Saint-Genis-Laval

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Saint-Genis-Laval : descriptif

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Saint-Genis-Laval

Saint-Genis-Laval [sɛ̃ ʒəni laval] est une commune française située dans la métropole de Lyon, en région Auvergne-Rhône-Alpes

Ses habitants sont appelés les Saint-Genois.

Géographie

Saint-Genis-Laval est une commune de la banlieue sud-ouest de Lyon, faisant partie de la métropole de Lyon.

Communes limitrophes

Rose des vents Chaponost Oullins-Pierre-Bénite Oullins-Pierre-Bénite Rose des vents
Brignais N Oullins-Pierre-Bénite
O    Saint-Genis-Laval    E
S
Vourles Charly Irigny

Géologie et relief

Le territoire de Saint-Genis-Laval peut être considéré, malgré des apparences trompeuses, comme la retombée orientale du Plateau lyonnais, cette banquette étirée du nord au sud sur une trentaine de kilomètres au pied des monts du Lyonnais. Apparences trompeuses car il en est séparé ainsi que le territoire de la commune d’Oullins-Pierre-Bénite, par les entailles récentes des réseaux hydrographiques de l’Yzeron au nord et du Garon à l’ouest. Apparences trompeuses également, car sous la mince couverture d’alluvions fluvioglaciaires à forte charge de cailloux roulés, sa masse est bien constituée du même socle de roches cristallines que le plateau.

Quant à l’étymologie, l’ajout de Laval au nom relativement répandu du saint, parfois différemment orthographié Genix comme en Savoie, peut s’expliquer par le fait que le berceau de la ville aurait été situé primitivement au bas du plateau près des sources du ruisseau de la Mouche où ce toponyme est conservé sur la carte IGN.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat semi-continental et le climat de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 amplitude thermique annuelle de 18 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 12,8 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Statistiques 1991-2020 et records ST-GENIS-LAVAL (69) - alt : 290m, lat : 45°41'40"N, lon : 4°46'56"E
Records établis sur la période du 01-01-1881 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1 1,3 4,2 6,9 10,7 14,3 16,3 16 12,4 9,2 4,6 1,7 8,2
Température moyenne (°C) 3,9 5 9 12,2 16 20 22,3 22 17,7 13,3 7,8 4,5 12,8
Température maximale moyenne (°C) 6,9 8,7 13,7 17,4 21,4 25,7 28,2 28,1 22,9 17,3 10,9 7,3 17,4
Record de froid (°C)
date du record
−19,3
17.01.1893
−18,4
04.02.1917
−10,6
01.03.05
−3,8
08.04.03
−0,3
04.05.1941
0,2
10.06.1967
5,8
08.07.1954
6,5
31.08.1940
0
04.09.1917
−4,7
27.10.1887
−9,5
28.11.1915
−17,3
22.12.1938
−19,3
1893
Record de chaleur (°C)
date du record
19,4
30.01.13
22,5
15.02.1958
25,7
31.03.21
29,7
19.04.1949
34,7
24.05.09
38,7
22.06.03
40,2
31.07.20
41,5
13.08.03
36,7
05.09.1949
29,7
02.10.23
22,8
07.11.1955
19,2
03.12.1961
41,5
2003
Précipitations (mm) 48,1 36,7 46,5 67,7 75 67,5 64,8 63,2 79,8 94,5 90,1 48,7 782,6
Source : «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
  1. Préinventaire 1983, p. 9.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).

Toponymie

Saint-Genis-Laval tire son nom de Saint-Genis ou Genest, comédien romain martyrisé sous Dioclétien. Au début du  siècle, pour le distinguer des autres villages du même nom, on lui ajouta le qualitatif de « de la vallée », qui au  siècle se transforme en « Laval ».

