Saint-Vith - Sankt Vith
Saint-Vith (en allemand Sankt Vith, luxembourgeois Zënt/Sënt Väit, Sëm Vekt) est une ville belge située dans la province de Liège, en Région wallonne.
Elle fait partie de la Communauté germanophone de Belgique et constitue de ce fait l'une des 9 communes de langue allemande de Belgique.
Statistiques, géographie, démographie
Fuseau horaire principal : Europe/Brussels
Langue officielle : Allemand [inactif]
Saint-Vith couvre une superficie de 146,93i km2, avec une population de 9.682i habitants (01/01/2018), soit une densité de 65,9i habitants par Km2.
Gentilé : L'habitant(e) de Saint-Vith s'appelle un(e) Saint-Vithois(e).
Localisation
Saint-Vith : descriptif
Géographie
Les 27 villages et hameaux suivants font partie de la commune : Alfersteg, Amelscheid, Andler, Atzerath, Breitfeld, Crombach, Eiterbach, Galhausen, Heuem, Hinderhausen, Hunnange (Hünningen), Lommersweiler, Neidingen, Neubrück, Neundorf, Nieder-Emmels, Ober-Emmels, Recht, Rödgen, Rodt, Schlierbach, Schoenberg (Schönberg), Setz, Steinebrück, Wallerode, Weppeler et Wiesenbach.
Histoire
Origines et période prusso-allemande
Sankt Vith (en français Saint-Vith) serait né en 836, quand une chapelle y aurait été construite lors de la translation des reliques de saint Guy de l'abbaye de Saint-Denis vers celle de Corvey, en Westphalie.
La ville de Saint Vith fut évoquée pour la première fois dans des documents du XIIe siècle, à partir de 1151 y fut érigée la place douanière des ducs de Limbourg. 1271 marque la date d’acquisition de Saint-Vith, fief luxembourgeois, par Walram le Rouge, issu de la maison des Valkenburg-Montjoie.
Saint-Vith était une importante place de marché de la région au XIIe siècle et acquit une charte communale en 1350.
Sous le règne de Johann de Valkenburg-Montjoie, la place de marché fut fortifiée autour de 1350: construction du château fort ainsi que des remparts de la ville et des tours de défense.
Dès que Saint-Vith fut rattaché à Vianden, l’importance de la ville augmenta continuellement sous le comte de Sponheim et le comte de Nassau ; elle constitua économiquement (comme place de marché), administrativement (potence, état le siège des Meier et hommes de l’administration) et militairement (hébergeait une garnison) un centre comme point stratégiquement important à la frontière nord du Luxembourg. L’essor économique fut cependant interrompu au cours des siècles par les sièges, les destructions de guerre, les incendies et les épidémies. Ainsi, l’épidémie de peste au milieu du xive siècle à Saint-Vith emporta une grande partie des habitants.
La ville brûla en 1543, 1602 et 1689.
Des incendies ravagèrent la ville à plusieurs reprises au cours du XVIe siècle, on peut en apporter la preuve en 1517 et avant 1541. Le duc Guillaume de Jülich, un allié du roi français, réduit la ville en cendres en 1543. En 1689, elle fut rasée sous Louis XIV et à nouveau réduite en cendres. Six ans plus tard, un incendie dévastateur détruisit les maisons récemment construites. Seul témoin de cette histoire, la tour Büchel constitue le seul vestige des murs de fortification qui encerclaient la ville au XIVe siècle.
Par la paix d’Aix-la-Chapelle (1748), l’héritière du trône d’Autriche, Marie-Thérèse, recueillit son héritage en territoire luxembourgeois. C’est sous son règne qu’apparaît à Saint-Vith l’industrie du cuir.
Au cours de la guerre franco-autrichienne, les français occupèrent en 1794 la Belgique actuelle et également la région de Saint Vith. La ville fut dès lors une "Mairie" (Bürgermeisterei) et forma avec les mairies environnantes le canton de Saint-Vith, qui de son côté faisait partie de l’arrondissement de Malmedy dans le département de l’Ourthe.
Jusqu’à l’époque napoléonienne, Saint-Vith fit partie du Luxembourg avant que le Congrès de Vienne, en 1815, ne la cédât à la Prusse. Après la Première guerre mondiale elle revint jusqu’en 1940 et à nouveau en 1945 à la Belgique après qu’elle fut totalement détruite en décembre 1944 lors de l’offensive des Ardennes.
Elle faisait partie du duché de Luxembourg sous l'ancien régime. Située en Rhénanie prussienne depuis 1815 (Congrès de Vienne), Saint-Vith fait partie des communes des cantons de l'Est (appelées cantons rédimés d'Eupen et de Malmedy) qui furent offerts à la Belgique par le Traité de Versailles, en 1919, en compensation des pertes subies lors de la Première Guerre mondiale et aussi pour donner à la Belgique une augmentation de territoire vers l'est, sur les hauteurs de l'Eifel, dans le but de permettre une défense militaire avancée de la région de Liège et du nord de l'Ardenne belge.
La langue officielle de la commune est l'allemand avec facilités linguistiques pour les francophones, comme dans toutes les communes de la Communauté germanophone de Belgique, la langue parlée étant cependant le francique luxembourgeois ou Lëtzebuergesch (à ne pas confondre avec le francique ripuaire parlé par exemple à Eupen.
Seconde Guerre mondiale
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le 10 mai 1940, jour du déclenchement de la campagne des 18 jours, Saint-Vith est prise par les Allemands de la 5e Panzerdivision qui a pour objectif de traverser la Meuse au niveau de Dinant. Les Alliés la libèrent une première fois en septembre 1944. Importante gare de triage et de réparation des chemins de fer, Saint-Vith fut un point stratégique durant la bataille des Ardennes à la fin de l'année 1944. Défendue notamment par la 7e division blindée et les restes de la 106e division d’infanterie de l'armée américaine durant plusieurs jours lors de la contre-offensive allemande, elle fut tout de même reprise par l'armée allemande après une retraite américaine. Les 25 et 26 décembre 1944, les Alliés bombardèrent alors intensivement la ville qui fut détruite à 95 %. La ville complètement sinistrée reçut, de l'Etat belge, en 2004 soit 60 ans après l'offensive des Ardennes, le titre de ville martyre.
Les années '70
Lors de la fusion des communes de Belgique, en 1977, l'ancienne commune de Saint-Vith fusionna avec celles de Crombach, Lommersweiler, Recht et Schoenberg pour prendre sa forme actuelle.
Aujourd'hui, Saint-Vith est un centre de commerce, de tourisme et un pôle culturel important de la région.
Sources: Wikipedia
Saint-Vith dans la littérature
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