Bruxelles

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Bruxelles

Bruxelles ([bʁysɛl], ; en néerlandais : Brussel, [ˈbrʏsəl] ; en allemand : Brüssel [ˈbʁʏsəl] ), aussi appelé aire urbaine de Bruxelles ou Grand Bruxelles ou aire métropolitaine de Bruxelles, est une agglomération de Belgique

Celle-ci s'étend au-delà des limites administratives de la Région de Bruxelles-Capitale pour englober des parties du Brabant flamand et du Brabant wallon

En son centre se trouve la commune de Bruxelles proprement dite, dont le nom utilisé par la constitution belge est ville de Bruxelles. La plupart des institutions de l'Union européenne (UE), ainsi que de nombreuses organisations internationales, dont l'OTAN, ont leur siège en Région de Bruxelles-Capitale

Par métonymie, on dit ainsi souvent « Bruxelles » pour désigner les institutions européennes et plus spécifiquement la Commission européenne. L'initiative de la Brussels Metropolitan ou zone métropolitaine de Bruxelles, lancée en 2008, vise à mieux coordonner la ville et son arrière-pays pour valoriser le Grand Bruxelles en tant que métropole économique attrayante au cœur de l'Europe, lui donner plus de poids sur le plan mondial et y stimuler la croissance et la création d'emplois

Cette plateforme de coopération implique la participation de quatre organisations patronales : la FEB, BECI, le Voka et l'UWE. Au 1er juin 2024, la communauté métropolitaine de Bruxelles, qui devait être la contrepartie offerte aux Bruxellois dans la cadre de la sixième réforme de l'État, est toujours lettre morte et rien n'indique qu'elle existera réellement un jour.

Toponymie

Prononciation

Son nom se prononce [] Écouter (le « x » se prononce [] (« ss »), comme dans soixante). En effet, si le x graphique notait bien à l'origine le groupe /ks/ (voir formes anciennes ci-dessous) et ce, jusqu'au ] s'est amuï et assimilé au [] suivant, d'où le ss dans la forme néerlandaise, alors que dans la forme française plus conservatrice, le x graphique s'est maintenu. La prononciation [] du français ne date que du . Il existe d'autres exemples dans lesquels x note [], tels que soixante ou Auxerre (prononcé Ausserre [] Écouter en Bourgogne-Franche-Comté), bien que les causes en soient différentes. En France, on entend souvent la prononciation [] Écouter ou [], ce qui est plutôt rare en Belgique et considéré par le dictionnaire Larousse comme « impropre ».

Attestations anciennes

Description de Bruxelles dans un ouvrage paru vers 1610.

Il existe 79 attestations connues du nom de la localité, sous diverses formes, jusqu'en 1219, dont : Bruocsella en 966 (copie du .

Étymologie

Les toponymistes attribuent tous une origine germanique au nom de Bruxelles, cependant des divergences s'expriment sur la nature exacte des éléments germaniques de base. Maurits Gysseling considère que l'élément Brus- (Bruc-) représente le germanique brōka- « marais ». Le second élément -sel (-selles) est l'appellatif germanique sali- « habitation d'une seule pièce » (cf. français salle, de même origine). Le x résulte d'une francisation de la graphie pour noter ks à l'origine, elle apparaît pour la première fois au Jean-Jacques Jespers s'appuie sur les travaux d'Auguste Vincent et d'Albert Carnoy pour estimer que Bruxelles est issu du moyen néerlandais Bruksele, formé à partir du germanique *sali « habitation d'une seule pièce » (devenu sale, sael en moyen néerlandais et sæl, sele en vieil anglais) et de broek « marais », Marianne Mulon évoque plutôt le moyen néerlandais sēle et broec. Geert van Istendael pense que le toponyme initial a été formé plus précisément dans la langue thioise, ou ancien néerlandais, c'est-à-dire d'un type initial Broeksel ou Broekzele signifiant en ancien néerlandais « habitation, château » (sel / zele) « des marais » (broek). Le germanique *sali- s'est perpétué sous la forme d'un appellatif toponymique commun dans les Flandres -zeele (Hauts-de-France : Herzeele ; Hersele 1195), -zele (Flandre orientale : Herzele) ou -selle(s) (Hauts-de-France : Audresselles francisation du flamand Oderzele).

Bruxelles a la même origine que les noms de la commune française de Broxeele (Hauts-de-France, Brocsela en 1072) appelée en flamand Broksele et de la ville allemande de Bruchsal (Bade-Wurtemberg, Bruhosella inter paludes en 976, cacographie probable pour *Bruohsella ; inter paludes signifie « dans les marais », puis Bruohsele, Bruohsela, Brochsale, Broxole, etc.). La plupart des spécialistes s'accordent donc pour voir dans Bruxelles « une habitation des marais » ou « un château des marais », sens conforté par la topographie. En effet, jusqu'au voûtement de la Senne en 1871, Bruxelles était marécageuse et sujette à des inondations périodiques accompagnées d'épidémies de choléra.

Les autres hypothèses sur l'étymologie de Bruxelles sont trop anciennes ou mal étayées et n'ont pas été formulées par des toponymistes. Selon le sociolinguiste Michel de Coster, le nom de Bruxelles serait composé d'une part, du mot celte bruoc ou bruco signifiant un endroit broussailleux et marécageux, et, d'autre part, du terme latin cella signifiant « temple », l'existence d'un temple romain et de sanctuaires chrétiens étant attestée sur le site de la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule. Cependant, si celtique il y a, il ne peut s'agir que de gaulois, langue mal connue ou de belge, langue encore moins bien attestée et confondue par la plupart des spécialistes avec le gaulois. Cette hypothèse repose uniquement sur l'archéologie, car il n'existe aucun mot gaulois, et plus généralement celtique *bruoc ou *bruco (non attestés), mais un mot gaulois tardif ou gallo-romain *brūca « bruyère », mot issu du gaulois *uroica, le français bruyère représentant d'ailleurs le dérivé *brūcāria > bruyère. Il ne se confond pas avec le gaulois *bracu « lieu humide » qui a donné l'ancien français bray « lieu humide, boueux » et le français brai « boue ». Quant à son association avec le mot latin cella, c'est tout autant conjecturel. Certes, si l'élément -sele (avec un seul l) n'apparaît qu'à deux reprises avant le la Selle qui comportent tous des attestations du type Cella avec un c. Quant à l'élément -selles ou -celle(s) des toponymes comme Maisoncelles ou Maisoncelle, il représente en réalité le suffixe bas latin -icella. En fin de compte, si l'élément -selle de Brucselle possède deux l dans les attestations anciennes, c'est qu'il a été romanisé (comme Audresselles).

