Servoz

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Servoz : descriptif

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Servoz

Servoz (prononcé en français : [ˈsɛr.vo(z)]) est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Le village est resté à l'écart des grands flux touristiques de la région et garde, de ce fait, un aspect rural montagnard sauvegardé.

Géographie

Localisation

Servoz vue de Platé.

Servoz se situe dans la haute vallée de l'Arve, entre Chamonix-Mont-Blanc et Saint-Gervais-les-Bains. C'est un village qui s'étend au pied du massif de Pormenaz à l'est, de la tête Noire au sud-ouest et du massif du Faucigny au nord.

Communes limitrophes

Rose des vents Passy Rose des vents
N Chamonix-Mont-Blanc
O    Servoz    E
S
Les Houches

Géologie et relief, hydrographie

De nombreux hameaux, dont le bourg principal, sont implantés en bordure d'une petite plaine qui marque le fond d'un ancien lac.

Climat

Le climat y est de type montagnard.

Voies de communication et transports

Train en gare de Servoz.

La gare SNCF de Servoz est sur la ligne Saint-Gervais-les-Bains-Le Fayet à Vallorcine.

La commune est desservie à l'année par le réseau Chamonix Bus, dont l'offre de transport s'adapte au fil des saisons (hiver, été et hors saison).

Toponymie

La mention de la paroisse remonte à un document de l'année 1236, avec la forme Syervoz. Au cours des deux siècles suivantes, on trouve les formes Siervu (1374), Sielvoz (1435), Servoz (1443) Servuz (1487) et Serva (1495). En 1605, la forme Servoz est utilisée. La première mention de la paroisse remonte en 1153 avec l'église Sancti Martini de lacu (ou Saint-Martin du Lac), en 1153, un ancien hameau situé en face du village actuel, selon le Régeste genevois.

Servoz est une forme locale, avec le suffixe patois -oz, du mot de l'ancien français, selvain, (dérivé du latin silvanus) qui désigne un bois ou « ce qui habite dans les bois ».

Traditionnellement, le -oz final du nom des communes savoyardes ne se prononce pas, donnant ainsi « Serve » en français régional.. Toutefois, sous la sphère d'influence de la langue française, on entend de plus en plus dans l'usage local la prononciation impropre avec l'utilisation de toutes les syllabes.

En savoyard, le nom de la commune s'écrit Siérvo et se prononce . Parfois on trouve également l'écriture Sèrvo avec la prononciation  (retranscrite selon la norme API) et « sarvô » (transcrit selon la graphie semi-phonétique de Conflans).

  1. a b c d et e Henry Suter, «  », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en ).
  2. Document n°331, publié dans Paul Lullin et Charles Le Fort, Régeste genevois : Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'année 1312, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, , 542 lire en ligne), p. 92, 501, 529.
  3. Henri Dénarié, « Berlioz ne rime pas avec myxomatose », La Voix des Allobroges,‎ (lire en ligne) (Article publié dans le numéro 13 de La Voix des Allobroges, été 2007)
  4. Jean-Baptiste Serron avec Marc Bron, « Comment bien prononcer les noms de nos communes? », L'Essor savoyard,‎ (lire en ligne).
  5. «  », sur Arpitan.com - Fédération internationale de l'arpitan (consulté le ).
  6. Robert Perret, Les panoramas du Mont Blanc, 1929, page V, « Je ne demanderai jamais qu'on abandonne Servoz, accepté par la prononciation paysanne, pour ressusciter Serve qui ne serait plus compris ».
  7. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 ISBN , lire en ligne), Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.


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Histoire

Antiquité

Maison dans le vieux Servoz.

Au , les Ceutrons s'installent tout près du lac qui à cette époque occupait le bassin de Servoz. Deux siècles plus tard, les Allobroges, peuplade celtique, repoussent les Ceutrons et installent leurs camps sur les Gures, promontoire dominant l'entrée du bassin de Servoz. Avec le temps et l'érosion, le lac disparaît. La borne de la Forclaz-du-Prarion, au col, marque la limite du territoire des Ceutrons et des Allobrogres en 74.

Période médiévale

En 1339, une enquête delphinale désigne Servoz sous le nom de mandement Saint-Michel-du-Lac, possession des Seigneurs de Faucigny, et de paroisse Notre-Dame-du-Lac, au sein du diocèse de Genève.

En 1355, sous Amédée VI de Savoie le Faucigny est intégré aux États de Savoie et en devient une province. Servoz devient alors Savoyard.

Un passé minier

Dès le gorges de la Diosaz et aux Montées Pellissier (analyses X sur MEB et observations au MEB).

Servoz est, au XVIIIe siècle, le siège d'une compagnie minière qui exploitait plusieurs filons de cuivre, plomb et argent.

Les travaux d'exploitation étaient situés au sein d'une concession de plus de 63 km2.

Les vestiges de ce passé industriel font partie intégrante du patrimoine archéologique industriel de Servoz et de la Haute vallée de l'Arve. Récemment des travaux ont été entrepris sur les scories de fonderie (analyses XRF et XRD, observations sur section polies au microscope électronique). Les scories sont de plusieurs types : scories écoulées externes, scories internes, scories de fourneau à manche.... Une affiche est présentée aux gorges de la Diosaz (rivière utilisée pour la mise en mouvement des différents ateliers de la fonderie).

Période contemporaine

Lors des débats sur l'avenir du duché de Savoie, en 1860, la population est sensible à l'idée d'une union de la partie nord du duché à la Suisse. Une pétition circule dans cette partie du pays (Chablais, Faucigny, Nord du Genevois) et réunit plus de 13 600 signatures, dont une quarantaine dans le village,. Le duché est réuni à la suite d'un plébiscite organisé les 22 et où 99,8 % des Savoyards répondent « oui » à la question « La Savoie veut-elle être réunie à la France ? ».

  1. Nicolas Carrier, Entre Genève et Mont-Blanc au XIVe siècle : enquête et contre-enquête dans le Faucigny delphinal de 1339, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, , 401 ISBN , OCLC 61715040).
  2. Selon S. Briand, Un patrimoine minier.
  3. Luc Monnier, L'annexion de la Savoie à France et la politique suisse, 1860, A. Jullien, , p. 98.
  4. Paul Guichonnet (Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 ISBN ), p. 163.
  5. Manifestes et déclarations de la Savoie du Nord, Genève, Imprimerie-Lithographie Vaney, , 152 lire en ligne), p. 71-72.
  6. Guichonnet 1982, p. 167.
  7. Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, La Fontaine de Siloé, , 399 lire en ligne), p. 18.


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