Saint-Victor-Malescours
Localisation
Saint-Victor-Malescours : descriptif
- Saint-Victor-Malescours
Saint-Victor-Malescours est une commune française située dans le département de la Haute-Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Géographie
Saint-Victor-Malescours est une commune du Massif central située à l'est du Velay, à environ une trentaine de kilomètres de Saint-Étienne.
La commune, située à 880 mètres d'altitude, bénéficie d'un climat dans l'ensemble assez froid mais tempéré, comme la plupart des communes du Velay[réf. nécessaire].
Localisation
La commune de Saint-Victor-Malescours se trouve dans le département de la Haute-Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Elle se situe à 63 du Puy-en-Velay, préfecture du département, à 38 , sous-préfecture, et à 12 Sainte-Sigolène, bureau centralisateur du canton des Deux Rivières et Vallées dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales.
Les communes les plus proches sont : Saint-Didier-en-Velay (3,1 Saint-Romain-Lachalm (3,3 Jonzieux (4,6 La Séauve-sur-Semène (4,9 Saint-Just-Malmont (5,3 Saint-Pal-de-Mons (5,9 Marlhes (6,5 Pont-Salomon (7,2 km).
Environnement
Le paysage de la région est essentiellement composée de vastes prairies verdoyantes, marquées par le relief. La commune est traversée par la rivière Semène, affluent de la Loire.
L'humidité de la région, la forte présence de l'eau, sont à l'origine de nombreuses zones humides, où le populage des marais côtoie les lychnis flos cuculi, les gentianes pneumonanthes, les potentilles des marais et des graminées comme la molinie bleue et la canche cespiteuse. Elles sont habitées par des grenouilles rousses et des tritons palmés. Parmi les oiseaux, en plus des buses, perdrix, rougequeues, chardonnerets, piverts, bergeronnettes, des éperviers ont été observés. Parmi les araignées, outre l'épeire des roseaux, l'apparition de l'épeire fasciée a été signalée. Les chauve-souris sont également présentes. Le gibier, lapins, lièvres et chevreuils, est apprécié des chasseurs.
En dehors des prairies, les alentours du village sont recouverts de forêts d'épicéas, pour partie plantées en faveur des scieries, menuiseries et autres industries liées à la sylviculture, aujourd'hui presque disparues. Ces forêts sont riches en fruits sauvages (myrtilles, mûres) et champignons. Le climat est relativement tempéré durant l'année, mais peut s'avérer très rude, en raison de l'altitude et des vents parfois violents, notamment la burle. L'hiver est marqué par de longues périodes de neige.
La rivière Semène fait l'objet du « Contrat Rivière » qui a pour but de rétablir l'équilibre biologique. Elle est peuplée par des vairons, loches, goujons et truites farios. Les écrevisses à pieds blancs et l'ombre commun, autrefois présents, ont disparu des eaux.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Nord-est du Massif Central » et « Sud-est du Massif Central ».
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,9 amplitude thermique annuelle de 16,2 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Romain-Lachalm », sur la commune de Saint-Romain-Lachalm à 3 vol d'oiseau, est de 9,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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Toponymie
Histoire
Mentionnée dès la fin du XIIe siècle parmi les paroisses dépendant du diocèse du Puy, dans le De officio Hostiarii Sancti Petri de Monasterio Anicii, elle apparaît à plusieurs reprises dans la documentation médiévale :
- fin XIIe siècle capella sancti Victoris
- 1224: ecclesia Sancti Victoris
- 1265 : Parrochia Sancti Victoris, Aniciensis diocesis[source insuffisante] ;
- 1398 : Parochia S. Victoris de Malis Curtibus[source insuffisante] ;
- 1461 : Parochia S. Victoris de Malas Courtz[source insuffisante] ;
- XVIe siècle : Sainct-Victour-de-Malescours (év.) ;
- 1793 : Victor, Victor-de-Malescours. (le village a perdu l'attribut « saint », Révolution française oblige).