Pour des historiens anciens comme Henschenius ou Erycius Puteanus, ce mot pourrait, tout comme Bruges, être d'origine scandinave et désigner un petit pont ou un embarcadère (Brygsele), établi par les Vikings, ce qui expliquerait que la plus vieille monnaie sortie de l'atelier monétaire bruxellois (diphtongaison de brōk- cité par Maurits Gysseling et qui ne s'est que plus tardivement monophtonguée en Bruc-. Quant à -sele> -sel (-selle), il ne peut pas s'expliquer par l'ancien scandinave puisque cette langue ne connaît que salr (accusatif sal), forme non fléchie du germanique *sali-, la forme fléchie seli> sele étant typique du germanique occidental. En outre, il n'y a pas de toponyme scandinave formellement identifié à l'intérieur des terres en Belgique. Les Scandinaves se sont contentés du littoral et ont adapté pour leur usage personnel, les noms des comptoirs avec lesquels ils commerçaient ou encore ceux où ils s'étaient établis plus durablement, mais cela ne signifie nullement que l'étymologie est scandinave, comme en témoignent de nombreux toponymes en Irlande, en Grande-Bretagne et même en France, ainsi par exemple, les Vikings appelaient Dublin, Dyflinn, alors que l'étymologie est clairement gaélique de même qu'il nommait Rouen, Ruða ou Ruðuborg, adaptation de la forme médiévale Rothom, toponyme d'origine gallo-romane. Étant donné la proximité linguistique entre l'ancien néerlandais et l'ancien scandinave, les rapprochements analogiques ont davantage été favorisés.

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  2. Jean d'Osta Dictionnaire historique des faubourgs de Bruxelles édition Le Livre (ISBN ).
  3. a et b Maurits Gysseling, Toponymisch Woordenboek van België, Nederland, Luxemburg, Noord-Frankrijk en West-Duitsland (vóór 1226), (lire en ligne), p.198-199.
  4. a et b , Nouveau Dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles, Bruxelles, Éditions Racine, , 752 ISBN ), p. 694.
  5. Louis Deroy et Marianne Mulon, Dictionnaire des noms de lieux, Le Robert, 1994 (ISBN )[réf. non conforme].
  6. Geert van Istendael Arm Brussel, uitgeverij Atlas, (ISBN ).[réf. non conforme]
  7. Michel de Coster, Les enjeux du conflit linguistique : le français à l'épreuve des modèles belge, suisse et canadien, Paris, L'Harmattan, , p. 112-113.
  8. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : une approche linguistique du vieux-celtique continental, Arles/impr. en Lituanie, Éditions Errance, , 440 ISBN  et , OCLC 1055598056, lire en ligne), p. 328-
  9. Site du CNRTL : étymologie de brai (lire en ligne) [1]


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Étymologie

Les toponymistes attribuent tous une origine germanique au nom de Bruxelles, cependant des divergences s'expriment sur la nature exacte des éléments germaniques de base. Maurits Gysseling considère que l'élément Brus- (Bruc-) représente le germanique brōka- « marais ». Le second élément -sel (-selles) est l'appellatif germanique sali- « habitation d'une seule pièce » (cf. français salle, de même origine). Le x résulte d'une francisation de la graphie pour noter ks à l'origine, elle apparaît pour la première fois au Jean-Jacques Jespers s'appuie sur les travaux d'Auguste Vincent et d'Albert Carnoy pour estimer que Bruxelles est issu du moyen néerlandais Bruksele, formé à partir du germanique *sali « habitation d'une seule pièce » (devenu sale, sael en moyen néerlandais et sæl, sele en vieil anglais) et de broek « marais », Marianne Mulon évoque plutôt le moyen néerlandais sēle et broec. Geert van Istendael pense que le toponyme initial a été formé plus précisément dans la langue thioise, ou ancien néerlandais, c'est-à-dire d'un type initial Broeksel ou Broekzele signifiant en ancien néerlandais « habitation, château » (sel / zele) « des marais » (broek). Le germanique *sali- s'est perpétué sous la forme d'un appellatif toponymique commun dans les Flandres -zeele (Hauts-de-France : Herzeele ; Hersele 1195), -zele (Flandre orientale : Herzele) ou -selle(s) (Hauts-de-France : Audresselles francisation du flamand Oderzele).

Bruxelles a la même origine que les noms de la commune française de Broxeele (Hauts-de-France, Brocsela en 1072) appelée en flamand Broksele et de la ville allemande de Bruchsal (Bade-Wurtemberg, Bruhosella inter paludes en 976, cacographie probable pour *Bruohsella ; inter paludes signifie « dans les marais », puis Bruohsele, Bruohsela, Brochsale, Broxole, etc.). La plupart des spécialistes s'accordent donc pour voir dans Bruxelles « une habitation des marais » ou « un château des marais », sens conforté par la topographie. En effet, jusqu'au voûtement de la Senne en 1871, Bruxelles était marécageuse et sujette à des inondations périodiques accompagnées d'épidémies de choléra.

Les autres hypothèses sur l'étymologie de Bruxelles sont trop anciennes ou mal étayées et n'ont pas été formulées par des toponymistes. Selon le sociolinguiste Michel de Coster, le nom de Bruxelles serait composé d'une part, du mot celte bruoc ou bruco signifiant un endroit broussailleux et marécageux, et, d'autre part, du terme latin cella signifiant « temple », l'existence d'un temple romain et de sanctuaires chrétiens étant attestée sur le site de la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule. Cependant, si celtique il y a, il ne peut s'agir que de gaulois, langue mal connue ou de belge, langue encore moins bien attestée et confondue par la plupart des spécialistes avec le gaulois. Cette hypothèse repose uniquement sur l'archéologie, car il n'existe aucun mot gaulois, et plus généralement celtique *bruoc ou *bruco (non attestés), mais un mot gaulois tardif ou gallo-romain *brūca « bruyère », mot issu du gaulois *uroica, le français bruyère représentant d'ailleurs le dérivé *brūcāria > bruyère. Il ne se confond pas avec le gaulois *bracu « lieu humide » qui a donné l'ancien français bray « lieu humide, boueux » et le français brai « boue ». Quant à son association avec le mot latin cella, c'est tout autant conjecturel. Certes, si l'élément -sele (avec un seul l) n'apparaît qu'à deux reprises avant le la Selle qui comportent tous des attestations du type Cella avec un c. Quant à l'élément -selles ou -celle(s) des toponymes comme Maisoncelles ou Maisoncelle, il représente en réalité le suffixe bas latin -icella. En fin de compte, si l'élément -selle de Brucselle possède deux l dans les attestations anciennes, c'est qu'il a été romanisé (comme Audresselles).

