Sarawak
Sarawak : descriptif
- Sarawak
Le Sarawak est l'un des deux États de Malaisie orientale
Il est situé sur l'île de Bornéo et couvre un tiers de la superficie de la Malaisie
Il compte 2,6 millions d'habitants, dont 50 % font partie de tribus indigènes (Dayaks…)
Son territoire, en grande partie couvert par la jungle et les mangroves, est riche en matières premières (gaz naturel, pétrole), en ressources hydrauliques et en ressources agricoles (bois tropical, huile de palme), qui sont largement exploitées.
Géographie
Le Sarawak est situé au nord de l'île de Bornéo. Avec une superficie de 124 450 États de la Malaisie (37,5 % de la superficie totale du pays). Son territoire est situé immédiatement au nord de l'équateur, entre les latitudes 0,5° et 5° Nord et sa longitude est comprise entre 109,36° et 115,4° Est. Le Sarawak est délimité au nord par la mer de Chine méridionale. La côte longue de 750 sultanat de Brunei. Sa frontière est le sépare du Sabah, le deuxième état de la Malaisie orientale. Sa limite méridionale, éloignée au maximum de la côte de 250 Kalimantan, partie de l'île de Bornéo faisant partie du territoire de l'Indonésie.
Le Sarawak, comme l'état voisin du Sabah, présente un relief étagé entre l'intérieur des terres et la côte. Plusieurs chaînes tertiaires sédimentaires (monts Kapuas et monts Iran) d'altitude moyenne (entre 1 500 deltas fluviaux de petite taille. Les points culminants sont constitués par des intrusions granitiques, formant des pics isolés. Le sommet le plus élevé est le mont Murud (2 438 Baram, le Lupar et le Rajang
Situé à proximité de l'équateur, le Sarawak est couvert à 80 % par la forêt équatoriale,,,. Le Sarawak abrite dans sa partie orientale, à environ 100 parc national du Gunung Mulu. Celui-ci fait partie depuis 2000 de la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO pour sa faune et flore tropicale exceptionnelle, ainsi que ses cavernes et ses paysages de karsts érodés en cônes. Il est nommé d'après le mont Mulu, le deuxième pic le plus élevé de Sarawak.
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- United Nations Treaty Registered No. 8029.
- United Nations Treaty Series No. 8809.
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Histoire
Les plus anciens vestiges humains du territoire du Sarawak ont été découverts dans les grottes de Niah à 110 Miri. Il s'agissait du crâne d'un homme moderne vieux de 40 000 ans. Des céramiques chinoises datant des dynasties Tang (Ming ont été découvertes à Bongkisam près de Kuching ; elles attestent que le site était déjà à l'époque un mouillage fréquenté par les navires. Les vestiges d'un sanctuaire mégalithique datant peut-être du siècle a été découvert. Les archéologues y ont trouvé la description de rites tantriques qui donne une idée du rayonnement culturel de Java, sans doute lié au développement d'un commerce dont l'île était alors le centre. Parmi les objets découverts se trouvaient des anneaux d'or.
Sous l'influence du sultanat de Brunei
Brunei, dont le territoire moderne est enclavé dans celui du Sarawak, est initialement un petit royaume vassal de celui de Majapahit situé dans l'île de Java. Au milieu du XIVe siècle, Brunei prend son indépendance et étend son influence aux régions côtières du nord de Bornéo, notamment au territoire du Sarawak. Au cours du XVe siècle, le souverain de Brunei se convertit à l'Islam et prend le titre de sultan de Brunei. À la fin du XVIIe siècle plusieurs facteurs entrainent le déclin du sultanat : celui-ci connaît une longue guerre de succession et son commerce est ébranlé par la piraterie et l'influence croissante des puissances coloniales européennes.
Dynastie des rajah blancs (1841–1946)
Au début du sultanat de Brunei, qui végète, néglige la gestion du Sarawak. Le gouverneur qu'il a nommé sur ce territoire, Indera Mahkota, décide de mettre en exploitation un gisement d'antimoine situé près de Kuching et augmente les taxes locales pour développer l'extraction, suscitant le mécontentement de la population locale. En 1836, les Malais et les Dayaks de terre (Bidayuhs) du Sarawak se révoltent et proclament leur indépendance. Le sultan Omar Ali Saif-Udin envoie en 1839 son oncle pour mater la révolte, mais celui-ci échoue.
C'est durant cet épisode de l'histoire du pays que survient James Brooke (1803–1868). Cet aventurier et ancien soldat anglais de l'Armée des Indes a acheté, avec son modeste héritage, un navire qu'il a armé et avec lequel il se rend à Bornéo en quête d'aventure. Il se met au service du sultanat de Brunei et parvient à mater la rébellion. Le sultan de Brunei le récompense en le nommant Raja (gouverneur) du Sarawak. Le territoire concédé ne s'étend que sur une faible partie du Sarawak moderne. Il comprend la région de Kuching entre Tanjong Datu et la rivière Sadong. Brooke devient le premier des Raja Putih (« rajahs blancs » qui seront à la tête du royaume de Sarawak de 1841 à 1946. James Brooke étend progressivement le territoire vers l'est jusqu'à Tanjong Kidurong.