Histoire

Protohistoire

On ignorait tout des origines humaines sur le territoire de la commune jusqu'à ces dernières années. Des fouilles préventives menées en 2022 sur le chantier de la prolongation du métro ligne B de la gare d'Oullins jusqu'à Saint-Genis-Laval ont mis au jour des traces d'occupation remontant à l'âge du bronze, de part et d'autre de la rue Francisque-Darcieux : des trous de bâtiments sur pilotis, les restes de cinq à six corps humains et des fosses ayant servi de silos à grain. Deux d'entre elles, à la finalité très incertaine, contiennent des ossements d'animaux entiers (un cerf les pattes attachées et sept squelettes de cochons).

Du Moyen Âge à la Révolution

Il faut attendre la fin du premier millénaire pour avoir quelques autres informations. La première mention de Saint-Genis date de 807 : c'est une donation de l'archevêque Leidrade aux hôpitaux de Saint-Romain et de Saint-Genis. C'est en 984 qu'il est fait mention pour la première fois de la paroisse de Saint-Genis comme faisant partie des propriétés de l'archevêque de Lyon, dans le dénombrement des 52 paroisses de l'Église métropolitaine de Lyon. C’est précisément grâce à l’intérêt porté par les Lyonnais au territoire de Saint-Genis-Laval que nous sommes guidés dans l’histoire de la commune dès le Moyen Âge. La première mention vraiment significative remonte à l’an 1187. A cette date, est attestée l’existence d’une obéance de l’Église de Lyon créée par le doyen Mallen, décédé en 1153. Il ne s’agit pas seulement d’un contrôle religieux de la paroisse mais de l’exercice de droits seigneuriaux. En 1234, nous apprenons que le doyen Pierre Bérard a clos la ville d’une enceinte. Il est donc possible d’en conclure qu’« au début du .

C’est à partir de ce noyau central que Saint-Genis va se développer mais seulement du côté ouest de pente très modérée. Cette croissance s’opère sous forme de demi-cercles concentriques jusqu’à un nouveau rempart érigé à partir de 1447, qualifié en 1552 de vingtain. Désormais à la ville haute s’oppose le bourg marchand, traversé du nord au sud par une voie commerçante (l’actuelle rue de la ville). Mais, la nouvelle enceinte a été tracée très largement. Elle enserre non seulement les constructions des .

Dans les temps modernes, les coteaux situés au sud de la métropole ont parfois été qualifiés de Toscane lyonnaise. Le versant ensoleillé de Saint-Genis peut être inclus dans cette formule. Les premiers à en avoir apprécié les charmes en y construisant leurs maisons des champs sont les hommes d’affaires italiens qui ont en particulier fait profiter Lyon de leur expérience en matière bancaire. Un seul exemple nous en est conservé, mais il s’agit de l’illustre maison florentine des Gadagne. Le domaine de Beauregard, vaste de 15 ha, avait été acquis par Pierre en 1526 après le décès du chanoine comte détenteur de l’obéance. La famille devait exercer les droits seigneuriaux sur ce fief jusqu’en 1661. La commune l’a acheté à son dernier propriétaire en 1978. Parmi les événements qui ont marqué son histoire, on signalera la visite du roi Charles IX accompagné de sa mère Catherine de Médicis et de ses deux futurs successeurs Henri III et Henri IV.

L’imagination peut encore se nourrir de quelques vestiges. On accède à l’ensemble par le nord. Au bout d’une allée, par-delà un reste de douves, on parvient à la porte en plein cintre à bossage. On a consolidé ce qu’il reste des murs de la demeure elle-même. Vue du sud, se dresse l’imposante muraille qui soutient la terrasse supérieure avec ses deux escaliers convergents. Le muret de clôture s’agrémente de petites tourelles.

