Sollières-Sardières
Localisation
Sollières-Sardières : descriptif
- Sollières-Sardières
Sollières-Sardières ou Val-Cenis Sollières-Sardières est une ancienne commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle fusionne le 1er janvier 2017 avec les communes de Bramans, Lanslebourg-Mont-Cenis, Lanslevillard et Termignon pour former la commune nouvelle de Val-Cenis. Commune du parc national de la Vanoise, en vallée de Haute-Maurienne, à proximité de l'Italie (6 km), elle s'étend à cheval entre les socles cristallins du massif de la Vanoise et du Mont-Cenis
Sollières-Sardières est composée de quatre villages, ou hameaux : au nord, les deux villages de Sollières l'Endroit (1 300 m d'altitude, en rive droite de l’Arc) et Sollières l'Envers environ 1 280 m (rive gauche) ; au sud-ouest, Sardières est situé sur un plateau (1 500 m d'altitude, rive droite, à 5 km au nord-ouest) et le Châtel, au sud, au bord de l'Arc sur la rive gauche
Ce hameau en grande partie déserté à partir de 1860 connait un nouvel essor depuis les années 1960
Partiellement restauré aujourd’hui, certaines maisons, réhabilitées, sont principalement des résidences secondaires.
Géographie
Localisation
La commune de Sollières-Sardières se situe en Haute-Maurienne, à près de 90 barrière de l'Esseillon, et des profondes gorges de l'Arc. Les habitants sont répartis en quatre hameaux, profitant de l'élargissement de la vallée formé par un cône de déjections d'orientation nord-sud, s'étirant de Bramans à Termignon. Cette formation offre une excellente exposition au soleil, un relief propice à la culture en terrasse, clapiers d’épierrage, et biefs (canaux d’irrigation).
Du fait de la longueur exceptionnelle de cette vallée intra-alpine, et du relief qui isole la Haute-Maurienne, les habitants de cette région vivent dans une certaine autarcie, qui se reflète toujours dans l'architecture des habitations dont les murs en pierres et toits de lauzes sont la caractéristique la plus visible.
Sardières est niché sur un petit plateau légèrement en aval et en balcon avec le Châtel, lui faisant pratiquement face. Sollières l'Envers se situe sur l'envers ou ubac et Sollières l'Endroit sur l'endroit ou adret de la vallée ; séparés par l'Arc, ils sont reliés par un pont. De nombreux chemins piétonniers relient les villages de Sollières et Termignon ; il existe une continuité urbaine entre ces trois villages du fait de leur proximité.
Ces villages sont implantés à 1 300 mètres d'altitude légèrement au-dessus du talweg, afin d'être protégés des crues dévastatrices du torrent au printemps et en automne, ou lors de tempêtes de foehn, facilitées par un fond de vallée à très faible déclinaison dans ce secteur. Situés au cœur de la Haute-Maurienne, ils sont dominés par la Dent Parrachée, culminant à 3 697 mètres côté Vanoise et les flancs du mont-Cenis sur la rive gauche. Par beau temps, on profite d'une vue imprenable depuis le fond de la vallée sur le sommet de la "Parrachée" et son glacier, malgré un dénivelé de 2 400 mètres. Ce différentiel important, combiné à de très fortes pentes montagneuses, a toujours représenté un danger d'avalanche important pour les hameaux.
Sollières-l'Endroit est par ailleurs établi sur un couloir d'avalanche qui a été dévié pour garantir la sécurité des habitants.
Depuis la route menant au village de Sollières, on peut également contempler les neiges éternelles de la Grande Casse, point culminant du département.
