Ardoise

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Ardoise : descriptif

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Ardoise

L’ardoise, appelée parfois phyllade, est une roche métamorphique issue d'une argile ayant subi un métamorphisme général faible

Elle appartient à la famille des schistes à l'intérieur de laquelle elle se distingue par sa résistance, la qualité de son grain, très fin et homogène, son aspect satiné et sa fissilité

Ces propriétés font qu'elle est surtout utilisée comme matériau de couverture.

Caractéristiques

Couleur

L'ardoise est d'une couleur couramment gris très foncé, allant du gris neutre au gris bleuté. On dit aussi « gris ardoise Â» ou « bleu ardoise Â» :

  • ██████  : Gris ardoise.
  • ██████  : Bleu ardoise.

Il en existe d'autres couleurs dans le monde : de la bleu-vert voire mordorée et de la violette en Amérique du Sud.

Elle a un aspect lustré ou satiné en raison de la présence de petits micas blancs embryonnaires (variété appelée séricite) issus de la transformation minéralogique des argiles en schistes ardoisiers.

Schistosité ardoisière

L'ardoise est généralement une ancienne pélite ayant été compactée et très légèrement chauffée lors d'un début de métamorphisme. Dans ce contexte, elle acquiert une schistosité ardoisière qui permet son débit par clivage naturel en feuillets fins. Ces plans de clivage (plans potentiels de rupture facile), serrés et francs, traduisent la petite taille moyenne du grain de la roche (quelques dizaines de microns) où dominent les minéraux phylliteux (argiles, micas) et sont responsables de la fissilité des matériaux ardoisiers.

Selon la nature et la géométrie de la structure plissée dans laquelle est inclus le schiste, le clivage ardoisier peut être une schistosité de flux, une pseudo-foliation ou une foliation.

Défauts

Le schiste ardoisier « est riche en quartz (silice) et en minéraux argileux (silice et alumine), et doit être pauvre en calcaire et en sulfures de fer (pyrite). En effet, la calcite et la pyrite nuisent à la durabilité de l’ardoise et donc à sa qualité, car ce sont des minéraux aisément altérables. Leur altération peut engendrer des trous et réduire l’étanchéité de la toiture Â».

  1. ↑ Aurèle Parriaux, Géologie. Bases pour l'ingénieur, PPUR presses polytechniques, , p. 408.
  2. ↑ Jean-Luc Bouchez, Adolphe Nicolas, Principes de tectonique, De Boeck Supérieur, , p. 88.
  3. ↑ J. Cosson, M. Donnot, B. Guerange, R. Vernet, Étude des gisements ardoisiers de l'Aveyron et du Tarn, BRGM, octobre 1980, p. 9-10
  4. ↑ Pierre Cattelain (dir.), Au fil de l'ardoise... Au fil de l'eau, DIRE asbl, , p. 11.


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Couleur

L'ardoise est d'une couleur couramment gris très foncé, allant du gris neutre au gris bleuté. On dit aussi « gris ardoise Â» ou « bleu ardoise Â» :

  • ██████  : Gris ardoise.
  • ██████  : Bleu ardoise.

Il en existe d'autres couleurs dans le monde : de la bleu-vert voire mordorée et de la violette en Amérique du Sud.

Elle a un aspect lustré ou satiné en raison de la présence de petits micas blancs embryonnaires (variété appelée séricite) issus de la transformation minéralogique des argiles en schistes ardoisiers.

  1. ↑ Aurèle Parriaux, Géologie. Bases pour l'ingénieur, PPUR presses polytechniques, , p. 408.

Schistosité ardoisière

L'ardoise est généralement une ancienne pélite ayant été compactée et très légèrement chauffée lors d'un début de métamorphisme. Dans ce contexte, elle acquiert une schistosité ardoisière qui permet son débit par clivage naturel en feuillets fins. Ces plans de clivage (plans potentiels de rupture facile), serrés et francs, traduisent la petite taille moyenne du grain de la roche (quelques dizaines de microns) où dominent les minéraux phylliteux (argiles, micas) et sont responsables de la fissilité des matériaux ardoisiers.

