Saint-Ghislain
Localisation
Saint-Ghislain : descriptif
- Saint-Ghislain
Saint-Ghislain ([sɛ̃gilɛ̃]) est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Hainaut, au nord de la région du Borinage. La ville se situe géographiquement à une dizaine de kilomètres à l'ouest du centre de Mons et, approximativement, entre les villes françaises de Maubeuge et Valenciennes, près de Bavay.
Histoire
Haut Moyen Âge
L’histoire de Saint-Ghislain commence vers 633, avec le moine Ghislain, au nom d'origine franque qui y fonde un monastère.
En 635, ce moine bâtit une église en l’honneur des saints Pierre et Paul. Il vit bientôt accourir autour de lui nombre de pieux cénobites.
Le , Ghislain meurt en son monastère.
, roi des Francs, fit des libéralités à la communauté naissante, qui devint une abbaye florissante de l’ordre de Saint-Benoît. Charlemagne, dit-on, à la demande d’Éléphas, son parent, abbé de ce monastère, fit construire une magnifique église que détruisirent les Normands au siècle. Cette localité fut désignée alors sous le nom de Cella, jusqu’à ce que ce nom disparut pour être remplacé par celui de son saint fondateur. L’abbé de Saint-Ghislain était seigneur spirituel et temporel de la ville. Les armes de la cité étaient mi-parties de l’Empire et de France.
Au début du siècle, l'agrandissement du monastère et la consécration d'une église furent les premiers faits marquants qui nous sont rapportés par les abbés soucieux de transmettre le souvenir des événements passés. En 881, l’abbaye subit l'incendie et le pillage des Normands.
Bas Moyen Âge
Depuis 1286, le marché, établi à l'origine à Hornu est venu s'installer sur la Place de Saint-Ghislain ; on vit l'installation de foires, le commerce du drap et du cuir se développa et des marchands de houille s'y établirent.
Mais sa situation à proximité de la capitale du Hainaut et sa position sur la Haine conférèrent à la ville une importance stratégique qui lui valut la construction de fortifications en 1366 par Albert de Bavière. Saint-Ghislain devint ainsi une place forte importante qui eut toujours une garnison considérable.
En , la charte-loi de Saint-Ghislain et d’Hornu est renouvelée.
1420 : naissance du musicien Jean Ockeghem (ca 1420–1497) Le nom de Jean Ockeghem se lit dans pratiquement tous les dictionnaires et encyclopédies générales et occupe une large place dans tous les ouvrages consacrés à l'histoire de la musique. Jean Ockeghem fut l'un des compositeurs les plus brillants du chapelain du roi de France, Charles VII, et, grâce à la générosité du souverain, trésorier de l'abbaye de Saint-Martin de Tours dès 1459. Il resta au service des successeurs de Charles VII : Louis XI (1461-1483) et Charles VIII (1483-1498). Jusqu'ici, on en était réduit à des hypothèses à propos de son lieu de naissance. On a longtemps cru qu'il était originaire de Termonde voire de Bavay. Une récente découverte de Monsieur Daniel Van Overstraeten démontre sans contestation possible que Jean Ockeghem est né à Saint-Ghislain.
Heureusement, à Saint-Ghislain même, qui eut pourtant beaucoup à souffrir des guerres, et ce jusqu'en plein l'ancien régime ont survécu et, parmi eux, une série de comptes de l'église paroissiale du lieu. Le dépouillement de ces derniers a conduit à une surprise de taille. Parmi les dépenses enregistrées en 1607–1608 par Noël Haneuze, receveur de l'église Saint–Martin de Saint–Ghislain, on relève en effet le paiement suivant :
« Aud[ict] curet seul pour son sallaire du memento fondé par ma[ist]re Jan Hocquegam, en son temps tresorier de l'église Saint Martin de Thour et natif de S[ainc]t Ghislain, lui at esté payet pour l'année de ce compte: VIII lb. »
Cette dépense se retrouve, dans des termes pratiquement identiques, dans tous les comptes postérieurs conservés. Elle figure également dans les comptes antérieurs (au nombre de quatre, étalés de 1549–1550 à 1579–1580) parvenus jusqu'à nous, mais sous une forme plus laconique ; il y est en effet simplement question du :
« ... memento dud. (ailleurs : fondet par) feu mons[ei gneu]r le tresorier de Thours". »
Le doute n'est pas possible: les nom et prénom du personnage, sa titulature exacte, tout indique qu'il s'agit bien de notre musicien, qui apparaît donc dans une série de comptes saint–ghislainois, dont le plus ancien qui soit conservé est postérieur d'un demi–siècle à sa mort.
Ainsi, Jean Ockeghem a vu le jour à Saint–Ghislain, au cœur du Hainaut. Il est donc bien « de (la) mesme nation » que Jean Lemaire de Belges: les indications découvertes dans la comptabilité saint–ghislainoise confirment le témoignage de ce poète et, qui mieux est, l'expliquent beaucoup plus naturellement que ne le font certains défenseurs des origines flamandes d'Ockeghem.
Natif de Saint–Ghislain, ce dernier n'oublia pas la petite localité hainuyère, et ce malgré un demi–siècle au moins passé en France. Vraisemblablement dans les dernières années de sa vie, il décida d'y fonder une messe anniversaire, à célébrer à sa mémoire dans l'église paroissiale par les soins du curé du lieu, assisté de deux autres prêtres et de cinq acolytes. La fondation prévoyait également l'achat de cire, la distribution de pains blancs aux pauvres et aux enfants de l'école, ainsi qu'une rétribution au profit du sacristain. Le tout était alimenté par les revenus de quelques biens localisés à Baudour.
Époque moderne
Saint-Ghislain eut à subir plusieurs sièges.
