Corrençon-en-Vercors

Localisation

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Corrençon-en-Vercors : descriptif

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Corrençon-en-Vercors

Corrençon-en-Vercors est une commune française située, géographiquement dans le massif du Vercors, administrativement dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes, et autrefois rattachée à l'ancienne province du Dauphiné

Longtemps rattachée à la paroisse, puis au territoire communal de Villard-de-Lans, la commune est autonome depuis le XIXe siècle et se situe en bout de la cluse dite des « Quatre Montagnes ». À la suite d'un nouveau découpage territorial mise en application à l'occasion des élections départementales de 2015, le territoire de la commune se situe désormais sur le territoire du canton de Fontaine-Vercors et celui-ci est la conséquence de la fusion de deux anciens cantons, l'ex canton de Villard-de-Lans et l'ex canton de Fontaine-Sassenage

La commune fait également partie de la communauté de communes du massif du Vercors. Le village de Corrençon a obtenu le niveau « station classée » en 2019 garantissant l'excellence de son offre touristique globale et est labellisé « Famille Plus », garantissant la qualité de son offre à destination des familles

La principale activité de la commune repose donc essentiellement sur le tourisme

Le territoire de la commune est entièrement situé entre 1 050 mètres et 2 300 mètres d'altitude. le centre du village est précisément a 1 111 mètres

Géographie

Plan du territoire de Corrençon-en-Vercors
la vallée de Corrençon-en-Vercors

Localisation et description

Localisation

Le territoire de Corrençon-en-Vercors appartient, dans sa totalité, au massif et au parc naturel régional du Vercors dans les Préalpes françaises, elles-mêmes situées dans le Sud-Est de la France. Le bourg de Corrençon se positionne à environ à 40 Grenoble en passant par Villard-de-Lans et Sassenage.

Ce territoire est également positionné au pied de la Grande Moucherolle, Villard-de-Lans. À noter que Corrençon-en-Vercors est la porte d'entrée septentrionale de la réserve naturelle nationale des hauts plateaux du Vercors.

Le parallèle traverse approximativement le centre du territoire communal et un monument (stèle) lui a été dédié (voir le chapitre « patrimoine ») : la commune est donc à égale distance du pôle Nord et de l'équateur.

Description

Lovée au cœur d'une vallée à plus de 1 000 val jurassien typique qui forme la moitié-est du Vercors oriental. L'habitat se présentait à l'origine sous la forme d'une très modeste agglomération formée par quelques maisons assez resserrées entre elles, le long d'une rue unique. Le secteur des « Quatre-Montagnes » et la vallée de Corrençon resteront, d'ailleurs, très longtemps isolés des voies de communications principales qui sillonnaient alors le royaume de France et il faudra attendre le milieu du XIXe siècle, et surtout le début du XXe siècle pour que ce village, à l'instar des autres communes du canton puissent connaître enfin un désenclavement définitif.

En 2018, le territoire se présente sous la forme d'une petite agglomération principale (le bourg) avec la présence de quelques hameaux éparpillés tout autour de ce bourg central, ainsi que d'une station de sports d'hiver dénommée « Le Clos de la Balme » , située en hauteur au sud-est du bourg, au pied de la Grande Moucherolle, et qui reste le seul secteur de la commune à présenter des immeubles assez importants, de par leurs tailles et leurs structures, en raison de sa proximité avec le domaine skiable. De nombreuses résidences secondaires édifiés sous la forme de villas ou de lotissements liés à la villégiature et à l'activité touristique ont été construites au cours de ses soixante dernières années.

Communes limitrophes

Rose des vents Villard-de-Lans Villard-de-Lans Villard-de-Lans Rose des vents
Villard-de-Lans
Saint-Martin-en-Vercors
N Villard-de-Lans
Château-Bernard
O    Corrençon-en-Vercors    E
S
Saint-Andéol Saint-Andéol Château-Bernard

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 .

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 7,7 amplitude thermique annuelle de 15,6 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Villard-de-Lans », sur la commune de Villard-de-Lans à 5 vol d'oiseau, est de 8,0 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.