Selon la nature et la géométrie de la structure plissée dans laquelle est inclus le schiste, le clivage ardoisier peut être une schistosité de flux, une pseudo-foliation ou une foliation.

  1. ↑ Jean-Luc Bouchez, Adolphe Nicolas, Principes de tectonique, De Boeck Supérieur, , p. 88.
  2. ↑ J. Cosson, M. Donnot, B. Guerange, R. Vernet, Étude des gisements ardoisiers de l'Aveyron et du Tarn, BRGM, octobre 1980, p. 9-10


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Défauts

Le schiste ardoisier « est riche en quartz (silice) et en minéraux argileux (silice et alumine), et doit être pauvre en calcaire et en sulfures de fer (pyrite). En effet, la calcite et la pyrite nuisent à la durabilité de l’ardoise et donc à sa qualité, car ce sont des minéraux aisément altérables. Leur altération peut engendrer des trous et réduire l’étanchéité de la toiture Â».


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  1. ↑ Pierre Cattelain (dir.), Au fil de l'ardoise... Au fil de l'eau, DIRE asbl, , p. 11.

Gisements ardoisiers en France

Statut juridique des ardoisières

Le code minier de 1810 a classé les ardoisières dans la famille des carrières souterraines.

Depuis 1946, les ardoisiers sont assimilés au statut du mineur. Le terme pour désigner l'ardoisier mineur est scailton.

Quelques repères historiques

Ardoises anciennes en schiste pourpre provenant de la même toiture (22 Ã— 31 cm pour la grande).
Anjou

Aux Anjou. Les mines ardoisières se développent à Angers, Combrée, La Pouëze, Noyant-la-Gravoyère, Saint-Barthélemy-d'Anjou, Trélazé, et Renazé en Mayenne angevine. On compte près de 2 000 ouvriers qui font vivre plus de 6 000 personnes. Au fil des siècles, Trélazé s’affirme comme le centre le plus important, pour la quantité comme pour la qualité. Le gisement angevin fournit l’essentiel de la production française. Le maximum est atteint en 1905 avec 175 000 tonnes.

Ardennes

Entre le , le département des Ardennes possédait également d'importantes exploitations (Fumay, Haybes, Rimogne, etc.) qui ont toutes cessé leur activité vers 1971.

Autres régions

On trouve aussi des bassins ardoisiers en Corrèze (pans de Travassac), en Bretagne (ardoisières de Maël-Carhaix), dans les Alpes (Morzine) ou dans les Pyrénées.

Répartition géographique par département

Département Quelques sites
Ardennes Rimogne, Fumay, Haybes, Deville
Corrèze Allassac, Travassac
Côtes-d'Armor Maël-Carhaix, Plévin
Finistère Châteaulin, Saint-Goazec
Maine-et-Loire Trélazé, Noyant-la-Gravoyère, La Pouëze
Mayenne Renazé
Morbihan Gourin
Hautes-Pyrénées région de Bagnères de Bigorre, Labassère,région de Lourdes
Savoie Saint-Julien-Mont-Denis
Tarn Dourgne, Lacaune (Tarn)
Loire-Atlantique Nozay

Le gisement le plus important en France se situait sur le territoire de la ville de Trélazé jouxtant Angers, en Maine-et-Loire. On y produisait entre 15 000 et 20 000 tonnes d'ardoise par an au sein de deux exploitations souterraines. Le 25 novembre 2013, faute de pierre exploitable, la direction des Ardoisières d'Angers annonça la fermeture des ardoisières. La société employait encore 153 salariés. Malgré l'opposition des mineurs et d'une partie de la population locale, et l'étude de différentes options pour une reprise, le plan social est signé le 28 mars 2014.

Quelques données géochimiques sur l'ardoisière angevine

  • Composition chimique moyenne de l'ardoise angevine :
    • silice 50 %
    • alumine 30,1 %
    • oxyde de fer 8 %
    • magnésie 2,3 %
    • potasse 3 %
    • soude 1,3 %
    • eau 3,3 %
    • divers 2 %

L'ardoise angevine s'est formée il y a 460 millions d'années, à l'ordovicien et est issue de la transformation d'argiles océaniques compactées, peu à peu métamorphisées en schiste très pur.

