Marlens
Localisation
Marlens : descriptif
- Marlens
Marlens est une ancienne commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Rhône-Alpes
Membre de la communauté de communes du pays de Faverges, la commune comptait 909 habitants en 2013
Le village se situe dans la partie sud de la vallée de Faverges, à la frontière avec le département voisin de la Savoie. Au 1er janvier 2016, la commune fusionne avec celle de Cons-Sainte-Colombe pour former la commune nouvelle de Val de Chaise.
Géographie
Situation
La commune de Marlens se situe dans le Sud du département de la Haute-Savoie en région Rhône-Alpes, partiellement au contact de la limite avec le département de la Savoie.
Le village est installé sur un plateau exposé au soleil, légèrement au-dessus d'une vallée, marquant l'« entrée orientale de la cluse d'Annecy. » La vallée de Faverges appartient à l'ensemble plus vaste qu'est le bassin annécien, tout en formant une sous-entité bien distincte. Frontalière avec département de la Savoie, l'accès se fait par une trouée, vestige géologique où s'écoule le torrent de la Chaise.
À vol d'oiseau, le village se situe à 4,7 Faverges, le chef-lieu de canton et à 23,1 Annecy, la préfecture du département. Les autres principales villes se trouvent dans le département voisin de la Savoie, à l'est Ugine à 5,6 Albertville à 10,8 .
Le chef-lieu de commune est localisé par l'Institut national de l'information géographique et forestière à la longitude 6° 21′ 00″ est et à la latitude 45° 46′ 07″ nord.
Communes limitrophes
Marlens est entourée du nord au sud, d'est en ouest, par les communes du Bouchet-Mont-Charvin, de Serraval, Ugine et Marthod, situées dans le département de la Savoie, de Faverges, de Cons-Sainte-Colombe et de Saint-Ferréol.
Hydrographie, géologie et relief
Le territoire de la commune est traversée par la rivière de la Chaise, en provenance de la vallée de Faverges, à l'ouest, qui se dirige à l'est, sur Ugine pour rejoindre la rivière de l'Arly.
Risques naturels
La commune est soumise à l'ensemble des aléas naturels que l'on retrouve en territoire de montagne (avalanches, crues torrentielles, mouvements de terrain). Ceux-ci ont été pris en compte dans l'aménagement communal depuis 2000 où un Plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPRn) a été adopté, puis révisé en 2008.
Climat
La situation de Marlens se trouve dans un climat continental montagnard caractérisé par une humidité marquée. Les données utilisées par Météo-France pour caractériser le climat local reprennent celles de la station météorologique de référence, située à Chambéry (située à environ 35 massif des Bauges, à une altitude de 235 . Du fait de la localisation, les hivers y sont plus froids et neigeux que ceux observés dans l'avant-pays, comme à Chambéry, et la saison estivale douce avec parfois des épisodes orageux. Les intersaisons (avril et octobre) sont aussi en moyenne plus humides.
L'amplitude thermique est proche de celle observée pour la ville d'Annecy, 20,7 .
Ville | Ensoleillement | Pluie | Neige | Orage | Brouillard |
---|---|---|---|---|---|
Paris | 1 797 h/an | 642 mm/an | 15 j/an | 19 j/an | 13 j/an |
Nice | 2 694 h/an | 767 mm/an | 1 j/an | 31 j/an | 1 j/an |
Strasbourg | 1 637 h/an | 610 mm/an | 30 j/an | 29 j/an | 65 j/an |
Marlens | ... h/an | ... mm/an | ... j/an | ... j/an | ... j/an |
Moyenne nationale | 1 973 h/an | 770 mm/an | 14 j/an | 22 j/an | 40 j/an |
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −1,4 | −0,7 | 2,1 | 5,1 | 9,7 | 12,8 | 14,7 | 14,2 | 11 | 7,4 | 2,5 | −0,2 | 6,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 5,8 | 7,9 | 12,6 | 16,3 | 20,8 | 24,6 | 27,4 | 26,6 | 22 | 16,7 | 10,1 | 6,4 | 16,5 |
Record de froid (°C) | −19 | −14,4 | −10,3 | −4,6 | −1,4 | 2,8 | 5,4 | 5 | 1 | −4,3 | −10,8 | −13,5 | −19 |
Record de chaleur (°C) | 17,9 | 20,5 | 25,1 | 29,5 | 32,7 | 36,1 | 38,3 | 38,8 | 32 | 29 | 23,3 | 22,7 | 38,8 |
Ensoleillement (h) | 77,7 | 104,4 | 156,7 | 172,8 | 202,5 | 234 | 260,1 | 232,5 | 176,3 | 121,4 | 71,2 | 60,6 | 1 870,3 |
Précipitations (mm) | 102,6 | 91,5 | 100 | 92,2 | 104,2 | 94,8 | 86,6 | 91,7 | 111,8 | 122,6 | 105 | 118 | 1 221 |
Voies de communication et transports
La commune à proximité de l'axe de l'ex-RN508 aujourd'hui Route départementale 1508 qui se dirige au nord vers Annecy, via Faverges, et au sud vers Albertville, via Ugine. Dans cette direction, il est possible de rejoindre Albertville située à 23 autoroute A430 permettant de rejoindre la combe de Savoie menant à la vallée de Maurienne ou les métropoles de Chambéry ou de Grenoble ainsi que la RN 90 qui permet de se diriger vers les stations de sports d'hiver de la vallée de la Tarentaise. En remontant vers le nord, en traversant Annecy, il est possible de rejoindre l'autoroute A41 (sortie Annecy-Sud à 27 vallée de l'Arve à l'est ou de se diriger vers Chambéry, via Aix-les-Bains à l'ouest. On peut éventuellement rejoindre l'autoroute A40, dite « Autoroute Blanche » en empruntant l'ancienne RN508 direction Frangy.
