Utrera
Localisation
Utrera : descriptif
- Utrera
Utrera est une commune espagnole située dans la province de Séville en Andalousie
Elle fait partie de la comarque du Bas Guadalquivir.
Géographie
Utrera est située dans la province de Séville, à 24 Campiña, sur les basses terres de la vallée du Guadalquivir. La ville se trouve à 403 km de Madrid.
La ville est à une altitude de 49 mètres. La municipalité couvre 681,34 Calzas Anchas, qui passe par le centre. Il est couvert durant cette traversée.
À l'heure d'hiver, la ville est dans le fuseau horaire Heure d'Europe centrale (UTC+1) ; à l'heure d'été, dans le fuseau horaire Heure d'été d'Europe centrale (UTC+2).
Administration
Utrera est le chef-lieu de sa comarque et administre ainsi 32 localités, dont Guadalema de los Quinteros, le marais de l'Águila, La Cañada, Trajano, Pinzón et les gares de Don Rodrigo et Las Alcantarillas. Un certain nombre a été construit par l'Institut national de colonisation. La ville est le chef-lieu du district judiciaire El Coronil, Las Cabezas de San Juan, Los Molares et Los Palacios y Villafranca. Celles de Dos Hermanas et Alcalá de Guadaíra en ont autrefois également fait partie.
Le territoire municipal est limité, au nord, par ceux de Dos Hermanas et Alcalá de Guadaíra, à l'est, par ceux de El Arahal, Los Molares et El Coronil, au sud, par ceux d'Espera et Villamartín, toutes deux dans la province de Cadix, et, à l'ouest, par ceux de Los Palacios y Villafranca, Las Cabezas de San Juan et La Puebla del Río.
Dos Hermanas Los Palacios y Villafranca |
Alcalá de Guadaíra | Los Molares | ||
Las Cabezas de San Juan La Puebla del Río |
N | El Coronil El Arahal | ||
O Utrera E | ||||
S | ||||
Espera | Villamartín |
Climat
Le climat d'Utrera est caractérisé par l'alternance annuelle entre une période estivale sèche, qui dure plus de quatre mois, avec des températures élevées, et une période humide (automne et hiver) avec des températures douces. il est classé comme subhumide mésothermique.
La pluviométrie correspond à celle typique du climat méditerranéen subtropical. La saison des pluies se situe pendant l'automne et l'hiver. Pendant l'été, l'absence de pluie est la règle, à l'exception des orages d'été occasionnels. 41 % des précipitations tombent pendant l'automne.
La température moyenne annuelle est de 17,5 °C. La température moyenne des maximums absolus annuels est de 41,9 °C, la température moyenne des maximums absolus du mois le plus chaud de l'année, juillet, est de 41,9 °C et la température moyenne des minimums absolus du mois le plus froid, janvier est de 0,8 °C.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 16 | 17 | 18 | 16 | 13 | 8 | ||||||
Température maximale moyenne (°C) | 30 | 33 | 33 | 29 | 24 | 18 |
Le soleil et un ciel sans nuage prédominent la plupart du temps. En janvier et février, les vents dominants soufflent du nord-est. Le reste de l'année, ils soufflent du sud-est, particulièrement entre mai et août.
- Projet du Secrétariat général du territoire et de la biodiversité du Ministère de l'environnement du gouvernement d'Espagne pour le détournement du ruisseau Calzas Anchas [1].
- , INE.
- Instituto de Estadística de Andalucía. SIMA - Utrera (Sevilla).
- Site de la mancomunidad du Bas-Gadalquivir [2].
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Histoire
Préhistoire
Il n'existe aucune source fiable pour déterminer l'origine exacte d'Utrera. Dans son livre Convento Jurídico de Sevilla, Rodrigo Caro assure que sa fondation remonte à 2637 après la création du monde.
