Bourdeaux
Localisation
Bourdeaux : descriptif
- Bourdeaux
Bourdeaux est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes. Ses habitants sont dénommés les Bourdelois.
Géographie
Localisation
Bourdeaux est située dans la vallée du Roubion, près du massif de Saou et de la montagne de Couspeau.
Le Poët-Célard | Mornans Bézaudun-sur-Bîne |
Bézaudun-sur-Bîne | ||
Truinas | N | Les Tonils | ||
O Bourdeaux E | ||||
S | ||||
Comps | Orcinas Crupies |
Crupies |
Relief et géologie
Sites particuliers :
- Col de Boutières
- Col de Moune (900 m)
- Col Sabatier
- Combe Landon
- Combe Roussine
- la Tune (556 m)
- Montagne de Couspeau
- Puy Sauvage (536 m)
- Serre de Crovens (605 m)
Géologie
Hydrographie
La commune est arrosée par les cours d'eau suivants :
- la Bine
- le Roubion
- le Soubrion
- Ravin de Bramefaim
- Ravin de Combe Turel
- Ravin de la Tune
- Ravin de Saunier
- Ravin des Capouriers
- Ruisseau de Buffières
- Ruisseau de Chaudin
- Ruisseau de Luzerne
- Ruisseau de Saint-Savin
- Ruisseau des Estournilles
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,1 amplitude thermique annuelle de 16,5 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,9 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −1 | −1,1 | 1,1 | 3,9 | 7,6 | 10,9 | 12,9 | 12,6 | 9,5 | 6,8 | 2,6 | −0,2 | 5,5 |
Température moyenne (°C) | 3,8 | 4,4 | 7,6 | 10,9 | 14,7 | 18,6 | 21 | 20,7 | 16,6 | 12,9 | 7,5 | 4,4 | 11,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 8,6 | 10 | 14,1 | 17,8 | 21,8 | 26,3 | 29,1 | 28,7 | 23,7 | 18,9 | 12,5 | 9,1 | 18,4 |
Record de froid (°C) date du record |
−14,3 11.01.10 |
−17,7 05.02.12 |
−13,4 02.03.05 |
−7,5 08.04.21 |
−2,1 07.05.19 |
2,2 10.06.05 |
4,3 17.07.00 |
3,2 30.08.1998 |
0,5 18.09.01 |
−5,5 31.10.1997 |
−10,9 18.11.07 |
−13,6 30.12.05 |
−17,7 2012 |
Record de chaleur (°C) date du record |
20,5 10.01.15 |
23,2 23.02.20 |
24,9 18.03.1997 |
28,5 28.04.12 |
32,4 24.05.09 |
37,9 28.06.19 |
37,8 31.07.17 |
40,8 22.08.23 |
33,7 04.09.16 |
29,8 09.10.23 |
24 14.11.23 |
21,8 31.12.21 |
40,8 2023 |
Précipitations (mm) | 67 | 48,8 | 62,1 | 87,6 | 86,5 | 58,3 | 54,8 | 65,1 | 116,7 | 114,2 | 124,8 | 67,5 | 953,4 |
Voies de communication et transports
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- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
Toponymie
Attestations
Dictionnaire topographique du département de la Drôme :
- 1032 : Burdegalis (cartulaire de Savigny, 636).
- 1100 : mention du prieuré : ecclesia Bordellenses (cartulaire de Savigny, 870).
- 1107 : mention du prieuré et de son église Saint-Savin : ecclesia Sancti Savini Burdellensis (cartulaire de Savigny, 808).
- 1193 : Bordeuz (cartulaire de Die, 38).
- 1210 : mota de Bordellis (cartulaire de Die, 38).
- 1214 : Bordel (cartulaire de Savigny, 901).
- 1324 : castrum de Bordellis (Duchesne, Comtes de Valentinois, 29).
- 1332 : Bourdeaux (Gall. christ., XVI, 129).
- 1355 : Bordellos (Duchesne, Comtes de Valentinois, 33).
- siècle : mention du prieuré : prioratus de Bordellis (pouillé de Die).
