Salvador

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Salvador : descriptif

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Salvador

Le Salvador, en forme longue la république du Salvador (en espagnol : El Salvador et República de El Salvador, respectivement), est le plus petit pays d'Amérique centrale, avec une superficie totale de 21 041 km2, pour une population estimée à 6 328 196 habitants en 2014, ce faisant le pays du continent américain avec la densité de population la plus élevée (plus de 300 habitants au km2)

De climat tropical, le pays est délimité à l'ouest par le Guatemala, au nord-est par le Honduras, et au sud par l'océan Pacifique qui est sa seule façade maritime (cas unique parmi les États continentaux d'Amérique centrale)

Administrativement, le Salvador est divisé en 14 départements puis en municipalités

San Salvador en est la capitale et sa plus grande ville, loin devant Santa Ana et San Miguel, qui en sont les autres villes les plus importantes. Les Pipils et les Lencas peuplent le territoire de ce qui est aujourd'hui nommé le Salvador depuis quelques siècles à l'arrivée des conquistadors espagnols vers 1525

Ces derniers subissent la résistance des peuples déjà présents et ne réussissent à s'établir sur le territoire définitivement que vers 1540

La conquête espagnole marque alors le début du développement du métissage, de l'évangélisation des peuples indigènes, de l'apprentissage de la langue castillane et de l'arrivée d'esclaves africains

Le Salvador déclare officiellement son indépendance en 1823 par la création des Provinces-Unies d'Amérique centrale, un État fédéral, qui deviendra finalement la République du Salvador en 1839

La politique du pays au cours du XXe siècle est marquée par un autoritarisme et la création de guérillas qui mèneront à une guerre civile faisant plus de 100 000 morts entre 1980 et 1992. Après la guerre civile, le pays demeure concerné par une forte criminalité jusqu'aux années 2020 et une économie affaiblie, qui repose essentiellement sur les services, les communications, l'industrie manufacturière et la production de café

La culture du pays repose sur un métissage entre les cultures préhispaniques et les coutumes espagnoles

Le catholicisme et le protestantisme sont les religions dominantes du pays avec une proportion d'adhérents de 48 et 33 %, respectivement.

Toponymie

San Salvador.
Basílica Sagrado Corazón de Jesús.

Produit de l’union des provinces de Sonsonate et de San Salvador, le nom officiel « El Salvador » (ce qui signifie le Sauveur, en référence au Christ) est donné lors de la première constitution de la république promulguée le . Cependant, l’usage de la contraction pour le premier mot (del, du) implique qu'il est écrit « República del Salvador », et ce, jusque dans les cartes générales où il est indiqué que l’État serait nommé « Estado del Salvador » (art. 7). Le , le nom devient officiellement « El Salvador ». Malgré cette directive, les documents officiels internationaux continuent à omettre la première partie du nom officiel de la République.

En 1958, un second décret est signé interdisant d’omettre le mot « El » lorsque le nom du pays était associé avec « République » ou « État ». Plus qu’un problème de typographie, le pays se réservait ainsi le droit de rendre caduc tout traité où son nom était incorrectement orthographié. D’après l’historien Pedro Escalante Arce, le changement de « San Salvador » à « Estado del Salvador » (État du Salvador) est opéré pour signifier qu’à partir de la formation de l’État, disparaissaient les provinces de San Salvador et de Sonsonate.

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Histoire

Époque précolombienne

L'origine ethnique des habitants salvadoriens peut être retracée depuis la fondation du pays par les Pipils, un peuple nahuatl. Ils appelaient leur territoire Cuzcatlan, un mot d'origine nahuatl signifiant « l'endroit des pierres précieuses », retranscrit en espagnol sous le terme Cuzcatlán,. Durant l'époque précolombienne, le territoire était habité par différentes ethnies amérindiennes dont les cultures étaient influencées par celle des Mayas, dont les Pipils, qui occupaient les régions centre et ouest du pays, et les Lencas, qui se concentraient principalement à l'est du pays. À l'arrivée des conquistadors espagnols, le royaume de Cuzcatlan était la principale entité politique de la région.

Conquête espagnole et époque coloniale

Pedro de Alvarado.

