Lac-Bouchette

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Lac-Bouchette : descriptif

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Lac-Bouchette

Lac-Bouchette est une municipalité du Québec (Canada), faisant partie de la municipalité régionale de comté (MRC) du Domaine-du-Roy, dans la région administrative du Saguenay–Lac-Saint-Jean

Le village est nommé en l'honneur de Joseph Bouchette, un grand arpenteur du Bas-Canada durant la première moitié du XIXe siècle

C'est dans cette localité que se trouve l'Ermitage Saint-Antoine de Lac-Bouchette, l'un des quatre lieux de pèlerinage nationaux du Québec.

Toponymie

Le lac duquel la municipalité tire son nom a été nommé en 1828 en l'honneur de Joseph Bouchette, arpenteur-géomètre, pendant une expédition officielle du Saguenay ordonnée par l'Assemblée législative du Bas-Canada dans le but d'ouvrir de nouveaux territoires à la colonisation. Ce lac, qui est en fait un renflement de la rivière Ouiatchouan, prend sa source principalement du lac des Commissaires et se jette, par un chenal nommé la « Passe », dans le lac Ouiatchouane, autre renflement de la rivière du même nom. Il existe au Québec une grande quantité de lieux nommés en l'honneur de ce personnage.

  1. « Lac Bouchette ». Banque de noms de lieux du Québec. Québec : Commission de toponymie du Québec, 2011 [consulté le 29 janvier 2012].

Géographie

La municipalité de Lac-Bouchette est située aux abords des lacs Bouchette, des Commissaires et Ouiatchouan. Le village, situé en hauteur par rapport au reste du Saguenay–Lac-Saint-Jean, se trouve dans le massif des Laurentides, à l'endroit où ce dernier s'abaisse pour former la plaine du Lac Saint-Jean.

Le territoire de la municipalité de Lac-Bouchette s'étend sur 919,99 . Ce qui en faisait la municipalité la plus grande du Saguenay-Lac-Saint-Jean avant la fusion de la ville de Saguenay en 2001.

Municipalités limitrophes

Rose des vents Saint-François-de-Sales Saint-André-du-Lac-Saint-Jean Rose des vents
Lac-Ashuapmushuan N Belle-Rivière
O    Lac-Bouchette    E
S
La Tuque Lac-Moncouche

Lac des Commissaires

Plus grande étendue d'eau sur le territoire de la municipalité, le lac des Commissaire est aussi la principale source de la rivière Ouiatchouan. D'une superficie est de 29 Joseph Bouchette a nommé ce lac en 1828, en l'honneur des commissaires Andrew et David Suart, qui sont les responsables de son expédition au Saguenay.

Lac Ouiatchouan et rivière Ouiatchouan

Le nom de ces cours d'eau aurait plusieurs significations. Bouchette indique dans son Dictionnaire topographique que cette appellation signifierait en cri « voyez-vous la chute », puisque la rivière débouche sur une grande chute à la hauteur de Val-Jalbert. La Commission de toponymie du Québec indique pour sa part que ce nom signifierait en montagnais (ou innu) « courant où l'eau tourbillonne », « là où le cours d'eau est brillant » ou « rapides à bouillons blancs ». La Commission indique aussi que sous le Régime français, le cours d'eau s'appelait rivière à la Grande-Pêche.

Rivière Qui-Mène-du-Train

Plusieurs pensent que cette rivière a été nommée ainsi parce qu'elle longe le chemin de fer sur 35 km, mais cette explication est fausse. Selon la Commission de toponymie du Québec, cette rivière a reçu son nom de Chrysostome Boivin en 1880 (sept ans avant la construction de la voie ferrée) parce que ses rapides sont particulièrement bruyants. L'expression « qui mène du train » est particulièrement répandue dans les régions de Charlevoix et du Saguenay–Lac-Saint-Jean et signifie « qui fait beaucoup de bruit ».

Hameaux et lieux-dits

Côte des Times

La Côte des Times est le nom d'un secteur de la rue Principale au nord du village longeant la rivière Qui-Mène-du-Train. Cette côte très abrupte, porte ce nom depuis le début du XXe siècle. Le propriétaire du moulin à bois situé dans ce qui est devenu ce quartier devait transporter son bois jusqu'au chemin de fer en passant par cette côte en voiture à cheval. Pour réussir à monter son chargement, il devait atteler ce qu'on appelait à cette époque une time de chevaux à sa voiture. Le mot time vient de « timon », la longue pièce de bois de la partie avant de la voiture à laquelle les chevaux sont attachés.

Lac-Maggie

Ancienne colonie fondée en 1931 par le gouvernement du Québec pour combattre la Grande Dépression, le secteur du Lac-Maggie, peu développé, est aujourd'hui dédié surtout à la villégiature et au camping. D'abord nommée Mont-Alverne, la colonie connut une expansion très rapide après sa fondation et à son apogée, vers 1936 on y dénombrait une cinquantaine de familles. La vie économique tournait autour des domaines agricole et forestier. Le village n'eut cependant qu'une vie très courte puisque peu de temps après sa fondation, de grands gisements furent découverts en Abitibi-Témiscamingue et beaucoup d'habitants abandonnèrent leurs terres pour y aller. Le déclin de la colonie a aussi été accéléré par l'absence d'école et d'église.

