Bessay-sur-Allier
Localisation
Bessay-sur-Allier : descriptif
- Bessay-sur-Allier
Bessay-sur-Allier est une commune française située dans le département de l'Allier, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Ses habitants sont nommés les Bessaytois et les Bessaytoises.
Géographie
Localisation
Bessay-sur-Allier est l'une des neuf municipalités ayant formé le canton de Neuilly-le-Réal. À la suite du redécoupage des cantons du département de l'Allier, entré en vigueur après les élections départementales de 2015, elle dépend du canton de Moulins-2.
La commune de Bessay-sur-Allier est limitrophe de celles de Toulon-sur-Allier au nord, Neuilly-le-Réal au nord-est, Gouise au sud-est, La Ferté-Hauterive et Saint-Gérand-de-Vaux au sud, Châtel-de-Neuvre (quadripoint) au sud-ouest et Chemilly au nord-ouest.
Géologie et relief
La superficie communale (3 460 hectares) est pour moitié située dans la plaine alluviale de l'Allier, à l'ouest, et dans un territoire humide et légèrement vallonné, à l'est, qui est classé en région naturelle Sologne bourbonnaise. Un dénivelé moyen de 62 mètres sépare les deux parties, avec une altitude comprise entre 209 et 271 mètres.
Hydrographie
La commune est située sur la rive droite de l'Allier. Trois ruisseaux coulant est-ouest, drainent la commune :
- la Crevée, au nord, affluent de La Sonnante, dont elle rejoint le cours sur la commune voisine de Toulon-sur-Allier, prend sa source à proximité des limites communales de Bessay et de Neuilly-le-Réal. Son cours se tarit en été ;
- le ruisseau du Moulin, au centre, affluent du Luzeray, dont il rejoint le lit dans le bourg de Bessay, prend sa source au Bois de Parrière (commune de Gouise). Son flux permanent autorisait autrefois la présence de moulins sur son cours ;
- le Luzeray, au sud, est le plus important des trois. D'une longueur de dix-neuf kilomètres et d'un bassin versant de près de 8 000 hectares, sa source apparaît dans les bois de Jaligny-sur-Besbre, aux confins des communes de Jaligny, Treteau et Saint-Voir. Son confluent avec l'Allier se situe sur la commune au lieu-dit « le Pacage ».
Voies de communication et transports
Voies routières
La légendaire Route bleue portait le bourg de Bessay-sur-Allier à exactement 301 kilomètres de Paris. Un panneau de signalisation le rappelle.
À mi-chemin entre Moulins au nord et Varennes-sur-Allier au sud, Bessay est traversée par la route nationale 7 reliant Paris à la Côte d'Azur, via Lyon.
Le maillage local est assuré par les routes départementales 31 (en direction de Neuilly-le-Réal), 102 (vers Gouise), 300 (vers La Ferté-Hauterive) et 300A.
Un court segment de la Route Centre-Europe Atlantique (RCEA) traverse l'extrême-nord du territoire communal, où elle franchit la rivière Allier.
Transport ferroviaire
Sur la ligne de Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache, ouverte en 1853, il existe une gare où s'arrêtent des trains régionaux. Exploitée par la SNCF, la gare de Bessay est desservie par des trains TER Auvergne-Rhône-Alpes effectuant la relation entre Moulins-sur-Allier et Clermont-Ferrand (quelques trains continuent au-delà) via Vichy.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 amplitude thermique annuelle de 15,7 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Montbeugny à 14 vol d'oiseau, est de 11,7 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
- 2014-265 du 27 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de l'Allier.
- Bessay-sur-Allier sur le site Géoportail de l'IGN.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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Histoire
Époque gallo-romaine
Depuis les temps les plus reculés, Bessay était une place forte ou ville fortifiée ou oppidum, selon l'expression latine. Deux voies romaines se croisaient sur le territoire de Bessay : l'une, venant d'Yzeure, prenait au vallon des Billards la direction de Saint-Gérand-de-Vaux après avoir franchi le Luzeray/Luzerai sur un pont de bois, l'autre partait de Chapeau pour aboutir au château de Paray et au port de « la Jolivette » sur la rivière Allier.
Il est probable que Jules César ait fréquenté ces voies au cours de la Vercingétorix s'observaient de chaque côté de l'Allier. Les Gaulois avaient détruit les ponts et César avait établi un camp (lieu-dit « camp des Romains ») dans les environs de Bessay pour aller réparer le pont de Donobrium, aujourd'hui Châtel-de-Neuvre.