Le village est relié au reste du département et aux villes du département voisin par un service de car journalier assurant la liaison Annecy-Albertville par la société Voyages Crolard (Groupe Transdev), membre du réseau Lihsa (lignes interurbaines de Haute-Savoie). Il s'agit de la Ligne 51 dont les autocars effectuent de façon quotidienne dans la direction d'Annecy et sept à destination d'Albertville. L'arrêt du village se trouve dans la plaine, sur la RN508.
À partir d'Annecy, on peut se connecter au réseau ferré de la plate-forme multimodale de la gare d'Annecy. Pour les vols internationaux, on peut emprunter soit l'aéroport français de Lyon-Saint-Exupéry (145 Genève Cointrin en Suisse (70 km et 1h00).
La commune est également parcourue par une , implantée sur l'ancien tracé de chemin de fer, longeant la RD1508, entre Annecy et Albertville, s'arrêtant pour la Haute-Savoie sur la commune,. Le dernier tronçon reliant Giez à Marlens a été réalisé entre 2004-2005. Elle mesure 30 ,. Elle est gérée par le Syndicat intercommunal du lac d'Annecy (SILA). Cette piste cyclable est considérée comme l'une des plus fréquentées de France. Cette ancienne ligne de chemin de fer disposait d'une gare sur la commune.
On peut se rendre également à Annecy par bateau grâce à l'une des trois liaisons journalières proposées par la Compagnie des bateaux du lac d'Annecy.
Urbanisme
Marlens est constitué, entre autres, des hameaux du Thermesay et d'Ombre.
- Histoire des communes savoyardes 1981, p. 317.
- , Les torrents de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (ISBN , lire en ligne), p. 858-868, La Chaise.
- « », sur Préfecture de la Haute-Savoie (www.haute-savoie.gouv.fr) (consulté en ).
- Ministère de l'agriculture et de la forêt - Direction de l'espace rural et de la forêt, « », Département de la Haute-Savoie - Résultats du deuxième inventaire forestier (tome 1), sur inventaire-forestier.ign.fr, (consulté en ), p. 4.
- « », Météo-France (consulté en ).
- « », Météo-France (consulté en ).
- « », sur Site du Syndicat intercommunal du lac d'Annecy (SILA) - www.sila.fr (consulté en ).
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes villa Marlindam / Villa Marlindum en 867 (acte de donation de Lothaire II à sa femme Thieteberge); Marlandis en 879; Merlendis vers 1016-1018; Marlensis vers 1031-1032,; Marlens fin du abbaye de Talloires); Marlenz vers 1344.
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale. Selon Théophile Perrenot et Albert Dauzat qui ne citent aucune forme ancienne, preuve qu'ils n'en connaissent pas, ce nom de lieu d'origine burgonde remonterait à un primitif *Mârilingos, au sens de « chez les Marila, les gens de Marila », basé sur l'anthroponyme germanique Marila, suivi du suffixe -ing romanisé en -ingos et qui permet d'expliquer la terminaison -ens,,.
La nature et la régularité des formes les plus anciennes s'opposent à cette interprétation. En effet, elles sont toutes en -ind-, -end-, -and-, c'est pourquoi Ernst Gamillscheg propose le nom de personne germanique Merilind(us) pris absolument. Dans cette perspective, la finale est tombée dans l'attraction des toponymes en -ens assez répandus dans la région.
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Marlin (graphie de Conflans) ou Marlens (ORB).
Ses habitants sont les Marlinois. On peut parfois trouver les formes Merlinoises et les Merlinois. Ils sont parfois appelés, en patois, et de façon plutôt péjorative, les Merlinstins.
- Régeste genevois, REG 0/0/1/095, sur le site de la Fondation des Archives historiques de l'Abbaye de Saint-Maurice (Suisse) - digi-archives.org.
- D'après Henry Suter, , Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, sur henrysuter.ch, Henry Suter, 2000-2009 (consulté en ).
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesHCS p.317 a
- , « Annecy et ses environs au Bibliothèque de l'École des chartes, lire en ligne).