Au nord-ouest, le dôme de l'Arpont, atteignant 3 601 glaciers de la Vanoise, font face à l'est au Grand roc Noir et au glacier du Vallonet, l'ensemble surplombant la commune. Sur l'autre versant, le massif du Mont-Cenis constitue la barrière sud de la commune, avec la pointe de Ronce, à l'est. Le signal du Petit Mont-Cenis atteignant 3 162 Dent Parrachée. Depuis le traité de Paris de 1947, la circonscription a vu son territoire s'agrandir, intégrant des alpages redescendant sur la combe du lac du Mont-Cenis, passé du côté italien après le annexion de la Savoie du traité de Turin de 1860.
Au sud-ouest, depuis le fond de la vallée, la vue se ferme par les imposants pics de la pointe du Notaire, à 3 269 aiguille de Scolette, atteignant 3 506 dents d'Ambin, la pointe Sommeiller ou bien encore le mont Giusalet et leurs glaciers s'offrent à la vue des randonneurs souhaitant gravir le Mont Froid ou la pointe de Bellecombe, sommet méridional de la commune à l'abrupte falaise de quartzite.
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La Grande Casse, point culminant de la Maurienne, dans le parc national de la Vanoise et limite nord de la commune.
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Vue aérienne du cône de déjection de Termignon-Sollières-Sardières, entre les massifs et glaciers de la Vanoise et du Mont-Cenis.
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Dent Parrachée et glaciers de la Vanoise, surplombent les villages.
Communes limitrophes
La commune appartenait au canton de Lanslebourg-Mont-Cenis et, depuis le redécoupage territorial de 2014, au canton de Modane.
La totalité du territoire est situé dans le parc national de la Vanoise et son aire optimale d'adhésion.
Géologie et relief
La commune s'étire à cheval sur deux socles cristallins, dans les Alpes internes. L'imposant et profond socle de la Vanoise, dit cristallin, rencontre le socle du massif interne du Grand Paradis, dans la partie la plus orientale de la vallée. Le socle cristallin d'Ambin forme une continuité géologique et se superpose à la Vanoise en constituant les massifs de la barrière sud. À cela viennent s'ajouter les massifs de schistes lustrés, tels ceux de la pointe de Ronce, de la pointe de Charbonnel ou de l'aiguille de Scolette. La commune s'étire sur l'unité des massifs cristallins Grand-Saint-Bernard / Vanoise /Ambin, allant du Valais au val de Suse. Elle est partagée entre le massif de la Vanoise sur la rive droite de l'Arc, et le massif du Mont-Cenis sur la rive gauche. On y trouve donc une grande variété de roches métamorphiques, allant du gneiss et micaschiste, en passant par la quartzite, les schistes bleus, verts et lustrés (calcschistes), mais aussi des amphibolites (plus présentes sur le versant du Mont-Cenis), ainsi que des filons de roche magmatique,. Une carrière exploite une roche magmatique à grain fin et bleuté (porphyres schisteux). Ces roches destinées à l'ornement sont situées sur le versant du massif du Mont-Cenis. La commune et toute la région de Val Cenis est connue pour ses importants gisements de serpentinite. Une carrière a été exploitée jusque récemment entre Termignon et Sollières. Mais les risques liés à l'amiante présent en grande quantité dans cette roche ont poussé les autorités à fermer le site.
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Vue de la pointe de l'Échelle (3 422 m) depuis la pointe de l'Observatoire (3 015 m), constituée de roches métamorphiques offrant un relief escarpé
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Metaquartzite à niveaux phylliteux (phengite, chlorite), provenant des pentes de la Dent Parrachée
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Bloc de Serpentinite provenant du flanc nord du massif du Mont-Cenis
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Porphyre rouge antique (rhyolite), gisement du versant du Mont-Cenis
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Cristaux de soufre (jaune) et de calcite (blanc)
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Prasinite (schiste vert) veinée de quartz, gisement du Mont-Cenis
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Roche verte, gisement du Mont-Cenis
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Cascade traversant des couches de dolomie, de calcaire cristallin et de prasinite
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Monolithes en dolomie dans une forêt de pins à crochets entre Sardières et Sollières l'Endroit.