Températures minimales et maximales enregistrées à Corrençon en 2012, 2014 et 2016
  • 2012
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc.
Température minimale moyenne (°C) 0 −4,7 2,3 7 9,9 14,6 15,1 14,8 11,5 8,5 3,6 0,1
Température maximale moyenne (°C) 7,2 4,2 18,4 17,6 23,4 26,9 27,7 29,5 23,1 18,2 12 6,6
Source : Climat de Corrençon-en-Vercors en 2012 sur linternaute.com, d'après Météo France.
  • 2014
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc.
Température minimale moyenne (°C) −1,1 −2 2,7 7,2 9,2 13,9 15,1 14,3 12,6 9,5 5 1,4
Température maximale moyenne (°C) 8,9 11,3 16,4 19,9 21,5 27,6 24,8 25,4 24,4 21,3 13,7 7,9
Source : Climat de Corrençon-en-Vercors en 2014 sur linternaute.com, d'après Météo France.
  • 2016
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc.
Température minimale moyenne (°C) −1,6 3 2,7 7,1 9,5 14,5 15,7 14,6 13 6,5 3,9 −3,8
Température maximale moyenne (°C) 9,3 11,3 13,4 17,1 21,3 25,8 28,8 29,1 26,6 16,8 11,6 6,6
Source : Climat de Corrençon-en-Vercors en 2016 sur linternaute.com, d'après Météo France.


L'effet de Fœhn à Corrençon-en-Vercors
Croquis expliquant le principe de l'effet de foehn

Lorsqu'un vent souffle fortement depuis le sud, l'ensemble du Massif du Vercors (particulièrement dans le secteur de Villard-Corrençon et de la région du Trièves, située au sud-est du massif) est soumis, de façon subite, à un phénomène de réchauffement rapide qui se dénomme « l'effet de fœhn ».

Il faut savoir que ces deux secteurs de moyenne montagne du département de l'Isère se situent au niveau de la partie septentrionale du col de la Croix-Haute, défini géographiquement comme une des frontières entre les Alpes du Nord et les Alpes du Sud. C'est également dans ce secteur que se situe la partie la plus haute des falaises du Vercors marqués par le Grand Veymont et l'ensemble des hauts plateaux du Vercors.

Dans le cadre de ce phénomène météorologique amplifié par ce positionnement géographique, la température peut, dès lors, grimper rapidement et le secteur peut facilement passer d'une température de Grenoble et dans cette partie du département de l'Isère à une température de +15 .

Hydrographie

Les cours d'eau

Le territoire communal est traversé par le ruisseau Corrençonnais qui s'écoule en direction du nord, vers le territoire de la commune de Villard-de-Lans avant de se jeter dans la Bourne. ce torrent est tributaire du ruissellement des eaux de pluie et de la fonte nivale tout en sachant que le sol karstique de la région favorise l’infiltration de l’eau.

Fontaine

La Fontaine de Giraud-Bernard, est situé à proximité du Clos de la Balme.

Géologie

Gorges et falaises du Vercors.

Le Vercors, dans lequel se situe en entier le territoire de la commune de Corrençon-en-Vercors, est un massif préalpin qui s'est soulevé lors de la surrection des Grandes Alpes. Celui-ci est composé de roches sédimentaires qui se sont successivement déposées dans un océan formé durant l'ère secondaire. Les calcaires durs formés dans ces mers, à l'origine peu profondes, font alternance avec des marnes et marno-calcaires tendres qui, elles, ont été formés dans des mers nettement plus profondes (l'origine marine de ces roches est attestée par la présence de nombreux fossiles). Il en résulte, à l'image d'un mille-feuille, un empilement de plusieurs kilomètres d'épaisseur de roches au sein même de massif.

Sous l'effet de la dérive des continents (dite aussi tectonique des plaques), le massif s'est ensuite plissé de façon progressive durant plusieurs millions d'années. Puis, la succession de différents glaciers et l'eau des torrents a profondément modifié l'aspect du paysage environnant la commune. En effet, l'érosion karstique a dissous et modifié les calcaires et l'érosion torrentielle a creusé les gorges (telles que les gorges de la Bourne située à l'ouest du bourg).

Extérieurement, le Vercors présente de grandes falaises de calcaire (très spectaculaire depuis le bassin grenoblois et la vallée du Grésivaudan) donnant une forte impression de citadelle naturelle.