En 1522, cinq navires espagnols naviguent depuis Panama pour explorer les rives de la côte du Pacifique. Le pilote en chef se nommait Andrés Niño, celui qui a nommé le golfe de Fonseca, et une île « Petronila » (Meanguera). En , Pedro de Alvarado traverse le río Paz accompagné de ses troupes espagnoles dont Sancho de Barahona, ami de Hernán Cortés et ancêtre de Manuel José Arce y Fagoaga, et prépare ses plans pour la conquête du territoire. Les colons s'établissent dans ce que deviendront beaucoup plus tard les plus grandes villes du pays : San Salvador, érigée en 1525 ; San Miguel, dont la première colonie s'est installée en 1530 ; et la ville de Trinidad (Sonsonate), fondée en 1553. La conquête espagnole a aidé au développement progressif du métissage, de l'évangélisation catholique, de l'enseignement de la langue castillane, et à l'arrivée des esclaves africains. La colonisation de l'Amérique centrale a vu paraître une première étape d'exportation des matières premières : la première matière à être exportée est le cacao dont les grandes exploitations ont débuté en 1540,, puis l'indigo au .

En 1525, Alvarado retourna à Cuzcatlan et la ville de San Salvador fut fondée au mois d'avril de la même année, dans la même vallée où était située la ville de Cuzcatlan. Mais les Pipils l'attaquèrent en et l'incendièrent, obligeant les Espagnols à s'enfuir. Une nouvelle expédition espagnole, menée par le frère de Pedro de Alvarado - Diego, partit du Guatemala pour refonder la ville de San Salvador (dans la même vallée mais pas à l'endroit exact de la première ville) en 1528 et les Espagnols s'y installèrent définitivement. Une autre expédition partit en 1530 conquérir la principauté de Najochan, à l'est du pays, et la résistance menée par le chef cacique lenca, Lempira, fut vaincue en 1537. Les Espagnols contrôlèrent alors tout ce qui allait devenir le Salvador, mais les attaques sur San Salvador des Pipils de Cuzcatlan, toujours réfugiés dans les montagnes, ne cessèrent qu'en 1539 et la région ne fut entièrement conquise par les Espagnols qu'en 1540. En 1535, le territoire est intégré à la Nouvelle-Espagne, puis à la Capitainerie générale du Guatemala (ou royaume de Guatemala) en 1540. Il est lui-même divisé entre la municipalité (ou Intendance) de San Salvador et la municipalité de Sonsonate. Comme dans le reste des colonies espagnoles, une politique d'évangélisation des populations amérindiennes est menée. En 1540, le système d'encomiendas est abandonné et l'esclavage des Indiens aboli. C'est Pedro de Alvarado qui nomme ce territoire « San Salvador » (« le Saint Sauveur », en référence à Jésus-Christ).

Indépendance

Le « Premier cri de l'indépendance » d'Amérique centrale est clamé à San Salvador en 1811. La ville connaît plusieurs autres soulèvements les années suivantes mais le royaume de Guatemala déclare définitivement son indépendance le .

Réunion qui décida de l'indépendance le .

En 1814, les différentes municipalités d'Amérique centrale votent l'annexion de la région à l'Empire mexicain à l'exception de San Salvador. L'empire mexicain s'effondre avant de pouvoir soumettre San Salvador, et les Provinces unies d'Amérique centrale proclament leur indépendance vis-à-vis de toute domination étrangère en 1823. En 1824, la municipalité de Sonsonate et l'Intendance de San Salvador s'unissent pour former l'État du Salvador, membre de la République fédérale d'Amérique centrale. Le Salvador participe alors activement aux différents combats entre conservateurs et libéraux qui mèneront à la fin de la fédération. En 1841, l'assemblée constituante proclame la séparation du Salvador de la République fédérale et la création de la République indépendante et souveraine du Salvador.

La statue emblématique de Jésus-Christ au sommet du globe terrestre fait partie du Monumento al Divino Salvador del Mundo (Monument au Divin Sauveur du monde) sur la Plaza El Salvador, un point de repère de la capitale San Salvador. Il est le symbole qui identifie et représente à la fois le Salvador et les Salvadoriens à travers le monde.