Sur le territoire de la municipalité d'Utrera, on a découvert de nombreux vestiges archéologiques datant d'avant l'époque romaine : idoles, haches, pointes de flèches, poteries et divers outils de pierre, qui montrent la présence de l'homme depuis la préhistoire. Il convient de noter la présence de monuments funéraires de la culture mégalithique, qui se situe entre le Néolithique et le Chalcolithique, s'étendant jusqu'à l'âge du bronze, , et l'âge du fer,
Au lieu-dit La Piedra Hincada, à environ huit kilomètres à l'est de la ville, un grand monolithe grossièrement taillé est probablement un vestige de l'existence d'une sorte de culture mégalithique. Le site, dans la zone appelée Cruz del Gato, aussi connue sous le nom de Las Arcas de Troya, situé à environ 1 500 mètres au nord-ouest de la ville, est particulièrement frappant. En 1949, on a déterré, à cet endroit, une série de plaques de silex et quelques haches, plus anciennes, en pierre polie. En 1950, une série de fouilles, menées de manière plus approfondie, a révélé un dolmen, ou sépulture à couloir, dont est conservée une chambre circulaire de 2,70 mètres de diamètre et un corridor qui avait eu entre 3,50 et 4,00 mètres de longueur. Une des parois en dalles de ce bâtiment est encore intacte, alors que les restes de l'autre ne dépassent pas 2,15 mètres de long. À quarante mètres à l'ouest, on trouve un autre dolmen plus grand. Par la suite, tous deux sont enlevés de leur emplacement originel. Le premier est complètement détruit et l'autre a été donné par son propriétaire au collège salésien d'Utrera et reconstruit dans les jardins de celui-ci.
Par la suite, une série de fouilles est menée lors de l'exploitation d'une carrière de calcaire. Au cours de celle-ci, on découvre, dans la zone, l'existence d'une nécropole néolithique appartenant à un groupe humain de taille significative. De nombreux restes humains sont découverts, ainsi que des ustensiles, parmi lesquels de nombreux couteaux de silex, des racloirs, des haches, des restes de pots et un plat parfaitement conservé. Toutes les céramiques trouvées dans ce secteur sont en argile noire, avec des particules de mica brillant et ne sont ni tournées ni décorées.
Antiquité
La région conserves des traces d'un important commerce durant la période pré-romaine. Les découvertes les plus importantes sont d'origine phénicienne, tartessienne et turdetane.
Les premières références écrites à l'existence de peuplements importants dans la région datent de l'ère romaine. Strabon, dans le livre III de sa Géographie, dit :
« Des soldats émérites et des anciens combattants de César la peuplèrent. »
Pline, qui nomme la ville Castra binaria, indique que c'est une des plus importantes de Bétique.
Le pont d'Alcantarilla est l'un des bâtiments les plus remarquables qui restent de cette époque. Il s'agit d'un pont à deux arches, qui, selon l'inscription qu'il porte, était parcouru par la Via Augusta, qui reliait la Bétique au nord de la péninsule. Près du pont, se trouvaient deux remparts de défense, dont l'un a été restauré récemment. Ce pont est déclaré Bien d'intérêt culturel et Monument historico-artistique depuis 1931.
Divers établissements existaient dans le périmètre de l'actuelle ville d'Utrera : Siarum, dans la zone de la Cañada, quiconserve la toponymie de l'époque ; Salpensa dans le Cerro del Alcázar, près de la route d'El Coronil ; Alice, près de la ferme de Torre Alocaz ; Orippo, situé à l'ouest de la municipalité, et Leptis, une forteresse connue et renommée au temps de la campagne de César.
