Charles Burnside dans la série "Le Talisman"

Charles Burnside
Charles Burnside
empreinte Charles Burnside
Identité réelle :Carl Bierstone
Origine :French Landing, état du Wisconsin

Nom :Burnside

Prénom :Charles

Genre :masculin
Naissance :1918
Âge :106 ans

Professions :retraité,
menuisier,
charpentier et plâtrier

Alias :Burny


Classement :9247-001.00011
Burnside Charles

Localisation

Charles Burnside est un personnage du roman Territoires de Stephen King et Peter Straub.

Il est pensionnaire au D18 de la maison du troisième âge W. Maxton, une chambre nue à l’exception d’un lit en fer, d’une chaise en plastique et d’une simple commode. Et comme Mr. Burnside n’est pas un modèle d’efficacité domestique, une mince couche de poussière recouvre le sol, le rebord de la fenêtre, le haut de la commode. La D 18 est privée d’histoire, dépourvue de caractère, aussi brutalement anonyme qu’une cellule de prison. Une forte odeur d’excréments pollue l’atmosphère.

Chez cet homme atteint depuis longtemps déjà de la maladie d’Alzheimer, une expression d’inquiétante jubilation peut très bien ne révéler qu’un contentement organique des plus primaires. Au cas où nous n’aurions pas compris qu’il était à l’origine de la puanteur ambiante, la souillure qui s’étend peu à peu sur le drap nous le précise : il vient de déféquer sous lui, et d’abondance, et le moins qu’on puisse dire, c’est que sa réaction est de totale indifférence. Désolés, très chers, mais la honte ne fait pas partie de ce tableau.

Si Burny, au contraire de l’adorable Alice, a quelques araignées dans le plafond, il n’est pourtant pas la victime typique d’un Alzheimer. Comme les autres zombies confiés à la garde du Pinson, il peut passer un jour ou deux à marmonner sur son assiette de porridge, mais il finit toujours par revenir parmi les vivants. Lorsqu’il n’est pas de l’autre côté, il est très capable d’aller jusqu’aux toilettes, de passer des heures à lézarder dans son coin, de trimbaler partout son allure déplaisante, pour ne pas dire franchement agressive. Quand il s’échappe du monde des morts vivants, il peut se montrer rusé, dissimulateur, grossier, cinglant, mal embouché, méchant comme la gale, bref, l’exact semblable des autres pensionnaires tels que le Pinson les voit. Parmi le personnel médical et administratif de Maxton, certains pensent même qu’il ne fait que simuler la maladie d’Alzheimer pour les obliger à s’occuper de lui pendant qu’il reprend des forces avant un nouvel assaut d’agressivité gratuite. Nous ne saurions blâmer leur scepticisme, d’ailleurs, car, même si le diagnostic est fondé, Burny constitue sans doute l’unique cas au monde présentant des périodes de rémission aussi fréquentes et prolongées.

En 1996, alors âgé de soixante-dix-huit ans, celui que l’on connaît sous le nom de Charles Burnside s’est présenté à l’hospice de Maxton non dans un véhicule conduit par un proche parent mais à l’arrière d’une ambulance de l’hôpital de La Riviere. Il avait surgi quinze jours plus tôt au service des urgences, encombré de deux sacs pleins de linge sale et réclamant à grands cris l’attention des médecins. Peu logiques, ses revendications n’en étaient pas moins claires : il avait couvert à pied une distance considérable et il demandait donc qu’on s’occupe de lui. Vingt, trente, cinquante kilomètres, l’importance de cette odyssée variait selon les versions, et il était difficile de savoir s’il avait ou non passé plusieurs nuits à la belle étoile. Son état général et l’odeur qu’il dégageait laissaient néanmoins penser qu’il avait erré au moins une semaine. S’il avait jamais possédé un portefeuille, il l’avait perdu. On l’avait lavé, nourri, abrité, et on avait essayé de débrouiller sa véritable histoire à partir de déclarations qui dégénéraient en divagations. En l’absence de toute documentation fiable, on ne pouvait retenir que deux de ses affirmations, les plus probables : il avait été menuisier, charpentier et plâtrier dans la région pendant plusieurs années, à son compte et pour des entreprises de construction, et une tante installée à Blair l’avait hébergé.

Il aurait donc franchi à pied les trente kilomètres qui séparaient cette ville de La Riviere ? Non, sa marche avait commencé ailleurs, mais il ne se rappelait plus où ni à quelle distance, il se souvenait seulement que c’était un endroit peuplé de vieilles trous-du-cul de commères. Et sa tante, comment s’appelait-elle ? Althea Burnside. Son adresse, son téléphone ? Ça lui était sorti de la tête. Exerçait-elle une profession, sa tante ? Oui, celle de vieille trou-du-cul bavarde à plein temps. Lui avait-elle permis de résider chez elle ? Comment ça, « permis » ? Charles Burnside n’avait besoin de la permission de personne, il faisait ce qui lui plaisait et point final, bon sang ! Lui avait-elle ordonné de quitter les lieux ? Pardon ? De quoi vous parlez, espèce de trou-du-cul ?

