Devar-Toi - Algul Siento

Pour les gardes Can-Toi qui y travaillent et y vivent, le Devar-Toi est connu sous le nom d'Algul Siento, ou Paradis Bleu. En fait, si l'on observe ses coquets toits bleus depuis la colline la plus proche, le Steek-Tete, le Devar rappelle un délicieux cliché de l'Americana, posé au milieu des terres arides et mourantes du Monde Ultime. La moitié du Devar a été construite sur le modèle d'un campus américain, et l'autre moitié ressemble à la Rue Principale d'une vieille ville du Middle West, livrée clé en main avec son cinéma de quartier et son épicerie pittoresque.

Cependant, en dépit de ses atours idylliques, le Devar-Toi est un lieu monstrueux. Son sol et son air sont empoisonnés, et cette toxicité ambiante est un héritage des gaz mortels lâchés par le Roi Cramoisi dément sur cette terre, quelques générations plus tôt. Tous ceux qui vivent là - humes, Tahines ou can-toi - souffrent d°irritations de la peau, d'infections récurrentes, et d'une mauvaise santé générale. Comme il n'y a pas de soleil à Tonnefoudre (du fait des ténèbres permanentes laissées par les gaz du roi fou), la lumière artificielle qui baigne le complexe est générée par un projecteur électrique (ou peut-être atomique). Comme tout dans l’Entre-Deux Mondes et dans le Monde Ultime, les machines qui alimentent ce système sont en train de rendre l'âme, aussi les journées durent en général plus de vingt-quatre heures et sont fréquemment entrecoupées de périodes de noir complet, comme un avant-goût du Néant.

Fidèle à son vrai nom, le Devar-Toi est bien une prison, pas un camp de vacances. Il emploie 180 personnes à temps plein, toutes des serviteurs du Roi Cramoisi et œuvrant pour sa cause ultime, la destruction du macroverse. Autour du campus et de la ville, on remarque trois clôtures électrifiées (gardées par des humes) et six miradors (gardés par des tahines armés). Tant le campus que la Rue Principale sont surveillés par des gardes can-toi mobiles, connus sous le nom de "flottants".

Le charmant bungalow du nom de Maison Slapleigh appartient à Pimli Prentiss et se situe en face de Damli, de l'autre côté de l’allée. Les Briseurs le surnomment la maison de la merde. C'est à Slapleigh qu'Haylis De Chayven camoufle son dernier vif d'argent.

Le but du Devar-Toi est de loger (et de retenir enfermés) les briseurs télépathes dont les pouvoirs sont amplifiés par l'absorption des substances extraites du crâne des enfants prépubères des Terres Frontalières. Qu'ils le veuillent ou non, les Briseurs sont forcés d'utiliser leurs esprits puissants pour affaiblir les RAYONS, lesquels soutiennent la Tour Sombre. Malheureusement, très peu des Briseurs ont l'intégrité morale nécessaire pour faire front contre leurs geôliers. La plupart sont dans la dénégation totale, mais même ceux qui soupçonnent ce qu'ils font réellement n'ont aucune envie de donner un coup de pied dans la fourmilière.

La nourriture est bonne, le simu-sexe excellent et la plupart d'entre eux étaient des marginaux dans le monde hume, alors pourquoi se soucieraient-ils de savoir comment finira ce monde ? Cependant, et heureusement pour notre tet, quelques-uns des Briseurs (parmi lesquels Ted Brautigan, Dinky Earnshaw et Sheemie Ruiz) trouvent la tâche à laquelle ils se consacrent moralement répréhensible. Ils aident ainsi Roland Deschain et ses amis à détruire le Devar, sauvant de ce fait la Tour (et le macroverse) d'une destruction quasi certaine.