Oisquercq

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Oisquercq : descriptif

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Oisquercq

Oisquercq (en néerlandais Oostkerk, en wallon Oskerk) est une section de la commune belge de Tubize située en Région wallonne dans la province du Brabant wallon. C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1970. La rivière Sennette y passe

C'est à Oisquercq que fut construite en 1898 la première grande centrale électrique du pays

Elle était destinée à la traction des péniches sur le canal Bruxelles-Charleroi

Le point d'arrêt ferroviaire de Oisquercq (appellation symbolique SNCB: foq), sur la ligne 106, Clabecq-Écaussinnes, a fermé le 3 juin 1984

La halte postale a fermé le 31 août 1992. Code INS : 25 077 (actuel: 25105B) Code postal : 1480 (ancien: 1362) UN-Locode : BE OQC

Toponymie

L'origine du nom du village a fait l'objet de nombreuses discussions. L'explication la plus anciennement avancée, à savoir celle d' « église orientale » est encore souvent reprise alors qu'elle était déjà rejetée avec raison au . Les toponymistes s'accordent aujourd'hui pour voir dans ce nom un toponyme entièrement germanique composé de deux parties, un nom de personne (Aldso/Aldo) et église (kerk). Ce type de toponyme serait très ancien et pourrait, selon certains auteurs, dater du VIIIe – Xe siècle. Sa signification la plus probable pourrait être celle d'église domaniale, érigée ou donnée par un personnage appelé Aldso/Aldo.

La traduction en néerlandais Oostkerk (tout comme l'allemand Ostkirche-an-der-Sennette) est une fausse étymologie populaire. En 1138, on trouve la forme Auscechirca qu'on peut traduire par église (germ. kirika) d'Aldtso ou d'Odsa (anthroponymes germaniques).

  1. Voir surtout ROOBAERT Bernard, Le nom d'Oisquercq, dans Annales du Cercle d'Histoire Enghien-Brabant, t. 1, 1999-2000, pp. 5-10, qui donne les variantes anciennes connues, l'historique des explications et des éléments de datation du toponyme.
  2. TARLIER J. et WAUTERS A., Oiskerque, dans La Belgique ancienne et moderne. Géographie et histoire des communes Belges, Province de Brabant, arrondissement de Nivelles, Bruxelles, 1860, p. 153.

Histoire

Oisquercq faisait jadis partie du duché de Brabant et de la mairie de La Hulpe. Ce village passa ensuite dans le Département de la Dyle, puis dans la province de Brabant (arrondissement de Nivelles).

La commune d'Oisquercq fusionna avec celle de Tubize, sous le nom de cette dernière en 1970.

Sur le plan religieux, la paroisse d'Oisquercq fit d'abord partie du diocèse de Cambrai, archidiaconé de Brabant, doyenné de Hal. Elle passa, en 1561, dans le diocèse de Namur, doyenné de Nivelles. Le Concordat (1801) en fit une succursale de la cure de Sainte-Gertrude de Nivelles, dans le diocèse de Malines. Elle passa ensuite dans le doyenné de Hal. Depuis 1962, elle est rattachée au diocèse de Malines-Bruxelles et fait actuellement partie du doyenné de Tubize. Sous l'Ancien Régime, cette paroisse était un personnat à la collation du seigneur local.

À la limite entre Tubize et Oisquercq, le long d'une antique voie romaine (actuelle rue de Virginal), on a découvert à proximité de la ferme du Coucou un premier trésor gallo-romain dans la seconde moitié du . Ces deux découvertes attestent la présence de populations gallo-romaines sur place.

Oisquercq est un démembrement du grand domaine et de la paroisse primitive de Tubize. À une époque indéterminée (Braine-l'Alleud et donc des châtelains de Bruxelles.

Son échevinage reconnaissait, au  siècle, la Cour de la foraineté de Braine-l'Alleud comme chef de cens. Les seigneurs locaux y tenaient une fortification, modeste en importance, appartenant au Brabant contre le Hainaut. Les conflits permanents entre ces deux principautés et la politique ambiguë menée dans la région par les puissants seigneurs d'Enghien amenèrent bien des troubles. Cela provoqua en 1191 la destruction de la petite fortification d'Oisquercq, en même temps que celles de Tubize et Hobruges (sur Tubize). Par la suite, les seigneurs d'Oisquercq élevèrent un nouvel habitat, vraisemblablement sur les ruines du site fossoyé précédent. Cette implantation castrale se perpétua jusqu'en 1958, date à laquelle l'ensemble fut démoli pour permettre l'agrandissement du canal Bruxelles-Charleroi.

Le village d'Oisquercq a été présenté par certains auteurs comme ayant fait partie du domaine primitif de l'abbaye de Nivelles, mais cela reste à démontrer. Il est par contre certain que le chapitre nivellois y avait des possessions au  siècle. Des laïques et le prêtre s'étaient emparés de la grosse et de la menue dîme à Oisquercq, Petit-Sart et Hobruges, lesquelles appartenaient primitivement au chapitre. Des arbitres mirent fin au conflit en 1276 en réaffirmant les droits du chapitre.

L'abbaye de Nizelles eut aussi quelques possessions dans la localité .

La vocation économique du village fut longtemps purement agricole. On y trouvait essentiellement des arisans : un forgeron-maréchal-ferrant, trois ouvriers brasseurs, huit travailleurs en confection de vêtements pour femmes, un menuisier, un charron et un cordonnier à la fin du  siècle. Toutefois quelques petites industries se sont implantées sur son territoire. En 1764, on recensait une modeste carrière de pierre qui employait dix ouvriers. Il y avait aussi, à cette époque, une brasserie et un moulin à eau destiné à moudre le grain. Il a été rasé lors du dernier aménagement du canal Bruxelles-Charleroi, mais sa façade a été préservée et reconstituée dans la cour du Musée « de la Porte » à Tubize. En 1824, une papeterie-cartonnerie s'établit non loin de ce moulin. Elle employait 9 ouvriers en 1896 et une quinzaine en 1937.

En 1898, c'est à Oisquercq que l'une des toutes premières centrales électriques du pays est installée. Vers 1890, l'élargissement du canal rendit la traction humaine et chevaline des péniches trop pénible. On mit alors au point, à partir d'Oisquercq, un système de tracteurs électriques « trolley » triphasés pour haler les péniches, mais leur efficacité toute relative fit abandonner le procédé. De l'électricité fut produite par la centrale d'Oisquercq jusqu'en 1951. Cette société fournissait du travail pour deux-cent-trente-trois ouvriers et employés en 1937. Il y en avait encore cent-quatre-vingt-seize en 1947.

  1. (Loi du 17/07/1970 - Moniteur du 11/08/1970)
  2. H[OEBANX]J.-J., Oisquercq, dans Communes de Belgique, dictionnaire d'histoire et de géographie administrative, sous la dir. de H. HASQUIN, t. 2, Wallonie-Bruxelles, pp. 1128-1129; J. DE BORCHGRAVE D'ALTENA et J.-C. GHISLAIN, Oisquercq, dans Trésors d'Art du doyenné de Tubize, Tubize, 1969, p. 41.
  3. Musée « de la Porte », Musée d'Archéologie, d'Art et d'Histoire de Tubize et sa région
  4. [DELPORTE Luc], Oisquercq, dans Histoire & Patrimoine des communes de Belgique, Province de Brabant wallon, Bruxelles, 2008, pp. 228-229.
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