Le Muséum d’histoire naturelle de Grenoble situé 1, rue Dolomieu à Grenoble présente de belles collections de roches et de minéraux, issus des préalpes et du Vercors, représentant différentes périodes géologiques.

Voies de communications

Réseau routier
Carte des routes du Vercors.
  • La route départementale

La commune est desservie uniquement par la route départementale 215c, qui relie le lieu-dit Le clos de la Balme (station de sport d'hiver de Corrençon-en-Vercors) au lieu-dit les Sables (ronf point de Villard-de-Lans).

Cette route se raccorde à la route départementale 531 au niveau du rond-point de la Bourne à Villard-de-Lans, celle-ci permettant alors de rejoindre, soit l'agglomération de grenobloise et l'autoroute A48 par Sassenage à la sortie nord de ce rond-point, soit l'agglomération de Valence, ainsi que la vallée du Rhône par le village de Saint-Just-de-Claix, en direction du sud-ouest en empruntant le site des gorges de la Bourne.

Transports

Transport routier

La commune est desservie par :

  • la ligne T67 du réseau Transisère (transport à la demande) ;
  • des navettes gratuites relient l'hiver la Gare routière de Villard (ou/et) Côte 2000 (domaine alpin)Corrençon centreHauts Plateaux (Domaine nordique)Clos de la Balme (domaine alpin).

Ces navettes sont gratuites. Le territoire communal est également desservi par un réseau de transport scolaire au service des enfants scolarisés dans les différents établissements situés sur son territoire et celui de la communauté de communes.

Autres modes de transports

La gare ferroviaire la plus proche est la gare de Grenoble, située à environ 35 km du centre de la commune. Elle est desservie par un service d'autocar régulier (depuis la commune voisine de Villard-de-Lans (transport sur réservation/plus d information auprès de l office de tourisme)

L'aéroport le plus proche est l'aéroport de Grenoble-Isère situé à environ 75 km.

  1. La distance entre la commune et : la préfecture, le chef-lieu d'arrondissement et le chef-lieu du canton avec Mappy.fr.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. «  », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. «  », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. «  », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. «  », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. Site de Guilhem martin, page sur le Foehn
  9. Site sentier nature "la tête de chaudière par la combe de fer"
  10. Balade en Vercors, sur le site de futura-sciences.
  11. La formation des paysages, sur le site du Parc du Vercors.


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Toponymie

Selon l'ouvrage de Patrick Ollivier Elliott intitulé "Vercors-Safari-Patrimoine", le premier nom de la localité fut « Mollard de Corranczonum » au . André Plank auteur d'un livre sur l'origine des noms des communes du département de l'Isère évoque comme premiers noms de Corrençon, l'intitulé : « Corranczonum Molard » au XIVe siècle, puis « Correnzone » et « corransone » au XVe siècle.

Selon ce même auteur, le nom se référerait à la racine indo-européenne cor désignant un lieu central ou la vue s'étend au loin, le suffixe one étant utilisé comme diminutif.

Cette référence peut également être identique pour la commune de Corenc, situé dans le même département, au pied du massif de la Chartreuse.

  1. Patrick Ollivier Elliott, livre "Vercors-Safari-Patrimoine", édition La fontaine de Siloé, 2010, page 191
  2. Andre Plank, livre "L'origine du nom des communes du département de l'Isère, édition L'atelier, 2006, page 77

Histoire

Carte des territoires du Massif du Vercors.

La commune a été créée en 1857. Le bourg de Corrençon-en-Vercors et ses hameaux nous paraît aujourd’hui replié dans sa cuvette en cul-de-sac, mais il était jadis situé sur la voie de passage traditionnelle entre le Vercors proprement dit et les Quatre Montagnes.

Ce chemin empruntait le pas de l’âne pour rejoindre Saint-Martin-en-Vercors et les villages du Vercors historique et croisait le chemin du Val-de-Lans à travers la Montagne, avant que n’existe la route des gorges de la Bourne.