Dans la zone urbaine, on a retrouvé deux nécropoles romaines. La première, à Olivar Alto, est daté entre le et le L'autre se trouve à proximité de la route menant à Los Palacios y Villafranca et, chronologiquement, se situe entre le et le de l'ère chrétienne. Sur la base des vestiges, en tenant compte du fait que les inhumations dans les villes romaines étaient interdites par la Lex Duodecim tabularum (Loi des Douze Tables), il s'avère que le village actuel d'Utrera est, à l'époque romaine, une zone fertile, riche en blé, vigne et oliviers. Les quelques vestiges dispersés de bâtiments qui ont été conservés doivent correspondre à des habitations rurales ou à des industries artisanales qui avaient besoin d'eau pour fonctionner. Cette hypothèse est renforcée par la proximité de ces vestiges avec le cours d'eau maintenant connu sous le nom de Calzas Anchas. Cette répartition ne devrait pas être considéré comme étrange, car, à l'époque romaine, cette région était très riche et occupée par de nombreuses fermes. La population d'Hispanie atteint alors douze millions d'habitants et se concentre spécialement en Bétique. Strabon reflète cette romanisation dans ses écrits, quand il écrit :
« Les turdetaniens, en particulier les plus proches de la Betis, ont complètement adopté les coutumes romaines, renonçant à leur langue nationale et comme beaucoup d'entre eux se sont vus accorder le droit du Latium et que plusieurs de leurs villes ont été transformées en colonies romaines, il n'est pas étonnant qu'aujourd'hui, tous soient romains,,. »
L'origine du nom d'Utrera vient de ces établissements agricoles, de utrer, lieu de fabrication d'outres pour contenir l'huile et le vin.
Moyen Âge
On a retrouvé des restes de tombes wisigothiques de l'époque paléochrétienne, comme l'indiquent les pierres tombales et les terres cuites, les anagrammes du Christ présents dans les sépultures, ainsi que les symboles de l'Ancien Testament et les légendes faisant allusion à l'eschatologie chrétienne.
Il n'y a pas beaucoup de données sur Utrera à l'ère islamique, mais les rares indications de répartition de la population dans les livres de Séville indique qu'il n'y avait aucune présence arabe significative. Il convient de noter que les vestiges archéologiques indiquent qu'il y avait une mosquée sur le site où s'élève maintenant l'église de Sainte-Marie de la Mesa.
Il est possible de déduire la présence islamique dans la région sur la base des noms de lieux en arabe attribués à des villages de la municipalité : Facialcázar (villa romaine de Salpensa) ; Alcantarilla, de l'arabe Al-Kantar (pont), probablement un site défensif d'une certaine importance pour protéger le trafic, principalement pour le pâturage, sur la Via Augusta ; et Alhorín, une ferme qui a conservé, encore aujourd'hui, son nom arabe. Au cours de l'époque arabe, il semble qu'Utrera n'est qu'une simple alquería avec sa tour de protection.
Les premières mentions historiquement prouvées d'Utrera remontent au siècle, lors de la Reconquista chrétienne. Après la prise de la ville, Ferdinand III en fait don à 200 chevaliers. En 1253, Alphonse X effectue la répartition des terres conquises dans la province de Séville. Les Musulmans reprennent la ville en 1340, sous le règne d'Alphonse XI, et la détruisent en 1368. Durant la période chrétienne, les colons de la région organisent une série de travaux publics, parmi lesquels la transformation en château de la tour de l'avant-poste. Ces habitants comportent une importante communauté juive et un groupe de colons, qui finissent par se fondre dans la population.
Tout au long des , et siècles, la ville joue un rôle prépondérant comme place militaire stratégique dans la défense de la frontière entre les territoires musulman et chrétien. Dans le différend opposant Henri III et le comte de Niebla, Utrera prend parti pour ce dernier. Elle est alors occupée par Alba Perez et Don Diego Ponce, seigneur de Marchena. Le roi prive Utrera de la jouissance des exemptions anciennes et la place sous la juridiction de Séville. En 1477, Fernán Arias de Saavedra s'empare du « Château ». Les Rois Catholiques assiègent la ville et s'en emparent.
Époque moderne
Le Philippe II marque l'apogée de l'essor économique de la ville. En 1570, Utrera est la première ville du royaume de Séville, après la capitale.
