Saint-Martin-en-Gâtinois
Localisation
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Saint-Martin-en-Gâtinois : descriptif
- Saint-Martin-en-Gâtinois
Saint-Martin-en-Gâtinois est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Géographie
La commune de Saint-Martin-en-Gâtinois est limitée au nord par la Dheune et à l’ouest par l’ancienne voie romaine de Langres. Ce territoire n’a conservé qu’un petit bois, le Bois Brûlé, près du hameau de Neuvelle. L’habitat se concentre dans l’agglomération principale qui comprend les écarts du Bout d’Amont et de Gâtenay au nord et nord-est du village, et dans deux hameaux, Neuvelle et Corcelles , situés au sud-ouest de la commune. Le Merlantey est une ferme isolée sur une route secondaire reliant Neuvelle à Saint-Martin-en-Gâtinois. La limite ouest de la commune suit l’ancienne voie romaine de Langres. Saint-Martin-en-Gâtinois est une création médiévale relativement tardive ; la toponymie désigne le pays de la gâtine, fond de vallée aux terres incultes et marécageuses. L'écart de Gatenay , qui a donné son nom à la commune, représente le centre primitif de peuplement installé non loin du passage où le chemin rejoignant la voie de Verdun-Dijon franchit la Dheune. Le hameau de Corcelles, au sud de la commune, s’est établi à mi-chemin de la Dheune et de la voie romaine et pourrait être une création féodale des seigneurs d’Allerey ou des évêques de Chalon. Le hameau de Neuvelle se trouve en bordure de la voie romaine, au sud-ouest de la commune : ce hameau serait un centre de défrichement du haut moyen-âge qui a succédé a un habitat gallo-romain.
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En Gatenay avant 1930
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Hameau de Neuvelle 1916
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Hameau de Corcelles 1916
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Le Merlantey avant 1930
- ↑ dossier d'inventaire topographique-2001,2002 par FROMAGET Brigitte
Toponymie
La commune tire son nom du mot Gâtine (ou gastine), le Gâtinois étant aussi le nom d'une ancienne province de France (d'« environ 18 lieues de longueur sur 12 dans sa plus grande largeur, bordée au nord par la Beauce, au sud par l'Auxerrois, à l'ouest par le Sénonais et à l'est par le Hurepoix et la rivière de Vernisson. Cette province se distingue entre Gatinois françois ; & Gatinois orléannois. Il abonde en bled (blé), prairies, pâturages, rivières & en excellent safran »)
Les définitions - ci-dessous - de toponymes sont des citations extraites de l'ouvrage de Claude Joannelle : «La toponymie du Verdunois»
Gatinois : Toponyme germano-roman.
Le déterminant locatif du toponyme, Gatinois, provient d’un collectif en «etum» formé sur le latin vulgaire «vastina» qui a donné l’ancien Français Gastine (devenu gâtine) et désignait un lieu en friche, une terre inculte. Le français moderne a conservé le verbe «gâter» et le nom «dégât» et il a recréé tardivement, sur le latin «devastare» le verbe «dévaster». De leur côté, certains dialectes possèdent encore localement le vieux mot «gâtine», utilisé en outre par les géographes pour désigner des terres imperméables, marécageuses et stériles : cf. la Gâtine de Parthenay (ou poitevine) et la Gâtine tourangelle. Enfin, notre toponyme lui-même, Gâtinois (qui se prononçait «gâtinoué» jusqu’à la fin du 18ème siècle) se retrouve dans le nom d’un pays de France, le Gâtinois (région de Montargis), dont le sol de sables argileux peu fertiles était autrefois couvert de landes et de bois.
Ecarts de Saint-Martin-en-Gatinois :
Champ : Toponyme français.
Cet habitat médiéval, aujourd’hui disparu, ne subsiste plus que dans les lieux-dits, Le Pâquier de Champ et Le Vieux Château. C’était au Moyen Age un château important, siège d’une seigneurie dépendant de la baronnie de La Salle. L’origine est sans aucun doute l’appellatif «champ» (du latin «campus») qui, employé comme toponyme, désigne des terrains cultivés par opposition aux terres en friche ou incultes. Le nom de lieu est ici amplement justifié par le contexte : Champ, représente un terroir cultivé au milieu de la gâtine.