En 1581, c'est le siège des Huguenots qui se livrèrent au pillage.
En 1589, Saint-Ghislain qui était un secours de la paroisse d’Hornu devint alors une paroisse distincte et acquit son indépendance et accéda au rang de ville. En 1655 ce fut le siège de Turenne et La Ferté (Vauban y participe sans commander). Les opérations de siège sont dirigées par le chevalier de Clerville : elles commencent le et la ville tombe le 25. La prise de la ville est suivie de l'entrée de Louis XIV, alors âgé de dix-sept ans. L’année suivante, la ville est assiégée sans succès par les Espagnols, qui réussissent en 1657, sous la conduite de Don Juan d'Autriche, à la reprendre.
En 1677, le retour des Français avec le maréchal d'Humières qui s’en rendit maître (le siège est conduit par Vauban).
En 1709, à la suite de la bataille de Malplaquet, le traité de Nimègue ayant rendu Saint-Ghislain à l'Espagne, le Hainaut tout entier retourna aux coalisés commandés par le duc de Marlborough. Chaque fois, l'abbaye subit pillage, dévastation, incendie et, chaque fois, elle puise dans ses ressources afin de reconstruire ou restaurer les bâtiments.
Les 1er et , la ville fut aux deux tiers détruite par des bombardements aériens des alliés.
Le tracé de la ville fut ensuite modifié, la Haine fut déviée et ne traverse plus le centre de la ville.
- « », sur fr.geneawiki.com (consulté le )
- Martin Barros, Nicole Salat et Thierry Sarmant (Jean Nouvel), Vauban - L’intelligence du territoire, Paris, Éditions Nicolas Chaudun et Service historique de l'armée, , 175 ISBN ), p. 166
- Anne Blanchard, « Louis Nicolas de Clerville», in Actes du colloque « Vauban et ses successeurs dans les ports du Ponant et du Levant », Brest, 16-, publié dans Vauban et ses successeurs dans les ports du Ponant et du Levant, Paris : Association Vauban, 2000, p. 123 (également publié dans Les cahiers de Montpellier no 38, tome II/1998, Histoire et Défense, université Paul-Valéry)
- Barros et alii
- Barros et alii, p. 167
Histoire
Mons Condé inauguré à l'époque de l’Empire, cette voie d'eau avait été décrétée, construite et inaugurée par Napoléon.
Les travaux de creusement ont débuté en 1807. En 1814 il ne restait plus qu'à construire des ponts et des terrasses. Il est ouvert à la navigation jusqu'à la frontière française en 1814, il traversait Saint-Ghislain d'est en ouest sur environ 1 800 mètres. Dix ans après le début du chantier, c'est-à-dire début 1817, la première écluse et d'autres ouvrages accessoires sont presque terminés. Il n'y eut pas d'ouvrage d'art particulier tels qu'ascenseurs ou tunnels sur cette voie d'eau.
Bien évidemment Saint-Ghislain était devenu un centre marinier. À certains endroits de chaque côté des deux rives, ce n'était que des rivages de charbon amenés par des wagons de chemin de fer des charbonnages borains. Chaque jour les ouvriers transportaient le charbon dans les péniches au moyen de brouettes. Les usines de produits réfractaires et de céramiques recevaient donc par bateau leurs matières premières. Beaucoup de ceux-ci étaient stationnés le long des quais du canal et chaque jour le laitier, le boulanger et le maraîcher venaient offrir leurs marchandises. Au fur et à mesure des cafés, des épiceries et des magasins sont venus s'installer sur les quais.
Plus tard le canal Mons-Condé avait mis en place un projet, la création des camps de Boulogne, de Dunkerque, et d'Ostende qui augmenta la consommation de charbon. Ce projet consistait à rapprocher le canal le plus possible des houillères. Hormis son utilité économique on prenait plaisir à circuler le long des berges, des guinguettes s'y installèrent.
En 1959 une étude pour une nouvelle route dédoublant celle qui va de Mons à Valenciennes est établie. Elle consistait à abaisser des plans d'eau du canal en aval de Saint-Ghislain par la suppression des écluses des Herbières à Tertre, d'un chenal entre palplanches métalliques espacée de huit mètres, pour acheminer les eaux de la Haine et moderniser la branche du canal Pommeroeul-Antoing.
En la suppression du canal est définitive principalement pour des raisons économiques ainsi que pour cause de comblement par des vases polluées, le canal reliant Pommeroeul à Saint-Ghislain serait maintenu et le reste serait balayé. Le trafic des bateaux fut fermé le .
Histoire
Sous le régime napoléonien, le creusement du canal de Mons à Condé a permis l’exportation vers l’étranger du charbon par bateau, via l’Escaut. Par la suite, tout au long des bateliers. C’est pour assurer l’éducation de leurs enfants qu’un home pour enfants de bateliers s’est ouvert à Saint-Ghislain dès 1927.
Réservé au départ à la gent masculine, il accueille dès 1929 les premières élèves de sexe féminin.
Les enfants des mariniers n'allaient pas à l'école sauf irrégulièrement. Ce sont principalement les bateliers les plus riches qui mettaient leurs enfants au pensionnat. Le home avait une capacité d’accueil de maximum 220 enfants. En 1971, lorsqu’il est transformé en internat, il en accueille quelque 170. La vie du home est aussi agrémentée par des activités culturelles. Les enfants recevaient des instructions. Il y avait une section francophone et une autre néerlandophone. On y avait même formé un orchestre de mandolinistes. Tous les enfants faisaient en groupe leur communion solennelle, et un dimanche leur était réservé à l’église.
Après la fermeture du canal de Mons à Condé en 1964 et sa reconversion en voie autoroutière, le home ferme définitivement ses portes le
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Saint-Ghislain dans la littérature
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