Flumet
Localisation
Flumet : descriptif
- Flumet
Flumet est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes
Le territoire communal accueille une station de sports d'hiver, Flumet - Saint-Nicolas-la-Chapelle.
Géographie
Flumet est une station village d'environ 900 habitants situé à l'altitude de 900 mètres sur un éperon rocheux dominant le confluent de deux torrents de montagne : l'Arly (qui prend sa source dans le vallon de Megève et se jette dans l'Isère à Albertville) et son principal affluent l'Arrondine (qui vient du massif des Aravis). Le vieux village est ainsi encadré par les gorges de l'Arly au sud-est et les gorges de l'Arrondine à l'ouest, dominé par le Gâteau au nord-est.
Flumet voit se croiser deux grandes routes touristiques : la RN 212 (nord-sud) qui permet de relier Chamonix à Albertville et la route des Grandes Alpes (ouest-est) qui va de La Clusaz à Bourg-Saint-Maurice par le col des Aravis, le col des Saisies, Beaufort et le cormet de Roselend. Ce sont trois grands cols cyclistes, fréquemment empruntés par les coureurs du Tour de France ou du Dauphiné Libéré.
Flumet est ainsi au centre du territoire du Haut Val d'Arly, autour duquel sont disposés en étoile cinq autres villages : Saint-Nicolas-la-Chapelle, La Giettaz, Notre-Dame-de-Bellecombe, Crest-Voland et Cohennoz. Tous sont des villages-stations de ski. Ces six villages regroupent environ 2 800 habitants.
Ils sont séparés les uns des autres par des gorges profondes creusées par les torrents de montagne. L'un des accès se fait depuis Ugine (chef-lieu de canton) par la route des gorges de l'Arly (ancienne route nationale 212 devenue route départementale 1212, une route qui selon une rumeur serait une des plus chères d'Europe. Ce qui n'est qu'en partie exact si le montant des travaux est rapporté à la population qu'elle dessert, soit environ 2 500 personnes (Flumet, Saint Nicolas la Chapelle, la Giettaz, Crest-Voland et Notre-Dame-de-Bellecombe), ceci sans compter que les gorges de l'Arly demeurent un important axe de transit et touristique. Compter 1 h 10 de voiture depuis Chambéry et 1 h depuis Annecy. L'autre accès se fait depuis la vallée de l'Arve, en passant par Megève. Il faut compter environ 1 h 20 de voiture depuis Genève.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 7,8 amplitude thermique annuelle de 17,4 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Col-des-saisies », sur la commune d'Hauteluce à 9 vol d'oiseau, est de 5,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Toponymie
Selon le chanoine Gros, le toponyme de Flumet proviendrait du nom latin Flumetum qui est « une abréviation du diminutif de fluminetum »,. Ce nom dérive du latin flumen qui désigne une eau courante.
Par apocope, inter fluminas (« entre les rivières »), se référe à sa position entre l'Arly et l'Arrondine.
La première mention du village remonte à la fin du ,. La seigneurie et le château sont indiqués sous la forme Castellania et mandamentum Flumeti en 1444,.
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Flemè, selon la graphie de Conflans.
- Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (ISBN , lire en ligne), p. 191..
- D'après Henry Suter, « », Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, sur henrysuter.ch, Henry Suter, 2000-2009 (consulté le ).
- Michelle Leroy, Geneviève de Montleau, Fondation pour l'action culturelle internationale en montagne, En Beaufortain et Val d'Arly : sur les chemins du Baroque, La Fontaine de Siloé, , 190 ISBN ), p. 154.
- Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 ISBN , lire en ligne), Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
Histoire
À l'origine Flumet est une place stratégique et militaire. Elle est en effet l'une des portes d'entrée du Faucigny, puisque située aux confins de la province. L'édification du château remontre très probablement au milieu ,. Le bourg est mentionné dans l'acte de la fondation de la chartreuse du Reposoir, en 1151. Le baron Aymon II de Faucigny y réside parfois.
Rapidement le bourg va se développer économiquement et obtenir de la part des sires de Faucigny d'importantes franchises en 1228 du sieur Aymon II de Faucigny,,. Flumet est la première ville de Faucigny à obtenir de telles franchises, donnant ainsi à la ville un degré d'autonomie très important.
C'est seulement en 1355 que le Faucigny devient savoyard et Amédée VI de Savoie dit le « comte vert » confirme à la ville de Flumet les franchises accordées un siècle plus tôt. En 1679, le grand incendie de Flumet ravage la ville et le vieux château des sires de Faucigny. La date de la catastrophe est inscrite sur l'une des poutres du porche de l'église Saint Théodule. La ville obtient de Christine de France, régente de Savoie en 1684 l'autorisation de détruire le château.
Dans la nuit du 21 au 22 septembre 1792, les troupes révolutionnaires françaises envahissent la Savoie et l'intègre à la France sous le nom de « département du Mont-Blanc ». De nombreux villages de Savoie, dont Flumet, sont ravagés et pillés par les révolutionnaires. Le clocher à bulbe de l'église Saint-Théodule sera détruit mais jamais reconstruit à l'identique.
En 1798, le nord du département du Mont-Blanc intègre le département du Léman dont la capitale est Genève. Le village de Flumet est alors rattaché au département du Léman jusqu'à la restauration sarde en 1814.
En 1860, le rattachement de la Savoie à la France divise l'ancien duché de Savoie en deux départements. L'ensemble du Faucigny est intégré à la Haute-Savoie (74) à l'exception des villages de Flumet, Saint-Nicolas-La-Chapelle, La Giettaz, Notre-Dame-de-Bellecombe et Cret-Voland qui seront rattachés à la Savoie (73). C'est à cette époque que se met en place à Flumet un poste de douane marquant la limite de la zone franche avec la Suisse conclue dans le traité d'annexion de la Savoie à la France. Ainsi, la seconde moitié du XIXe siècle a été marquée par une activité de contrebande très développée à Flumet et dans tout le Val d'Arly.
- Dufour, Rabut 1867, p. 14.
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- Jean-Yves Mariotte, 'Jean-Yves Mariotte, « La charte de fondation de Flumet (1228) source du droit de Fribourg », in Mémoires de la société pour l'histoire du droit et des institutions des anciens pays bourguignons, comtois et romands, Faculté de droit et de science politique, 1971, 20 pages.
- Léon Ménabréa, Article « De la marche des études historiques en Savoie et en Piémont, depuis le siècle jusqu'à nos jours, et des développements dont ces études seraient encore susceptibles », Mémoires (n°1, IX), Académie de Savoie, , p. 354.
- Ruth Mariotte Löber, Ville et seigneurie : Les chartes de franchises des comtes de Savoie, fin XIIe siècle-1343, Librairie Droz - Académie florimontane, , 266 ISBN , lire en ligne), p. 197.
Héraldique
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Les armes de Flumet se blasonnent ainsi : De gueules à deux clefs d'or adossées et passées en sautoir. |
Au blasonnaient ainsi : Trois paux de gueules sur or.
- Académie florimontane, Revue savoisienne, 15 mars 1863, p.24, « Causeries ».
- J.-F. Gonthier, « Funérailles de Charles-Amédée de Savoie, duc de Nemours (1659) », Revue savoisienne, lire en ligne).
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