Montée-Cormier

Cette colonie, comme la précédente, a été ouverte par le gouvernement du Québec pour enrayer les effets de la crise économique en 1930. Beaucoup moins populaire que Lac-Maggie, elle dû fermer cinq ans plus tard. Pratiquement inhabitée de nos jours, elle sert, avec sa forêt, de terrain de chasse et de pêche ainsi que de réserve de bois de chauffage.

Pointe-Sphérique

Ce lieu-dit doit son nom à la péninsule ronde et montagneuse s'avançant dans le lac des Commissaires sur lequel il se trouve. Située à un peu plus de 15 km de Lac-Bouchette, la Pointe-Sphérique compte plusieurs familles y habitant à longueur d'année, mais le secteur est surtout à vocation touristique et compte plusieurs chalets et résidences d'été.

Rang de l'Écluse

Situé immédiatement au sud du village sur les rives du lac Bouchette et des Commissaires, cet endroit à vocation agricole, regroupe une grande proportions des fermes laitières du territoire de la municipalité. Le rang doit son nom au barrage érigé à cet endroit entre les deux lacs pour en contrôler le débit. Selon la Commission de toponymie du Québec, le mot « écluse » était anciennement utilisé au Québec indistinctement du terme « barrage ».

Saint-Sauveur

Fondée en 1896 par la Société Saint-Jean-Baptiste de Saint-Sauveur de Québec, d'où son nom, cette ancienne colonie aujourd'hui disparue avait une vocation surtout agricole. Située sur les bords du lac des Commissaires à environ 20 km au sud de Lac-Bouchette. La petite paroisse était dotée d'une chapelle desservie par le curé de Saint-Thomas-d'Aquin. À son apogée entre 1902 et 1908, le village comptait une cinquantaine d'habitants. Le hameau connut ensuite un déclin rapide. La plupart des habitants s'étant progressivement relocalisés au Lac-Bouchette, il ne restait plus qu'une ou deux familles en 1941. En 1913, Madame Éva Bouchard, la Maria Chapdelaine du roman de Louis Hémon, aurait enseigné dans la petite localité et serait devenue ensuite la secrétaire de l'abbé Elzéar Delamarre.

  1. MAMROT. « Lac-Bouchette ». Répertoire des municipalités du Québec. Québec : MAMROT, 2010 [consulté le
  2. À l'exception des territoires non organisés, qui comptent pour la majeure partie de la superficie totale de la région administrative.
  3. « Lac des Commissaires ». Banque de noms de lieux du Québec. Québec : Commission de toponymie du Québec, 2011 [consulté le 29 janvier 2012].
  4. Bouchette, Joseph. A topographical dictionary of the province of Lower Canada. Londres : Longman, 1832. p. 236
  5. « Rivière Ouiatchouan ».Banque de noms de lieux du Québec. Québec : Commission de toponymie du Québec, 2011 [consulté le 29 janvier 2012].
  6. « Rivière Qui-Mène-du-Train ». Banque de noms de lieux du Québec. Québec : Commission de toponymie du Québec, 2011 [consulté le 29 janvier 2012].

Histoire

Découverte et fondation

En 1828, Joseph Bouchette, arpenteur général de Sa Majesté pour le Bas-Canada, entreprend une expédition au Saguenay–Lac-Saint-Jean pour recueillir des données en vue de la publication d'ouvrages topographiques sur l'Amérique du Nord britannique. C'est au cours de cette expédition, alors qu'il navigue sur les cours d'eau du sud de la région les 16 et , qu'il fait la découverte du futur site du village. Il profite de l'occasion pour nommer un des trois lacs en son honneur.

Entre 1878 et 1881, Paschal Dumais et sa famille, résidents de Roberval défrichent des terres sur une petite île avec François Bernier et Augustin Fortin et ensemencent des abattis. Après être retourné à Roberval en 1881, Pascal Dumais revient à pieds l'année suivante, en 1882, avec toute sa famille pour s'établir de façon permanente à cet endroit, marquant du même coup la fondation du village de Lac-Bouchette.

Élément clef dans le développement économique et social du Saguenay–Lac-Saint-Jean, le chemin de fer atteint la région en 1886. Ce dernier passe par Lac-Bouchette, alors un village de quelque 300 âmes, reliant ainsi ce territoire aux grands centres de la province. L'année suivante, la compagnie de chemin de fer Québec—Lac-Saint-Jean fit installer un écriteau sur la gare du village avec l'inscription « Lac-Bouchette », consacrant le nom de la localité. Le village étant un terminus, le chemin de fer contribue à l'accélération de sa colonisation.

En 1889, la mission de Saint-Thomas-d'Aquin fut établie et une première église fut construite pour la célébration du culte. Avant cette date, l'office religieux avait lieu dans la maison d'Ovide Bouchard. L'année suivante, la mission reçu son premier curé, l'abbé Joseph Ferréol Roy. La population ayant augmenté considérablement, il fallut en 1898 construire une deuxième église, plus grande. Trois ans plus tard, en 1901, la mission fut érigée en paroisse par l'évêque de Chicoutimi,  Michel-Thomas Labrecque.