Tandis qu’aux admissions le médecin concluait à la maladie d’Alzheimer, un diagnostic provisoire en attente d’examens plus approfondis, une assistante sociale se mettait à la recherche d’Althea Burnside. Aux renseignements téléphoniques, elle n’avait trouvé ce nom ni à Blair ni dans la moindre ville ou bourgade à cent kilomètres à la ronde. Elle avait essayé les registres d’état civil, de permis de conduire, les archives des impôts. Deux Althea étaient sorties des ordinateurs, l’une propriétaire d’un snack à Butternut, très au nord du Wisconsin, l’autre une puéricultrice noire de Milwaukee. Quant aux Charles Burnside enregistrés, ils n’avaient rien à voir avec celui que l’assistante sociale connaissait. Affublée d’une tante improbable, Charles semblait être l’un de ces individus qui traversent l’existence sans jamais payer d’impôts, ni participer au moindre scrutin électoral, ni détenir de compte en banque, ni acheter de voiture, ni séjourner dans un établissement pénitentiaire.

Une autre série de coups de téléphone avait permis de placer l’énigmatique inconnu sous la protection du comté et de le transférer à la maison du troisième âge dans l’attente d’une place libre à l’hôpital de Whitehall. Il avait donc été conduit là-bas dans une ambulance payée par le généreux contribuable, puis bouclé par un Pinson revêche dans l’aile Marguerite. Six semaines plus tard, un lit se libérait à Whitehall. Maxton avait appris la nouvelle quelques minutes après avoir trouvé dans son courrier un chèque signé par une certaine Althea Burnside, destiné, expliquait l’expéditeur, à couvrir la pension de Charles Burnside. Cette Althea Burnside disposait d’une boîte postale et d’un compte en banque à De Pere. le Pinson avait donc répondu à l’administration de l’hôpital que, par pur esprit civique, il se ferait un devoir de prendre en charge l’indigent. Le vieux bonhomme devenait son pensionnaire préféré : Burny occupait une chambre qui était payée deux fois…

Pendant les six années suivantes, Burnside avait inexorablement glissé dans les ténèbres d’Alzheimer. S’il simulait, c’était un formidable acteur. Il avait décliné, décliné en passant par les stades obligés de l’incontinence, du délire, des soudains accès de rage, des troubles de mémoire, d’alimentation et de personnalité. Retombé en enfance, puis au-delà encore, il vivait sanglé à sa chaise roulante, et le Pinson commençait à se résigner à la perte prochaine d’un hôte aussi agréable. Puis, l’été précédant ces événements, l’incroyable résurrection était arrivée. La vie était revenue sur le visage flasque. Il s’était mis à lancer de vigoureuses incohérences : « Abbalah ! », « Gorg ! », « Monshoon ! », « Gorg ! », il avait exigé de s’alimenter seul et avait entrepris de recouvrer l’usage de ses jambes, titubant de-ci, de-là à la recherche de ses anciens repères. Une semaine plus tard, il réclamait dans un langage parfaitement compréhensible ses vêtements personnels et le droit d’aller aux toilettes sans accompagnateur. Il a repris du poids, du muscle et cette langue de vipère que tous redoutaient. Depuis, il est capable de passer dans la même journée de l’hébétude d’un Alzheimer en phase terminale à une agressivité bougonne, si vigoureuse pour un homme de quatre-vingt-cinq ans qu’on pourrait la qualifier de phénoménale. Il fait penser à un malade qui serait allé à Lourdes, qui aurait bénéficié d’un miracle mais serait reparti avant que la guérison ne soit complète. Aux yeux du Pinson, toutefois, un miracle est un miracle. Du moment que le vieux singe reste en vie, qu’importe s’il rôde aux alentours ou s’il bave sur les courroies qui le retiennent à son fauteuil roulant.

Photo de Charles Burnside

Etant donné que la série BD s'est interrompue, je n'ai aucune représentation de Charles Burnside. J'ai donc utilisé un module IA avec la demande suivante: Face of a the tall, skinny 85 years old man. The veiny expanse of his bald, narrow head curves down to eyebrows like tangles of gray wire, beneath which, on either side of the fleshy hook of his nose.


Personnage réel

Carl Bierstone(le-talisman)
Carl Bierstone
En fait, sous l'indentité Charles Burnside se dissimule Carl Bierstone.

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Document créé le 06/06/2020, dernière modification le 06/11/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/livre/le-talisman/personnages/charles-burnside.html

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