Les luttes entre conservateurs et libéraux continuent jusqu'au début du guerre de 1863 entre le Salvador et le Guatemala). Cependant, le pays s'unit à ses voisins pour défendre l'intégrité de l'Amérique centrale contre William Walker.

Avec l'introduction du café dans le pays dans les années 1860, une « république caféière » s'installe au Salvador, favorisant les intérêts des propriétaires terriens et de l'oligarchie des « 14 familles ». Les présidents en seront tous issus jusqu'à la crise de 1929, avec notamment la dictature des Melendez-Quiñones, de 1913 à 1927. Ils favorisent un développement économique du pays dans le sens de leurs intérêts, en s'appuyant sur la production caféière, ce qui accentue l'exode rural et les inégalités sociales malgré quelques tentatives réformistes (notamment pendant le court mandat de Manuel Enrique Araujo, assassiné en 1913).

Autoritarisme militaire

Le général Maximiliano Hernández Martínez.

En 1931, le général Maximiliano Hernández Martínez arrive au pouvoir après un coup d'État. À la suite de la crise de 1929, le prix du café chute et une révolte paysanne éclate dans l'Ouest du Salvador en 1932. Martínez réprime ce soulèvement qu'il considère comme une « révolution bolchevique ». Pendant trois semaines, l’armée et des groupes paramilitaires (« Gardes blancs », organisés par les propriétaires terriens), conduisent une répression meurtrière : plus de 30 000 personnes sont tuées, soit environ 4 % de la population du pays, et des dizaines de milliers d'autres fuient. Le dirigeant communiste Agustín Farabundo Martí compte parmi les tués.

Martínez mène d'abord une politique fascisante, il se rapproche de l'Allemagne nazie mais les pressions américaines l'obligent à rompre ses contacts avec Hitler et à libéraliser le pays. Il abandonne le pouvoir en 1944 à la suite d'une grève générale pacifique. S'ensuivent différents régimes militaires anticommunistes. En juillet 1969, les tensions entre le Salvador et le Honduras dégénèrent en la brève « guerre du football » après des rencontres de football ; ce conflit oblige 100 000 paysans et salariés salvadoriens établis au Honduras à quitter précipitamment le pays.

Au début des années 1970, le pays connaît des inégalités sociales (0,5 % des propriétaires possèdent 40 % des terres et 60 % des paysans n'en possèdent aucune), la pauvreté et l'ignorance (45 % d’analphabétisme et la consommation de calories la plus faible de l’Amérique continentale selon les statistiques de l'ONU). En 1972, l'Union nationale d'opposition (constituée par la Démocratie chrétienne, le Parti communiste et le Mouvement national révolutionnaire) remporte les élections mais l’armée opère un coup d’État afin de l'évincer. L’impossibilité d'un changement démocratique en raison des ingérences de l’armée conduisent à la formation de guérillas, point de départ d'une guerre civile qui ne terminera qu'en 1992.

Le Parti communiste était alors opposé à la lutte armée mais une minorité dissidente fonde les Forces populaires de libération. Apparaît ensuite l’Armée révolutionnaire du peuple, d'orientation socialiste et chrétienne, puis une scission de cette organisation entraîne la création des Forces armées de la résistance nationale. En 1979, le Parti communiste rejoint la lutte armée en constituant les Forces armées de libération nationale. Le , avec l'apport du Parti révolutionnaire des travailleurs centraméricains (communiste et souhaitant l'unification de l’Amérique centrale) les groupes armés de gauche s'unissent sous le nom de Front Farabundo Martí de libération nationale (FMLN) tout en conservant leur autonomie.

Guerre civile

L'archevêque Romero s'est prononcé contre l'injustice sociale et la violence au milieu de l'escalade du conflit entre le gouvernement militaire et les insurgés de gauche qui a conduit à la guerre civile salvadorienne.

Pendant douze ans, de 1980 à 1992, le Salvador est le théâtre d'une guerre civile sanglante (plus de 100 000 morts, entraînant un déficit de croissance démographique d'environ 1 million de personnes). Elle oppose alors l'extrême droite représentée par l'Alliance républicaine nationaliste (ARENA), et la guérilla marxiste du Front Farabundo Martí de libération nationale. L'archevêque Óscar Romero, qui s'était opposé aux violences de l'armée et des forces de sécurité, ainsi que d'autres hautes personnalités, sont assassinés par des groupes paramilitaires. Les assassinats sont imputés pour 85 % à l’armée et aux escadrons de la mort, et pour 5 % à la guérilla, selon la commission de vérité supervisée par les Nations unies.

