dans la masse, par M. Tonetti, de 1965 à 1968.
- BOCQUET A. et COUREN J.P., 1974 . Le four de potier de Sévrier, Haute-Savoie (Age du Bronze final). . ETUDES PREHISTORIQUES. n°9. p. 1-6, 8 fig.[1]
- Gérard Détraz, Six mille ans d´histoire rurale : Sévrier des origines à la seconde guerre mondiale, Annecy, (lire en ligne).
- , Mémoires et documents, vol. 47, , p. 34.
- Actes du Colloque international sur les cols des Alpes : Antiquité et Moyen Âge, Bourg-en-Bresse, 1969, Centre régional de documentation pédagogique, , 257 p., p. 88.
- Christine Burnier et Jean-Paul Gay, Les Graniteurs : Les maîtres de la pierre au Pays du Mont-Blanc, La Fontaine de Siloé, , 252 lire en ligne), p. 223.
Héraldique
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Les armes de Sevrier se blasonnent ainsi : D'argent à une bande ondée de gueules, accompagnée en chef d'un sapin de sinople et en pointe d'un besant de sable, et une cotice d'or ondée brochant sur le trait dextre de la bande. |
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