En 1649, la peste bubonique frappe avec force la ville, qui perd plus de la moitié de sa population. Les seigneurs abandonnent alors leurs terres. Cette épidémie, et des problèmes généralisés découlant de la politique des Habsbourg, marque la fin du boom économique que connaît Utrera au cours du siècle précédent. Pendant le règne de Charles III, entre 1759 et 1788, un intérêt particulier est porté au reboisement de la région et un travail important est réalisé pour améliorer l'infrastructure de la ville.
Époque contemporaine
Au cours de la Guerre d'Indépendance, les troupes françaises occupent Utrera, causant de grands dommages à la population et aux bâtiments, et laissent la ville dans une situation difficile. La population diminue à nouveau. Durant le mandat du maire Don Clemente de la Cuadra y Gibaxa (1842), de grands travaux publics sont réalisés, comme le pavage et le drainage des rues principales de la ville, la construction de maisons pour les travailleurs, du marché, de la prison, du cimetière et de la mairie. Des hospices sont également créés et l'éclairage public amélioré. De ce fait, Utrera enregistre une amélioration qui est consacrée par l'obtention du statut de ville en 1877, sous le règne d'Alphonse XII.
La vie politique et sociale de la population est aussi le reflet des mouvements intervenus dans ce domaine au cours du siècle. Comme dans le reste du pays, elle est marquée par une forte opposition entre conservateurs et progressistes, les luttes des caciques, les élections truquées, les journaux satirico-politiques, les manifestations et les grèves.
La guerre civile apporte à la ville son lot de souffrance et la famine. La période d'après-guerre est marquée par des tensions sociales. Dans une large mesure, ces tensions sont résultat des caractéristiques de l'économie d'Utrera, essentiellement agricole, avec peu de perspectives d'industrialisation à court terme.
L'histoire d'Utrera pour le reste du siècle est marquée par peu d'événements importants. On notera la grande inondation de 1962, causés par la crue du torrent Calzas Anchas. En 1963, Utrera devient le premier producteur de coton à l'échelle nationale. La patronne de la ville, Notre-Dame de la Consolation, reçoit le couronnement canonique en mai 1964.
En 2018, la localité d'El Palmar de Troya est détachée et devient une commune à part entière.
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- Strabon, Géographie, Ier siècle av. J.-C.
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- Conseil culturel de la Junte d'Andalousie Base de datos Patrimonio Inmueble de Andalucia.
« Il s'inscrit sur le tracé de la Via Augusta, comporte deux arches identiques légèrement inclinées avec un parement en grande partie en bossage. Il semble avoir été restauré durant la seconde moitié du XVIIIe siècle. La pile centrale est très épaisse et n'a pas de bec [...] Il présente des traces d'une inscription latine, dans laquelle, aujourd'hui, on peut seulement lire « Augustus pontem...au.. oc ». »
- « Se inscribe en el trazado de la Vía Augusta, consta de dos arcos idénticos ligeramente peraltados con paramento almohadillado en gran parte. Parece que ya fue restaurado en la segunda mitad del siglo XVIII. La pila central es muy gruesa y no tiene tajamar. [...] Presenta restos de una inscripción romana en la que sólo se lee hoy día "Augustus pontem...au.. oc". »
- Gaceta de Madrid, no 155, p. 1 184, 4 juin 1931.
- .
« Table X : Que nul cadavre ne soit enterré ni brûlé dans la ville. »
- « Tabula X : Hominem mortuum in urbe ne sepelito neve urito. »
- Strabon, Géographie, III.2.14.
- A. García Gallo, Textos jurídicos antiguos, Madrid, 1949, p. 13.
- », sur Sevilla Actualidad,
Culture
La langue parlée à Utrera est le castillan. La ville est considérée comme le berceau des taureaux de combat et du flamenco.