Pour soutenir la junte militaire en place, les États-Unis s'engagent aux côtés de l'armée salvadorienne, plus particulièrement après l'arrivée de Ronald Reagan à la Maison-Blanche. Washington forme, arme, finance l’armée salvadorienne, dont le bataillon Atlácatl, une unité d’élite entraînée à la contre-insurrection par les soldats américains.

En 1989, a lieu le massacre des jésuites de l'Universidad Centroamericana José Simeón Cañas par l'armée ; le tollé force le gouvernement à engager des négociations. Elles aboutissent en 1992. Les différents protagonistes de la guerre civile signent les accords de paix de Chapultepec qui mettent effectivement fin à la guerre. En , un tribunal de Miami reconnaît coupables José Guillermo García et Carlos Eugenio Vides Casanova , deux anciens ministres de la Défense responsables des tortures des escadrons de la mort durant les années 1980. Les victimes avaient en effet fait usage d'une loi américaine qui permettait de telles poursuites. Les deux anciens dirigeants sont condamnés à payer 54,6 millions de dollars américains aux victimes, en particulier les familles des missionnaires assassinés Maura Clarke, Dorothy Kazel, Ita Ford et Jean Donovan.

L'après-guerre civile

Le président Armando Calderón Sol adopte en 1995 un plan de réformes économiques qui prévoit la levée du contrôle des changes, l'instauration d'une monnaie convertible, la réduction des tarifs douaniers et la cession de certaines entreprises publiques. L'année suivante, la peine de mort est rétablie et les peines de prison alourdies afin de combattre la délinquance. Francisco Flores, le candidat du parti au pouvoir ARENA (Alliance républicaine nationaliste, droite) remporte l'élection présidentielle en 1999 et poursuit une politique de rigueur dont les conséquences sur les franges les plus pauvres de la population provoquent de nombreuses manifestations. Le pays est frappé en 2001 par deux séismes qui font un millier de morts. Accusé d’avoir détourné 15 millions de dollars d'aides internationales, Francisco Flores décédera en 2016 avant la tenue de son procès. La dollarisation de l'économie, engagée en 2001, s'étend en 2003 à la totalité de la monnaie et des avoirs financiers du pays. Sur les questions de politique internationale, le Salvador est aligné sur les États-Unis et envoie en 2003 quelques centaines de soldats participer à l'occupation de l'Irak. Antonio Saca, également membre de l'ARENA, est élu président en 2004 et poursuit la politique économique de ses prédécesseurs. L'accord de libre-échange entre les pays d'Amérique centrale et les États-Unis (CAFTA) entre en vigueur en 2006.

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La président Nayib Bukele en 2019.

Le Salvador est célèbre pour sa forte criminalité et l'insécurité endémique qui règnent dans le pays ; les gangs hors de contrôle, tels que les notoires MS-13 et Mara 18 sont en guerre permanente et abusent de la population de toutes les manières possibles, contribuant à la pauvreté qui à son tour leur permet de recruter les desperados. Les forces de police, elles-mêmes coupables d'abus trop impunis, sont inefficaces. En 2015, El Salvador est le pays hors zone de guerre avec le plus fort taux d'homicides au monde.

En 2019, Nayib Bukele, candidat à la présidence indépendant des deux partis qui alternaient jusqu'alors au pouvoir, met l'accent sur ce problème et prend des mesures en ce sens une fois son gouvernement élu. En 2022, sous les critiques des ONG humanitaires et à l'applaudissement général de la population, il engage une féroce répression des gangs, sous un régime d'exception de trente jours régulièrement renouvelé depuis le . Ce même jour, 576 personnes sont arrêtées, et depuis plusieurs dizaines de milliers de plus.
La décision de construire une nouvelle prison géante est immédiatement prise, pour 20 000 puis 40 000 places annoncées, alors que les prisons sont submergées (la population carcérale passe de 40 000 à 100 000 en un an). Le centre de confinement du terrorisme est inauguré en février 2023 et reçoit rapidement ses premiers prisonniers,.