Extraction et fabrication

Un couvreur découpant une ardoise avant de la poser.

L'extraction peut s'effectuer à ciel ouvert ou bien de manière souterraine. Certaines régions, Corrèze et Anjou, ont vu les deux techniques coexister. Dans d'autres, comme dans les Ardennes, la Savoie, elle est ou fut exclusivement souterraine. Le principal facteur qui conditionne le mode d'extraction repose sur le pendage de la veine.

Ensuite, les blocs sont découpés en blocs proches des formats d'ardoises à fabriquer, étape au cours de laquelle le fendeur veille à placer le longrain, qui correspond à la direction selon laquelle la roche a été plissée, dans le sens de la longueur de la future ardoise. Ensuite, vient l'étape du fendage qui consiste à diviser le bloc dans son épaisseur, en désolidarisant les feuillets de la roche. La dernière étape, la taille, consiste à donner à l'ardoise sa forme définitive.

  1. ↑ « L’essor de l’industrie ardoisière Â» sur le site trelaze.fr.
  2. ↑ Voir la carte des ressources sur cndp.fr.
  3. ↑ a b et c Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Corrèze
  4. ↑ « Le choc à Trélazé, les Ardoisières vont fermer ! Â», Ouest-France, 25 novembre 2013.
  5. ↑ Trélazé : « Ardoisières d'Angers. C'est la fin, le plan social est signé Â», Ouest-France, 28 mars 2014.
  6. ↑ D'après Marty.

Statut juridique des ardoisières

Le code minier de 1810 a classé les ardoisières dans la famille des carrières souterraines.

Depuis 1946, les ardoisiers sont assimilés au statut du mineur. Le terme pour désigner l'ardoisier mineur est scailton.

Quelques repères historiques

Ardoises anciennes en schiste pourpre provenant de la même toiture (22 Ã— 31 cm pour la grande).
Anjou

Aux Anjou. Les mines ardoisières se développent à Angers, Combrée, La Pouëze, Noyant-la-Gravoyère, Saint-Barthélemy-d'Anjou, Trélazé, et Renazé en Mayenne angevine. On compte près de 2 000 ouvriers qui font vivre plus de 6 000 personnes. Au fil des siècles, Trélazé s’affirme comme le centre le plus important, pour la quantité comme pour la qualité. Le gisement angevin fournit l’essentiel de la production française. Le maximum est atteint en 1905 avec 175 000 tonnes.

Ardennes

Entre le , le département des Ardennes possédait également d'importantes exploitations (Fumay, Haybes, Rimogne, etc.) qui ont toutes cessé leur activité vers 1971.

Autres régions

On trouve aussi des bassins ardoisiers en Corrèze (pans de Travassac), en Bretagne (ardoisières de Maël-Carhaix), dans les Alpes (Morzine) ou dans les Pyrénées.

  1. ↑ « L’essor de l’industrie ardoisière Â» sur le site trelaze.fr.
  2. ↑ Voir la carte des ressources sur cndp.fr.
  3. ↑ Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Corrèze
Anjou

Aux Anjou. Les mines ardoisières se développent à Angers, Combrée, La Pouëze, Noyant-la-Gravoyère, Saint-Barthélemy-d'Anjou, Trélazé, et Renazé en Mayenne angevine. On compte près de 2 000 ouvriers qui font vivre plus de 6 000 personnes. Au fil des siècles, Trélazé s’affirme comme le centre le plus important, pour la quantité comme pour la qualité. Le gisement angevin fournit l’essentiel de la production française. Le maximum est atteint en 1905 avec 175 000 tonnes.

  1. ↑ « L’essor de l’industrie ardoisière Â» sur le site trelaze.fr.
Ardennes

Entre le , le département des Ardennes possédait également d'importantes exploitations (Fumay, Haybes, Rimogne, etc.) qui ont toutes cessé leur activité vers 1971.