En mai, la ville d'Utrera organise un Concours national de peinture. En juillet et août, au château, ont lieu des projections de films, du théâtre, de la danse et de la musique. Les activités de la Maison de la culture (Casa de Cultura) vont d'octobre à juin. La saison du Théâtre municipal « Enrique de la Cuadra » s'étend sur la même période.
Symboles
Drapeau
Le blason d'Utrera comporte cinq bandes horizontales : de haut en bas, jaune, rouge, blanche, rouge et jaune. La hauteur de chacune des bandes jaunes est de deux dixièmes de la hauteur totale, celle des bandes rouges de un dixième et celle de la bande blanche centrale de quatre dixièmes. Le blason de la municipalité peut être ajouté au centre du drapeau, dans la bande blanche. Ce drapeau est adopté en 1986, à la suite d'un concours, organisé par le conseil municipal, au cours duquel on s'est aperçu, grâce à une série de documents du siècle, donnant le détail des différents tissus nécessaires à sa fabrication, que l'ancien pennon de la cité utilisait ces trois couleurs.
Blason
Blason traditionnel
Le licencié Román Meléndez, chanoine de la cathédrale de Séville, écrivain et personnage célèbre de l'Utrera du siècle, décrit le blason traditionnel de la ville dans son œuvre Epílogo de Utrera, publiée en 1730.
« Les armes qu'utilise Utrera, sont un bref résumé de ce qui a été dit dans le chapitre précédent. Sur un écu un château : au-dessus duquel on découvre une femme jusqu'à la taille couronnée de la couronne impériale dans sa main droite, un rameau d'oliver ; dans la gauche, un sceptre. La porte du château est fermée, lui sont attachés un cheval et un taureau ; sur le côté droit du château une vigne, et un olivier ; à gauche, un pin, et une broche ; en bas un pont, et le ruisseau de Salinas. Font mention de ces Armes Rodrigo Mendez Silva, et le P. Frère Juan Santos, de l'Ordre de Saint Jean de Dieu ; qui assurent que ce sont les plus singulières, qu'ait une cité, ou une ville de toute l'Europe ; l'écu a une couronne au-dessus. La femme avec ses insignes, représente Utrera dans la Colonie Romaine antique, comme on le dira ensuite. Le reste montre les fruits qui abondent. Le château, sa forteresse fermée aux ennemis, il suffit seulement de se défendre avec ses richesses, et la valeur de ses enfants. Ces deux auteurs ne sont pas entièrement d'accord, sur la façon de distribuer les Insignes, faute d'informations. Les écrits qu'ils ont fait sur l'écu, ne s'acceptent pas aujourd'hui : je ne sais pas si jamais ils le seront. La couronne qui se trouve au sommet, (ou couronnement) fait référence au Roi et a toujours été : que c'est le plus grand blason de ceux dont se targuent les voisins. »
Blason officiel
L'existence d'erreurs héraldiques dans ce blason a suscité des controverses au cours de la dernière décennie du siècle. Ceci, conjugué à la volonté d'améliorer et de moderniser la conception graphique des symboles municipaux, a conduit le conseil municipal, le 30 septembre 1999, à adopter une modification du blason et à commencer le processus d'approbation finale,. Mais ces changements ne sont pas définitivement acceptés, et le blason utilisé maintenant officiellement est une réinterprétation du blason traditionnel d'Utrera. C'est un blason taillé. Le cartel supérieur est tiercé en pal. Dans le premier tiers est représenté un olivier, avec une vigne à sa gauche, l'ensemble de sa propre couleur et terrassé de sinople, comme l'inscription Da vino Baco, da aceite Palas. Dans le deuxième tiers, apparaît un château, sur lequel il y a un roi, vêtu de gueules et couronné d'or, qui porte, dans sa main droite, une branche et, dans sa main gauche, une flèche. Dans le blason ancien, c'était une matrone couronnée et tenant, dans la main droite, un rameau de laurier, et, dans sa main gauche, un sceptre. Le dernier tiers du cartel supérieur, avec l'inscription Da trigo Ceres, da maderas Cibeles, contient un pin, dont le tronc présente une encoche faite dans le but de l'abattre. À son pied et sa gauche, il y a une gerbe de blé. Dans le cartel inférieur argent, il y a un cheval blanc passant et un taureau noir debout, affrontés sur un pont de pierre à deux arches, en dessous duquel coule un ruisseau de sa propre couleur. Les deux animaux sont enchaînés à la porte de la tour du cartel supérieur par une chaîne de sable. L'ensemble porte un orle et, à l'extérieur, l'inscription Rica en vacas, ovejas, caballos; generosa en granos; en aceite, fértil; en vino fecunda; criadora de frutas, de sal; en pinos soberbia; solo con tus bienes opulenta. Tout l'ensemble sous un cartouche d'or avec lambrequins et couronne royale ouverte.