Le coteau ensoleillé de Saint-Genis-Laval a su séduire, aux Octavio Mey, un de ces capitaines d’industrie, immigrés, fondateurs de manufactures, lui même inventeur de l'art du lustrage, devait vite changer de mains après sa faillite. C’est sur une partie de son vaste domaine que sera fondé l’hôpital Sainte Eugénie à partir de 1866. Lumagne ou La Citadelle a été bâtie pour un banquier lyonnais et transmise à son neveu, échevin de la ville en 1663. Sa façade initiale, de facture classique, a été légèrement modifiée au . Le château de la Tour a pris sa forme imposante de quadrilatère cantonné de pavillons à quatre pans couverts d'ardoise au .

La période contemporaine jusqu'en 1945

Pendant la Révolution, Saint-Genis-Laval prit le nom de Genis-le-Patriote. C'est au château de La Tour (construit par la famille de Villars, et dont on peut voir le perron monumental) que fut installé le siège du tribunal du Directoire exécutif du district de la Campagne de la Commune Affranchie (Lyon), présidé par le comédien Dumanoir. La ville est demeurée siège d'un arrondissement judiciaire jusqu'à la loi du 28 pluviôse an VIII ().

Avec ses 2 114 habitants en 1801, la commune de Saint-Genis-Laval fait figure de gros bourg. Au terme de quelques fluctuations, on compte 5 029 Saint-Genois en 1945, la croissance s’étant accélérée pendant l’entre-deux-guerres (4 602 habitants en 1936 contre 3 524 en 1921). Ce bilan favorable s’explique moins par un dynamisme interne que par l’effet d’attraction que son territoire continue d’exercer sur les habitants de la métropole lyonnaise à de nombreux titres.

Renouant avec la tradition des maisons des champs, certains bourgeois lyonnais s’y sont construit des résidences campagnardes. Deux d’entre elles sont très représentatives de cette mode. La maison qui tire son nom du musicien Michel Chapuis (1860-1934) a été bâtie en 1822 mais rachetée par ses parents en 1851. Après en avoir hérité en 1895, il lui a apporté quelques transformations. Ses trois étages sont coiffés d’un toit brisé en pavillon couvert d’ardoises. La maison Alice, construite sur le territoire du château Beauregard, date aussi du .

L’arête sommitale de la commune à une altitude voisine de celle de Fourvière a justifié le choix des militaires au Séré de Rivière de 1871 à 1874. Celui de Côte Lorette s’insérait entre ceux du Bruissin, à Francheville, et de Feyzin. Sa caserne pouvait contenir une centaine de soldats. Le fort est aujourd’hui la propriété de la commune qui l’utilise comme atelier.

Cette arête présentait autrefois un autre avantage. A cette altitude et à l’écart de l’agglomération, la pureté de l’atmosphère se prêtait à l’observation des phénomènes célestes. Ce sont à la fois la ville de Lyon, le département du Rhône et l’État qui décidèrent en 1878 de la création d’un observatoire astronomique et météorologique. Sa construction fut confiée à l’architecte de la ville de Lyon, Robert Hirsch. Il fut inauguré en 1887. Les installations initiales n’ont cessé par la suite d’être agrandies et modernisées. Mais depuis la construction de la raffinerie de Feyzin dans les années 1960, l’observation astronomique permanente n’est plus possible. D’où une spécialisation dans la conception et la réalisation d’instruments auxquelles collaborent un atelier de mécanique, un laboratoire d’électronique et un service informatique, le financement étant conjointement assuré par l’Éducation nationale, le CNRS et l’Université Lyon 1. Les curieux d’astronomie ont de quoi satisfaire leur passion aux heures propices et ont à leur disposition une riche bibliothèque scientifique dont certains ouvrages datent du .