Croissance et développement

En 1907, l'attraction principale de la municipalité de Lac-Bouchette est fondée. En effet, c'est en cette année que l'abbé Elzéar Delamarre fait l'acquisition d'un flanc de montagne sur la rive ouest du lac Ouiatchouan. Il fit construire une habitation et une chapelle privée dédiée à saint Antoine de Padoue sur le site qu'on appellera plus tard l'Ermitage San 'Tonio. Croissant en popularité auprès des pèlerins, le site est augmenté d'une deuxième chapelle. Aujourd'hui appelé Ermitage Saint-Antoine, cet important lieu de pèlerinage québécois est toujours ouvert et s'est considérablement développé depuis cette époque.

Après des querelles au sujet des services publics de la municipalité, on érige en 1930 un village distinct de la Municipalité de Lac-Bouchette, la Paroisse de Saint-Thomas-d'Aquin, sur le territoire adjacent à la gare de train et familièrement appelée Lac-Bouchette-Station. Les deux entités sont fusionnées en 1971 sous le nom de Municipalité de Lac-Bouchette, la gestion de deux conseils municipaux différents étant devenu trop dispendieuse.

Le village n'étant relié au reste du Québec que par le chemin de fer, des pourparlers débutent en 1936, sous le gouvernement Duplessis, en vue de la construction d'une route se rendant jusqu'à la ville de La Tuque, en Mauricie. La route 155 sera achevée en pleine Révolution tranquille, en 1965, sous le gouvernement de Jean Lesage, puis elle sera asphaltée sous le gouvernement de Daniel Johnson, en 1967, en vue de l'exposition universelle de Montréal.

Un siècle plus tard

En 1982, la municipalité fête le centième anniversaire de sa fondation par Paschal Dumais. Diverses activités sont échelonnées sur toute l'année : notamment un carnaval d'hiver, un défilé l'été, une reconstitution de la Fête-Dieu et d'autres manifestations à caractère historique. Pour marquer l'événement de façon permanente, un monument de pierre est érigé au centre du village à l'intersection de la rue Principale et de la route de l'Ermitage.

Onze ans plus tard, en 1993, une tragédie routière fait 19 morts alors qu'une camionnette heurte un autobus rempli de pèlerins en partance de l'Ermitage. La même année, la remorque d'un camion à dix roues mal garée traverse le cimetière, le parc d'amusement et éventre le mur est de l'école primaire, qui sera rénovée en quelques mois.

En 2002, un important employeur sur le territoire de la municipalité, l'usine de sciage L. B., ferme ses portes. Plusieurs projets de réouvertures de l'usine verront le jour dans les années qui suivirent, mais avorteront. En 2009, l'entreprise Perfecta forêt annonce un projet de remise sur pieds de l'usine. À l'hiver 2011 elle annonce l'emploi d'une vingtaine de travailleurs et elle prévoit en embaucher une soixantaine d'ici l'automne.

Chronologie municipale

  •  : Érection de la municipalité de Saint-Thomas-d'Aquin.
  •  : Érection du village de Lac-Bouchette de la scission de la municipalité de Saint-Thomas-d'Aquin.
  •  : Érection de la municipalité de Lac-Bouchette de la fusion du village de Lac-Bouchette et de la municipalité de Saint-Thomas-d'Aquin.
  1. Boudreau, Claude et Pierre Lépine. « Bouchette, Joseph ». Dictionnaire biographique du Canada. Toronto : University of Toronto ; Québec : Université Laval, 2000 [consulté le 27 août 2011].
  2. Bellemarre, Yvon. « Lac-Bouchette ». Le Saguenay–Lac-Saint-Jean. Sainte-Foy : GID, 2001 (Une histoire d'appartenance ; vol. 2), p. 182.
  3. Gagné, France et al. Centenaire Lac-Bouchette. Lac-Bouchette : Municipalité, 1982. p. 18.
  4. a et b Cloutier, Françoise et al. Notes historiques Lac-Bouchette : 1882-1982. Lac-Bouchette : Municipalité, 1982. p. 87.
  5. Gagné, France. Op. cit. p. 20.
  6. Cloutier, Françoise. Op. cit. p. 32-35.
  7. Gagné, France. Op. cit. p. 28.
  8. Ibid., p. 27
  9. Cloutier, Françoise. Op. cit. p. 122-123.
  10. Rivard, Dominique. « Le temps de passer à la production ».Site web de Radio-Canada, section Nouvelles, 23 juillet 2008. Montréal : SRC, 2011[consulté le 28 août 2011].
  11. Migneault, Daniel. « Les usines de Lac-Bouchette et Saint-François-de-Sales reprennent vie grâce à Perfecta forêt ». L'étoile du Lac. 25 février 2011. Roberval : Transcontinental, 2011[consulté le 28 août 2011].

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Lac-Bouchette dans la littérature

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