Lanslebourg-Mont-Cenis

Localisation

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Lanslebourg-Mont-Cenis : descriptif

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Lanslebourg-Mont-Cenis

Lanslebourg-Mont-Cenis, anciennement Lanslebourg, est une ancienne commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle fusionne le 1er janvier 2017 avec les communes de Bramans, Lanslevillard, Sollières-Sardières et Termignon pour former la commune nouvelle de Val-Cenis.

Géographie

Localisation

Lanslebourg est située dans la vallée de la Maurienne, au pied du col du Mont-Cenis. Elle se trouve à 23 kilomètres de Modane et à 128 kilomètres de Chambéry.

Une partie du territoire communal de Lanslebourg est située dans le parc national de la Vanoise.

Communes limitrophes de Lanslebourg-Mont-Cenis
Termignon Lanslebourg-Mont-Cenis Lanslevillard
Sollières-Sardières
Bramans
Novalaise
(Italie)
Moncenisio
(Italie)
Vénaux
(Italie)

Hydrographie

Plusieurs rivières coulent sur le territoire de la commune de Lanslebourg-Mont-Cenis. Le centre du village est traversé par l'Arc, un affluent de l'Isère qui prend sa source plus haut dans la vallée de la Maurienne. Différents ruisseaux, affluents de l'Arc, coulent à Lanslebourg-Mont-Cenis. Depuis le col du Mont-Cenis, coule vers le nord le ruisseau du Chardoux qui rejoint l'Arc juste en aval du village. Sur l'autre versant du col, se trouve le lac artificiel du Mont-Cenis duquel coule la Cenise, dans le bassin versant du Pô. Ainsi la ligne de partage des eaux entre la mer Adriatique et la mer Méditerranée passe dans la commune.

Toponymie

Le nom de la commune est composé du nom de la paroisse de Lanslebourg et du toponyme Mont-Cenis. Si la commune porte le nom de « Lans-le-Bourg » puis « Lanslebourg » au  siècle, elle prend la forme de « Lanslebourg-Mont-Cenis » en 1951.

Le nom de la paroisse trouverait son origine dans le patronyme Lanzo, Lanz, Lans d'après le chanoine Adolphe Gros,,. Il semble que l'association du titre bourg à celui de Lans ait été réalisée afin de le distinguer de la paroisse de Lanslevillard. Ces deux paroisses n'en formait qu'une seule vers le  siècle.

La première mention de la paroisse date de 1025 avec « Lanzo » dans un acte de donation de toutes les possessions d'un homme nommé Eurerius à l'abbaye de la Novalaise, fait à Turin,. On trouve plus tard « Lanzlobor » vers le  siècle, puis « Ecclesia de Lanzo burgo » (1129), « Ecclesia de Lance » (1153),,. Plus tard, les termes « Apud Lanceumburgum » sont lisibles (1314), « Lanceum Burgum » ( siècle), « Lainebourg » (1518), « Laignebourg » (1533),,. Aux mêmes époques, on trouve aussi les formes « Lanebourg » et « Lans-le-Bourg »,.

Le toponyme Mont-Cenis désignerait le « mont des cendres ». Il est ainsi composé des termes mont, une grande élévation naturelle (latin Montem), et de Cenis, un lieu de « la couleur de la cendre, cendré, gris » (latin Cinicius),.

Selon la tradition, à la suite d'un incendie de forêt, une grande quantité de cendres se serait accumulée sur le sol, d'où le nom. Le sentier de cendres a été retrouvé lors des travaux de construction de la route.

Le mont Cenis est ainsi mentionné en 739 par « Alpes in Cisinio », « Monte Ciniso » en 756. Le Frédégaire (compilation historiographique de 768) l'indique sous le toponyme « Mons Cinisius ». Il est par la suite désigné par les toponymes « Montem Cinisium » ou « clusas Montis Cenisii » au  siècle, « Mont Cinis » en 1275, « Mons Sinisius » au  siècle, « Mont de Senis » 1518.

En francoprovençal ou arpitan savoyard, le nom de la commune s'écrit Lens-Bôrg et se prononce  (retranscrit selon la norme API) et « Linbort » (transcrit selon la graphie semi-phonétique de Conflans).

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  2. a b c d e et f Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé,  (ISBN , lire en ligne), p. 247.
  3. a et b , « Sur le sens et l'étymologie de quelques noms de lieux savoyards », Recueil des travaux de l'Institut de géographie alpine, lire en ligne), p.150.
  4. a b c et d «  », sur le site Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, site personnel de henrysuter.ch (consulté en ).
  5. a b c et d , Toponymie générale de la France. Formations préceltiques, celtiques, romanes, Librairie Droz, , 708 p., p. 658.
  6. a b c et d , Toponymie générale de la France. Formations préceltiques, celtiques, romanes, Librairie Droz, , 708 p., p. 320.
  7. Charles Marteaux, « Sur le sens et l'étymologie de quelques noms de lieux savoyards », Recueil des travaux de l'Institut de géographie alpine, lire en ligne).
  8. Gianni Bisio, article du quotidien la Stampa du 18 avril 2001, p. 51 chronique de Turin.
  9. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 ISBN , lire en ligne), Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.