Préhistoire

Selon l'encyclopédie intitulée « Histoire des communes de l'Isère », les vestiges les plus anciens de présence humaine découverts dans le val de Lans et le secteur des Quatre-Montagnes remontent à l'épisode interglaciaire Riss-Würm (soit entre 120 000 et 80 000 ans avant notre ère).

Le musée de la préhistoire de Vassieux-en-Vercors précise que des traces de l'homme de Neandertal ont été retrouvées dans le secteur du Vercors drômois, voisin.

Antiquité

Durant l'Antiquité, un peuple vraisemblablement gaulois, les Vertacomicorii, dépendant des Voconces, s'installe dans les secteurs les plus accessibles du Vercors à qui il donnera son nom. Aucune trace d'une installation durable ne semble avoir été conservée dans le secteur de Corrençon-en-Vercors.

C'est en se référant au nom de ce peuple que les géographes modernes (dont Raoul Blanchard) attribueront, plus tard, le nom de Vercors à l'ensemble de la région montagneuse qui entoure Villard-de-Lans et son canton, alors que ce nom était, à l'origine, limité au secteur drômois de La Chapelle-en-Vercors et de Saint-Agnan-en-Vercors. Le secteur géographique dit des « Quatre montagnes », terme médiéval, conservé jusqu'à ce jour correspond exactement au territoire de l'ancien canton de Villard-de-Lans disparu en 2015, mais toujours à celui de l'actuelle communauté de communes qui comprend six communes en 2016 : Villard-de-Lans, Autrans-Méaudre en Vercors, Corrençon-en-Vercors, Engins, Lans-en-Vercors et Saint-Nizier-du-Moucherotte.

Moyen Âge

Vestiges du château fort sur l'ancienne motte castrale.

Durant le Moyen Âge, les forêts, les clairières et les chemins de Corrençon constituèrent une importante zone de contact entre les populations du Vercors central et des Quatre-Montagnes : échanges commerciaux pacifiques et luttes âpres entre Saint-Martin et Corrençon pour l’exploitation des bois, et aussi batailles historiques entre les comtes de Sassenage, seigneurs des Montagnes de Lans, et les évêques de Die, seigneurs du Vercors, pour repousser les limites de leurs domaines respectifs.

En 1297, une charte faisant état de deux chemins publics via Corrençon (vers le Pas de la Balme, vers la Font de la May) est établie, puis en 1400, le baron de François de Sassenage est propriétaire d’une maison forte à Corrençon. L'acte d’albergement entre le seigneur de Sassenage et les particuliers de Corrençon date de 1484.

Le « Champ de la Bataille », clairière au sud de Corrençon, rappelle par sa dénomination l’affrontement célèbre au cours duquel fut battu l’évêque de Die au fleur de lys, connue sous le nom de « fleur du Roy ».

En 1497 apparaît la première mention de l’église de Corrençon sous le vocable de Sainte Croix. Cette chapelle est dépendante de la cure de Villard-de-Lans.

Temps modernes

La Grande Moucherolle est officiellement gravie en 1744. Treize ans plus tard, en 1757, la forêt de Corrençon est reconnue par le roi de France Louis XV.

Après 1789, surgit une vive opposition entre les habitants de Villard-de-Lans et Corrençon, la première étant fortement gagnée à l'idéal républicain et Corrençon plus rurale, restant plus favorable à l'Ancien Régime et la religion catholique.

Époque contemporaine

Vallée de Corrençon-en-Vercors en 2016

En 1810 a lieu le jugement du tribunal entre Villard-de-Lans et Corrençon mais le procès alla de rebondissement en rebondissement pendant presque un demi-siècle.

L'érection de la paroisse de Corrençon se déroule en 1827. Le partage des forêts entre Villard et Corrençon est effectif vingt ans plus tard. Le 19 juin 1857, Corrençon est érigée en commune (450 habitants vivent au village). L'anniversaire de cet événement a eu lieu en 2007, pour les 150 ans.

Corrençon resta jusqu’au milieu du 1857 fut l’aboutissement de cinquante années de procès entre cette dernière et les habitants du hameau pour la possession de la grande forêt de Corrençon. En effet, faisant état des droits de propriété accordés en 1484 par le seigneur de Sassenage à leurs familles, les Corrençonnais n’hésitèrent pas à assigner la commune de Villard-de-Lans devant les tribunaux lorsqu’elle prit possession de cette forêt en 1808. Une fois reconnues en justice en 1810, les familles corrençonnaises obtinrent le partage définitif de leurs bois entre les héritiers des premiers possesseurs.