Les mesures prises sont également symboliques : avant la Toussaint 2022 le vice-ministre de la Justice, Osiris Luna, a indiqué qu'« une soixantaine d'inscriptions, portant des mentions MS-13, acronyme du gang Mara Salvatrucha, l'un des plus violents du Salvador, ont été démolies au cimetière de Santa Tecla, pour éviter qu'elles ne deviennent des lieux de culte ».

Le nombre d'homicides est passé de 87 pour 100 000 habitants en 2019 à moins de 3 en 2023.

En 2024, Nayib Bukele est à nouveau élu, après avoir démissionné 6 mois avant le scrutin, délai lui permettant de contourner la loi électorale interdisant une réélection.

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Géographie

Géographie physique

Selon les données gouvernementales du Salvador, le pays recouvre une superficie totale de 20 742 , ce qui en fait le plus petit pays d'Amérique centrale, correspondant peu ou prou à un rectangle de 200 km sur 100 km, avec sa façade littorale sur l'océan Pacifique.

Vue de la Sierra Madre.
Relief

Le territoire peut être découpé en quatre grandes parties (du nord au sud) :

  • la Sierra Madre de Chiapas : chaîne de montagne longeant la frontière du Honduras, elle abrite le point culminant du pays (El Pital à 2 730 m) ;
  • la Meseta central : ce plateau central large d'une cinquantaine de kilomètres accueille une grande partie de la population, et les plus grandes villes du pays ;
  • Vue du volcan Ilamatepec, le plus haut du pays.
    une chaîne volcanique : 20 volcans divisés en cinq groupes sont situés sur le territoire salvadorien. Le plus haut, le Santa Ana (ou Ilamatepec), culmine à 2 381 Izalco, formé en 1770, est l'un des plus récents du continent américain ;
  • la plaine côtière : coincée entre les versants des volcans et le Pacifique, elle mesure au maximum 22 kilomètres de large.

Le Salvador est proche de la zone où la plaque de cocos s'enfonce sous la plaque caraïbe, ce qui explique ce relief et également qu'il soit régulièrement frappé par de puissants séismes, dépassant 7 sur l'échelle de Richter (1986, 2001, 2014, etc.).

Hydrographie
Le lac de Coatepeque.

Le Salvador abrite trois grands lacs naturels : le plus grand est le lac Ilopango, suivi du lac de Coatepeque, chacun occupant une immense caldeira, tandis que le troisième du pays, le lac de Güija, est partagé avec le Guatemala.

Le barrage hydroélectrique de Cerrón Grande, aménagé sur le fleuve Lempa, a créé le lac Cerrón Grande qui est le plus grand lac artificiel d'eau douce du Salvador.

Le pays possède aussi une multitude de petits lacs d'origine volcanique, qui occupent le fond des cratères, dont le plus grand est la laguna de Olomega .

Le Lempa est le plus long fleuve du Salvador et l'un des plus longs cours d'Amérique centrale, cependant loin derrière le Río Coco qui est deux fois plus long et qui est le plus grand d'Amérique centrale. Après avoir traversé le Guatemala et le Honduras, il vient se jeter sur la côte Pacifique du Salvador après un parcours de 320 km (dont 260 au Salvador).

Le Río Paz est un petit fleuve frontalier, tributaire de l'océan Pacifique, séparant le Salvador du Guatemala dans son cours inférieur jusqu'à son embouchure dans l'océan.

Il existe plus de 400 autres cours d'eau sur le territoire.

La question de l'accès à l'eau est de plus en plus prégnante d'années en d'années. Entre 1996 et 2021, les rivières les plus importantes du pays ont perdu entre 30 % et 70 % de leur débit. Les aquifères les plus importants diminuent d'un mètre par an et 80 % de l'eau est contaminée.

Climat

Le Salvador se trouve dans la zone climatique tropicale et connaît des variations de température faibles. Le mois de décembre est le plus froid (23,8 Caraïbes entre juin et novembre. Cependant, dans les régions montagneuses, le climat est plus doux, et les différences de température sont le plus souvent importantes.