Gatenay : Toponyme roman.
Cet écart de Saint-Martin-en-Gatinois, qui a donné son nom à la commune, représente le centre primitif de peuplement : il s’agit sans doute d’une création du Bas Empire ou du Haut Moyen Age (comme l’indique l’origine linguistique du toponyme). Le toponyme Gâtenay a subi tardivement (après le 14ème siècle) l’attraction de l’oronyme de même famille «Gâtinois/Gâtinais», et c’est ce dernier qui a fini par se maintenir, comme déterminant locatif, dans le nom de la paroisse, supplantant la forme primitive Saint-Martin-de-Gâtenay.
Bout d’amont : Toponyme français.
La topographie locale confirme le sens qu’il faut attribuer à ce nom de lieu : Bout d’Amont est I’extrémité d’en haut.
Corcelles ( Corticella ) : Le petit domaine, Toponyme roman.
Ce nom de lieu est une formation médiévale ancienne (6ème à 12ème siècles) et il représente un diminutif du latin Cohors/Cortis, qui désignait la cour de ferme. Ce thème, extrêmement productif depuis le Haut Moyen Age jusqu’à l’époque féodale, a pris le sens de ferme, puis de domaine, succédant au latin «fundus» et concurrençant «villa» il est à l’origine des innombrables nombreux nom de villages en «court», dont la plus forte densité se trouve dans le Nord et l’est de la France, c’est-à-dire dans les régions très germanisées. Son diminutif Corticella (Cortis + Ella) représente un morcellement du domaine primitif, une dépendance du centre d’exploitation principal et il est par conséquent équivalent de «chésau» et «villar». L’ancien Français avait élaboré toute une gamme très riche de mots sur ce thème, et parmi eux «cortis/curtil» (la petite cour, l’enclos, le jardin) et «cortisel/corcel» (le jardinet).
Le Merlantey : Le domaine des merles, Toponyme français.
Merlantey, est un dérivé du latin Merula. (merle) L’appellatif «meix» (nom ancien de la maison) déterminé par un patronyme «lantey», avec insertion du phonème transitoire «r» en fausse assimilation : Le Merlantey = Le Meix-Lantey. On aurait alors un type toponymique tardif, très productif en Verdunois dès le milieu du Moyen Age.) Le participe passé latin Merulantis = baigné, mouillé : Le Merlantey, Le Merlanté (le lieu humide).
Neuvelle (Nova villa) : Le Nouveau domaine, Toponyme roman.
Ce nom de lieu, extrêmement répandu en France, appartient à la même couche linguistique que «Corcelles» et il est un équivalent, morphologiquement plus ancien, de «Villeneuve». Il s’agit d’un composé, constitué du substantif déterminé «villa» (le domaine, le village) et de l’adjectif déterminant féminin «nova» (nouveau, neuf). L’ordre des composants, l’adjectif + le nom appartient à la syntaxe germanique et indique une formation plus ancienne que celle des «villeneuves». Neuvelle est une forme régionale, typique de l’Est, l’équivalent en français central étant «Neuville».