Pour des historiens anciens comme Henschenius ou Erycius Puteanus, ce mot pourrait, tout comme Bruges, être d'origine scandinave et désigner un petit pont ou un embarcadère (Brygsele), établi par les Vikings, ce qui expliquerait que la plus vieille monnaie sortie de l'atelier monétaire bruxellois (diphtongaison de brōk- cité par Maurits Gysseling et qui ne s'est que plus tardivement monophtonguée en Bruc-. Quant à -sele> -sel (-selle), il ne peut pas s'expliquer par l'ancien scandinave puisque cette langue ne connaît que salr (accusatif sal), forme non fléchie du germanique *sali-, la forme fléchie seli> sele étant typique du germanique occidental. En outre, il n'y a pas de toponyme scandinave formellement identifié à l'intérieur des terres en Belgique. Les Scandinaves se sont contentés du littoral et ont adapté pour leur usage personnel, les noms des comptoirs avec lesquels ils commerçaient ou encore ceux où ils s'étaient établis plus durablement, mais cela ne signifie nullement que l'étymologie est scandinave, comme en témoignent de nombreux toponymes en Irlande, en Grande-Bretagne et même en France, ainsi par exemple, les Vikings appelaient Dublin, Dyflinn, alors que l'étymologie est clairement gaélique de même qu'il nommait Rouen, Ruða ou Ruðuborg, adaptation de la forme médiévale Rothom, toponyme d'origine gallo-romane. Étant donné la proximité linguistique entre l'ancien néerlandais et l'ancien scandinave, les rapprochements analogiques ont davantage été favorisés.

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  2. a et b , Nouveau Dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles, Bruxelles, Éditions Racine, , 752 ISBN ), p. 694.
  3. Louis Deroy et Marianne Mulon, Dictionnaire des noms de lieux, Le Robert, 1994 (ISBN )[réf. non conforme].
  4. Geert van Istendael Arm Brussel, uitgeverij Atlas, (ISBN ).[réf. non conforme]
  5. Michel de Coster, Les enjeux du conflit linguistique : le français à l'épreuve des modèles belge, suisse et canadien, Paris, L'Harmattan, , p. 112-113.
  6. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : une approche linguistique du vieux-celtique continental, Arles/impr. en Lituanie, Éditions Errance, , 440 ISBN  et , OCLC 1055598056, lire en ligne), p. 328-
  7. Site du CNRTL : étymologie de brai (lire en ligne) [1]


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Histoire

Fondation

Charles de Basse-Lotharingie, fondateur légendaire de ce qui allait devenir Bruxelles, vers 979.

Bruxelles, dont l'histoire mouvementée participe à celle de l'Europe occidentale, a fêté son millénaire officiel en 1979. On relève cependant des vestiges et toponymes relatifs à la civilisation des mégalithes, dolmens et pierres levées (Plattesteen, place du Tomberg). Des vestiges de villas romaines sont mis au jour dans des communes bruxelloises jouxtant le centre de la ville (Anderlecht, Jette et Saint-Josse-ten-Noode), ainsi qu'une voie romaine. D'autres vestiges romains sont découverts à proximité du centre-ville durant l'été 2015, sur le site dit de Tour et Taxis, le long d'un ancien lit de la rivière Senne, sous la forme de quais révélant une activité portuaire (céramiques, tuiles).

La première mention de la ville apparaît au Vindicien d'Arras, évêque de Cambrai, est mort de fièvre à Brosella. Par déduction, il devait y avoir là un établissement humain suffisamment développé et sécurisé pour y accueillir un dignitaire ecclésiastique. Cette thèse n'est pas contradictoire avec celle de l'existence d'un lieu d'échanges, comme pouvait l'être un pont sur la Senne, et aussi avec l'existence de l'île Saint-Géry sur laquelle pouvait se trouver un lieu protégé, comme un enclos fortifié. En 979, Charles de Basse-Lotharingie vint installer le siège de son duché dans cette île de la Senne. Cela a servi de référence pour la date de naissance de Bruxelles, même si la construction du castrum et la présence de Charles de France à Bruxelles est mise en doute par de nombreux historiens universitaires[source insuffisante].

Moyen Âge

Détail de l'hôtel de ville de Bruxelles.

Bruxelles a grandi sur trois sites : dans le haut Moyen Âge le port de la Senne — succédant à une installation romaine de type portuaire sur le site de ce qui deviendra Tour et Taxis — et les deux collines voisines. D'une part, un quartier commerçant et artisanal s'étendit autour d'une église consacrée à Saint-Géry, sur une île de la Senne, et d'autre part, la colline dite du Mont froid hébergea le château-fort des comtes de Louvain, futurs ducs de Brabant. Le développement de Bruxelles est stimulé dès le route commerciale Bruges-Cologne, laquelle passe là où la Senne devient navigable pour des barques et donc permet le transport de marchandises. Les échanges, tant par voie fluviale que terrestre, donnent un élan à l'économie de Bruxelles.

Au Senne. D'anciens marécages sont asséchés, sous la future Grand-Place, alors réservée au marché. Au début du île Saint-Géry, le port, la place du marché, le chapitre de Sainte-Gudule et le château du Coudenberg sur le Mont froid. En 1229, le duc de Brabant octroie la première charte garantissant à cette ville de 5 000 à 10 000 habitants une certaine autonomie. Dans la seconde moitié du drap nécessite un nouveau rempart, long d'environ 8 kilomètres.

Le siècle suivant voit les Ducs de Bourgogne hériter, ou obtenir par cession, le pouvoir sur diverses régions en sus de leurs possessions françaises. Ils règnent ainsi sur l'ensemble des Pays-Bas du nord et du sud, dont les Flandres et le Brabant. Bruxelles devient la capitale où l'autorité ducale s'exerce depuis le palais du Coudenberg. La ville est embellie et complétée par la construction de l'hôtel de ville (1401-1455). Philippe le Bon, héritier du Brabant en sus des autres régions, autorise l'élargissement de la Senne, pour faciliter le commerce vers Anvers. Cependant, en 1488 Bruxelles connaît une cruelle guerre civile et puis, à l'été de 1489, une épidémie de peste.

Époque moderne

Marguerite de Bourgogne, qui tient son nom d'être la tante de Charles Quint héritier des ducs, est titrée Marguerite d'Autriche, princesse de Bourgogne née à Bruxelles. En 1507, elle est nommée gouvernante des Pays-Bas et s'installe à Malines, où elle élève son neveu, le futur empereur Charles Quint. Sous le règne de celui-ci, la population de Bruxelles passera à environ 45 000 habitants. Le développement commercial qui en résultera aboutira au creusement d'un canal jusqu'à Willebroeck permettant une liaison, dès 1561, avec le port d'Anvers.

Une vue de Bruxelles vers 1610.