  1. ↑ Voir la carte des ressources sur cndp.fr.
Autres régions

On trouve aussi des bassins ardoisiers en Corrèze (pans de Travassac), en Bretagne (ardoisières de Maël-Carhaix), dans les Alpes (Morzine) ou dans les Pyrénées.

  1. ↑ Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Corrèze

Répartition géographique par département

Département Quelques sites
Ardennes Rimogne, Fumay, Haybes, Deville
Corrèze Allassac, Travassac
Côtes-d'Armor Maël-Carhaix, Plévin
Finistère Châteaulin, Saint-Goazec
Maine-et-Loire Trélazé, Noyant-la-Gravoyère, La Pouëze
Mayenne Renazé
Morbihan Gourin
Hautes-Pyrénées région de Bagnères de Bigorre, Labassère,région de Lourdes
Savoie Saint-Julien-Mont-Denis
Tarn Dourgne, Lacaune (Tarn)
Loire-Atlantique Nozay

Le gisement le plus important en France se situait sur le territoire de la ville de Trélazé jouxtant Angers, en Maine-et-Loire. On y produisait entre 15 000 et 20 000 tonnes d'ardoise par an au sein de deux exploitations souterraines. Le 25 novembre 2013, faute de pierre exploitable, la direction des Ardoisières d'Angers annonça la fermeture des ardoisières. La société employait encore 153 salariés. Malgré l'opposition des mineurs et d'une partie de la population locale, et l'étude de différentes options pour une reprise, le plan social est signé le 28 mars 2014.

  1. ↑ a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Corrèze
  2. ↑ « Le choc à Trélazé, les Ardoisières vont fermer ! Â», Ouest-France, 25 novembre 2013.
  3. ↑ Trélazé : « Ardoisières d'Angers. C'est la fin, le plan social est signé Â», Ouest-France, 28 mars 2014.

Quelques données géochimiques sur l'ardoisière angevine

  • Composition chimique moyenne de l'ardoise angevine :
    • silice 50 %
    • alumine 30,1 %
    • oxyde de fer 8 %
    • magnésie 2,3 %
    • potasse 3 %
    • soude 1,3 %
    • eau 3,3 %
    • divers 2 %

L'ardoise angevine s'est formée il y a 460 millions d'années, à l'ordovicien et est issue de la transformation d'argiles océaniques compactées, peu à peu métamorphisées en schiste très pur.

  1. ↑ D'après Marty.

Extraction et fabrication

Un couvreur découpant une ardoise avant de la poser.

L'extraction peut s'effectuer à ciel ouvert ou bien de manière souterraine. Certaines régions, Corrèze et Anjou, ont vu les deux techniques coexister. Dans d'autres, comme dans les Ardennes, la Savoie, elle est ou fut exclusivement souterraine. Le principal facteur qui conditionne le mode d'extraction repose sur le pendage de la veine.

Ensuite, les blocs sont découpés en blocs proches des formats d'ardoises à fabriquer, étape au cours de laquelle le fendeur veille à placer le longrain, qui correspond à la direction selon laquelle la roche a été plissée, dans le sens de la longueur de la future ardoise. Ensuite, vient l'étape du fendage qui consiste à diviser le bloc dans son épaisseur, en désolidarisant les feuillets de la roche. La dernière étape, la taille, consiste à donner à l'ardoise sa forme définitive.

Dans le monde

En Europe

  • Industrie ardoisière au Luxembourg
  • Industrie ardoisière au pays de Galles

En Amérique du Nord

À Saint-Marc-du-Lac-Long, au Québec, se trouve la plus importante ardoisière exploitée en Amérique du Nord, à ciel ouvert, comparable aux exploitations françaises.

En Europe

  • Industrie ardoisière au Luxembourg
  • Industrie ardoisière au pays de Galles

En Amérique du Nord

À Saint-Marc-du-Lac-Long, au Québec, se trouve la plus importante ardoisière exploitée en Amérique du Nord, à ciel ouvert, comparable aux exploitations françaises.