James Brooke meurt au Royaume-Uni en 1868. Il est remplacé par son neveu Charles Brooke, qui dirige le pays jusqu'à sa mort en 1917. Celui-ci étend à son tour le territoire en prenant possession du Baram en 1881, de Limbang en 1890 et de Lawas en 1905, fixant ainsi les limites du Sarawak actuel. Charles Brooke crée un appareil administratif moderne tout en conservant le droit coutumier des habitants de la région. Les technologies occidentales sont introduites pour développer l'économie. La forêt est défrichée dans les plaines côtières pour créer des plantations de palmiers à huile, et d'hévéas, produisant le caoutchouc. Les premiers gisements de pétrole sont extraits dans la région de Miri au début du ,,. Charles met fin aux conflits tribaux et à la tradition de la chasse aux têtes. Pour faire fonctionner les plantations, les Brooke font appel à l'émigration chinoise.
Charles Vyner Brooke succède à son père Charles en 1917. En 1941, il met en place une nouvelle constitution qui garantit un pouvoir plus important aux populations autochtones.
Occupation japonaise (1941–1946)
Durant la Seconde Guerre mondiale, les Japonais, qui ont déclaré la guerre aux puissances coloniales européennes, progressent rapidement en Asie du Sud-Est. Les principales forces anglaises stationnées au Sarawak se replient à Singapour pour faire face à la progression japonaise dans la péninsule malaisienne. Les troupes d'invasion japonaises, parties du Vietnam, débarquent le sur la plage de Brighton dans le district de Miri et entrent dans la capitale Kuching le . Les forces anglaises restantes se replient à l'intérieur du pays avant de se rendre le
Les troupes australiennes entament la reconquête du pays en débarquant dans la région de Lutong et Miri le . Mais les troupes japonaises ne se rendent complètement qu'à la fin de la guerre le . Les forces militaires australiennes administrent le territoire sous mandat anglais jusqu'en .
Colonie britannique (1946-1963)
Vyner Brooke annonce son souhait de céder le Sarawak au Royaume-Uni début 1946. Cette décision est débattue au sein du conseil supérieur du Sarawak durant trois jours et elle est entérinée le par une courte majorité de 19 voix pour et 16 voix contre. Le
Des documents publiés en révèlent que le gouvernement britannique savait qu'Anthony Brooke et le mouvement anti-cession n'étaient pas impliqués dans l'assassinat du gouverneur Duncan Stewart. Il avait cependant jugé préférable de ne pas le révéler. En 2013, le Haut-Commissariat britannique en Malaisie a présenté des excuses au nom de la Grande-Bretagne, mettant un terme à toute mise en cause d'Anthony Brooke.
Rattachement à la Malaisie (1963)
La fédération de Malaisie, colonie britannique fédérant 11 États de la péninsule malaise, devient indépendante le . Dans le cadre d'un mouvement de décolonisation général prôné par l'ONU, le gouvernement de la fédération de Malaisie, dirigé par le premier ministre Tunku Abdul Rahman, chef de l'UMNO, parti nationaliste malais à la tête d'une alliance de partis ethniques, propose d'élargir la fédération aux quatre États restés colonies britanniques : Singapour, Sarawak, le Nord-Bornéo (appelé ensuite Sabah) et Brunei. Des négociations, supervisées par les Britanniques sont menées durant deux ans entre les dirigeants de ces États et ceux de la fédération. Au Sarawak, la commission Cobbold établit une liste de 18 points garantissant les intérêts de l'État avant d'organiser un référendum dont les résultats sont favorables au rattachement. Le Sarawak ainsi que le Sabah et Singapour rejoignent le la fédération qui est rebaptisée Malaisie,,.
Histoire moderne du Sarawak
Le rattachement du Sarawak et du Sabah à la Malaisie est accueilli avec hostilité par les dirigeants des Philippines, qui ont des vues sur le Sabah, et le président indonésien Sukarno, qui estime que l'ensemble de l'île de Bornéo fait partie du territoire de l'Indonésie. L'armée indonésienne harcèle la Malaisie jusqu'en 1966, obligeant l'armée britannique à maintenir des troupes au Sarawak. En 1990, les partis d'opposition remportent pour la première fois les élections au Sarawak et au Sabah. Les deux États estiment ne pas avoir profité de la croissance et de l'industrialisation des années soixante-dix et quatre-vingt, alors que pétrole, gaz naturel et bois ont permis cette industrialisation. Les tensions demeurent par la suite, mais sans aller jusqu'à des menaces de sécession.
- Oliver W. Wolters, « Indonesia - The archipelago and its early historical records», dans Encyclopaedia Britannica.
- Trudy Ring, Noelle Watson et Paul Schellinger, Asia and Oceania : International Dictionary of Historic Places, SEAP Publications, , 182 ISBN , lire en ligne), p. 497.
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- L'épopée des Brooke est racontée par Gabrielle Wittkop (1920-2002) dans son roman Les Rajahs blancs (Presses de la Renaissance, 1986, réédition en 2009 aux éditions Verticales).
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- » [PDF], Collection des Traités des Nations Unies, Unies Nations, (consulté le ).
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