À l'aube des guerres de Religion, Bruxelles est secouée par le conflit qui oppose la noblesse des Pays-Bas (Hollande et Belgique) et les États généraux, d'une part, au roi d'Espagne Philippe II, fils de Charles-Quint, de l'autre. Il est reproché à Philippe II de ne pas respecter les libertés des divers états qui avaient été octroyées, au fil des siècles, par les ducs de Brabant et leurs successeurs de Bourgogne. S'y ajoute le conflit né de l'expansion du protestantisme auquel s'oppose Philippe II. L'exécution capitale à Bruxelles des chefs de l'opposition, les comtes d'Egmont et de Hornes, ainsi que de nombreux opposants, déclenche un soulèvement qui s'étend à tous les Pays-Bas jusqu'au nord de la Hollande. C'est la guerre de Quatre-Vingts Ans au cours de laquelle Bruxelles devient même une ville dominée par les protestants et subit un siège d'un an. La victoire des Espagnols sur la ville insurgée inaugure la Contre-Réforme catholique qui multiplie les édifices religieux de style baroque. Au XVIIe siècle, la ville est capitale de l'industrie de la dentelle.

La Grand Place après le bombardement de 1695 par l'armée française.

En 1695, durant la guerre de Neuf Ans, l'armée de assiège Bruxelles et bombarde sa partie centrale. L'hôtel de ville gothique échappe à la destruction, mais le centre-ville doit être entièrement reconstruit. Par le Traité d'Utrecht de 1713, le roi d'Espagne, de la branche espagnole des Habsbourg et descendant de Charles-Quint, transfère la Belgique à la branche autrichienne des Habsbourg en vertu des règles féodales toujours en cours à cette époque. Mais l'empereur d'Autriche doit, dans toutes les provinces, prêter serment de respecter les libertés locales nées grâce aux luttes populaires et dont la défense avait entraîné la longue guerre contre le pouvoir espagnol. Cependant, l'empereur d'Autriche Joseph II va tenter des réformes qui vont, de plus en plus, mécontenter la population et un soulèvement finit par éclater à Bruxelles. Celui-ci se propage et les troupes autrichiennes sont battues en divers endroits dont à Turnhout. C'est la révolution brabançonne de 1789-1790.

Entre-temps, la ville est une nouvelle fois assiégée par entre janvier et pendant la guerre de Succession d'Autriche.

Jusqu'en 1790, la ville était restée le siège du Conseil d'État, ou gouvernement de la Belgique (provinces des Pays-Bas du Sud) et des États-Généraux qui remplissaient le rôle de Parlement. Ces deux pouvoirs étaient entrés en conflit à plusieurs reprises avec les pouvoirs ducaux et royaux émanant des féodalités qui se partageaient l'Europe et régnaient sur les anciens Pays-Bas. Une fois de plus dressés contre les empiétements du pouvoir supérieur, les États-Généraux se réunissent à Bruxelles, le , et proclament l'indépendance des États belgiques unis après la défaite de l'armée autrichienne à la bataille de Turnhout. Mais un retour offensif autrichien met fin à la nouvelle indépendance. Le banquier Édouard de Walckiers, qui avait financé l'armée révolutionnaire, fonde la « Ligue du bien public », inspirée des clubs parisiens, première étape vers le futur soulèvement de 1830. Peu après, la Révolution française chasse les Autrichiens et annexe la Belgique en 1794 après une première tentative infructueuse en 1792. Bruxelles en sort fort diminuée. Privée de son aire politique et économique du quartier de Brabant en 1795, elle devient un simple chef-lieu du département français de la Dyle. Après la chute de Napoléon lors de la bataille de Waterloo le , le Premier Empire est démembré et un nouvel État est créé par le congrès de Vienne la même année : le royaume uni des Pays-Bas. Bruxelles et La Haye se partagent le rôle de capitale pendant une quinzaine d'années, jusqu'à la révolution belge de 1830.

Capitale de la Belgique

Épisode des Journées de Septembre 1830 sur la place de l'Hôtel de ville de Bruxelles, Wappers (1834).

En 1830, des dissensions d'ordre économique, linguistique et politique entre Belges et Néerlandais traînaient depuis des années, entraînant des rancœurs parmi les Belges. Le roi des Pays-Bas, a placé une majorité de fonctionnaires, officiers et ministres néerlandais à la direction du pays. De plus, en 1828, il impose le néerlandais comme langue officielle du royaume uni des Pays-Bas. L'hostilité des Belges dégénère alors en un soulèvement populaire qui éclate à Bruxelles le lors de la représentation de l'opéra La Muette de Portici et s'étend dans le reste du pays. La guerre belgo-néerlandaise éclate et l'intervention de l'armée néerlandaise se heurte à la résistance d'une nouvelle armée de volontaires et de déserteurs de l'armée des Pays-Bas. Des barricades surgissent à Bruxelles au cours des « journées de septembre » durant lesquelles se déroulent des combats sanglants qui provoquent une retraite néerlandaise. Pendant ce temps, s'installent un gouvernement et un parlement qui édicte une constitution, alors même que l'ennemi est encore retranché à Anvers et bombarde la ville. En 1831, une tentative de retour offensif de l'armée néerlandaise se heurte à la nouvelle armée belge à la bataille de Louvain qui tourne d'abord à l'avantage des Néerlandais. Elle tourne court lorsque leurs lignes de communication sont menacées par l'arrivée de volontaires belges du Limbourg et aussi sous la menace d'une armée française entrée en Belgique à l'intervention des puissances européennes: Angleterre, France et Prusse. Le roi des Pays-Bas devra accepter la reddition d'Anvers dans laquelle son armée s'est retranchée pour éviter un affrontement direct avec les Français. Ensuite, une période d'hostilités larvées va durer jusqu'au traité des XXIV articles en 1839, aux termes duquel la Belgique devra céder la moitié de sa province du Luxembourg, devenant la propriété des 'Orangistes' et qui devint le grand-duché de Luxembourg. La Belgique indépendante garantie par les grandes puissances (France, Angleterre, Prusse) est alors définitivement installée. Sa capitale est Bruxelles.

Grâce à l'indépendance acquise le , commence la révolution industrielle et financière belge. Dès le , le premier chemin de fer pour voyageurs construit hors de l'Angleterre reliait la gare de Bruxelles avec Malines.

Place Royale, fin du XIXe siècle.

Sous le régime politique de monarchie constitutionnelle, la population belge augmente considérablement. En cinquante ans, celle de Bruxelles passe au Art nouveau puis Art déco au Bourse de Bruxelles, achevé en 1873, l'immense palais de justice de Bruxelles, achevé en 1881, des églises comme l'église royale Sainte-Marie s'inscrivent dans le programme d'embellissement de la ville, avec le voûtement de la Senne et la création des boulevards du centre bordés d'immeubles à appartements de style hausmannien. Parallèlement au développement de l'économie boursière dans le monde occidental, Bruxelles acquiert un statut de place financière grâce aux dizaines de sociétés mises sur orbite par la Société générale de Belgique, qui a joué un rôle clé dans la forte croissance économique des années 1830, juste après la révolution belge.

