Wei Cheng dans la série "Chroniques de la Terre - Problème à trois corps"

Wei Cheng
Wei Cheng
empreinte Wei Cheng
Origine :Chine (République populaire)

Nom :Wei

Prénom :Cheng

Genre :masculin
Naissance, date approximative :± 1967
Âge :57 ans

Profession :Mathématicien


Classement :f44d-003.00005
Wei Cheng

Localisation

Flag Chine (République populaire)

Wei Cheng (魏成, Wei Tch'eng) est un mathématicien prodige vivant reclus. Wei Cheng est le mari de Shen Yufei. C’ést un homme d’une quarantaine d’années qui a l’apparence d’un intellectuel sage et sincère.

Il n’avait apparemment pas de travail, restait à la maison toute la journée et ne paraissait pas éprouver de véritable intérêt pour les activités des Frontières de la science. Les allées et venues de scientifiques à son domicile n’étaient pour lui qu’une banale routine. Mais il avait de quoi occuper ses journées : il semblait mener des recherches sur quelque chose et donnait l’impression d’être toute la journée plongé dans ses réflexions. Il saluait distraitement les hôtes, puis il montait dans sa chambre à l’étage où il passait le plus clair de ses journées. Un jour, Wang Miao avait discrètement jeté un œil dans la chambre dont la porte était entrouverte. Il y avait vu un décor surprenant : une station de travail HP trônait au milieu de la pièce. Il ne pouvait pas s’être trompé car c’était le même équipement que celui de son centre de recherches : un boîtier gris foncé et un serveur RX8620 sorti quatre ans plus tôt. Il était pour le moins étonnant qu’un particulier possède chez lui une machine d’une valeur d’un million de yuans. Que faisait Wei Cheng toute la journée avec cette machine ?
Liu Cixin, Chroniques de la Terre - Problème à trois corps, T1 (Le Problème à trois corps) ch.6

Il se qualifie lui-même de feignant, car déjà très tôt à l'école il a une certaine facilité avec les maths et trouve de suite  les solutions sans devoir passer parles démonstrations. Il devient enseignant, mais comme il donne peu d'explications puisqu'il trouve tout très simple, on ne lui confie plus de cours.

Alors il part dans un temple enfoui dans la montagne où il apprend à "se remplir de vide", et il se crée trois sphères imaginaires.

Le premier soir, je n’ai pas réussi à trouver le sommeil dans ma petite chambre du dortoir de la cour du temple. Je n’avais pas imaginé que ce refuge hors du monde pouvait être si inconfortable : ma couverture et mon matelas étaient humides à cause de la brume et mon lit était dur comme de la pierre. Aussi, pour m’endormir, j’ai essayé de faire comme me l’avait dit l’abbé : me remplir de “vide”.

Le premier vide que j’ai créé dans ma conscience a été l’infinité de l’espace. Un espace sans rien dedans, pas même de la lumière, un ciel entièrement vide. Mais bientôt, j’ai découvert que cet univers sans fin ne parvenait pas à m’apaiser. Me retrouver au milieu de cet univers me mettait au contraire mal à l’aise, comme un noyé n’arrivant pas à trouver une prise pour remonter à la surface.

J’ai donc créé une sphère au cœur de cet univers, pas trop grande, une sphère possédant une masse. Mais je ne me suis pas senti beaucoup mieux. La sphère flottait en plein milieu du vide – bien qu’en fin de compte, dans un espace infini, le “milieu” soit partout. Au sein de cet univers, rien ne pouvait agir sur cette sphère et elle-même ne pouvait agir sur rien. Elle était seulement là, suspendue, sans jamais faire le moindre mouvement, sans jamais connaître le moindre changement. La métaphore parfaite de la mort.

Alors, j’ai créé une deuxième sphère, à peu près avec la même masse que la première. Leurs surfaces étaient composées d’une matière miroitante et elles se renvoyaient leurs reflets, seules entités existantes dans tout l’univers. Mais la situation ne s’est pas améliorée, car si chacune des deux sphères n’avait pas de mouvement initial – c’est-à-dire sans poussée de ma part –, elles seraient certainement attirées l’une contre l’autre par leur champ gravitationnel. Puis les deux sphères resteraient suspendues ensemble, immobiles, comme un symbole de mort. Si elles avaient un mouvement initial et n’entraient pas en collision, elles finiraient par faire leur révolution chacune autour de l’autre sous l’influence de leur gravité. Peu importe le mouvement d’impulsion initial, leurs cycles de révolution finiraient par se stabiliser et devenir à jamais inchangés, comme une danse de mort.

Alors, j’ai introduit une troisième sphère, et il s’est produit un changement étonnant. Comme je vous l’ai dit, toutes les figures géométriques apparaissent dans mon esprit sous la forme de chiffres. Les univers précédents, ceux sans sphère, avec une ou deux sphères, s’étaient manifestés sous la forme d’une ou plusieurs équations, telles les feuilles d’arbre solitaires d’un automne tardif. Mais l’ajout de la troisième sphère a fait s’incarner quelque chose de nouveau : le “vide”. Dès les mouvements initiaux donnés aux sphères, celles-ci ont commencé à se mouvoir de façon complexe dans l’espace, comme une chorégraphie chaque fois inédite. Les équations descriptives se sont cette fois mises à pleuvoir comme une averse sans fin.

C’est ainsi que j’ai réussi à m’endormir. Les trois sphères continuaient à danser dans mes rêves, c’était une valse déréglée, éternellement changeante. Pourtant, au fond de moi, cette valse avait trouvé un rythme, c’était simplement que sa cadence était infiniment longue. J’étais fasciné, je voulais chercher à décrire l’intégralité ou du moins une partie de cette cadence.

Le lendemain, je ne pouvais m’ôter de l’esprit ces trois sphères dansant dans le “vide”. Jamais mon cerveau n’avait autant carburé, si bien que des moines ont demandé à l’abbé si je n’avais pas des problèmes mentaux. L’abbé a répondu en riant que j’allais bien, que j’avais trouvé le vide. Oui, j’avais trouvé le vide. Désormais, même au beau milieu de la foule grouillante d’une ville surpeuplée, mon cœur serait paisible. Pour la première fois, les mathématiques m’amusaient. Les principes physiques du problème à trois corps étaient en réalité très simples, c’était un banal problème mathématique1. Je me suis senti comme un homme qui aurait couru les jupons la moitié de sa vie et qui tomberait soudain amoureux pour la première fois.

Wei Cheng, Chroniques de la Terre - Problème à trois corps, T1 (Le Problème à trois corps) ch.16

C'est dans ce temple  qu'il fait la rencontre de Shen Yufei.

Livres dans lesquels figure Wei Cheng

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Document créé le 06/06/2020, dernière modification le 05/09/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/livre/chroniques-de-la-terre/personnages/wei-cheng.html

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