- 1421 : Bourdeaulx (Duchesne, Comtes de Valentinois, 57).
- 1509 : mention du prieuré et de son église Saint-Savin : ecclesia Beati Sabini de Bordelle (visites épiscopales).
- 1511 : mention du mandement : mandamentum de Bordellis (archives de la Drôme, E 2141).
- 1568 : Bourdeaux les Crest (L'arrondissement de Montélimar, III, 314).
- 1585 : Bourdeaux au Diez (correspondance de Lesdiguières, III, 18).
- 1588 : Bordeaux (correspondance de Lesdiguières, III, 57).
- Non daté : Bourdeaux sur Roubion (dict. des postes).
- 1891 : Bourdeaux, commune, chef-lieu de canton, arrondissement de Die.
Étymologie
Bourdeaux serait issu d'un toponyme pré-romain Burdigala qui, selon Morvan, procéderait de *burd- (crique) et *gala (marais).
- J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 46 (Bourdeaux).
Étymologie
Bourdeaux serait issu d'un toponyme pré-romain Burdigala qui, selon Morvan, procéderait de *burd- (crique) et *gala (marais).
Histoire
Préhistoire
Abri sous roche avec traces d'art schématique.
Du Moyen Âge à la Révolution
La seigneurie :
- au point de vue féodal, la terre (ou seigneurie) était un fief du comté de Diois ;
- possession des Bourdeaux ;
- milieu XIIIe siècle : la terre passe (par mariage) aux Châteauneuf ;
- 1278 : elle est cédée aux comtes de Valentinois ;
- 1356-1357 : le mandement (ou vallée de Bourdeaux) comprenant, outre la commune de ce nom, celles de Bezaudun, de Crupies et des Tonils, est acquis par les évêques de Die qui le conserveront jusqu'à la Révolution.
Au Die. Ces derniers en sortiront vainqueurs en 1357, et garderont le fief jusqu'à la Révolution. Comme traces de ce conflit, on peut voir, tout autour de Bourdeaux, nombre de ruines de tours ou villages abandonnés.
Le protestantisme a profondément marqué le pays. L'on y trouve de nombreux petits cimetières familiaux.
En 1683, lors des dragonnades intenses qui ont précédé l’abolition de l’édit de Nantes, des dragon sont envoyés à Bourdeaux. À la sortie du culte, le 29 août 1683, des protestants attaquent les dragons de Bourdeaux lors de la bataille de Bourelles, qui fait 120 morts.
En 1685, lors de la révocation de l'édit de Nantes, les protestants se révoltent. Ils sont écrasés.
Avant 1790, Bourdeaux était une communauté de l'élection de Montélimar, subdélégation de Crest et du bailliage de Die.
Elle formait une paroisse du diocèse de Die dont l'église, dédiée à saint Savin, était celle d'un prieuré de la dépendance de l'abbaye de Savigny (Rhône). Son titulaire était décimateur à Bourdeaux, Bezaudun, Crupies, Mornans et les Tonils.
Révolution française
En 1790, Bourdeaux devient le chef-lieu d'un canton du district de Crest, comprenant les municipalités de Bourdeaux, Bezaudun, Crupies, Félines, Mornans, le Poët-Célard, les Tonils et Truinas. La réorganisation de l'an VIII (1799-1800) n'a fait qu'y ajouter la commune de Bouvières et placer ce canton dans l'arrondissement de Die.
| ]
Au siècle, les habitants travaillent essentiellement la laine et la soie.
Bourdeaux connait l'exode rural à partir du milieu du .
Deuxième République
Au milieu du siècle, la population est protestante à près de 80 %. À la fin de la monarchie de Juillet, seuls les hommes qui paient plus de 200 F d’impôt (suffrage censitaire) ont le droit de voter aux élections au-dessus des élections municipales (arrondissement, élections cantonales, élections nationales) soit moins de 1% de la population départementale dans la Drôme. À Bourdeaux, il n’y avait que 14 électeurs en-dehors des élections municipales. L’annonce de la révolution de février et la proclamation de la Deuxième République provoquent un immense espoir populaire. Le maire Oscar Vernet se rallie au nouveau régime qui rejoint ses convictions et organise un grand banquet d’avènement où est aussi présent son frère Ernest Vernet.