Utilisations

« Utilisée dès le Paléolithique, il y a plus de 12 000 ans, comme élément de pavement des tentes ou comme support pour la réalisation de gravures, l’ardoise est largement employée comme matériau de construction à l’époque gallo-romaine. Après une éclipse au début du Moyen Âge, l’industrie de l’ardoise reprend vigueur avec l’expansion monastique des  Â».

Couverture de bâtiments

Toits en ardoise, Loches, France.

L'ardoise constitue le matériau employé pour la couverture des bâtiments (on parle alors d'ardoises). L'ardoise de couverture peut être droite (rectangulaire) ou en forme d'écaille. Son épaisseur varie de 3 à 9 lauze, autre schiste plus massif et moins cisaillé. La pose à l'ancienne est la pose au clou. À la fin du XIXe siècle apparaît la pose sur crochet.

Les régions traditionnelles de production sont aussi les régions où ce type de couverture est privilégié : il s'agit par exemple, en France de la Bretagne, du Maine-et-Loire de la Touraine et des Ardennes ainsi qu'en altitude dans les Pyrénées.

La durée de vie d'une ardoise est de 70 Ã  300 ans. La qualité du gisement, le type d'extraction (machine ou main) et bien sûr l'épaisseur, le type de pose (sur crochet ou cloutée), le pureau, ont une incidence sur cette durée. Il n'y a pratiquement pas d'entretien (démoussage) sur les ardoises. Pour les plus fiables, il faudra changer le support avant l'ardoise (changement de volige ou même de charpente). C'est pour cela qu'il y a un marché d'occasion pour les ardoises, et que les monuments historiques (leurs architectes et artisans spécialisés) préconisent en rénovation des ardoises à longue durée de vie.

Les ardoises de mauvaise qualité sont sujettes à la rouille. Ce défaut provient de la présence de minerai de fer (la forme la plus connue est celle de la pyrite, mais on rencontre également des grenats, de la magnétite) contenu dans certaines veines du gisement ou dispersée. C'est donc après l'extraction que les lots défectueux peuvent être mis de côté systématiquement par un test à l'acide. Le traitement des ardoises sur le toit est possible avec le passage d'un produit chimique (réaction acide-base)

En règle générale, l'ardoise est aujourd'hui moins utilisée, du fait de l'apparition de matériaux de construction synthétiques moins onéreux, dont certains imitant l'apparence de l'ardoise.

Autres usages extérieurs

Les ardoises peuvent aussi servir de parement protecteur (ancienne gare à Wuppertal).

Dans le domaine de la construction, l'ardoise ne se contente plus de couvrir les toits mais sert aussi de parement protecteur (bardage) et de dallage.

Elle sert aussi en revêtement extérieur : les pétales d'ardoise sont employées en aménagements paysagers, rocailles et l'ardoise concassée sous forme de paillettes est utilisée en paillis comme couvre sol.

En outre, l'ardoise se sculpte et se grave. Des plaques commémoratives, ou funéraires, des plaques de rues ou décoratives sont réalisées par des artisans.

Usages intérieurs

Ardoise à écrire (vers 1950).

Jusque dans la seconde moitié du écoles, sous forme de plaque mince, encadrée de bois, en tant que support d'écriture effaçable. Outre la craie, le crayon d'ardoise, quelquefois appelé « touche Â», servait à écrire sur ces ardoises à écrire.

L'ardoise s'utilise en aménagement intérieur comme dallage, comme plan de travail en cuisine ou salle de bains, comme plateaux rustiques.

Dans la fabrication des billards, la table comprend une (ou plusieurs) plaque en ardoise assemblée sur un châssis métallique. Cette ardoise est rectifiée, opération de précision qui ajuste le plan au 20e de millimètre (gage de qualité du billard). Aucun autre matériau n'a pu remplacer à ce jour l'ardoise pour la qualité du roulement. La densité et l'effet de masse évitent les déformations de la table dans le temps.