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Le Congrès Solvay de 1927 à Bruxelles fut le cinquième congrès mondial de physique.

Au 1911, on commence les chantiers de la jonction ferroviaire entre les gares du Nord et du Midi. Mais ceux-ci sont interrompus pendant la Première Guerre mondiale, lorsque Bruxelles est envahie le . Elle ne sera officiellement proclamée « libérée » que le .

Pendant l'entre-deux-guerres, des quartiers de bureaux en style moderniste apparaissent sous l'impulsion de la croissance économique et les premiers immeubles tours se dressent, par exemple la résidence de la Cambre, construite en 1939. La compagnie nationale belge Sabena est fondée en 1923, à l'aérodrome de Haren et s'y développe, reliant la ville au monde entier mais aussi au Congo belge, concurremment aux principales compagnies mondiales.

Accueil des troupes britanniques à Bruxelles le 4 septembre 1944.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, le Troisième Reich lance la campagne des 18 jours le , en envahissant la Belgique et le grand-duché de Luxembourg. Bruxelles est prise le . Elle restera occupée jusqu'à sa libération par la armée britannique le .

Au lendemain de l'après-guerre, l'aéroport de Bruxelles-National déménage de Haren à Melsbroeck (site créé par l'armée allemande) (plus tard l'aérogare sera déplacée à Zaventem), dans la région flamande, à quelques kilomètres de la limite nord-est de la ville. En 1958, l'Exposition universelle dote la ville d'un monument original devenu emblématique de Bruxelles, l'Atomium, et elle accueille les institutions européennes qui feront sa renommée dans le monde entier. C'est la cause d'une nouvelle explosion urbanistique dans la partie est de la ville lors de la construction du quartier européen avec le siège de la Commission européenne, le Berlaymont, suivi d'un des sites du Parlement européen. Il en résulte des expropriations qui provoquent des déplacements d'habitants. En même temps, dans le quartier de la gare du nord proche du centre-ville apparaît un quartier d'affaires avec les sept tours du World Trade Center de Bruxelles et plusieurs tours de bureaux autour d'un nouveau boulevard au nom d'Albert II qui relie le nouveau quartier au centre-ville. Par sa proximité avec le centre historique, ce quartier est dans une situation unique pour un quartier de tours vouées aux affaires et à l'administration, alors que les quartiers similaires d'autres villes sont érigés en périphérie (comme le quartier de la Défense, près de Paris), là où des terrains sous-urbanisés sont disponibles. À Bruxelles, par contre, l'ensemble a nécessité de raser des hectares de quartier populaire en pleine ville. Une vingtaine d'autres tours poussent dans divers quartiers. Pour quatre d'entre elles, le long des boulevards de petite ceinture qui entourent le centre-ville, et pour trois autres à l'avenue Louise, on a veillé à une communication avec des stations de métro ou de trams en site protégé. En sus de ce développement bureaucratique, dans l'ancienne Commune bruxelloise d'Haren (Ville de Bruxelles), non loin de l'aéroport de Bruxelles National, s'élève, en 1967, le siège international de l'OTAN, reconstruit en 2012.

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Cependant, malgré les expropriations dans quelques secteurs, la population augmente et, au début du métro, parallèlement à un réseau de tramways roulant en surface, en partie en site protégé, et d'autobus. Cependant, la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB), modernise son réseau intérieur bruxellois, avec ses dizaines de stations urbaines. Celles-ci accueilleront les prolongements des voies du RER (Réseau Express Régional), interconnecté au réseau de métro intérieur, pour constituer, dans la perspective de 2020, un système propre à accueillir les centaines de milliers de voyageurs Bruxellois prenant les transports en commun, en plus des quelque trois cent vingt mille navetteurs quotidiens venant travailler à Bruxelles.

  1. Bruxelles : des vestiges romains retrouvés sur le site de Tour et Taxis, RTBF, le .
  2. G. Despy, professeur à l'ULB, La genèse d'une ville.
  3. a b c d et e Histoire de la ville, sur le site de la ville, bruxelles.be.
  4. «  », sur 14-18.bruxelles.be.
  5. «  », sur BX1, (consulté le ).

Géographie

Localisation et topographie

Image satellite de Bruxelles et de sa périphérie.

Bruxelles, capitale belge, est situé à peu près au centre de la Belgique, à environ 110 km (68 mi) de la côte belge et à environ 180 km (110 mi) de la pointe sud de la Belgique. La ville est située au cœur du plateau brabançon, à environ 45 km au sud d'Anvers (Flandre) et à 50 km au nord de Charleroi (Wallonie). Son altitude moyenne est de 57 m au-dessus du niveau de la mer, variant d'un point bas dans la vallée de la Senne presque entièrement voûtée, qui coupe la Région de Bruxelles-Capitale d'est en ouest, jusqu'à des points culminants dans la forêt de Soignes, sur son côté sud-est. Outre la Senne, des cours d'eau affluents comme le Maelbeek et la Woluwe, à l'est de la région, entraînent des dénivelés importants. Les boulevards centraux de Bruxelles se situent à 15 m au-dessus du niveau de la mer. Contrairement à la croyance populaire, le point culminant (à 127,5 m) ne se trouve pas près de la place de l'Altitude Cent à Forest, mais à la drève des Deux Montages dans la forêt de Soignes.

Climat

Le climat de la région de Bruxelles est un climat tempéré océanique comme pour l'ensemble de la Belgique d'ailleurs, cela grâce à la proximité de l'océan Atlantique et du Gulf Stream qui régule le temps grâce à l'inertie calorifique de ses eaux. Il est classé dans « Cfb », selon la classification de Köppen Le climat est le plus souvent influencé par des masses d'air humides en provenance de l'océan (douces en hiver et fraîches en été), mais aussi (plus rarement) par des masses d'air sèches (chaudes en été et froides en hiver) en provenance de l'intérieur du continent européen.

En moyenne (moyenne faite sur une période couvrant les trente dernières années), on observe environ deux cents jours de précipitations par an dans la région de Bruxelles, ce qui en fait, après Dublin (Irlande), la capitale la plus pluvieuse (en nombre de jours) d'Europe. Normalement, on observe chaque année de la neige à Bruxelles. Il peut y neiger de fin octobre à avril. En , par exemple, on a pu observer vingt-deux jours de neige, ce qui est exceptionnel. Les orages peuvent se montrer très violents surtout en été. Pour ce qui est de l'ensoleillement, Bruxelles avec à peine un peu plus de Modèle:Un de soleil en moyenne par an, fait à peu près jeu égal avec Londres et Dublin. Parmi les capitales en Europe, seule la ville de Reykjavik (Islande) en reçoit encore moins avec un peu plus de 1250 heures seulement.

