La Chavanne

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La Chavanne : descriptif

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La Chavanne

La Chavanne est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Commune rurale de la combe de Savoie située en rive gauche de l'Isère, elle fait partie du massif des Alpes.

Géographie

Situation

La Chavanne et la dent d'Arclusaz.

La commune de La Chavanne est située entre Chambéry et Albertville dans le département de la Savoie.

Commune de la combe de Savoie en rive gauche de l'Isère, La Chavanne se situe à environ 2 massif des Bauges et sur les premiers contreforts de la chaîne de Belledonne.

Sa superficie est de 3,6 km2 et son altitude varie de 257 mètres au niveau de l'Isère au nord, à 365 m sur la colline de Peguet au sud-ouest.

Communes limitrophes

La Chavanne compte quatre communes limitrophes, dont l’une située sur un quadripoint.

Il s'agit de Montmélian au nord/nord-ouest dont la limite est matérialisée par l'Isère, d'Arbin au nord, sur un quadripoint avec Planaise située au nord-est, et enfin Sainte-Hélène-du-Lac d'est en ouest et tout le long de la limite sud.

Communes limitrophes de La Chavanne
Montmélian Montmélian / Arbin (quadripoint) Planaise
Montmélian La Chavanne Sainte-Hélène-du-Lac
Sainte-Hélène-du-Lac Sainte-Hélène-du-Lac Sainte-Hélène-du-Lac

Hydrographie

La commune de La Chavanne est longée sur toute sa limite nord par l'Isère, qu'elle sépare de Montmélian. Le cours du ruisseau de la Crouza se termine dans l'Isère sur la limite de La Chavanne et ne traverse donc pas le territoire communal. Aucun autre cours d'eau d'importance n'a son lit sur le territoire de la commune, le Coisetan alimentant le lac de Sainte-Hélène étant pour sa part situé plus au sud.

La commune compte toutefois un marais, le marais de la Peysse, d'une superficie d'une dizaine d'hectares. Ce marais est pour partie inclus dans la Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type 1 dénommée « Marais près de la Peysse », de 25,6  et également inventorié parmi les zones humides par le Conservatoire d'espaces naturels de Savoie.

Trois autres zones humides sont également inventoriées à La Chavanne, à savoir le « Cours de l'Isère, de la confluence avec l'Arc jusqu'à la limite avec le département de l'Isère » pour sa partie chavannaise (14,57 .

Voies de communication et transports

Sortie n°22 « Montmélian » de l'A43 avec le Mont Blanc visible, à La Chavanne.

Le territoire de La Chavanne est traversé d'ouest en est par l'autoroute A43 arrivant de Lyon, Chambéry et Grenoble (par l'A41) et se dirigeant vers les vallées alpines et l'Italie. La bretelle d'accès n°22 « Montmélian » se situe également sur le territoire de la commune. Cette bretelle permet la jonction avec la route départementale 204 conduisant à Montmélian au nord et au chef-lieu de La Chavanne, à moins d'1 kilomètre, au sud.

En matière ferroviaire, la commune n'est traversée par aucune ligne de chemin de fer. Les lignes les plus proches sont la ligne de Culoz à Modane (frontière) passant au nord à Montmélian en rive droite de l'Isère et la ligne de Grenoble à Montmélian passant à l'ouest à Sainte-Hélène-du-Lac. La jonction de ces deux lignes s'effectue au niveau de la gare de Montmélian, située à environ 3 TER en direction de Chambéry, Lyon, Grenoble, Annecy, Genève et vers les vallées de la Maurienne et de la Tarentaise.

Enfin, l'aéroport le plus proche est l'aéroport de Chambéry-Savoie situé au sud du lac du Bourget à moins de 30 aéroport de Lyon-Saint-Exupéry et l'aéroport international de Genève, situés tous deux à une centaine de kilomètres de La Chavanne.

Risques naturels

La commune a été victime d'une tempête en novembre et d'un glissement de terrain en .

Des inondations régulières surviennent dans la plaine proche de l'Isère, au niveau des lieux-dits La Peyrouse et La Bassée. Une des plus importantes crues survient le

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 amplitude thermique annuelle de 18,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Montmelian », sur la commune de Montmélian à 2 vol d'oiseau, est de 12,4 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

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  3. Observatoire de la Savoie, «  », sur observatoire.savoie.equipement-agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  4. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Clément-190
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie

Le toponyme Chavanne vient du latin cabana désignant une « cabane, une chaumière avec les propriétés qui l'entourent » selon l'abbé Gros ou encore « une hutte bâtie pour le gardien des vignes (...), cabane rustique »,.

Ecclesia Cabanne est citée, d'après Besson, en 1127, puis Curatus de Chambanne alias Chavanne au  siècle, enfin lors de la visite pastorale de l'évêque de 1571, l'église paroissiale est désignée par Parrochialis ecclesia Sancti Eusebii Cabane,,.

En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit La Shavana, selon la graphie de Conflans.

  1. a et b Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé,  (ISBN , lire en ligne), p. 119.
  2. , « Sur le sens et l'étymologie de quelques noms de lieux savoyards », Recueil des travaux de l'Institut de géographie alpine, lire en ligne), p.140.
  3. «  », sur le site Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, site personnel de henrysuter.ch (consulté en ).
  4. «  », sur le site Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, site personnel de henrysuter.ch (consulté en ).
  5. , Toponymie générale de la France. Formations préceltiques, celtiques, romanes, Librairie Droz, , 708 p., p. 99.
  6. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 ISBN , lire en ligne), Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.