Histoire

La diligence à Lanslebourg (1857)

De passage à Lans-le-Bourg au milieu de l'hiver 1643, le secrétaire de l'évêque de Florence atteste l'existence d'un service de descente du col du Mont-Cenis par ramasses (luges) sur 4 miles jusqu'à Lans-le-Bourg. Il atteste aussi de l'existence d'un « établissement d'instruction fréquenté par une centaine d'écoliers venus de toute la Savoie et même de Turin, le lieu étant propice au travail à cause de l'absence de divertissement ». Lors de l'annexion du duché de Savoie par les troupes révolutionnaires françaises en 1792, la vallée de la Maurienne appartient au département du Mont-Blanc. La commune de Lanslebourg est rattachée administrativement au canton de Lanslebourg, dont elle est le chef-lieu, au sein du district de Saint-Jean-de-Maurienne. Lors de la réforme administrative de 1798 et la création du nouveau département du Léman, la situation de rattachement administrative de Lanslebourg ne change pas.

Lors de la construction de la ligne Paris—Milan du télégraphe Chappe de 1805 à 1807, deux relais sont construits à la Buffaz et au col du Paradis.

L'Empereur érige une nouvelle commune, éphémère, Mont-Cenis, en 1807, à partir des villages de l'Hospice (également paroisse), Grand Croix et la Ramasse (qu'il fallut créer), réduisant par la même de deux tiers la commune de Lanslebourg. L'année suivante on relève que « deux foyers vivent à La Ramasse, trois à La Poste et trois à Grand-Croix ».

Le , la France signe l'Armistice de la Villa Incisa avec le gouvernement fasciste, après seulement quelques jours de bataille dans les Alpes, et de précaires victoires pour l'armée italienne. Lanslebourg, comme huit autres villages de Haute-Maurienne (Termignon, Lanslevillard, Bessans, Bramans, Sollière-Sardière, Bonneval-sur-Arc, Aussois, Avrieux) et trois de Haute-Tarentaise (Séez, Montvalezan, Ste-Foy), se trouve maintenant sous le joug italien et de leurs « commissaires civils », nommés par le commandement italien. Le « Bando del Duce » du fait en effet passer les huit villages occupés sous un régime d'annexion. La souveraineté italienne concerne aussi bien la Mairie que l'école, ou la vie économique. Lanslebourg, comme les autres villages, est coupé du reste du département par une « ligne verte », contrôlée par les Italiens, qui délivrent également les laissez-passer. Comme à Séez et à Ste-Foy, les Italiens ouvrent à Lanslebourg une coopérative « La Provida », où le paiement se fait en lires. Bénéficiant d'un double approvisionnement, à la fois français et italien, les habitants jouissent de conditions globalement un peu meilleures que dans le reste du département. À partir du , les Italiens occupent l'ensemble de la Savoie. Le , l'occupation italienne prend fin à Lanslebourg comme dans le reste du département, les Allemands remplaçant les Italiens. Lors de leur retraite, ces derniers bombardent le village à l'artillerie le avant d'incendier méthodiquement les maisons dont les habitants ont été préalablement repoussés hors du bourg. Un total de 105 constructions sont anéanties.

Après la Seconde Guerre mondiale, le col du Mont-Cenis est cédé par l'Italie à la France en 1947 au traité de Paris.

  1. Un article de Rémi Mongenet dans L'Essor savoyard du 17 septembre 2009 : Un Florentin en luge, en savoie, en 1643.
  2. a et b Vernier 1896, p. 96, 106-107.
  3. Vernier 1896, p. 109-110, 115-116.
  4. Alain Peynichou, « Écrire dans l’air », Cochons et cochonnailles : la quête du saint gras, L’Alpe n°42, Automne 2008, p. 72.
  5. Histoire des communes savoyardes 1983, p. 162.
  6. et François Loridon, 1000 ans d'histoire de la Savoie : La Maurienne, ISBN ), p. 334.
  7. https://histoiredelamaurienneetdelasavoie.blogspot.com/2009/08/lete-1944-voici-65-ans-5.html?m=1

Héraldique

Blason
De gueules à la croix d'argent chargée en abîme d'un château masuré, en chef et en flancs de trois étoiles, le tout de gueules et en pointe d'une Vierge d'argent vêtue de gueules mouvant de la pointe, cantonnée au premier d'une colombe fondante et tenant un rameau d'olivier d'argent, au deuxième d'une Croix de guerre 1939-1945 au naturel appendant du chef, au troisième d'un sapin d'argent et au quatrième d'un edelweiss posé en barre, tigé et feuillé du même.
Détails
statut officiel, présent sur le site internet de la commune.
  1. Site internet de la commune

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