L'Institut royal météorologique de Belgique (connu communément sous le nom d'IRM) est situé dans la commune bruxelloise d'Uccle. Le record de chaleur qui y est enregistré est de 39,7 °C le et le record de froid −21,1 °C le . La température moyenne annuelle est de 10,4 °C.

Relevés météo à Uccle
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 0,8 0,6 3 4,9 8,9 11,6 13,7 13,4 10,9 7,6 3,7 2 6,8
Température moyenne (°C) 3,2 3,6 6,5 9 13,3 15,8 18 18 14,8 11 6,5 4,3 10,4
Température maximale moyenne (°C) 5,6 6,5 9,9 13,1 17,7 20 22,3 22,4 18,7 14,4 9,1 6,5 13,9
Record de froid (°C) −21,1 −18,3 −13,6 −5,7 −2,2 0,3 4,4 3,9 0 −6,8 −12,8 −17,7 −21,1
Record de chaleur (°C) 15,3 20 24,2 28,7 34,1 38,8 39,7 36,5 34,9 27,8 20,4 16,7 39,7
Précipitations (mm) 71,1 52,7 72,9 53,7 69,3 77,5 68,9 63,6 62,3 68,1 79,1 78,8 817,8
Source : Meteo Stats
  1. «  », sur RTBF (consulté le )
  2. Site de l'Institut royal de météorologie (IRM).
  3. «  », sur fr.climate-data.org (consulté le ).
  4. Site de l'IRM.
  5. «  », sur Météo Stats.

Culture

Culture et loisirs

Le théâtre royal de la Monnaie.

Outre ses nombreux monuments anciens et modernes — qui font l'objet d'une rubrique spéciale — Bruxelles offre des centres d'intérêts innombrables. La ville est un centre culturel important avec un opéra multi séculaire, une trentaine de théâtres, de nombreux cinémas et complexes multi-salles, des studios de prises de vues et de sonorisation, ainsi que les onze chaînes belges de télévision des deux langues représentées par des sociétés publiques et privées.

En plus des chaînes de radios publiques et de radios libres. Outre Forest National et le Palais 12 voués au rock et à la chanson moderne, le Palais des beaux-arts — créé sur une conception de 1922 qui en a fait l'ancêtre de toutes les maisons de la Culture — se révèle être, à Bruxelles, un centre polyvalent de théâtre, cinéma, musique, littérature et expositions d'art plastique. Il s'y tient chaque année le concours Reine Élisabeth réputé dans le monde entier et consacré, d'année en année, tour à tour au violon, au piano, au chant et à la composition pour orchestre.

En plus existent divers autres centres culturels (voir la liste), de grands musées comme les musées royaux d'art et d'histoire avec des sections consacrées à de nombreux pays, le Musée royal de l'Armée et d'histoire militaire avec ses armures, ses armements de plusieurs époques et son grand hall de l'aviation où sont suspendus de nombreux appareils militaires civils dont une Caravelle, l' qui présente toute l'histoire de l'automobile à travers des centaines de véhicules. Le Musée royal des Beaux-arts (musées d'art ancien et moderne), dont le musée Magritte inauguré en 2009, qui voisinent le musée des instruments de musique, réputé un des plus beaux au monde, le muséum des sciences naturelles avec son exceptionnelle collection de dinosaures et de baleines.

De nombreux autres musées, petits et grands, sont encore consacrés aux sujets les plus divers (folklore, costumes, dentelles, Train World et ses locomotives et wagons depuis les origines.

  • Wolubilis
  • Ancienne Belgique
  • Théâtre royal de Toone (marionnettes folkloriques)
  • Théâtre le Peruchet (marionnettes)
  • Le Botanique
  • Le Cirque Royal
  • Forest National (8 400 places)
  • Palais 12 (18 000 places)
  • Studio 4 (salle de concert dans l'ancienne maison de la radio devenue centre multi media)
Salles de cinéma
  • Avenue (multi salles)
  • Acropole (multi salles)
  • Vendôme
  • Galeries
  • Aventure
  • Salles UGC Toison d'Or (multi salles)
  • Salles UGC de Brouckère (multi salles)
  • New Stockel
  • Kinepolis (multi salles)
  • Le Flagey
  • Le White
  • Musée du cinéma
Salles disparues
  • Capitole
  • Arenberg
  • Aventure
  • L'Étoile
  • Crosly Nord
  • Crosly Léopold III
  • Twins
  • Cameo
  • Scala
  • Colisée
  • Cineac Nord
  • L'Aiglon
  • Le Chaplin
  • Le Styx
  • Orly Midi
  • Studio Vox Midi
  • Actor's Studio

Cinéma, télévision

Une activité cinématographique soutenue de nature documentaire caractérise le cinéma belge depuis ses débuts, principalement à Bruxelles. On parle à ce sujet de « l'école documentaire belge ». La ville abrite des studios de prises de vues et de montage. Elle est aussi le siège de la radio-télévision publique belge de langue française, la RTBF avec trois chaînes, de la radio-télévision publique belge de la langue néerlandaise VRT avec trois chaînes, des deux chaînes régionales BX1 et , de la chaîne cryptée Be TV et des chaînes privées TVI et VTM qui offrent également trois chaînes chacune. Comme toute la Belgique, l'ensemble des 19 communes de la ville est câblé et permet de recevoir, outre les chaînes belges, plusieurs dizaines de chaînes de l'Europe et du monde.

La Cinémathèque royale de Belgique fondée en 1938, possède des collections très importantes.

Au fil du temps, l'activité cinématographique et télévisuelle s'est développée jusqu'à englober le secteur du cinéma d'animation et de fiction qui ont adopté les techniques numériques au début du INSAS (en néerlandais R.I.T.C.S.) contribue à offrir à la production audio-visuelle belge et internationale des techniciens qualifiés dans toutes les spécialités. Depuis 2014, existe un cours de comédie musicale dénommé « Broadway » en référence à la capitale de ce genre, d'abord théâtral, puis cinématographique qui a supplanté l'opérette.

Musées

Les arcades et musées royaux du Cinquantenaire.

Plusieurs musées sont situés à Bruxelles, tels que le musée Magritte, le musée du jouet, le CINEMATEK (anciennement connu comme musée du cinéma), la maison Horta, le centre belge de la bande dessinée, les archives et musée de la vie flamande, les Musée & Jardins van Buuren, le musée Charlier, les musées royaux du Cinquantenaire, les musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, le musée BELvue ou encore le CLA (collection de livre d'artiste).

