Blanc-Sablon

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Blanc-Sablon : descriptif

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Blanc-Sablon

Blanc-Sablon est une municipalité située sur la rive de la Baie de Blanc-Sablon, dans le Détroit de Belle-Isle, MRC Le Golfe-du-Saint-Laurent, Côte-Nord, province de Québec, Canada. La municipalité est constituée de la fusion des villages Lourdes-de-Blanc-Sablon, de Blanc-Sablon et de Brador.

Toponymie

Les premiers explorateurs européens désignaient l'endroit blanc sablon en raison du sable fin qu'on y trouvait. Le vocable "sablon" signifie « sable » dans le vieux français. Il est possible que ce toponyme soit inspiré de l'anse des Blancs-Sablons, à Saint-Malo en France, ville natale de l'explorateur Jacques Cartier.

Histoire

Site archéologique de Blanc-Sablon.
Site archéologique de l'île au Bois.
Blanc-Sablon en 1908.
Un bateau de pêche de Blanc-Sablon.

Préhistoire

Le site archéologique de Blanc-Sablon révèle la présence depuis 9 000 ans de diverses populations sur ce lieu historique. Des vestiges d'occupation du territoire par les Autochtones et les premiers Européens arrivés en Amérique, même avant Jacques Cartier. Les artefacts trouvés sur la soixantaine de sites archéologiques présents sur le territoire communal de Blanc-Sablon y compris l'île au Bois situé en face de Blanc-Sablon, permettent d'identifier la présence d'autochtones de la région subarctique et de celle de paléoesquimaux anciens.

Les pêcheries des terres neuves

Les fouilles archéologiques qui se poursuivent attestent de la présence européenne dès le Jacques Cartier en mentionne le nom à plusieurs reprises durant son premier voyage en 1534.

Durant les basques, bretons, normands et portugais fréquentent la région. Ils y pêchent la morue et y chassent la baleine. Ils y font sécher leurs pêcheries de morues et au dépeçage des baleines, avant de s'en retourner vers l'Europe. Ils ont des contacts avec les autochtones, Amérindiens et Inuits.

Le fort Pontchartrain du Labrador

Le , l'officier des troupes de marine, Augustin Le Gardeur de Courtemanche, obtenait du gouverneur de la Nouvelle-France, le sieur Louis-Hector de Callière et de l’intendant des armées navales, le sieur François de Beauharnois de La Chaussaye une concession au Labrador pour une durée de dix ans située sur la baie de Brador, sur la côte orientale de la baie du même nom, à sept kilomètres au nord du village de Blanc-Sablon en bordure du détroit de Belle-Isle. Il obtint le privilège de la pêche à la morue et de la baleine.

En 1704, Augustin Le Gardeur de Courtemanche, devenu propriétaire foncier de la Basse-Côte-Nord, érigea avec l'aide de son beau-fils François Martel de Brouague, le fort Pontchartrain dans la baie de Phélypeaux devenue la baie de Brador. Il s'agit d'un poste de traite fortifié qui protège la côte Nord-Est du détroit de Belle-Isle le long de la côte méridionale du Labrador. Ils baptisèrent ce fortin en l'honneur de Jérôme Phélypeaux de Pontchartrain qui était secrétaire d'État de la marine. Ce fort comprenait notamment des logements pour le personnel, une chapelle pour laquelle Le Gardeur de Courtemanche fait venir un prêtre qu’il installe dans son fort pour qu’il assure le service religieux des pêcheurs français de morue et de loup marin et des traiteurs Inuits. Dans les années 1970 et 1980, des archéologues exhumèrent ce qu’on croit être le fort Pontchartrain ; ils y découvrirent plusieurs artéfacts témoignant de la vie quotidienne dans un poste de traite français au  siècle.

En 1714, le roi Louis XIV lui concédait la baie de Phélypeaux (baie de Brador) et le nommait commandant de la côte du Labrador et du fort Pontchartrain du Labrador.

En 1718, à sa mort, son beau-fils, François Martel de Brouague lui succédera comme commandant de la place forte. Ce poste fortifié était identifié sous les noms de « fort de Pontchartrain du Labardor » ou « fort de la baie de Phélypeaux ».