Cette diversité offre à la fois une grande richesse de reliefs entourant la commune, mais aussi de végétation qui se développe grâce aux différents types de sols que ces roches offrent. D'un versant à l'autre, on peut donc trouver des espèces végétales totalement différentes du fait de la nature plus ou moins acide des terrains. Les massifs environnants ont pu conserver une importante couverture sédimentaire, principalement faite de gypse, qui donne un aspect imposant aux différents massifs. Ces importants gisements de gypses ont été exploités jusqu'au début du lauzes (calcschiste, gneiss et micaschiste), bardage de mélèze et enduit pour les façades. Cette profusion de roches, dans un secteur aussi limité, attire géologues et botanistes.
Risques
La commune, entourée de sommets abrupts, est vulnérable aux éléments naturels. De grands travaux ont été effectués et sont régulièrement entretenus pour protéger les villages des avalanches et des crues provenant des hauteurs. Le souvenir de l'avalanche de 1817 qui détruisit une partie de Sollières-l'Endroit et son église reste vif. Le couloir d'avalanche formé par le lit du torrent de Bonne Nuit surplombant le hameau a été aménagé pour contenir les coulées de neige renforcées par le fort dénivelé. De la même manière, le lit de l'Arc, et le torrent de l'Envers font l'objet d'attentions constantes pour maîtriser les crues printanières et automnales potentiellement dévastatrices.
Hydrographie
Le hameau de Sollières-l'Envers est sous la menace permanente de son torrent. En , une catastrophe hydrologique est évitée de justesse grâce à l'intervention rapide des services de l'Équipement : une crue soudaine ayant créé un réservoir artificiel de rétention menaçait les villages en aval d'une inondation catastrophique. Depuis lors, ce cours d'eau est l'objet d'une attention constante et de travaux d'aménagement afin de contenir une éventuelle nouvelle crue.
Climat
Les villages, et surtout les hameaux de Sollières l'Endroit et Sardières, situés sur l'adret, profitent d'une exposition privilégiée, avec un très fort ensoleillement, ce qui a donné la racine du nom de Sollières. Un effet de foehn constant grâce au vent de sud-est appelé « la lombarde », souffle depuis la frontière italienne, permettant ainsi de jouir d'un microclimat sec. En hiver, les retours d'est favorisent un enneigement conséquent et un climat très clément malgré son altitude.
Ce climat permet une production agricole, et notamment de fruits, à une altitude peu commune à cette latitude. Il n'est pas rare de voir cerisiers, pommiers et même abricotiers pousser dans les jardins. Ce phénomène climatique a encouragé les habitants à développer tout un système d'irrigation, grâce à de nombreux biefs mettant à profit l'ensoleillement et palliant les sécheresses estivales. On retrouve de très fortes similarités dans la gestion de l'agriculture et de l'irrigation en Valais.
L'axe nord-sud et l'ouverture du cône de déjection permet un long ensoleillement évitant ainsi les longues zones d'ombres provoquées par les hauts massifs environnants durant les mois d'hiver.
La commune est donc partagée entre un adret particulièrement sec et chaud et une zone humide et froide sur l'ubac, favorisant un biotope varié et fragile, principalement composé de prairies sèches et landes alpines boréales, faisant l'objet de plusieurs arrêtés de protection. On appelle communément cette région allant de Modane à Termignon, l'« îlot de sécheresse » de la Haute-Maurienne.
Voies de communication et transports
Voies routières
La commune est accessible par l'autoroute A43 reliant Lyon à l'Italie : sortir au Freney avant le tunnel du Fréjus ; emprunter ensuite la D 1006 (anciennement N 6) de Modane, et prendre la direction Haute-Maurienne-Vanoise (Lanslebourg) sur 18 Saint-Jean-de-Maurienne et Modane, prendre alors direction Haute-Maurienne-Vanoise (Lanslebourg) sur 18 km.