Lieux touristiques et monuments

La Grand-Place de Bruxelles.
Le célèbre Manneken-pis.
Cathédrale Saints-Michel-et-Gudule vue de nuit.
Marché aux puces place du Jeu de Balle dans le quartier des Marolles.
L'Atomium, un monument célèbre de Bruxelles.
Maison de la Bellone.
  • La Grand-Place, l'hôtel de ville et les maisons des corporations,
  • L'Îlot Sacré, quartier protégé au nord de la Grand-Place,
  • Le Manneken-pis et Jeanneke-Pis, son homologue féminine, moins visitée,
  • Le parc de Bruxelles, appelé parfois parc Royal, entre le Parlement et le Palais royal qui se visite durant la saison touristique.
  • La place Royale, à proximité du Palais royal.
  • Le palais royal en style classique des XVIIIe et XIXe siècles (dont la restauration s'achève en 1903) avec ses salles somptueuses qui se visitent gratuitement pendant la saison touristique.
  • Le quartier du centre-ville : de la place Rogier à la Bourse et à la place Anneessens avec les bouquinistes ; la rue Neuve, une des artères les plus achalandées d'Europe avec ses commerces de luxe, grands magasins et la galerie City 2,
  • L'avenue Louise, l'avenue de la Toison d'Or et la porte de Namur : cinémas, commerces de luxe et le pittoresque quartier congolais de Matongé,
  • Le monumental Palais de justice, le plus grand du monde, de style éclectique inspiré de l'antique et le panorama du centre-ville depuis la place Poelaert,
  • Le quartier des Marolles et son marché aux puces, sur la place du Jeu de Balle. Le quartier est dominé par le bâtiment imposant du Palais de justice auquel il est relié par un ascenseur panoramique moderne,
  • Les Galeries royales Saint-Hubert, les plus anciennes galeries marchandes couvertes d'Europe qui abritent des commerces de luxe et une célèbre librairie,
  • La Galerie Agora, véritable souk moderne,
  • La Galerie Bortier et ses bouquinistes,
  • Le Passage du Nord,
  • Le plateau du Heysel, où ont eu lieu les expositions universelles de 1935 et de 1958, où se situent :
    • Les Grands Palais voués aux salons, comme le salon de l'auto,
    • L'Atomium se dresse dans la perspective des Grands Palais, représentant une molécule de fer gigantesquement agrandie et composée de neuf sphères représentant les atomes, la sphère supérieure contenant un restaurant et les autres des salles d'exposition et de réunions,
    • Dans le parc des expositions on trouve aussi le "Trade mart", complexe commercial réservé aux transactions des professionnels, surtout dans l'import export,
    • Bruparck, qui comprend :
      • Mini-Europe, parc qui expose des maquettes de monuments de toute l'Europe,
      • Un complexe cinématographique multisalles,
    • Le stade Roi Baudouin, anciennement Heysel,
    • Le planétarium et ses spectacles de la voûte céleste (géré par l'Observatoire royal de Belgique),
  • Le quartier Léopold, où se situent la majorité des Institutions européennes et le parc Léopold,
  • Le Sablon, quartier des antiquaires
  • Le Mont des Arts avec la Bibliothèque royale de Belgique et le Palais des congrès,
  • Le Palais des beaux-arts, le Bozar, conçu en 1923, construit en style "Art déco" par le grand architecte Victor Horta et inauguré en 1929 comme l'ancêtre de toutes les maisons de la culture avec ses salles d'exposition, son théâtre, le musée du cinéma et la grande salle à l'acoustique exceptionnelle dans laquelle se donne, chaque année, le Concours Reine Élisabeth de Belgique avec ses compétitions internationales réunissant, tour à tour, les grands solistes du violon et du piano, les virtuoses du chant classique et de la direction d'orchestre.
  • La place des Martyrs,
  • Le quartier Sainte-Catherine et son marché,
  • L'église Sainte-Catherine,
  • La basilique du Sacré-Cœur à Koekelberg, une des plus vastes églises du monde, avec le panorama à 360 ° que l'on découvre depuis le dôme,
  • L'église du Béguinage,
  • L'église des Minimes,
  • La cathédrale Saints-Michel-et-Gudule,
  • L'église Notre-Dame du Finistère,
  • L'église Notre-Dame de Bon Secours,
  • L'église des Riches Claires,
  • L'église Notre-Dame du Sablon,
  • L'église de la Chapelle où se trouve le tombeau du peintre Pierre Brueghel l'ancien,
  • L'église Saint-Guidon, elle est située sur la commune d'Anderlecht
  • L'église Saint-Joseph,
  • La porte de Hal, ancienne tour fortifiée du Moyen Âge et son musée,
  • La Maison de la Bellone,
  • Le musée des beaux-arts avec ses collections de peinture et de sculpture anciennes et contemporaines parmi lesquelles les œuvres du peintre surréaliste bruxellois Paul Delvaux.
    • Le Musée Fin de siècle
    • Le musée Magritte exclusivement consacré au grand peintre surréaliste bruxellois.
  • Le Musée des instruments de musique (MIM), le plus riche des musées d'instruments de musique,
  • Le palais des Académies en style néo classique (qui ne se visite pas)
  • Les maisons « Art nouveau » (square Ambiorix, avenue Palmerston, avenue Louis Bertrand…),
  • Le parc du Cinquantenaire, où se situent
    • La grande mosquée de Bruxelles,
    • Autoworld, musée de l'automobile,
    • Les musées royaux d'art et d'histoire,
    • Le musée royal de l'armée et de l'histoire militaire surnommé par les connaisseurs américains The biggest gun museum in the world.
  • Le Muséum des sciences naturelles de Belgique avec sa collection de dinosaures dont un troupeau d'iguanodons unique au monde,
  • Le parc de Laeken, domaine de 160 hectares regroupant :
    • Le château de Laeken du XVIIIe siècle, demeure des souverains belges,
    • Les serres royales ouvertes une fois par an en mai,
    • La tour japonaise, musée d'Extrême-Orient,
    • Le pavillon chinois, musée d'Extrême-Orient,
  •  : œuvre monumentale, dédiée à l'Europe, commandée par la Commission européenne au sculpteur français Bernard Romain et placée au cœur du quartier européen (square Van Maerlant) à Etterbeek.

Musique classique

  • L'Orchestre national de Belgique est en résidence au Palais des beaux-arts de Bruxelles.
  • Le Brussels Philharmonic est en résidence à la Maison de la Radio du Flagey.
  • Au Palais des beaux-arts se tient annuellement le Concours musical international Reine-Élisabeth recherché par les musicologues et les artistes de haut niveau du monde entier, est consacré, d'une année à l'autre, successivement au violon, au piano, au chant classique et depuis 2017 le violoncelle et à la composition musicale dont est issue l'œuvre imposée. Le jury international du concours a compté, parmi les jurés, d'anciens lauréats, comme David Oïstrakh et Marcel Poot.
  • Musiq'3 Festival est un festival de musique classique qui a lieu sur la place Flagey fin mai/début juin

Évènements culturels et folkloriques

Géants du Meyboom à Bruxelles.
Zinneke Parade de Bruxelles.