Le nom de cette commune est donc largement issu de celui de l'église locale qui a joué un rôle important pour le développement de ce village. L'édifice actuel présente un intéressant chœur roman avec des chapelles de style gothique.
En 1789, Saint-Victor-Malescours faisait partie de la province du Velay, de la subdélégation et sénéchaussée du Puy et archiprêtré de Monistrol-sur-Loire, et était dédiée à saint Victor comme succédant aux droits du prieur de Dunières, l'évêque était collateur.
L'histoire écrite de Saint-Victor-Malescours débute en 1138, mais les 14,47 Antiquité. Le climat et la configuration de la commune, avec ses prairies et ses bois, longeant sur 11 Semène, ont préfiguré les ressources des habitants.
Les terres acides et pauvres, les nombreuses zones humides, ont conditionné une agriculture d'élevage, plutôt que de culture céréalière. Sauf au lieu-dit Cellières, qui, comme son nom l'indique, constituait le grenier (de seigle) de la commune.
Très vite, la force hydraulique de la Semène a été utilisée et de nombreux moulins à blé virent le jour. Moulin Cheval fut mentionné dès 1363, Faridouay et à Moulin Blanc à partir de 1569. Ce dernier lieu accueille à cette date au moins un moulin à tanner le cuir et un « moulin à Scie » qui est sans doute l'ancêtre des scieries locales mieux connues à partir de 1836.
À partir de 1836, les scieries se développent à Moulin Blanc, au Suc, à Faridouay et au Poyet. Ce fut le début d'une politique de boisement. Au cours du soie et du textile, un moulin à chanvre (Le Poyet), deux foulons (la Planche et Moulin Blanc) et un moulinage (Le Poyet) furent ajoutés aux activités existantes. La proximité de Saint-Étienne, a amené d'autres activités, fournissant des ressources complémentaires aux paysans, souvent très pauvres. En adaptant leurs fermes, ils entrèrent les métiers de la passementerie. En 1846, Saint-Victor comptait 55 personnes qui vivaient de cette occupation (rubanniers, passementiers, tisseurs).
En 1851, Saint-Victor-Malescours avait atteint 1 134 habitants. En 1975, la commune n'en comptait plus que 356 : l'exode rural avait atteint la commune avec le déclin de la passementerie et la mécanisation de l'agriculture. Ils n'étaient pourtant pas partis bien loin, les San-Vitournaires, trouvant du travail dans les mines de Firminy et de Saint-Étienne, ainsi que dans les nombreuses usines qui prospéraient. Souvent, ils gardaient un pied-à-terre dans leur commune d'origine.
Après la Première Guerre mondiale, Saint-Victor était devenue une villégiature recherchée pour les Stéphanois en quête d'air pur. Ils arrivaient dès le mois de juin par cars entiers, doublant le nombre d'habitants pendant la période estivale. L'auberge Robert, le café Souvignet et des locations répondaient à cette demande.
Dans les années 1980, avec l'amélioration des routes et la banalisation de l'automobile, la situation s'est inversée. Nombreux sont les habitants qui ont leur lieu de travail à Firminy et Saint-Étienne.
Activité bois
Jusqu'en 1988, la commune a bénéficié d'une politique de boisement, le bois étant une activité plus lucrative que l'agriculture. À ce moment, 25 % de la superficie de la commune était boisée (contre 11,2 % en 1879[source insuffisante]). Depuis, les récoltes de bois ont baissé et certaines parcelles sont à l'abandon ou restituées à l'agriculture. La fermeture de la scierie de Régis Peyrard à Vial en 2009, signifie la fin d'une période, même s'il reste encore une scierie en activité à Saint-Victor. Quant à l'abattage du bois, il ne reste actuellement qu'un seul bûcheron sur la commune.