Les archives de la Société d'émulation du Bourbonnais datées du 27 mars 1874 précisent qu'à la suite de travaux réalisés par un horticulteur sur un grand terrain loué à la commune, des vestiges d'habitations gallo-romaines venaient d'être mis au jour. On y avait retrouvé quantité de tuiles à rebords et imbriquées, de fragments de statuettes et d'animaux en terre blanche, des spécimens de vases ainsi qu'une anse d'amphore estampillée ACVT provenant des officines de potiers du Larry à Toulon-sur-Allier. On y retrouva aussi un goyard et une pièce de monnaie en bronze (à tête casquée). Ces habitations étaient établies dans le val d'Allier sur la rive droite du ruisseau le Luzerai.
La paroisse de Bessay
Elle était peu étendue et groupée autour de son église, de son prieuré et de sa maison Dieu ou hôpital. Tout près de l'église, au midi, existait un point plus élevé, d'une grande importance militaire pour la défense locale : La Motte Saint-Paul. C'est en effet, sur cette butte entourée de fossés larges, profonds, remplis d'eau et alimentés par le Luzeray, qu'au Moyen Âge se dressait le château fort avec sa chapelle seigneuriale. Au pied de la Motte Saint-Paul, s'élevait un véritable faubourg avec de nombreux artisans de tous métiers. Cette chapelle a été dédiée à l'apôtre Paul, car elle contenait diverses reliques d'importance, dont un os du genou et un os du pouce droit du saint.
La paroisse de Neufglise
Bessay ne se limitait pas seulement à son bourg et à son église. En effet, se rattachait à notre paroisse celle de Neufglise/Neuglise/Neuglize et la « Collecte du Roussat ». La paroisse de Neufglise était très étendue. Elle comprenait tous les domaines actuels s'étendant du château de Hauterive à celui de Bellevue, et du château de Paray au bois de bord. Entre le château des Roux et celui de Hauterive, un peu au-dessous du domaine des Billards, existait autrefois un petit Prieuré avec chapelle et terres. Le tout dédié à saint Georges. Ce prieuré avait été fondé comme la paroisse de Neufglise, par les chanoines réguliers de l'abbaye Saint-Gilbert de Neuffontaines vers la fin du aux Simonins pour fouler le drap et les étoffes. Car là seulement existait une terre à foulon, sorte d'argile à dégraisser le lainage. Cette grange du Luzeray devint un prieuré florissant et connut durant plusieurs siècles une ère de prospérité. En 1535, quand leva des subsides pour ses guerres, le prieuré fournit une taxe plus lourde que celle de Bessay : il était donc plus riche que la paroisse. Mais vers la fin du navire de charge) transportant du bois et des Bouviers conduisant leur chars. La rivière Allier offrait à ces marchandises un moyen de transport facile et économique. Neufglise souffrit tout particulièrement de la révolution. L'église fut rasée, le presbytère et les biens vendus à « l'encan ». L'église fut ensuite débaptisée et pris le nom de « Montcailloux ». La « Collecte du Roussat » (enclave de la paroisse de Chemilly en raison du déplacement du cours de la rivière Allier) quant à elle, fut annexée à Bessay par arrêté de Fouché en 1793.
Les sires de Bourbon à Bessay
Avec Yzeure, Bessay dut être un des premiers lieux occupés par les sires de Bourbon qui vinrent s'installer sur les vestiges de l'ancien château féodal. En effet, dès l'an 1096, une charte signale un officier (prepositus/preapositus) qui y rend la justice au nom des sires de Bourbon, et dans lequel il convient de voir le précurseur des juges-châtelains qui se succéderont à Bessay jusqu'à la Révolution.
Vers le milieu du Archambaud VIII) vint s'y fixer, fondant ainsi la branche des Bourbon de Bessay. Celui-ci épouse en 1270 Isabeau de Courtenay (fille de Guillaume, chevalier et seigneur de Champigneulles, et de Marguerite de Bourgogne). En mars 1261, il accorde la charte de coutumes et de franchise aux manants et habitants de Bessay. Par un bail de 1280, il afferme pour quatre ans les droits de péage sur la rivière Allier moyennant la somme de 1 400 livres. Guillaume Ier meurt le 15 novembre 1288.
Lui succède son fils Guillaume II, époux de Mathilde de Montgascon, qui meurt en 1316, et après la mort de son propre fils, Guillaume III. Sans descendance, le château retourne à la branche ducale des Bourbons.
En 1317, Jeanne de Bourbon reçoit le château de Bessay en dot, à l'occasion de ses fiançailles avec Jean de Châtillon. Toutefois, le mariage n'eut pas lieu. Jeanne épousa en 1318 Guy VIII, comte de Forez, et conserva sa dot. Ce dernier acquit de Perrin de Marcy, seigneur de la Motte, le droit de leyde qu'il possédait sur les bouchers, boulangers, cordonniers et tanneurs de Bessay. Après la mort du comte de Forez en 1360, lui succède son fils Louis, qui fut tué au cours de la bataille de Brignais en 1362. Jeanne de Bourbon, qui meurt en 1402, presque centenaire, avait fait donation du château de Bessay à son neveu direct et petit-fils par alliance, Louis II de Bourbon. Bessay redevint alors partie intégrante du duché de Bourbon.