- Théophile Perrenot, La toponymie burgonde - Toponymie germanique & burgonde, franc-comtoise, romande, bourguignonne, savoyarde - Noms composés et noms divers, Editions des régionalismes : coll. Arremoludas, 2017.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 436b
- Charles Rostaing, Les noms de lieux, Paris, Presses Universitaires de France, , p. 64
- Ernst Gamillscheg, Romania Germanica. Die Burgunder, Schlußwort (Vol.3), Walter de Gruyter, 1936, p.140.
- Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 ISBN , lire en ligne), Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
Histoire
Antiquité
La plaine de Faverges semble occupée dès la période protohistorique. Le musée archéologique de Viuz-Faverges présente ainsi une hache en cuivre dite d'Englannaz, qui serait datée de la période dite « chalcolithique » (appelée aussi âge du cuivre), correspondant à la « période où un outillage, principalement en pierre, peut être complété par des objets en cuivre travaillé. ».
La vallée de Faverges se trouve en territoire des Allobroges, qui contrôlent l'avant-pays plat, entre le Rhône et les Alpes. Les Romains interviennent dans les environs à partir du Turin à Genève, passant dans la plaine en dessous du plateau de Marlens. La ville voisine de Faverges abrite d'ailleurs une mansio, Casuaria (village de Viuz), qui se développe au . Cette voie romaine secondaire suit peu ou prou le tracé de l'ancienne RN508.
Le toponyme possède une origine burgonde (voir section toponyme). Cette présence est attestée par la découverte d'une boucle de ceinturon comportant trois personnages. Le style est caractéristique du .
Charles Marteaux (1861-1956) de l'Académie florimontane, supposait que l'édification de l'église primitive serait le fait d'un propriétaire germanique, Marlindus. La paroisse est d'ailleurs ancienne. Sa première mention se trouve dans un acte de donation du roi Lothaire II, à sa femme Thieteberge, en 867 d'une villa burgonde la villa Marlindam ou parfois Villa Marlindum, dont le nom de la commune dérive,. On retrouve sa mention curtem etiam Marlandis/Marlandis curtem en 879,.
Période médiévale
La paroisse est donnée à l'abbaye de Talloires, ainsi que les paroisses de Doussard et Vesonne (village de Faverges), en 1030 par Hermengarde ou Ermengarde, épouse du roi Rodolphe III de Bourgogne,. Elle est mentionnée dans son cartulaire de la fin du . De l'église primitive a été maintes fois remaniée ou reconstruite (début et fin du .
Le village appartient à la seigneurie d'Ugine, qui se trouve dans le comté de Savoie. Toutefois, de nombreuses familles nobles possèdent des terres sur la paroisse, notamment la famille des Clets (ou Clées) ou encore de Charansonay. Des membres de cette famille sont mentionnés comme propriétaire du . Au siècle suivant, les familles nobles possédants des biens ne sont plus que des membres des familles d'Arenthon d'Alex et des Beaufort.
Un peu au-dessus du chef-lieu on trouve la maison forte du Villard. Elle est vendue au milieu du .
En 1700, un éboulement engloutit le hameau de la Combe, situé sur la rive droite de la Chaise.
Le baron de Villette, dont la famille possède un fief depuis probablement le . » L'autre dernière grande famille à posséder des terres et à affranchir l'autre partie des habitants est celle des Milliet, marquis de Faverges, pour la somme de 10 500 livres.
Période contemporaine
Une nouvelle église est construite dans un style néogothique, entre 1867-68.
Le est fondé le "Syndicat intercommunal du Nant d'Arcier" par les communes de Faverges et de Saint-Ferréol rejoint en 1968 par la commune de Marlens. Ce syndicat de l'eau assure le captage, la production d'eau potable, l'adduction et l'entretien des ouvrages des réseaux communaux.
La commune fusionne avec celle de Cons-Sainte-Colombe au
- Histoire des communes savoyardes 1981, p. 280.
- Henri Ménabréa, Histoire de la Savoie, Bernard Grasset, (réimpr. 1960, 1976, 2009), p. 10.
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- Alain Piccamiglio et Maxence Segard, « Le site de Viuz-Faverges/Casuaria (Haute-Savoie) : agglomération, sanctuaire et villa dans la cluse d'Annecy », Revue archéologique de Narbonnaise, lire en ligne).
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nomméesMariotte 1972
- Histoire des communes savoyardes 1981, p. 317-319.
- Roland Ancillon, « Le Syndicat du Nant d'Arcier veille sur l'eau depuis 71 ans », L'Essor savoyard,
- Marlens et Cons-Sainte-Colombe vont fusionner et donner naissance à la commune de Val-de-Chaise, Le Dauphiné libéré, 16 octobre 2015
Héraldique
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Les armes de Marlens se blasonnent ainsi : Écartelé ; au premier de gueules à la croix d'argent, au second de sinople à un plan simplifié d'argent de la commune, au troisième d'azur à une montagne de deux pics de sinople, au quatrième de gueules à un donjon couvert d'or. |
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