- ↑ Voir page 647 de l’Encyclopédie méthodique de géographie moderne imprimée à Paris, M DCC. LXXXII (1782), Chez Plomteux, Imprimeur des états (..) Le Gatinois, diwems des Romains, avoit une bien plus vaste étendue qu'à présent ; il étoit alors presque tout couvert de bois & de pâturages. » ajoute en 1782 l’Encyclopédie méthodique de géographie moderne
- ↑ Claude Joannelle, Toponymie du Verdunois
Histoire
Ces textes sont en partie tirés d'un manuscrit de l'abbé Bandet curé de Saint Martin de 1840 à 1855, puis curé d'Ecuelles de 1870 à 1878, manuscrit déposé à Ecuelles puis photocopié par M. Fiorini, de Palleau, en dépôt au GEHV, des bases de données du ministère de la Culture appelée Mérimée, du Patrimoine de Bourgogne-Franche-Comté, des archives du GEHV, des bulletins des Trois rivières (n°10, 49, 65)
Saint Martin : Le déterminé de ce nom de lieu est l'hagionyme le plus célèbre de France ; plus de 230 chefs-lieux de communes et un nombre incalculable de hameaux, écarts et lieux dits portent le nom de l'Evangélisateur des Gaules.- Saint Martin est né à Sabaria Pannonie (région danubienne) vers 316. Un descriptif précis de sa biographie est à lire dans la page qui lui est consacrée : Martin de Tours. En complément, la légende, rapporte que le fougueux évangélisateur, ayant détruit au Mont-Beuvray un temple dédié à la déesse Bibracte, avait été poursuivi par la foule indignée de ce sacrilège ; il était sur le point d'être rejoint lorsqu'un bond prodigieux de l'âne qui le portait le sauva d'un mauvais parti : on montre encore les traces du pas de l’âne où les malades vinrent boire, durant des siècles, l'eau qui demeurait après les pluies. - La basilique Saint Martin de Tours qui renfermait son tombeau, fut très tôt et durant tout le Moyen Age, l'un des principaux centres de l'Occident chrétien avec celui de St Jacques de Compostelle. Les paroisses consacrées à saint Martin tirent leur origine, non pas d'un passage de l'évangélisateur sur leur territoire, mais plus simplement de la présence de reliques rapportées par les innombrables fidèles qui avaient accompli le pèlerinage de Tours. Ces reliques consistaient généralement en de simple étoffes ou objets qu'en avait mis en contact avec la châsse renfermant les ossements du saint ou encore en un peu de poudre de pierre arrachée au tombeau. La présence à Autun d'une abbaye St Martin, fondée en 589 par la reine Brunehaut, fit beaucoup pour rendre populaire dans notre région le culte de l'Evangélisateur des Gaules : une douzaine de communes du département portent encore son nom.
Origine de Gatinois : Saint-Martin-en-Gâtinois est une création médiévale relativement tardive. Il est curieux de constater que le terroir communal ne présente aucun toponyme antérieur au Haut Moyen Age ou, à tout le moins, au Bas-Empire, et les prospections archéologiques n'ont révélé jusque-là que de maigres vestiges médiévaux (cf. Champ) dont la rareté contraste avec la densité des trouvailles dans les communes avoisinantes (Palleau, Allerey, Bragny).
- Saint-Martin-en-Gâtinois, n’apparaît dans les textes que dans le dernier quart du 13ème siècle, c’était jusque là une simple annexe d’Allerey pourvue d’une chapelle que l’évêque Pons de Chalon érigea en cure en 1271, à la demande de Pierre de Palleau, seigneur d’Allerey, lequel, y fonda un petit chapitre de trois chanoines et un curé doyen. Le vaste mouvement de défrichement et de mise en valeur des sols encore vierges, coïncide avec l’expansion démographique du 13ème siècle. La création de l’église et du chapitre de Saint-Martin-de-Gatenay (c’est le nom que portait alors le village), est liée à l’établissement hospitalier voisin de Saint Martin de Pussey qui lui est antérieur et doit être à l’origine du vocable. Le chapitre ne dut guère prospérer d’ailleurs, puisqu’on voit l’évêque Guillaume de Bellevesvre le rattacher, dix ans plus tard, à l’église paroissiale d’Allerey. Les différents indices archéologiques, toponymiques et historiques concordent suffisamment pour permettre de suggérer que le défrichement et le peuplement de la Gâtine verdunoise ont été l’oeuvre du Moyen Age.
- ↑ Du patrimoine de Bourgogne-Franche-Comté
- ↑ GEHV, des bulletins des Trois rivières (n°10, 49, 65) et Eglises du Verdunois par Claude Joannelle.
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