  1. ↑ Pierre Cattelain (dir.), Au fil de l'ardoise... Au fil de l'eau, DIRE asbl, , p. 8.
  2. ↑ Prudence Boissière, Dictionnaire analogique de la langue française : répertoire complet des mots par les idées et des idées par les mots, Larousse, (lire en ligne).
  3. ↑ Patrick de Wever, Le petit guide des roches et minéraux, First éditions, , p. 105.

Couverture de bâtiments

Toits en ardoise, Loches, France.

L'ardoise constitue le matériau employé pour la couverture des bâtiments (on parle alors d'ardoises). L'ardoise de couverture peut être droite (rectangulaire) ou en forme d'écaille. Son épaisseur varie de 3 à 9 lauze, autre schiste plus massif et moins cisaillé. La pose à l'ancienne est la pose au clou. À la fin du XIXe siècle apparaît la pose sur crochet.

Les régions traditionnelles de production sont aussi les régions où ce type de couverture est privilégié : il s'agit par exemple, en France de la Bretagne, du Maine-et-Loire de la Touraine et des Ardennes ainsi qu'en altitude dans les Pyrénées.

La durée de vie d'une ardoise est de 70 Ã  300 ans. La qualité du gisement, le type d'extraction (machine ou main) et bien sûr l'épaisseur, le type de pose (sur crochet ou cloutée), le pureau, ont une incidence sur cette durée. Il n'y a pratiquement pas d'entretien (démoussage) sur les ardoises. Pour les plus fiables, il faudra changer le support avant l'ardoise (changement de volige ou même de charpente). C'est pour cela qu'il y a un marché d'occasion pour les ardoises, et que les monuments historiques (leurs architectes et artisans spécialisés) préconisent en rénovation des ardoises à longue durée de vie.

Les ardoises de mauvaise qualité sont sujettes à la rouille. Ce défaut provient de la présence de minerai de fer (la forme la plus connue est celle de la pyrite, mais on rencontre également des grenats, de la magnétite) contenu dans certaines veines du gisement ou dispersée. C'est donc après l'extraction que les lots défectueux peuvent être mis de côté systématiquement par un test à l'acide. Le traitement des ardoises sur le toit est possible avec le passage d'un produit chimique (réaction acide-base)

En règle générale, l'ardoise est aujourd'hui moins utilisée, du fait de l'apparition de matériaux de construction synthétiques moins onéreux, dont certains imitant l'apparence de l'ardoise.

Autres usages extérieurs

Les ardoises peuvent aussi servir de parement protecteur (ancienne gare à Wuppertal).

Dans le domaine de la construction, l'ardoise ne se contente plus de couvrir les toits mais sert aussi de parement protecteur (bardage) et de dallage.

Elle sert aussi en revêtement extérieur : les pétales d'ardoise sont employées en aménagements paysagers, rocailles et l'ardoise concassée sous forme de paillettes est utilisée en paillis comme couvre sol.

En outre, l'ardoise se sculpte et se grave. Des plaques commémoratives, ou funéraires, des plaques de rues ou décoratives sont réalisées par des artisans.

Usages intérieurs

Ardoise à écrire (vers 1950).

Jusque dans la seconde moitié du écoles, sous forme de plaque mince, encadrée de bois, en tant que support d'écriture effaçable. Outre la craie, le crayon d'ardoise, quelquefois appelé « touche Â», servait à écrire sur ces ardoises à écrire.

L'ardoise s'utilise en aménagement intérieur comme dallage, comme plan de travail en cuisine ou salle de bains, comme plateaux rustiques.

Dans la fabrication des billards, la table comprend une (ou plusieurs) plaque en ardoise assemblée sur un châssis métallique. Cette ardoise est rectifiée, opération de précision qui ajuste le plan au 20e de millimètre (gage de qualité du billard). Aucun autre matériau n'a pu remplacer à ce jour l'ardoise pour la qualité du roulement. La densité et l'effet de masse évitent les déformations de la table dans le temps.

