Hermenches
Localisation
Hermenches : descriptif
- Hermenches
Hermenches est une commune suisse du canton de Vaud, située dans le district de la Broye-Vully
Citée dès 1254, elle fait partie du district de Moudon de 1798 à 2007
La commune est peuplée de 371 habitants en 2022
Son territoire, d'une surface de 477 hectares, se situe dans la région du Jorat.
Histoire
Hermenches est mentionné en 1254 sous le nom de Ermenges. Un autre document de 1340 atteste lui aussi de villa d'Ermenges. Un moulin et un battoir sont signalés le long de la Bressonne dès le dîme. Sa famille possédera la seigneurie jusqu'en 1725. Le village fait partie de la châtellenie de Moudon à l'époque bernoise, puis du district de Moudon de 1798 à 2007 et du district de la Broye-Vully depuis 2008. Hermenches forme une petite seigneurie dès 1641. Le château d'Hermenches, construit au .
Le , le canton du Léman impose à la commune d'envoyer un de ses citoyens à Lausanne dans le but d'apprendre à jouer du tambour. Elle envoie un jeune homme nommé Pierre-François, fils de François-Louis Fiaux avec 20 baches pour l'encourager dans l'apprentissage. Il obtient aussi un uniforme une fois l'âge adulte atteint. Ce jeune tambour permet ainsi à la commune de passer les revues.
Après la guerre du Sonderbund, la commune accorde le deux baches par jour sans faire de distinction d'arme et de grade, à tous les militaires ayant servi dans le contingent et possédant la bourgeoisie d'Hermenches. Le , cette solde augmente à 30 centimes fédéraux par jour et par personne, soit l'équivalent de trois baches, pour toute personne dans le service actif. Il n'y a plus de distinction entre les bourgeois et les non bourgeois d'Hermenches.
Battoir communal
Lors de l'inventaire du mobilier, des immeubles et pâturages de la commune d'Hermenches du , cette dernière recense un battoir à grain situé sur le ruisseau, chez les Métraux, pour une valeur de 100 francs. La demande de construction de ce dernier a été déposée par Pierre-François métraux, le . La municipalité reçoit un crédit de 1 000 francs pour construire le bâtiment. Le , le conseil général donne son accord à la municipalité pour vendre l'ancien matériel mécanique du battoir à grain, si tant est que le prix de vente ne soit pas inférieur à 32 francs. Le , la municipalité charge un mécanicien de construire un rouet neuf de 12 pieds de diamètre avec 140 à 150 marmelles posées en pointe. Il doit aussi construire une poulie de neuf pieds de diamètre et changer l'arbre en fer du tambour et réparer le moulin à vanner. Pour tous ces travaux, ce dernier est rémunéré 275 francs. Cette même année, la municipalité fixe le prix à 6 centimes pour toute personne étrangère à la commune venant y faire battre son grain. Le , la municipalité charge Pierre-Samuel Jayet et Pierre-François Fiaux de construire une scierie près du battoir à grain. En , le battoir est motorisé grâce à une machine à vapeur à chaudière verticale d'une puissance de 6 . Ce moteur est revendu par la commune le . Le , une roue à eau de 6 mètres de diamètre et large d'un mètre est posée, l'arbre de transmission mesure 3,60 . Le , la commune étudie la possibilité de poser une nouvelle machine à battre.
Électricité et téléphone
Le , la municipalité reçoit une offre pour électrifier le village, qui se trouve en effet non loin de la ligne du Jorat. Cette offre n'est pas prise en considération. La compagnie s'intéresse à l'électrification quatre années plus tard. Le , elle demande des renseignements à ce propos à la compagnie des forces motrices de Joux. Le , un courrier informe la municipalité que le conseil d'administration de la société électrique de Montbovon viendra à Hermenches pour prendre des arrangements quant à l'installation de l'éclairage électrique. Le , la commune fait circuler aux particuliers un questionnaire à ce propos. Finalement, pour le budget de 1906, ce sont 500 francs qui sont alloués pour l'électrification d'Hermenches. Le , la société du téléphone avise la commune de l'établissement d'un second fil pour sa liaison jusqu'à Moudon. Les forces motrices de Joux font tout ce qu'elles peuvent pour fournir le village et finalement une concession est signée le . Un mois plus tard, le , c'est le conseil général qui donne son approbation pour l'éclairage publique. En juin, un permis pour la pose d'un bloc transformateur est accordé. Toutefois, trois ans plus tard, une pétition est adressée à la municipalité le dans le but d'obtenir une réduction de l'abonnement à l'éclairage électrique.
Un téléphoniste communal est nommé le . Il est rémunéré 100 francs par année et doit se conformer au règlement fédéral sur les communications et délivre gratuitement les télégrammes et phonogrammes dans un rayon d'un kilomètre.