En 1486, au moment de partir en guerre, le duc Jean II de Bourbon jugea prudent d'enlever les reliques conservées dans la chapelle de la Motte Saint-Paul et de les confier à cinq notables de Bessay. Un document le précise : en voici le texte en vieux français :
« Nous, Jehan Borne escuier, Anne Gascon, Jehan et Pierre Faulconnets, Jehan Moisson, bourgeoys manans et habitants de Bessay, confessons avoir aujourdhuy datte de ces présentes reçu de nostre très redoubté seigneur Monseigneur le duc de Bourbonnois et d'Auvergne, les reliques cy après déclarées c'est assavoir une des pierres dont St Etienne fust lappidé ung os du genoil de St Pol et ung os du poulce dudict St Pol, lesquelles reliques ont esté par la commandement et ordonnance de Monseigneur prinses en la chapelle Sainct Pol assize en la Motte de Bessay et par des prédécesseurs mises en ycelle et pour la devauté d'ycelle. Nous a baillé en garde lesdittes reliques jusqu'à ce que par luy autrement en soyt ordonné et ycelles promettons randre ou soyt restituer à mondit seigneur le duc toutes les foys et quantez que par luy ou autre de par luy en serons requis. Tesmoins nos saings manuelz cy mis le deux jour de juing l'an mil IIII IIIxx six. »
Les tombeaux des sires de Bourbon Bessay
Un bulletin de la Société d'émulation du Bourbonnais de 1894 reproduit un document datant du début du Pierre Clairambault ?) qui donne la description des tombeaux de Guillaume souhaitée]. Un autre article paru en 1981, nous renseigne sur le tombeau de Guillaume II, qui se trouve, lui, dans l'église Saint-Martin de Bessay.
Les édifices disparus de Bessay
Outre un château féodal et sa chapelle, Bessay possédait trois édifices :
- Le prieuré de Bessay, qui, dès 1105, figure parmi les dépendances du prieuré bénédictin de Saint-Pourçain, membre lui-même de la puissante abbaye de Tournus. Les religieux de ce prieuré étaient chargés de desservir l'église paroissiale. Puis, comme souvent vers la fin du du diocèse de Clermont au XVe siècle.
- Le second établissement est l'hôtel-Dieu de Bessay qui occupait à peu près l'emplacement de la cure actuelle (en face de l'église Saint-Martin). Un plan de la fin du XVe siècle indique cet hôtel-Dieu aux alentours du déversoir du moulin Martin. En 1488, Jacques de la Tour, écuyer, était maître et gouverneur de l'hôtel-Dieu de Bessay, et cette charge existait encore en 1569. L'hôtel-Dieu de Bessay disparut par ordonnance royale de 1693, qui le réunit à l’hôpital général de Moulins.
- Le troisième édifice est la Poste royale. Celle-ci est mentionnée dès 1553. Dès le début du maîtres de poste. Ce bâtiment était installé dans le vieux logis du Cheval Blanc. En 1692, ce logis fut agrandi et on pouvait lire l'inscription « bureau des vélocifères » (voir Jean-Baptiste de Chabannes). La Poste royale fut transportée successivement : en 1784 à l'ancienne auberge Notre-Dame, puis sous la Restauration dans les vastes bâtiments construits par le propriétaire du château de Paray, qui deviendront l'hôtel du Commerce.
La vie au temps jadis
En 1925, les quelque 1 200 habitants de Bessay n'avaient ni l'électricité, ni le téléphone, et la route nationale 7 n'était pas encore goudronnée… Mais la commune, qui avait compté jusqu'à 1 610 âmes en 1891, ne comportait pas moins de quatre-vingts commerçants et artisans. Parmi eux, des maçons, des charpentiers et menuisiers, des charrons, des maréchaux-ferrants, des tailleurs et des couturières, et même un tailleur de pierre et un hongreur. Ces corporations faisaient bon ménage avec les premiers garages pour automobiles et vélocipèdes.
Parmi les anciens métiers, on trouvait aussi un meunier, trois sabotiers et deux entreprises de battage de moissons. Il y avait également un couple de marchands ambulants (colporteurs) qui partaient chaque matin avec chacun une brouette bourrée de produits de première nécessité et d'articles de couture, pour visiter les fermes alentour. On comptait également deux huileries et deux scieries, des marchands de vins, et les cafés et épiceries ne manquaient pas. Mais il n'y avait que deux boulangeries et une seule marchande de poissons.
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- Archives départementales de l'Allier, sous la cote H.B. 6951.
- Robert Favreau, Jean Michaud et Bernadette Mora, Corpus des inscriptions de la France médiévale, vol. 18, Paris, , p. 6.
- La Guide des chemins de France par Charles Etienne, imprimeur du roy à Paris.
Héraldique
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi :
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