C’est ainsi que fait unique en Vercors, la forêt de Corrençon revint pour les trois quarts à des particuliers tandis qu’ailleurs elle reste patrimoine communal indivis. Tout cela ayant fort aigri les rapports entre le chef-lieu et le hameau, le pouvoir impérial ne put qu'envisager leur séparation administrative. L'église Sainte-Croix fut reconstruite durant le Second Empire.

C'est de cette époque que date la première exploitation de la glacière naturelle de Corrençon. Naguère, cette glace était exploitée et descendue à Grenoble pour les besoins des restaurants et cafés. Il suffit d’une demi-heure de marche depuis le départ du golf de Corrençon pour découvrir aux limites de la forêt de Corrençon et de la forêt de la Loubière de Villard-de-Lans. Elle s’ouvre sous une barre rocheuse au creux d’une dépression. C’est par un puits d’une dizaine de mètres de profondeur, doté d’un escalier métallique, que l’on pouvait accéder au fond de la cavité au sol tapissé d’une épaisse couche de glace vive. La neige qui s’accumule au cours des hivers dans cette dépression abritée se comprime et se transforme en glace permanente se renouvelant sans cesse. Aujourd’hui, la glacière est fermée par arrêté municipal afin de préserver le site.

En 1912 l'installation des lignes électriques dans divers hameaux permet de terminer la complète électrification du territoire communal.

La Seconde Guerre Mondiale

Entre le , date de l'armistice, signée entre le représentant du Troisième Reich allemand et celui du gouvernement français de Philippe Pétain et le , date du débarquement allié en Afrique du Nord, la commune de Corrençon et l'ensemble des communes dauphinoises se situent en zone libre. La zone d’occupation italienne en France fut dès lors étendue dans tout le massif alpin (la limite étant fixée par le Rhône, à la suite d'une série accords établis entre l'Allemagne nazie et l’Italie fasciste.

Cette occupation militaire durera jusqu'au , date de la signature à Cassibile d'un armistice entre les autorités italiennes et les alliés. Le les troupes allemandes s'installent à l'est du Rhône et envahissent les vallées alpines.

La Résistance

En 1942, avant même l'arrivée des troupes allemandes, de jeunes réfractaires au Service du travail obligatoire qui deviendront progressivement des résistants s'installent dans la forêt du Vercors dont le camp II, situé aux Ravières, au sud du territoire communal. En 1944, le curé de Corrençon, l'abbé Johannes Vincent, prend une part active à la résistance. Ancien aumônier du  régiment d’infanterie, il cache des personnes de religion juive et des réfractaires au service du travail obligatoire. Membre du mouvement « Combat », il est à l’origine du camp « Colomb ».

Durant les combats de 1944, l’armée allemande incendie la ferme Frier du Bois, les granges, les cabanes susceptibles se servir d’abri aux maquisards. Au moment de leur départ, ils brûlent les archives du village.

La seconde moitié du | ]

En 1952, un décret qui autorise la commune à porter le nom de Corrençon-en-Vercors.

Un village à l'écart

En 1960, les premières résidences secondaires à Corrençon. Un peu à l’écart dans sa clairière, Corrençon ne fut pas concernée par le mouvement du climatisme et du tourisme du début de siècle comme les autres villages des 4 Montagnes. Elle attendit les années 1960 pour que soit exploité son espace pour le ski alpin.

Le tremblement de terre de Corrençon

Le à 5 épicentre vraisemblablement situé sur la commune, bien que les coordonnées « officielles » (latitude 44°57'N, longitude 5°24'E) le situent à 14 . L'intensité maximale à Corrençon, évaluée sur l'échelle MSK, est de VII-VIII : l’église de Corrençon est lézardée ; plusieurs tombes sont bouleversées dans le cimetière ; des cheminées sont renversées ; des murs sont fissurés, même dans les maisons neuves,. Des dégâts correspondant à l'intensité V ont été observés à Grenoble, avec des chutes de tuiles et des centaines de cheminées abattues, occasionnant des dégâts à plusieurs voitures en stationnement. La secousse n’a duré que 15 secondes mais elle a été ressentie jusqu'à Valence, Lyon et même Genève. Comme tous les séismes atteignant ou dépassant la magnitude 5,5, il a été enregistré à très grande distance par une soixantaine de stations sismologiques mondiales : jusqu'à Bangui (République centrafricaine, à 4 700 Shillong (Inde, à 7 800 Wichita (Kansas, à 8 300 .