Histoire

Gravure de Montmélian et sa citadelle vus de La Chavanne en 1675.

Parmi les premières mentions de la paroisse de La Chavanne figurent celles d'une charte de 1127 avec « Ecclesia Cabanna ». En 1263, la paroisse compte 12 feux, soit environ 60 habitants.

Le pont Morens sur l'Isère relie La Chavanne (rive opposée) à Montmélian.

Succédant au bac à traille qui existait entre La Chavanne et Arbin, un premier pont sur l'Isère est bâti au milieu du . Il s'agit d'un pont en charpente appelé « Morens », signifiant « stable ». Ce pont doit être reconstruit très souvent en attendant le pont Morens en pierre de l'architecte Cuénot au .

Située en vis-à-vis direct de Montmélian (la limite entre les deux communes étant matérialisée par le cours de l'Isère), la commune de La Chavanne a connu, tout au long de la période médiévale, une histoire très liée à celle de cette prestigieuse citadelle militaire. À chaque invasion militaire de la Savoie, La Chavanne devenait le lieu d'installation des batteries et le siège de troupes d'où partaient les attaques contre la forteresse. Plusieurs lieux-dits de la commune rappellent le rôle militaire que la commune joua dans ces combats récurrents (la Batterie, la Route du Camp...). Parmi les principales invasions :

  • celle de François Ier en 1553 ;
  • celle de Lesdiguières, sous le règne d'Henri IV, durant le siège de 1600 ;
  • celle menée par Louis XIII et Richelieu en  ;
  • celles enfin de Louis XIV en 1690-1691 puis en 1703, dernier siège du royaume de France.

De tous temps, La Chavanne a été, sur l'axe de circulation entre la vallée du Grésivaudan et la combe de Savoie, un important lieu de franchissement de l'Isère, comme en témoigne encore le pont Morens, construit au monuments historiques depuis 1985.

En , trois années après la Révolution française, les troupes françaises arrivent en Savoie par le Grésivaudan et se séparent alors en deux corps : l'une se dirigeant vers Chambéry avec le général de Montesquiou et l'autre prenant la direction de Montmélian et de la combe de Savoie avec le capitaine La Tour d'Auvergne-Corret. Le Conseil de La Chavanne se réunit le dans l'église afin de désigner son député représentant à l'Assemblée des Allobroges qui se tient en la cathédrale de Chambéry à partir du . Cette Assemblée décide la réunion de la Savoie à la France en novembre et La Chavanne devient alors une commune de la République française.

Vingt-deux ans plus tard, alors que se termine le Premier Empire et que les troupes autrichiennes entrent en Savoie, le traité de Paris (1814) rétablit une partie du territoire de la Savoie au royaume de Piémont-Sardaigne, dont La Chavanne fait partie. L'année suivante, un nouveau traité de Paris (1815) rend la totalité du territoire au royaume sarde, soit les frontières existant avant le rattachement de 1792.

C'est sous le royaume sarde qu'ont lieu les travaux d'endiguement de l'Isère de 1829 à 1854. À La Chavanne, les travaux se déroulent de 1840 à 1844 avec les digues longeant les zones de La Pérouse de La Bassée. Bien que l'endiguement n'empêche pas des crues de survenir, celui-ci modifie sensiblement les activités humaines dans le secteur. Ainsi, la route Royale vers l'Italie cesse de traverser La Chavanne à partir de 1854 au profit de la rive droite de l'Isère.

Culture du tabac et sériciculture

À la suite de l'annexion de la Savoie à la France, La Chavanne obtient en 1864 l’autorisation de cultiver du tabac sur son territoire (cette culture étant auparavant interdite par le gouvernement du royaume de Piémont-Sardaigne). Le développement de cette nouvelle culture est important, si bien qu'en 1876, un nouveau local de réception des feuilles de tabac est construit, suivi d'un nouveau magasin des tabacs à Montmélian en 1886. En 1888, la commune de La Chavanne compte 38 planteurs de tabac et leur production est de près de 2 millions de feuilles livrées. Outre La Chavanne, l'ensemble du canton de Montmélian devient en 1913 le premier producteur de tabacs de Savoie. L'activité se poursuit jusque dans les années 1990, décennie durant laquelle le dernier producteur de tabac de La Chavanne met fin à son activité.

La sériciculture, ou culture du ver à soie, s'implante dans la combe de Savoie à la fin du mûriers, mais la production décline durant la restauration sarde (1815-1860) en raison des droits de douane rédhibitoires pratiqués sur la vente des cocons. De nouveau après l'annexion de la Savoie, l'introduction de nouvelles graines du Japon, saines de maladies, relance l'activité dans la seconde moitié du . La sériciculture prend fin dans la combe de Savoie et en France à partir des années 1930.

  1. Clément 2016, p. 21
  2. Clément 2016, p. 32.
  3. a et b Clément 2016, p. 24.
  4. Histoire des communes savoyardes 1984, p. 287.
  5. Base Mérimée, Ministère de la Culture (France), «  », sur culture.gouv.fr.
  6. Clément 2016, p. 119-120
  7. Jacky Girel, « Histoire de l’endiguement de l’Isère en Savoie : conséquences sur l’organisation du paysage et la biodiversité actuelle », Géocarrefour, résumé)
  8. Clément 2016, p. 187
  9. Clément 2016, p. 190
  10. a et b Clément 2016, p. 258
  11. a b c et d Clément 2016, p. 259
  12. a et b Clément 2016, p. 260

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