Les déceptions vis-à-vis du régime, qui se soucie peu des classes populaires, permettent à Louis-Napoléon Bonaparte de remporter les premières élections présidentielles au suffrage universel masculin, le 10 décembre 1848. Dans la Drôme, les scores entre candidats sont conformes à ceux pour la France entière, mais le canton de Bourdeaux se signale avec un électeur sur six qui vote pour le candidat démocrate-socialiste, Ledru-Rollin (16,2 % contre moins de 5% dans le reste du département) et la majorité absolue à Cavaignac, deuxième au niveau national.
Lors des élections législatives de 1849, il n’y a que deux listes en présence dans la Drôme : une bonapartiste, une républicaine ou rouge. La population de Bourdeaux est très largement favorable à la seconde, et vote à 94 % en sa faveur : le canton de Bourdeaux est le plus « rouge » du département.
Pour pouvoir s'organiser malgré la surveillance et la répression, les républicains et les socialistes organisent un réseau de sociétés secrètes dans la Drôme, comme dans en Provence (où elles sont appelées chambrettes) (voir ). Autour de Bourdeaux, c'est le greffier Jaubert qui est l'organisateur principal de ces sociétés. Mais, après l’affaire du faux complot de Valence, le préfet lance un grand coup de filet, le 6 août 1850. À 4 heures du matin (heure solaire, 6 heures en heure actuelle), 37 perquisitions ont lieu dans 20 communes du département, dont Bourdeaux, où c’est le greffier Jaubert qui est visé, ainsi que les domiciles d’un instituteur, d’un quincailler et d’un greffier. Les fouilles sont effectués par des pelotons de 12 soldats du de ligne et leur sergent assistés d’un gendarme. En mai 1851, un décrotteur et portefaix de la commune est condamné par le conseil de guerre de Lyon à deux ans de prison, qu’il effectue à Belle-Île, pour toute une liste de délits : offense au président de la République, outrages envers des fonctionnaires, excitation au mépris et à la haine des citoyens les uns envers les autres. Le greffier de la justice de paix est condamné le même jour pour affiliation à une société secrète à la même peine. L’opposition plus ou moins sourde se manifeste cependant par les lacérations d’affiche portant le message annuel du prince-président en 1850, évènement signalé à la préfecture.
Le coup d'État du 2 décembre 1851 est connu par affiches le mercredi 3 décembre dans la journée. Le mot d’ordre de résistance est transmis de Valence le 5 pour le lendemain samedi 6 pendant que le maire Oscar Vernet tente une résistance légale à Valence jusqu’à son arrestation le 7 décembre. Mais même si la consigne de l’insurrection n’arrive que le 5, dès le 4 décembre l’activité est fébrile à Bourdeaux pour la préparer et elle est signalée par le juge de paix qui demande l’intervention d’une troupe au commandant à Crest. Le pasteur, favorable au mouvement mais prudent, autorise l’utilisation de la cloche du temple pour sonner le tocsin. Une fois le rassemblement de la place de la Chevalerie suffisamment conséquent, les insurgés passent le pont et se dirigent vers la gendarmerie, où se sont retranchés les cinq gendarmes et un capitaine en retraite. Pendant que les insurgés discutent pour savoir s’ils vont donner l’assaut ou non, les assiégés espionnent et notent les noms des participants. Finalement, une simple garde est installée pour empêcher les gendarmes de sortir. Enfin, à 4 heures du matin (5 heures en heure actuelle), la colonne prend la route de Crest, sous la conduite d’Aimé Cavet, à cheval et en uniforme. Les hommes présents (600 selon Serre, 1500 selon un des gendarmes assiégés) portent souvent du rouge, sont organisés en sections souvent commandées par un ancien militaire, et disposent d’armes de fortune. Cette insurrection échoue lors des combats de Crest les 6 et 7 décembre.