Géographie politique

Subdivisions administratives
Zone occidentale

Ahuachapán
Santa Ana
Sonsonate

Zone centrale

La Libertad
Chalatenango
Cuscatlán
San Salvador

Zone paracentrale

La Paz
Cabañas
San Vicente

Zone orientale

Usulután
San Miguel
Morazán
La Unión

Le pays est divisé en quatre zones géographiques (occidentale, centrale, paracentrale et orientale) (en espagnol : Zona Occidental, Zona Central, Zona Paracentral et Zona Oriental) où sont répartis 14 départements, 39 districts et 262 municipalités. Une loi passée par le gouvernement de Nayib Bukele devrait faire passer le nombre de municipalités à 44 vers le mois de mai 2024.

Chaque département est dirigé par un gouverneur représentant le pouvoir exécutif et nommé par le président de la République.

La carte administrative du Salvador.

Les municipalités sont dirigées par un conseil municipal élu pour trois ans par les électeurs inscrits sur les listes électorales de la circonscription.

Litige territorial

Jusqu'en 1992, le Salvador et le Honduras se disputaient une zone de 440 Cour internationale de justice la question est tranchée le et définitivement réglée par un accord entre les deux pays en 2006 sur la base de cette décision. Le Salvador obtient 150 ,. Les citoyens résidant sur ces terres disputées entre les deux pays ont obtenu la double nationalité et ceux-ci utilisent la proximité des institutions salvadoriennes.

Infrastructures

Le pays compte trois grands axes routiers. La route panaméricaine traverse le pays d'ouest en est et connecte la capitale avec le Guatemala et le Honduras. Le deuxième axe routier longe le littoral et le troisième joint la capitale à la frontière nord (par le département de Chalatenango) et à la côte caraïbe du Honduras.

Le service ferroviaire est assuré par les Ferrocarriles Nacionales de El Salvador. Le service passagers est suspendu depuis 2002 en raison des dommages de la guerre civile et de difficultés financières. Une courte reprise sur un petit tronçon a eu lieu entre 2007 et 2012 et l'exploitant envisage toujours de relancer ce service dans un délai non précisé. Le trafic de marchandises existe, le réseau connectant les zones de productions aux ports salvadoriens et au port guatémaltèque de Puerto Barrios sur la côte caraïbe,,.

Les deux plus grands ports de commerce du pays sont à Acajutla et à La Unión. Depuis peu, le port d'Acajutla accueille des bateaux de croisière.

Le pays est desservi par l'aéroport international du Salvador, (code IATA : SAL • code OACI : MSLP), situé à 50 km au sud de la capitale.

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Culture

La culture du Salvador comprend les traditions et les coutumes ancestrales des cultures pré-hispaniques ayant fusionné avec les coutumes espagnoles.

Cuisine

Des pupusas.

La cuisine salvadorienne, issue d'un métissage entre le cuisine espagnole et celles des peuples mayas, lencas et pipils, fait souvent appel à des ingrédients comme le maïs, les haricots, le riz, le poulet, le bœuf, le porc, les fruits de mer, les animaux sauvages, les produits laitiers et plusieurs fruits et légumes. Au niveau des boissons, le café est très consommé.

Le pupusa, un type de pain plat fourré de haricots, viande, fromage ou légumes, est considéré comme le plat national du pays.

Musique

L'instrument national du Salvador est le marimba et le sport national, le football.

Fêtes et jours fériés
Date Nom
Jour de l'an
Signature des Accords de Paix
Jour de la Femme
Mars/avril Pâques
Fête du Travail
Fête de la Croix
Fête des Mères
Fête des Pères
Fêtes des professeurs
4, 5 et Fêtes d'août
Jour de l'indépendance
Jour national de l'enfant
Jour de la Race
Toussaint
Noël

Peinture

Plusieurs artistes peintres salvadoriens ont acquis une réputation internationale : Antonio Bonilla , Benjamin Canas, Carlos Cañas, Bernabé (Bernardo) Crespin, Dagoberto Nolasco, Francisco Reyes et Rolando Reyes.

  1.  » (consulté le ).

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Salvador dans la littérature

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