Se tiennent régulièrement les évènements suivants dont certains figurent à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel de la Région de Bruxelles-Capitale :

  • La Fête de l'iris, fête de la Région Bruxelles-Capitale, chaque année au printemps ;
  • La plantation du Meyboom le , la plus ancienne tradition folklorique de Bruxelles célébrant l'arbre de mai, en réalité, mauvaise traduction du néerlandais, arbre de joie ;
  • L'Ommegang, cortège folklorique rejouant depuis 1930 l'Ommegang qui eut lieu en 1549 lors de la présentation de Philippe II par Charles Quint à Bruxelles ;
  • La Zinneke Parade, cortège déguisé à travers la ville ayant lieu tous les 2 ans depuis l'an 2000 ;
  • Brussels summer festival (anciennement Eu'ritmix), festival de musiques d'horizons variés ;
  • Le KunstenFESTIVALdesArts, festival d'art contemporain international ;
  • Festival Couleur Café, festival de musiques du monde et urbaines ;
  • , cortège de gigantesques ballons organisé en 2009 à l'occasion de l'année touristique Brussels 2009 BD comics strip ;
  • La Saint-Verhaegen, cortège folklorique étudiant à l'occasion de l'anniversaire de la fondation de l'ULB ;
  • Les grandes productions internationales de Forest National et du Palais 12, chanteurs, groupes rock, tournées de spectacles ;
  • Festival du film scientifique de Bruxelles ;
  • Festival international du film fantastique de Bruxelles ou « BIFFF » lors des vacances de Pâques ;
  • Festival pink screens (Festival qui a lieu en novembre au cinéma Nova proposant film, expo et soiré Queer/LGBTI+) ;
  • Fête de la BD.

Théâtres et salles de spectacle

Salles de cinéma

Cafés célèbres de Bruxelles

  • À La Bécasse, rue de Tabora 11, café-restaurant dans un cadre authentique datant de la fin du XIXe siècle.
  • À la Mort Subite, rue Montagne-aux-Herbes Potagères 7, café classé typiquement bruxellois qui à l'origine brassait la bière du même nom.
  • Le Cirio, rue de la Bourse 18-20, décor en style Art nouveau fin XIXe (1909), classé.
  • L'Espérance, rue du Finistère 1-3, décor de style Art déco (1930) de Léon Govaerts.
  • Le Falstaff, rue Henri Maus 17-23, réalisé entre 1903 et 1916 en style Art nouveau, enseigne Art déco (vers 1930). L'établissement ferme ses portes le avant de rouvrir en .
  • La Fleur en papier doré, rue des Alexiens 55, décoration éclectique d'œuvres d'artistes surréalistes et point de ralliement de ceux-ci.
  • Le Greenwich, rue des Chartreux 5-7, date de 1916, jadis fréquenté par les joueurs d'échecs, dont René Magritte.
  • La Porte noire, dans les caves d'un bâtiment multi-centenaire.
  • Moeder Lambic, rue de Savoie 68, à Saint-Gilles, plus de 350 ans d'existence depuis son site original, au bois de la Cambre, sur le chemin de Waterloo. Les pèlerins anglais de la bataille y faisaient un relais assoiffé, dont Lord Byron et Walter Scott. Au .
  • Le Roy d'Espagne, Grand-Place. Le bâtiment, construit en 1697 fut à l'origine la maison de la corporation des Boulangers. Comme le rappelle le panneau signalétique, il doit son nom au buste de qui orne la façade au Révolution française, la maison a été remise en état d'origine en 1902 sous l'impulsion du bourgmestre Charles Buls. Après avoir été un café et une quincaillerie, dont il reste la galerie au premier étage, elle a retrouvé sa vocation de café en 1954. La restauration de la façade a été réalisée par la ville en 2014.
  • , chaussée d'Alsemberg 621, à Uccle, établi depuis plusieurs siècles, en fait l'un des plus vieux cafés bruxellois.

Hôtels célèbres à Bruxelles

L'Hôtel Amigo de Bruxelles.
  • Hôtel Amigo, rue de l'Amigo 1-3, hôtel cinq étoiles situé en plein cœur historique de la ville, à deux pas de la Grand-Place. À cet emplacement de la rue, derrière l'Hôtel de Ville, était située à partir de 1522 la prison communale (« Vrunte » en thiois, langue de l'époque). Durant toute son existence, cette prison a accueilli de nombreux détenus célèbres (Francisco de Enzinas, François Anneessens, Eugène-François Vidocq, Paul Verlaine, Karl Marx, Expo 58.
  • Hôtel Métropole, place de Brouckère 31, hôtel cinq étoiles situé dans le centre historique de Bruxelles. En 1911, le premier congrès Solvay se tient dans ses murs.
  • Corinthia Grand Hôtel Astoria, rue Royale 101-103, auparavant l'hôtel Astoria, un des plus prestigieux palaces de la ville.
  • Hôtel Le Plaza, boulevard Adolphe Max 118-124, le plus récent des palaces de la ville.
  • The Hotel, boulevard de Waterloo 38, anciennement appelé Brussels Hilton ou Hilton Brussels, un des premiers hôtels internationaux de la ville,.
  1. France 2, Télématin du .
  2. «  », sur Biblio et ludothèques de Watermael-Boitsfort (consulté le ).
  3. , Commission européenne - Infrastructure et Logistique à Bruxelles.
  4. www.fetedeliris.be
  5. «  », sur Genres d'à côté (consulté le ).
  6. « Bruxelles: la célèbre brasserie Falstaff n'est plus », Le Soir Plus,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. «  », sur Site-Plusmagazine-FR, (consulté le ).
  8. Historique tiré du panneau signalétique.
  9. « Notre top des très bons "bolo" de Bruxelles », La Libre Belgique,‎ (lire en ligne).
  10. Benoît Vandevelde, L'Amigo et Bruxelles - 1522-2022 : D'une prison à un hôtel mythique, Bruxelles, Renaissance du Livre, , 271 p.
  11. Les Conseils Solvay et les débuts de la physique moderne.
  12. (en) Georges Binder, Montois partners, selected and current works, The master architect series IV, Images Publishing, Victoria, Australie, , p. 26.
  13. (en) Georges Binder, Tall Buildings of Europe, the Middle East and Africa, The Images Publishing Pty Ltd, , p. 60-61.

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Bruxelles dans la littérature

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