Chemins et liaisons entre vallées
La position géographique retranchée au cœur la Haute-Maurienne fait que les habitants se sont pendant longtemps sentis plus proches des vallées voisines que du reste de la Maurienne.
Cet isolement est cependant renforcé par la présence, en aval, des gorges du Diable qui ont longtemps été un passage difficile et dangereux. Aussi les habitants de la Haute-Maurienne ont tout naturellement développé des voies de communication permettant de contourner ce verrou aux falaises abruptes.
Ainsi, on peut rejoindre la Tarentaise par sentier pédestre, en franchissant le col de la Vanoise, situé à 2 522 Sentier de grande randonnée GR5 qui traverse toute la commune et rejoint Pralognan-la-Vanoise ou, tout simplement, par la route via le col de l'Iseran, le plus haut col carrossable des Alpes, et rejoindre Val-d'Isère, puis le reste de la Tarentaise jusqu'à Albertville.
On peut également rejoindre le Val d'Aoste, via le col du Petit-Saint-Bernard puis Martigny, dans le canton du Valais, via le tunnel ou le col du Grand-Saint-Bernard.
Par le col du Mont-Cenis (2 081 Suse (Italie), puis la capitale du Piémont, Turin à l'est.
Ainsi, cette localité blottie au cœur des Alpes peut facilement accéder aux pays voisins, suivant la praticabilité des cols, fermés l'hiver et une bonne partie du printemps et de l'automne.
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Le Dôme de l'Arpont point culminant des glaciers de la Vanoise.
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Les forêts sont parsemées de monolithes en dolomie, celui de Sardières est le plus connu.
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Les Dents d'Ambin font face à la Dent Parrachée.
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La dent Parrachée domine les villages de la commune.
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Le col du Petit Mont-Cenis.
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Vue sur le massif du Mont-Cenis, formant la barrière sud de la commune, le versant ubac a conservé une importante couverture sédimentaire.
Avion
- Aérodrome de Sollières-Sardières, principalement pour des vols touristiques et de cours trajets ;
- Aéroport Sandro-Pertini de Turin Caselle, le plus proche à 104 col du Mont-Cenis)
- Aéroport de Lyon-Saint-Exupéry (à 2 Modane ;
- Aéroport international de Genève (à 2 h) qui prend une grande importance avec l'explosion des compagnies low-cost implantées dans la cité de Calvin ;
- Aéroport de Chambéry - Savoie (à 1 h 15) ;
- Aéroport de Annecy - Meythet (à 1 h 45) ;
- Aéroport de Grenoble-Isère (à 2 h 10).
Train
- TGV quotidien entre Paris et Milan via Chambéry, descendre à Modane, puis taxi ou bus jusqu'à Sollières ;
- TER sur les lignes Chambéry-Modane et Lyon-Modane.
Ski Bus
Le skibus de Haute-Maurienne est une ligne gratuite pour rejoindre les stations de Haute-Maurienne par la ligne Bramans - Bonneval-sur-Arc.
- « », sur insee.fr.
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- « », sur parcnational-vanoise.fr.
- Analyse géologique, Ministère italien de géologie, analyse pétrographique, feuillet Suse/Ambin.
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Toponymie
Le toponyme de Sollières vient du latin Solarium (« lieu exposé au soleil, balcon, terrasse »), et désigne un endroit ensoleillé ou également une grange ou une cabane indépendante, voire un grenier ou un lieu où l'on expose le foin,,. Les différentes mentions de la commune sont Villa que vocatur ad Solarium, en 1019, dans le Petit cartulaire de l'abbaye d'Ainay, de Solleriis, en 1184, puis de Castro Sollerriarum, en 1505, puis Sollerie, en 1532,.
Sardières est un toponyme issu, sous la forme apocope, de Exartières ou Essartières, selon le chanoine Gros, désignant un terrain défriché, essarté, c'est-à-dire où les souches ont été arrachées à la houe, et qui a été mis en culture, du latin médiéval exartus, exertus, sartum, « terre défrichée et récemment mise en culture ». L'ancien village est mentionné en 1383, d'après Guichenon (1570.