On rappellera, pour mémoire, que la présence du clergé régulier à Saint-Genis-Laval remonte au début du Récollets, né d’une réforme des Franciscains, à s’installer sur son domaine. Il ne devait pas survivre à la Révolution et ses biens furent vendus comme biens nationaux. Après plusieurs changements de propriétaires, il a été acheté par la commune dont il est devenu la mairie en 1977. Au Marcellin Champagnat a fait part à ses confrères de son intention de fonder une œuvre pour la scolarisation des enfants de milieux défavorisés. Devenu vicaire à La-Valla-en-Giers, sur les pentes du massif du Pilat, il est passé à l’acte et a fondé la Congrégation des petits frères de Marie plus communément connue sous le nom de Maristes et dont les membres n’auraient pas forcément été ordonnés prêtres. Saint-Genis est géographiquement sur la trajectoire entre les deux communes. Il n’est donc pas étonnant qu’une école de garçons y ait été ouverte (entre beaucoup d’autres !) en 1853. Plus surprenante est l’importance des bâtiments en pierre de taille construits sur le vaste domaine (50 ha) du Montet entre 1863 et 1866 : c’est à cette époque que la Congrégation a décidé d’y établir son siège. Particulièrement impressionnante la chapelle de style gothique avec ses quatre travées voutées d’ogive et son abside à cinq pans. Le hasard a voulu que simultanément le frère Emmanuel de l’Hermitage, près de Saint Chamond, passionné de botanique, ait mis au point la formule d’une liqueur pour la commercialisation de laquelle il a eu recours à un négociant lyonnais : cette Arquebuse de l'hermitage « dont le succès nécessita des aménagements locaux et des agrandissements en 1893 ». La fabrication prendra fin en 1962.

Plantation de mûriers.

En ces temps d’exode rural, il reste à expliquer le maintien un bon niveau de l’emploi sur la commune de Saint-Genis-Laval. Certes, l’agriculture mobilise toujours la majorité de la population soucieuse d’assurer sa subsistance par une polyculture traditionnelle à base de céréales, de pomme de terre. Les plantes fourragères permettent d’enrichir l’alimentation du bétail en complément des prairies naturelles. Le terme de clos (Rival, Chabrand) est généralement réservé aux parties du territoire vouées à la vigne. Aux plantations d’arbres fruitiers s’ajoute celle des mûriers à destination de la magnanerie de Beaunant. Les fonds humides aux sources du ruisseau de la Mouche sont convertis en cressonnière.

Mais le voisinage de la métropole a favorisé l’implantation d’une industrie légère en quête de main-d’œuvre. Successivement se sont installées trois manufactures de papiers peints : Richoud dès la fin du .

Une foi fortement affichée
Église

La construction a été réalisée en plusieurs étapes. La façade monumentale, œuvre de l’architecte Benoît, date de 1844. Les deux nefs qu’il avait alors ajoutées ont été complétées avec la construction du transept, du chœur et du clocher par l’architecte Bresson entre 1861 et 1864. Vers 1918 ont été agrandies les fenêtres basses et hautes des nefs, exceptées celles de la dernière travée. Quant à la tribune, elle, avait été rapportée de l’ancienne église.

Les matériaux sont de diverses provenance. Pour la façade, on a fait venir le calcaire blanc de Tournus alors que l’ensemble est en moellons de granite et pierre de taille de Saint-Just. Le clocher est en ardoise, les toits sont couverts de tuile mécanique, avec écaille pour l’abside.

Le plan d’ensemble est assez banal. L’église normalement orientée vers l’est comporte trois vaisseaux, avec un transept saillant et une abside en cul-de-four éclairée de cinq baies en plein cintre ; deux absidioles semi-circulaires, percées chacune d’une baie flanquent celle-ci. Mais quant au style, tout oppose la façade et l’église proprement dite. La première est de type classique : les trois portes rectangulaires, les pilastres toscans, le fronton triangulaire évoqueraient le baroque sobre à la française. L’effet pyramidal n’y contredit pas : les ailerons en raccords des deux niveaux entre nefs et le clocheton sommital à dôme de cuivre et croix en amortissement y concourent élégamment. L’intérieur, malgré les différentes étapes de la construction, présente une grande unité. Les vaisseaux des travées sont voûtés d’arête, les arcs en plein cintre sont appuyés sur des colonnes engagées à chapiteaux feuillagés ; la croisée du chœur est surmontée d'une coupole sur pendentifs. On pourrait qualifier ce style en parlant du néo-roman alors à la mode.