  1. ↑ Prudence Boissière, Dictionnaire analogique de la langue française : répertoire complet des mots par les idées et des idées par les mots, Larousse, (lire en ligne).
  2. ↑ Patrick de Wever, Le petit guide des roches et minéraux, First éditions, , p. 105.

Économie

Selon les enquêtes de l’UNICEM, en 2005, le chiffre d'affaires global des producteurs français est de 41 147 000 euros dont 20 383 000 euros à l'exportation, dans 39 entreprises ou sections d'entreprises.

La dernière grosse exploitation d'ardoise en activité en France ferme en mars 2014.

Toutefois, il existe encore aujourd’hui plusieurs petits producteurs régionaux comme les Ardoisières de Corrèze (19),, Les Ardoises de Plevin (22), les Ardoisières du Neez (65), l’Ardoisière des Pyrénées (65) et l'Ardoisière des 7 Pieds (74).

  1. ↑ «  Â», sur lemonde.fr, .
  2. ↑ .
  3. ↑ .

Musées

Communes abritant un musée de l’ardoise qui traite également de son exploitation locale :

  • Belgique :
    • Au cÅ“ur de l'Ardoise à Bertrix
  • Canada :
    • Centre de l'interprétation de l'ardoise à Mont-Saint-Hilaire au Québec
    • Centre d'interprétation de l'ardoise à Richmond au Québec
  • France :
    • La Mine Bleue à Noyant-la-Gravoyère en Maine-et-Loire
    • Musée de l'ardoise de Fumay (Ardennes)
    • Maison de l'Ardoise de Rimogne, Ardennes
    • Musée de l'ardoise de Renazé dans la Mayenne angevine
    • Musée de l’ardoise de Trélazé dans le département de Maine-et-Loire et la région des Pays de la Loire
    • Souterroscope à Caumont-l'Éventé dans le Calvados en Normandie
    • Les pans de Travassac en Corrèze
  • Luxembourg :
    • Musée de l'ardoise à Haut-Martelange
  1. ↑ Au cœur de l'Ardoise.
  2. ↑ Centre de l'interprétation de l'ardoise.
  3. ↑ Centre d'interprétation de l'ardoise, sur le site centreardoise.ca - consulté le 19 avril 2012.
  4. ↑ La Mine Bleue.
  5. ↑ Souterroscope.
  6. ↑ «  Â», sur Les Pans de Travassac - Site touristique (consulté le ).

Divers

Quernons d'ardoise.
  • Dans le calendrier républicain, « Ardoise Â» était le nom attribué au nivôse.
  • « Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine Â» : extrait du poème publié en 1558 Heureux qui comme Ulysse, de Joachim du Bellay.
  • Une gravure sur l'extraction de l'ardoise apparaît dans l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert, au milieu du XVIIIe siècle.
  • L'ardoise est l'une des trois principales roches exploitées dans l'État du Vermont, aux États-Unis, les autres étant le marbre et le granite.
  1. ↑ Ph. Fr. Na. Fabre d'Églantine, , p. 22.

Voir aussi

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Articles connexes

  • Ardoisier
  • Ardoise (élément de couverture)
  • Glossaire de géologie
  • Gris ardoise
  • Tableau noir

Liens externes

  • Reportage photographique dans une ancienne ardoisière
  • Annie Remacle, « Les ardoisières de l’Ardenne belge. Intérêt biologique et état des lieux des sites en surface Â». Région wallonne, direction générale des ressources naturelles et de l’environnement, division de la nature et des forêts, dans Travaux n° 30, 2007, 189 p. [texte intégral]
  • Portail des minéraux et roches
  • Portail de la chimie
  • Portail du bâtiment et des travaux publics

Articles connexes

  • Ardoisier
  • Ardoise (élément de couverture)
  • Glossaire de géologie
  • Gris ardoise
  • Tableau noir

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Ardoise dans la littérature

Découvrez les informations sur Ardoise dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.

745 autres localités pour province Nova Scotia

Vous pouvez consulter la liste des 745 autres localités pour province Nova Scotia sur cette page : https://www.gaudry.be/lieu/ca/ca-ns/villes.html.

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