Période contemporaine

Cependant, il faudra attendre au début du canadien-français et acadiens s'y établir en plus grand nombre. En 1858, la Mission de Longue Pointe de Blanc-Sablon est fondé. Elle prendra les noms de Lourdes-de-Blanc-Sablon et de Notre-Dame-de-Lourdes vers la fin du siècle. En 1884, un bureau de poste y est ouvert.

En 1963, le village est incorporé comme une partie de la municipalité de Côte-Nord-du-Golfe-du-Saint-Laurent. Le , elle devient une municipalité à part entière.

  1. Site archéologique de Blanc-Sablon.
  2. Fouille archéologique à Blanc-Sablon, Radio-Canada, .
  3. « Sites archéologiques de Blanc-Sablon », Encyclopédie canadienne.
  4. Joseph Edmond Roy, , volumes 1 à 2, Québec, 1897, p. 460.
  5. Kenneth White, , éditions Grasset, Paris, 1983.
  6. Fort Pontchartrain du Labrador, www.tourismebassecotenord.com.

Géographie

La municipalité de Blanc-Sablon est située sur la côte-nord du golfe du Saint-Laurent, près de l'entrée du détroit de Belle Isle. Blanc-Sablon est à environ 800 Sept-Îles et à environ 2 230 Montréal (par la route). Elle est située entre les municipalités de Côte-Nord-du-Golfe-du-Saint-Laurent au Québec et L'Anse-au-Clair au Labrador.

Avec une population de 1 118 habitants, Blanc-Sablon est la municipalité la plus peuplée de la municipalité régionale de comté (MRC) Le Golfe-du-Saint-Laurent.

La municipalité est composé de trois villages, le bourg de Blanc-Sablon, et les villages de Brador et de Lourdes-de-Blanc-Sablon.

La municipalité compte trois rivières importantes : la rivière Brador se déversant dans la baie de Brador, la rivière Brador Est se déversant dans la baie de Brador et la rivière de Blanc-Sablon se déversant dans la Baie de Blanc-Sablon. Le promontoire qui sépare ces baies est dominé par le mont Parent, d'une élévation de cent mètres avec un sommet plat. Ce toponyme rend hommage à Martin Parent, un pêcheur local au milieu de .

L'estuaire de la rivière Brador et de la rivière de Blanc-Sablon comporte une lagune, désignée barachois, séparée de la mer par un banc de sable ou de gravier. L'eau de mer y entre à marée haute.

Face au village de Blanc-Sablon, plusieurs îles parsèment le golfe, et aussi dans la baie de Brador, formant l'archipel de Blanc-Sablon, dont l'île au Bois, Longue, du Bassin et les îles aux Perroquets et l'île Greenly qui abritent le refuge d'oiseaux de la baie Brador.

La municipalité de Blanc-Sablon compte plusieurs pointes s'avançant dans le golfe du Saint-Laurent (énumérées d'est en ouest) : pointe Saint-Charles, pointe à Morel, pointe Lazy, pointe à la Chasse, pointe à la barque, cap Crow et pointe Jones.

Municipalités limitrophes

Rose des vents Petit-Mécatina Rose des vents
Côte-Nord-du-Golfe-du-Saint-Laurent N Terre-Neuve-et-Labrador
O    Blanc-Sablon    E
S

Localités

La municipalité de Blanc-Sablon comporte trois localités : le village de Blanc-Sablon (est), le village de Lourdes-de-Blanc-Sablon (centre) et le village de Brador (ouest).

Village de Blanc-Sablon

Le village de Blanc-Sablon a été aménagé sur la baie de Blanc-Sablon. Il compte 116 habitants en 2016.

Péninsule de Lourdes-de-Blanc-Sablon.
Lourdes-de-Blanc-Sablon

Peuplée de près de 850 personnes, Lourdes-de-Blanc-Sablon est la plus grande communauté de la municipalité. Elle est située sur la péninsule qui sépare la baie de Brador de la baie de Blanc-Sablon. L'endroit est un promontoire originellement connu sous le nom de « Longue-Pointe ». L'hôpital de Blanc-Sablon est situé dans le village de Lourdes-de-Blanc-Sablon.