En francoprovençal, les communes se disent, graphie de Conflans: Sôlère et Ardére.
- Chanoine Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie : Article « Sollières-Sardières », La Fontaine de Siloé, (ISBN , lire en ligne), p. 453.
- André Pégorier, Les noms de lieux en France, glossaire de termes dialectaux, Paris, éditions de l´Institut Géographique National, , 3e éd. ; édition revue et complétée par Sylvie Lejeune et Elisabeth Calvarin.
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- Gros 1935, p. 177.
- Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 ISBN , lire en ligne), Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
Histoire
Préhistoire
Des archéologues ont montré que la grotte des Balmes avait accueilli des campements de −4 000 avant J.-C. jusqu'à la fin de l'âge du fer,.
Moyen Âge
La bulle pontificale de Lucius III, de l'année 1184, confirme la juridiction épiscopale de Maurienne sur dix-sept paroisses dont Sollières.
Durant l'époque médiévale, la commune fait partie de la mestralie de Termignon.
Révolution française et Empire
De nombreux vestiges de sémaphores subsistent sur les hauteurs de la Maurienne. Le télégraphe de Sollières-Sardières a pour sa part été entièrement restauré en 2012 dans le cadre du bicentenaire de l'invention de ce réseau de communication. Le relais est construit au Mollard-Fleury, sur l’ancienne commune de Sardières, à 2 004 .
En 1812, avant de partir pour sa désastreuse campagne de Russie, Napoléon fait transférer dans le plus grand secret le souverain pontife Pie VII à Fontainebleau. Celui-ci traversera la commune à plusieurs reprises lors de ces deux voyages en France.
En 1817, une puissante avalanche provenant du massif de la dent Parrachée détruit une grande partie de l'église du village qui est reconstruite avec les éléments qui ont été épargnés par l'écoulement. On retrouve certaines pièces datant du XVIe siècle, dont le bénitier monolithique de granit placé à l'entrée, dont on peut deviner la date approximative de 1525 est gravée sur une face. Elle est un exemple de l'art baroque en Haute-Maurienne, notamment au travers de retables et d'un tabernacle exceptionnels.
Le 5 mai 1859, les troupes du général Joseph Vinoy traversent en bon ordre la commune en direction du col du Mont-Cenis. Ses troupes se distinguent lors de la bataille de Magenta puis celle de Solférino.
À partir des années 1860 et la construction du tunnel ferroviaire du Fréjus, la population se retrouve encore plus isolée, de nombreux habitants ayant développé une activité économique dépendante de la fréquentation du Mont-Cenis.
En 1863, ce sont près de 40 000 voyageurs (20 000 dans chaque sens) qui traversaient annuellement la commune en direction du col, 32 000 par les Compagnies et 8 000 par leurs propres moyens.
Dans le même temps, la création du chemin de fer du Mont-Cenis ne fait qu'accélérer la détresse économique des habitants de la commune, la ligne ne faisant arrêt qu'à Bramans et Termignon. Un important exode commence alors, vidant les villages de leurs forces vives. Chaque village avait ses destinations et activités professionnelles propres, ainsi les Bessanais se spécialisaient dans la conduite de taxi parisiens, les habitants de Lanslebourg privilégiaient l'immigration vers l'Argentine, leurs voisins de Lanslevillard, eux, partaient vers le Canada. Quant aux habitants de Sollières, ils se tournaient vers des activités de services sur Genève.
Époque contemporaine
À partir de 1860 et l'annexion de États de Savoie par la France du Second Empire, Sollières est devenue une commune frontalière perdant la jouissance pleine et entière de ses alpages sur le plateau du Mont-Cenis. Délimitation complexe du fait du relief particulier de la région, située à la fois sur les hauteurs du plateau du Mont-Cenis, mais également en aplomb de la haute vallée de l'Arc et du vallon d'Ambin, la nouvelle frontière avec l'Italie offrait une position stratégique sur les deux principaux cols de la région pour les deux pays. Les tensions grandissantes ont favorisé le développement de nombreux systèmes de fortifications, faisant de cette localité un des points clefs de défense entre la ligne Maginot et le Mur alpin autour du Signal du Petit Mont-Cenis et de la pointe de Bellecombe.