École
À la fin du . L'enseignement y débute en 1736, toutefois il faut attendre 1760 pour que le bâtiment de l'école soit construit.
Lors d'une séance de la municipalité, le , cette dernière liste les fonctions et le traitement de la maîtresse d'école :
« — La maîtresse pourra être chargée de l'instruction de toutes les filles, ou des plus jeunes filles et des plus jeunes garçons, selon qu'on adoptera la division par sexe ou par âge ; dans les deux cas, elle sera tenue de donner des leçons d'ouvrage à toutes les filles.
— Il est défendu à la maîtresse de travailler pour son compte pendant les heures de leçons.
— Le traitement de la maîtresse sera de 200 francs par an, payable par trimestre, plus un logement, un jardin, un moule de bois de sapin, et deux cents fassines. À charge par elle de chauffer l'école. »
Ainsi que du régent :
« — Il sera chargé d'instruire les garçons et les plus grandes filles du village d'après la répartition qui sera faite par la commission.
— Il sera tenu de fonctionner à son tour dans l'église de Syens, avec les autres régents de la paroisse et de faire une prière chaque dimanche dans la commune, excepté lorsqu'il y aura un sermon du soir à Syens.
— Le régent recevra annuellement de la commune 320 francs payables par trimestre, outre un plantage de deux cents toises, un petit jardin, deux moules de bois de sapin et deux cents fassines d'essences diverses, à charge pour lui de chauffer la salle d'école.
— Il recevra de la bourse de la paroisse, à chaque St-Martin, 27 batz et 5 rapes pour les fonctions d'église.
— Il sera logé dans la maison d'école, où il aura la jouissance de la cave, de la cuisine, de deux chambres, et du cabinet au rez-de-chaussée, côté bise. »
Lors de la séance du conseil général du , le régent fait la demande pour une augmentation de traitement d'une valeur de 80 batz. Le conseil refuse cette demande.
Le , les frais pour le culte et l'instruction publique sont de 2 000 francs par année. Ces derniers augmentent à 2 589 francs par année en 1898, avec 1 400 francs pour le traitement du régent et 420 francs pour le traitement de la maîtresse d'école.
Le bâtiment de l'école est restauré en 1954 et servira jusqu'en . À cette date, après 276 ans, plus aucun enseignement scolaire n'y est donné. L'école d'Hermenches était l'avant-dernières école vaudoise, avec celle de Corbeyrier, à pratiquer l'enseignement multi-niveaux, c'est-à-dire avec des élèves de plusieurs années différentes dans la même classe,.
Héraldique
Blason | Tranché de gueules et de sinople, à la gerbe d'or brochante et sommée d'une colombe d'argent |
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Détails | Les armoiries de la commune reprennent celles de Moudon en y ajoutant une gerbe symbolisant le travail aux champs et la colombe est celle des armes de la famille des Crousaz de Crosy, qui étaient les seigneurs du village de 1641 à 1725. Les armoiries de la commune sont adoptées et approuvées par le canton de Vaud en 1919. |
- BAST95, p. 102
- Valérie Favez, « » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- FIAUX09, p. 57
- FIAUX09, p. 69
- FIAUX09, p. 74
- FIAUX09, p. 65
- FIAUX09, p. 63
- FIAUX09, p. 70
- FIAUX09, p. 109
- FIAUX09, p. 81
- FIAUX09, p. 102
- FIAUX09, p. 110
- FIAUX09, p. 101
- FIAUX09, p. 104
- FIAUX09, p. 105
- FIAUX09, p. 106
- FIAUX09, p. 107
- Archives communales d'Hermenches
- FIAUX09, p. 67
- FIAUX09, p. 87
- », 19:30 le journal, sur rts.ch, (consulté le )
- Céline Duruz, « », sur 24heures.ch, (consulté le )
- [Annexe à l'arrêté relatif aux armoiries communales (AAC) du 10 février 1925 (175.12.1) (page consultée le 15 octobre 2012)]
Héraldique
Blason | Tranché de gueules et de sinople, à la gerbe d'or brochante et sommée d'une colombe d'argent |
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Détails | Les armoiries de la commune reprennent celles de Moudon en y ajoutant une gerbe symbolisant le travail aux champs et la colombe est celle des armes de la famille des Crousaz de Crosy, qui étaient les seigneurs du village de 1641 à 1725. Les armoiries de la commune sont adoptées et approuvées par le canton de Vaud en 1919. |
- [Annexe à l'arrêté relatif aux armoiries communales (AAC) du 10 février 1925 (175.12.1) (page consultée le 15 octobre 2012)]
- BAST95, p. 102
Géographie
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Hermenches dans la littérature
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