Brador

Brador se trouve sur la côte est de la baie de Brador, à sept kilomètres au nord du village de Lourdes-de-Blanc-Sablon. Il compte une centaine d'habitants. Connu au Labrador. Le toponyme était alors décortiqué en La Brador. François Martel de Brouague, commandant du Roy pour le Labrador, désignait d'ailleurs l'endroit ainsi : « À la baye de Phélipeaux [Baie de Brador], coste de la Brador ».

Climat

Relevé météorologique de Blanc-Sablon (1981-2010) - altitude : 37,2 51° 27′ N, 57° 11′ O
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −17,5 −16,5 −11,4 −4,4 −0,3 4,2 8,1 9 5 0,2 −5,1 −12,4 −3,4
Température moyenne (°C) −12,7 −12 −7,3 −1 3,8 8,3 12 12,8 9 3,6 −1,5 −8,1 0,6
Température maximale moyenne (°C) −7,7 −7,4 −3 2,5 7,9 12,3 15,7 16,6 12,9 7,1 2,1 −3,8 4,6
Record de froid (°C)
date du record
−32,8
1971
−34,1
1994
−32,5
1986
−23
1994
−11,7
1972
−3,6
1994
0
1987
−0,8
1981
−4,8
1982
−10,6
1969
−18,9
1992
−30,6
1970
−34,1
1994
Record de chaleur (°C)
date du record
9,1
2006
8,3
1996
10,4
1979
19,2
1979
25
2005
27,1
2012
27,1
2007
28,1
2010
24,7
2003
21
2014
16,2
1996
11
2020
28,1
2010
Ensoleillement (h) 93,9 106,7 111,7 137,6 157,5 165,3 141,9 159 128,9 106,2 85,1 75,8 1 469,4
Précipitations (mm) 97,2 83,8 80,1 49,9 69,4 92 102 96,3 88,8 87,8 74,9 99,6 1 021,7
dont neige (cm) 85,4 75,7 68,6 29,1 7,4 0,66 0,02 0 0,03 6 26,9 75,5 375,3
Nombre de jours avec précipitations 17,5 16,9 17 13,9 15,1 16 17,4 15,1 14,5 15,5 15,8 17,9 192,7
Nombre de jours avec neige 16,5 15,9 15,1 8,7 2,9 0,32 0,04 0 0,04 2,3 8,6 15,6 86,1
Source : Environnement et Changement climatique Canada,,,,,,,,,,,.
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
−7,7
−17,5
97,2
 
 
 
−7,4
−16,5
83,8
 
 
 
−3
−11,4
80,1
 
 
 
2,5
−4,4
49,9
 
 
 
7,9
−0,3
69,4
 
 
 
12,3
4,2
92
 
 
 
15,7
8,1
102
 
 
 
16,6
9
96,3
 
 
 
12,9
5
88,8
 
 
 
7,1
0,2
87,8
 
 
 
2,1
−5,1
74,9
 
 
 
−3,8
−12,4
99,6
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm
  1. «  », Statistique Canada (consulté le ).
  2. «  », Commission de toponymie (consulté le ).
  3. a et b Statistique Canada Gouvernement du Canada, «  », sur www12.statcan.gc.ca, (consulté le ).
  4. «  », Environnement et Changement climatique Canada (consulté le ).
  5. «  », Environnement et Changement climatique Canada (consulté le ).
  6. «  », Environnement et Changement climatique Canada (consulté le ).
  7. «  », Environnement et Changement climatique Canada (consulté le ).
  8. «  », Environnement et Changement climatique Canada (consulté le ).
  9. «  », Environnement et Changement climatique Canada (consulté le ).
  10. «  », Environnement et Changement climatique Canada (consulté le ).
  11. «  », Environnement et Changement climatique Canada (consulté le ).
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  13. «  », Environnement et Changement climatique Canada (consulté le ).
  14. «  », Environnement et Changement climatique Canada (consulté le ).
  15. «  », Environnement et Changement climatique Canada (consulté le ).

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Blanc-Sablon dans la littérature

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