Ce séisme a été précédé, entre le 12 et le 23 avril, de six séismes dont quatre ont été faiblement ressentis. Plus que des précurseurs, ce type d'activité est plutôt caractéristique d'un essaim de séismes qui s'est poursuivi jusqu'à la mi-juillet 1962. Jusqu'en 1962, le Vercors était un massif considéré comme étant asismique. On ignore encore actuellement quelle faille a pu jouer.

Le développement du tourisme
  • Années 1960
1962 : création du télésiège de Combeauvieux (au Clos de la Balme) : mise en route des premières remontées mécaniques par une société privée. Aménagement des petites pistes aux abords du village d'abord, puis création d'un véritable stade de neige à partir du Clos de la Balme en avant de la Petite Moucherolle. : Du fait de la fréquentation importante du site, les constructions se multiplièrent : hôtels, gîtes ruraux, lotissements chalets et petits immeubles (aujourd’hui, la capacité d’accueil est de quatre mille personnes pour 350 habitants permanents).
1966 : création du syndicat d’initiative.
1968 : Jeux olympiques de Grenoble (épreuve de luge à Villard-de-Lans).
  • Années 1970
1970 : création du parc naturel régional du Vercors.
1978 : création d’une garderie dans les locaux de la mairie.
1979 : 1re Fête de l’Agriculture à Corrençon.
1979-80 : SATEC (Société d'Aménagement Touristique Équipement Corrençon)
  • Années 1980
1983 : liaison domaines Alpins Villard-de-Lans et Corrençon-en-Vercors.
1984 : création d’une gare de départ par la SEVLC (Société d’Équipement Villard-de-Lans/Corrençon) au Clos de la Balme
1985 : création et classement de la réserve naturelle nationale des Hauts plateaux du Vercors puis rénovation de la place de la Mairie et de la place de l’Église. La création du golf de Corrençon de 9 trous a lieu la même année. Le syndicat d’initiative devient un office de tourisme.
  • Années 1990
le site du "Clos de Balmes en 2015
1991 : extension du golf et ouverture du parcours de 18 trous.
1992 : création de la SEML (Société d'Économie Mixte Locale) du golf. Signature d’un contrat état région. Création d'un Comité d'Action Touristique Villard-de-Lans/Corrençon. Fusion des offices de tourisme de Villard-de-Lans et de Corrençon et mise en place du contrat nordique (actions de massif avec le Parc).
1997 : réhabilitation de la cabane de Carette.
1999 : 322 habitants recensés à Corrençon-en-Vercors.
  • Après 2000
2002 : la présence du loup sur la réserve naturelle des Hauts plateaux s’officialise.
2003 : création de la 1re chèvrerie à Corrençon, soit trois exploitations agro-pastorales.
2004 : Création du hameau de Ribambel qui prend la dénomination de « hameau des Rambins » en 2014
2006 : Obtention du label Famille Plus montagne. La même année, 350 habitants sont recensés à Corrençon.
2014 : Mise en service du Telemix de Corrençon (SIeges/Cabines) enneigeurs et réaménagement des parkings au départ du clos de la balme. Création d'une piste de ski roue
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  2. Histoire des communes de l'Isère, Tome II : Grenoble et son arrondissement - Édition 1988 (page 325) publié par l'ancien éditeur Horvath
  3. Site du musée de la préhistoire de Vassieux-en-Vercors.
  4. Site du musée de la Resistance, page sur les camps du Vercors
  5. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées SI-Hex
  6. a b c et d Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées rothe
  7. «  », sur sismalp.obs.ujf-grenoble.fr (consulté le ).

Héraldique

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Corrençon-en-Vercors dans la littérature

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