Mobilier

Divers maîtres d’ouvrage ont collaboré à l’enrichissement du mobilier de l’église comme les sculpteurs sur bois pour les confessionnaux et les stalles. On doit aux spécialistes du marbre la statue de la Vierge en sa chapelle et le devant de son autel où est figurée la scène de l’Annonciation, la chaire à prêcher ainsi que les fonts baptismaux dont la vasque est ornée de godrons. Beaucoup plus spectaculaires, les grandes orgues imposent leur présence sur le côté de la nef centrale.

Vitraux

Le plus grand soin a été apporté à la qualité des 14 vitraux figuratifs dont la plupart, sortis de l’atelier Nicod et Jubin, ont été installés entre 1929 et 1930 et restaurés en 1982. Ils content autour de la nef et dans l’abside les divers épisodes de la vie du Christ. En façade sont rappelées les apparitions de Lourdes.

Autres lieux de culte

Si l’église paroissiale, en position centrale, a toujours été et demeure le point de rassemblement de l’ensemble des fidèles, elle n’a pas été seule à assurer les services religieux. Mais il existe d’autres lieux de culte.

Comme il était de tradition, l’hôpital Sainte Eugénie a été doté d’une chapelle mais sa fréquentation était réservée prioritairement à ses patients. Le clocher, comme incorporé dans son étroite façade n'en paraît que plus élancé avec sa flèche d'ardoise sommé d'une croix. La pierre de taille utilisée pour la construction disparait sous un blanc crépi. Le contraste n'en est que plus étonnant avec l'abside de couleur ocre dont les cinq pans sont éclairés d'étroites baies en plein cintre.

La chapelle de Lorette a une longue histoire qui débute au .

La chapelle de Beaunant, dédiée à Notre-Dame, a également une longue histoire liée à un pèlerinage qui remonte au . Elle a été reconstruite en 1857 et élevée en 1862 au rang de paroisse, sans doute, vu sa situation, pour les fidèles venus des bas de Chaponost comme cela avait déjà été le cas dans le passé.

Mais en 1884 des modifications ont été apportées par les architectes associés Claudius Jamot et Carret. Le style néo-byzantin était alors à la mode, en parenté avec la basilique de Fourvière. Faute d’un entretien régulier, sa visite est interdite aujourd’hui et, à défaut de pouvoir apprécier ses richesses intérieures, il faut se contenter de vanter le soin apporté à sa construction. Le porche comporte depuis l’origine trois arcs en plein cintre à claveaux bicolores (pierre et brique) appuyés sur deux colonnes. Mais le fronton initial a été surélevé en 1884 et agrémenté d’une enfilade de frêles colonnettes se détachant sur un fond de briques. Le campanile sommital en a été réhaussé d’autant. C’est à la même date qu’a été ajouté le transept avec ses deux absidioles semi-circulaires.

Croix de chemin

Des 10 croix répertoriées dans le pré-inventaire, pour la plupart dans le bourg et à proximité, six sont en fer. Celle érigée en plein centre en souvenir d’une mission de 1827 s’impose avec ses 4,4 mètres de hauteur. Les croix Louis et des Rameaux compensent leur modeste taille et leur frêle croisée par leurs hauts socles de pierre. En exemple de croix de pierre, celle de la Cassine compense sa faible taille de 0,60 mètres par sa robustesse. En dehors du classement du pré-inventaire il apparaît judicieux d’ajouter la croix des prêtres de la paroisse au cœur du cimetière. On devrait plutôt parler d’un monument car elle est érigée au-dessus du caveau où ils sont inhumés. Elle est en calcaire de Tournus. Le célèbre sculpteur Fabisch a mis tout son art dans la représentation du Christ supplicié.