La répression suit : le 11 décembre, les autorités forment une colonne avec deux bataillons des et de ligne venus de Lyon et Grenoble, renforcés d’éléments du d’artillerie. Elle est commandée par le colonel Couston et le préfet Ferlay, et parcourt tous les lieux du département qui se sont soulevés. Il s’agit d’arrêter les républicains, insurgés ou non, de purger l’administration, de traquer les insurgés en fuite, de rassurer et d’inquiéter à la fois pour garantir le résultat du plébiscite des 20 et 21 décembre 1851. Elle arrive à Bourdeaux le 14 décembre : la troupe y traque les républicains dans les collines et perquisitionne le village. Les arrestations ce jour-là se montent à 24 personnes.
Alors que la répression dure toujours, vient le plébiscite destiné à légaliser le coup d’État après coup, les 21 et 22 décembre. Les fugitifs sont encore traqués par les gendarmes et l’armée qui quadrillent la campagne, les perquisitions se succèdent, l’état de siège est encore en vigueur. Les autorités laissent entendre que si les habitants votent « bien », les condamnations seront moins sévères. Alors que les bulletins Oui sont imprimés et fournis aux électeurs, celle des bulletins Non est interdite, et c’est aux électeurs qui souhaitent s’opposer au plébiscite de fabriquer eux-mêmes le leur. Enfin, le vote se fait en remettant le bulletin plié au maire qui le glisse lui-même dans l’urne. Dans ces conditions, le secret du vote n’est pas respecté : les dossiers des inculpés mentionnent si la personne a voté Oui ou Non, le fait étant parfaitement connu des autorités. Dans ce climat de peur, et alors que les communes environnantes votent souvent Oui à plus de 90 %, Bourdeaux se signale avec 24 % de Non, contre 8 % dans la France entière et 14 % dans le département.
Les fugitifs sont activement poursuivis, mais ils bénéficient du soutien des habitants et peuvent se cacher dans plusieurs maisons, comme Toussaint Chavagnac, tourneur sur bois. Mais, avec l’aide de dénonciations, les autorités perquisitionnent chez ceux qui l’hébergent en février et finissent par l’arrêter. Un tisseur et le maréchal-ferrant prennent la fuite pour rejoindre leur village natal, mais ils sont arrêtés le 9 décembre à La Motte-Chalancon. Petit, pour échapper à la condamnation, prend la route des Alpes avec un banquier et un horloger de Bourdeaux, probablement pour l’exil. Ils sont arrêtés à Veynes, enchaînés et amenés à pieds à la tour de Crest par Rémusat et Nyons. Ils sont ensuite jugés à Lyon.
Le curé et le pasteur écrivent ensemble pour faire libérer le cultivateur Alexandre Michel, 26 ans, sa femme souffrant des suites de son accouchement. Il est cependant déporté en Algérie. Ils ont plus de chance avec le quincailler, qui a trois enfants en bas âge, mais il n'est libéré de son camp de déportation qu’en avril 1853.
- Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN ), Bourdeaux.
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- « Lieu du combat des Bourelles », consulté le 6 décembre 2023.
- Serre 2003, p. 153.
- Serre 2003, p. 25.
- Serre 2003, p. 30.
- Serre 2003, p. 43.
- Serre 2003, p. 47.
- Serre 2003, p. 50.
- Serre 2003, p. 203.
- Serre 2003, p. 68.
- Serre 2003, p. 85.
- Serre 2003, p. 116.
- Serre 2003, p. 99.
- Serre 2003, p. 129.
- Serre 2003, p. 133.
- Serre 2003, p. 154.
- Serre 2003, p. 155-156.
- Serre 2003, p. 156.
- Serre 2003, p. 157.
- Serre 2003, p. 218.
- Serre 2003, p. 220.
- Serre 2003, p. 226-227.
- Serre 2003, p. 228.
- Serre 2003, p. 231-232.
- Serre 2003, p. 242.
- Serre 2003, p. 257.
Ces informations proviennent du site Wikipedia. Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.
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