Représentation sur le blason provincial de Séville
Le blason de la province de Séville utilise une version simplifiée du blason traditionnel d'Utrera. Les règles officielles du Conseil de Séville décrivent cette simplification comme suit :
« [...] un blason taillé, le chef avec trois cartels ; dans les premier et troisième cartels, d'argent, un olivier de sa propre couleur ; dans le deuxième cartel, d'or, une tour de sa propre couleur ; dans la partie inférieure, d'argent, un cheval blanc et d'un taureau noir affrontés, sur un pont sous lequel coule une rivière (tous les éléments de leur propre couleur). Les couleurs sont : Argent (blanc), Vert, Noir et Or (jaune),. »
Gastronomie
Utrera est connue pour le mostachón, une sorte de petite galette au sucre et à la cannelle.
Plats typiques
La gastronomie d'Utrera est variée et comprend de nombreux plats traditionnels de la cuisine andalouse, tels que le gaspacho, le ragoût et les soupes. Les légumes frais ou secs, le riz, la viande et l'huile d'olive sont les produits de base de la cuisine, très caractéristique, de La Campiña. Il est fréquent de trouver de la viande dans les plats traditionnels, comme le ragoût typique de queue de bœuf. Les marinades d'olives de table sont un apéritif ou une entrée communs, dans les bars ou les pubs. L'olive gordal est une variété locale typique, et est très appréciée pour sa taille et sa saveur.
Les plats maison les plus courants sont le potage andalou, le ragoût et la comida de pringá. La comida est constituée de pois chiches, de haricots blancs ou des deux, avec de la viande cuite, du bacon, des saucisses et du chorizo. La pringá se compose de viande, bacon et saucisses, cuits en ragoût ou « comida ». Elle est servie à part et mangée en écrasant les ingrédients avec des morceaux de pain, que l'on utilise pour porter la nourriture à la bouche. Le terme pringá est également utilisé pour désigner de la viande et du lard cuits en cocotte, quand ils sont consommés de cette façon.
Le ragoût d'escargots est un plat typique très populaire. On les prépare cuits, avec un assaisonnement d'épices diverses. Son jus vert foncé, au goût salé et épicé, est une de ses principales caractéristiques et, le plus souvent, on le boit directement dans le verre ou la tasse dans lequel les escargots sont servis.
Patisseries typiques
La pâtisserie typique d'Utrera est, par excellence, le mostachón, un gâteau qui est cuit à plat, sur un papier kraft, dans un four à bois. Les biscuits, d'origine arabe, les langues et les bâtons à la crème, les petits pains gitans et une grande variété de friandises et de gâteaux, sont à la base d'une longue tradition, qui a valu la renommée, dans toute la région, aux pâtisseries d'Utrera.
Jumelages
La ville d'Utrera est jumelée avec deux municipalités :
- Consolación del Sur, Cuba.
- El Vendrell, Espagne.
- José Manuel Erbez, F. M. García Farrán, Utrera. Escudo y bandera del municipio[1].