La première mention connue d'une scierie sur la commune de Saint-Victor date de 1569. A cette date, à Moulin Blanc, un certain Gabriel Ploton reconnaît posséder un « moulin à scie », c'est-à-dire une scierie. Les scieries plus modernes apparaissent entre 1816 et 1836 en bordure de la rivière Semène. Elles appartenaient souvent à de grands propriétaires, les meuniers étant de très modestes locataires. Elles étaient actionnées par les forces hydrauliques de la Semène et s'ajoutaient aux moulins à farine de Moulin Blanc, Faridouay, le Suc, le Pont de Malzaure, le Poyet et Vial. Elles fabriquaient surtout du bois pour le « boisage » des mines, des poteaux, la fabrication des navires et pour la charpente.
La motorisation des scies a progressivement sonné le glas des scieries hydrauliques, qui subissaient le contrecoup des périodes d'étiage. La première s'est établie au carrefour de la Garne, activée par un moteur à vapeur. La famille Barnier qui en était propriétaire, durement frappée par la perte de deux de ses fils à la Première Guerre mondiale, a dû arrêter cette activité dès 1918, maintenant seulement le moulin à farine.
Sylvain Mounier, locataire de monsieur Convert au moulin de Faridouay depuis 1930 a installé sa propre scierie à l'entrée du bourg de Saint-Victor-Malescours dans les années cinquante. La scierie fut reprise par son fils André, mort accidentellement en 1967. Celui-ci avait ajouté à l'activité existante le façonnage de bois exotiques pour la menuiserie. En 1973, un autre fils, René, a développé avec sa femme une scierie à la Grange du Bois. S'il continue actuellement la fabrication de bois de charpente, cette activité en forte décroissance ne représente aujourd'hui que 10 % de la production. Son entreprise s'est surtout spécialisée dans la fabrication de palettes et est la seule scierie en activité dans la commune.
En 1965, le père de Régis Peyrard, descendant d'une très ancienne famille de meuniers propriétaires, a déplacé son activité du moulin de Vial sur l'autre rive de la rivière Semène, dans le village de Vial. Cette scierie a suivi toute la filière classique du bois, y ajoutant l'utilisation des bois nobles, pin, sapin, épicéa pour la menuiserie et l'ébénisterie. À cette époque, les menuisiers étaient nombreux dans la région, fabriquant directement les meubles pour les habitants. Ces dernières années l'activité s'est limitée à la fabrication de bois pour des palettes.
À l'heure actuelle[Quand ?], une nouvelle exploitation des forêts voit le jour. Si dans le passé, Saint-Victor était une villégiature recherchée pour les habitants de Saint-Étienne, aujourd'hui il faudra attirer les touristes à la recherche d'air pur et de tranquillité et redécouvrir les forêts comme espace de loisirs. L’Europe, l'État, les collectivités locales s'attachent à lui donner une mission écologique. Il s'agira de prendre en compte les multiples fonctions de la forêt afin de mieux l'exploiter, la protéger et la léguer aux générations futures.
- Augustin Chassaing, Chroniques d'Estienne Médicis, bourgeois du Puy, tome II, Le Puy-en-Velay, , p. 167
- Cart. de St Sauveur en Rue, p. 151.
- coll. Chaleyer.
- Rhône, H.1180.
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- Pierre-Eric Poble, Eglise paroissiale de Saint-Victor-Malescours, dans Régis Thomas (dir.), Eglises de Haute-Loire, Yssingeaux, PHIL'PRINT, , 911 ISBN ), p. 683-685.
- Augustin Chassaing, Dictionnaire topographique du département de la Haute-Loire, 1907.
- Pierre-Eric Poble, La citadelle royaliste du Velay "delà les bois", Saint-Etienne, , 271 p., p. 153.
- 100 ans d'agriculture en Haute Loire, chambre d'Agriculture
- Archives départementales
- Pierre-Eric Poble, La citadelle royaliste du Velay "delà les bois", Saint-Etienne, , p. 153.
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Saint-Victor-Malescours dans la littérature
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