Des guerres très meurtrières

Les familles Saint-Genoises ont été durement éprouvées lors de la Première Guerre mondiale. La liste des soldats tombés au champ d’honneur remplit une stèle en pierre longue de 10 mètres érigée en 1922 à proximité de la mairie. Au centre la Victoire couronnée de lauriers déploie ses ailes.

A ce triste sort, commun à la plupart des communes de France s’ajoute une singularité propre à Saint-Genis-Laval. Le nombre des hommes victimes des deux guerres mondiales qui y ont leur sépulture s’explique par des considérations sans rapport avec les conditions locales. Au cimetière, dans un imposant mausolée de 8 mètres de long reposent les dépouilles de 911 soldats. Les hôpitaux de la commune avaient, en effet, accueilli loin du front les blessés dont un grand nombre ne devait pas survivre malgré les soins qui leur étaient prodigués. Plus étonnante encore est la présence d’un monument en forme d’obélisque à la mémoire des « soldats serbes morts pour la France en 1914-18 ». Il faut se rappeler que la Serbie luttait aux côtés des pays de l’Alliance. Elle avait été envahie par les troupes de l’empire austro-hongrois dès le début du conflit et après leur déroute bon nombre de ces combattants s’étaient repliés sur le front occidental aux côtés des poilus.

S’agissant de la Seconde Guerre mondiale, après le débarquement des troupes alliées en Provence le 15 août 1944 les Saint-Genois s’attendaient à une libération sans histoire. La commune a pourtant été le théâtre de la plus sombre des tragédies. A la veille de leurs retraite, les Allemands, sous le commandement du fameux Klaus Barbie, se sont livrés à l’exécution des détenus de la prison militaire lyonnaise de Montluc de la manière la plus expéditive. Après 109 fusillades sur l’aérodrome militaire de Bron, le 20 août un convoi a amené 120 résistants jusqu’au fort de Côte Lorette où ils ont pu être massacrés avec plus de discrétion entre 9 et 10 heures du matin. L’identification des corps a été rendue difficile car arrosés d’essence, ils ont été brûlés. Ils ont d’abord été enterrés dans le cimetière de la ville mais 88 d’entre eux ont été transférés en septembre 1947 dans le tombeau monumental qui jouxte le fort. On y accède depuis le centre-ville par la rue des Martyrs.

  1. Rédouja Merabti, « Des trésors enfouis refont surface au vallon des hôpitaux », Le Progrès, Lyon,‎ .
  2. Pellet 1987, p. 11-29.
  3. Pellet 1987, p. 24.
  4. Préinventaire 1983, p. 59-61.
  5. Préinventaire 1983, p. 72-74.
  6. Préinventaire 1983, p. 65-69.
  7. Préinventaire 1983, p. 61.
  8. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Cassini
  9. Préinventaire 1983, p. 82-86.
  10. Préinventaire 1983, p. 65.
  11. Préinventaire 1983, p. 30.
  12. Préinventaire 1983, p. 32-33.
  13. Préinventaire 1983, p. 53.
  14. Préinventaire 1983, p. 25.
  15. Préinventaire 1983, p. 7-8.
  16. Préinventaire 1983, p. 38-44.
  17. Préinventaire 1983, p. 35.
  18. Préinventaire 1983, p. 71-72.
  19. Musée du diocèse de lyon, «  » Accès libre [html] (consulté le ).
  20. Préinventaire 1983, p. 44-48.
  21. Préinventaire 1983, p. 54-57.
  22. Préinventaire 1983, p. 29.
  23. Préinventaire 1983, p. 27.
  24. Préinventaire 1983, p. 27-28.

Héraldique

Les armes de Saint-Genis-Laval se blasonnent ainsi :

D'azur au buste de saint Genis d'argent, nimbé d'or, accompagné des lettres S, G et L capitales du même, au chef cousu de gueules chargé d'un griffon issant contourné aussi d'or, affronté à un lion issant aussi d'argent.

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Saint-Genis-Laval dans la littérature

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