- « Las armas que usa Utrera, son un breve compendio de cuanto se ha dicho en el capítulo antecedente. En un escudo un castillo: encima de él se descubre una mujer de medio cuerpo arriba coronada con corona imperial en la mano derecha, un ramo de oliva; en la izquierda, un cetro. La puerta del castillo está cerrada, atados a ella un caballo y un toro; al lado derecho del castillo una vid, y un olivo; al izquierdo un pino, y unas espigas; por lo bajo un puente, y el arrollo de las Salinas. Hacen mención de estas Armas Rodrigo Méndez de Silva, y el P. Fray Juan Santos, del Orden de San Juan de Dios; quien aseguran son las más singulares, que tiene ciudad, ni villa de toda Europa; tiene por remate el escudo un coronel. La mujer con sus insignias, significa ser Utrera en lo antiguo Colonia Romana, como después se dirá. Lo demás demuestra los frutos de que abunda. El castillo, su fortaleza cerrada para los enemigos, bastando sólo para defenderse con su opulencia, y el valor de sus hijos. No convienen estos dos autores del todo, en el modo de distribuir las Insignias, por falta de alguna noticia. Las letras que ellos ponen en el Escudo, no se ponen hoy: no sé si en alguna vez las pusieron. La corona que tiene por remate, (ó coronel) denota ser del Rey y haberlo sido siempre: que es el mayor blasón de que se glorian sus vecinos. ». Pedro Román Meléndez, Epílogo de Utrera, sus grandezas y hazañas gloriosas de sus hijos, livre 1, chapitre 2, p. 7, 1730.
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- « Bacchus donne le vin, Pallas l'huile ».
- « Cérès donne le blé, Cybèle le bois ».
- « Riche en bétail, moutons, chevaux ; généreuse en grains ; fertile en huile ; féconde en vin ; éleveuse de fruits, de sel ; superbe en pins ; opulente de tes seuls biens ».
- « [...] un escudo cortado, el primero con tres cuarteles; en el primero y tercer cuartel, de plata, un olivo de su color; en el segundo cuartel, de oro, una torre de su color; en la parte inferior, de plata, un caballo blanco y un toro negro enfrentados, sobre un puente bajo el que discurre un río (todos los elementos de su color). Los colores son: Plata (blanco), Verde, Negro y Oro (amarillo). »
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- Diccionario de la lengua española [2].
- José Andrés Otero Campos, La proyección americana de Utrera. Consolación del Sur., éd. Députation provinciale de Séville et Municipalité d'Utrera, Utrera, 2005.
- Conseil municipal extraordinaire du 24 février 2006.
Histoire
L'église de saint Jacques le Majeur est un temple gothique, dont la construction commence à la fin du siècle, en 1490. Comme c'est fréquemment le cas avec ce type d'édifices, sa construction s'étale dans le temps, ce qui peut facilement se vérifier aux différents styles architecturaux employés pour sa réalisation.
Ainsi, l'importante façade, à l'extrémité de l'édifice, dénommée « Façade du Pardon » (Portada Del Perdón) date de l'an 1525. Plus tard, durant la dernière décennie du siècle, sont achevés la croisée du transept, le chevet et la sacristie, réalisés, vers 1596, par Lorenzo de Aredo. Encore plus tard, vers 1610, la Grande Chapelle est construite. En 1760, l'extérieur de l'église subit une importante refonte, dont témoignent quelques céramiques sur la façade de l'actuelle « Chapelle du Sanctuaire » (Capilla del Sagrario).
Cette date est aussi celle de la couverture de la nef de l'Évangile, qui a des pilastres et un fronton triangulaire, et celle de la nef de l'Epître, avec des pilastres évidés et un fronton orné d'un soleil, à côté d'un ensemble de pilastres jumelés et évidés, entourant une niche construite dans une chapelle. Ces aménagements, de style néoclassique, sont attribués à l'architecte diocésain José Echamorro.
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