Durant la Seconde Guerre mondiale, la partie supérieure de la vallée est annexée selon les dispositions de l'armistice du 24 juin 1940, signé à la villa Incisa, située dans la région de Rome. La France et le royaume d'Italie sont représentés, respectivement, par Charles Huntziger et le maréchal Pietro Badoglio. Par cet accord, la Haute-Maurienne (canton de Lanslebourg-Mont-Cenis), dont Sollières-Sardières ainsi que les communes d'Aussois et Avrieux, sont annexées au royaume d'Italie et leur administration transférée à Turin ; on impose même aux habitants d'échanger leur carte d'identité française contre des passeports italiens. Une ligne de démarcation, appelée « Ligne Verte », est instaurée et un laisser-passer est requis pour rejoindre le reste de la vallée en aval. À la suite de l'occupation allemande, conséquence de la capitulation italienne, le 8 septembre 1943, les villages de la haute vallée de l'Arc subissent de nombreuses représailles et destructions de la part des occupants voulant punir les mouvements de résistance. La région est le théâtre de massacres, et les villages dont Lanslebourg et Bessans sont pillés et brûlés, aucune localité ne fut totalement épargnée. Un camp de concentration est même construit à Modane.
La commune est connue pour l'âpre bataille livrée sur le mont Froid, à 2 819 mètres d'altitude, dans le massif du Mont-Cenis, opposant les chasseurs alpins aux forces allemandes, durant le mois d'. Ces affrontements héroïques, livrés dans des conditions extrêmes, sont devenus l'un des symboles des combats pour la libération dans les Alpes.
Ainsi cette portion de la Maurienne est l'un des derniers territoires libérés de l'hexagone. La superficie de la commune s'agrandit grâce au traité de Paris de 1947 et le nouveau tracé frontalier, englobant désormais le col et la combe du lac du Mont-Cenis, franchit ainsi la ligne du partage des eaux. La démarcation de 1947 est faite pour deux raisons. Dans un premier registre, en vertu des réparations de guerre de l'Italie envers la France, le rattachement de cette combe protège ainsi la vallée d'une éventuelle nouvelle invasion militaire. Dans un second registre, c'est la restitution de ces territoires séculiers aux communes savoyardes de Haute Maurienne, dont Sollières-Sardières. Le traité d'annexion de la Savoie de 1860, ayant fait passer ces alpages mauriennais de l'autre côté de la frontière nouvellement créée, les alpages restant toutefois propriété des hauts-mauriennais.
Cette situation a été à l'origine de nombreuses difficultés au quotidien pour les villageois de la région. Les habitants étant tributaires des flux économiques découlant de la fréquentation des cols du Mont-Cenis et de l'accès aux pâturages du plateau pour leurs troupeaux. La survie économique des villageois était suspendue aux aléas des relations politiques tendues entre les deux pays, l'Italie étant à la veille des deux guerres mondiales un allié des puissances centrales. En fonction des tensions politiques, les douaniers contrôlaient ou bloquaient le passage. Grâce à la rectification frontalière, la Maurienne retrouve finalement ses frontières historiques et s'affranchit d'une démarcation qu'elle n'avait jamais connue pour l'accès au plateau du Mont-Cenis.
Il en est de même dans la région, au mont Thabor, pour 47 mont Chaberton, sur lequel l'armée italienne avait établi un complexe militaire, pour 17,1 col du Petit-Saint-Bernard, rectifiant ainsi une modification de frontière illégale effectuée par les Valdôtains à la suite d'une épidémie de peste.
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