Waterloo
Localisation
Waterloo : descriptif
- Waterloo
Waterloo /watɛʁlo/ (en wallon Waterlô) est une commune belge francophone située à une vingtaine de kilomètres au sud de Bruxelles, dans la province du Brabant wallon. Elle est célèbre pour avoir été le théâtre de la bataille de Waterloo, ultime phase des guerres napoléoniennes, qui vit la défaite de Napoléon Ier face aux troupes alliées du duc de Wellington et de Blücher
C'est également à Waterloo que Victor Hugo acheva le manuscrit de son roman Les Misérables
Sa renommée reçoit un nouveau coup de projecteur en 1974, lorsque le groupe ABBA remporte le Concours Eurovision de la chanson avec la chanson Waterloo. Aujourd'hui, la commune est peuplée d'environ 30 000 habitants
Elle est particulièrement connue pour son dynamisme économique et commercial, mais aussi culturel
Située sur son territoire, la Chapelle musicale Reine Élisabeth forme des musiciens virtuoses et accueille chaque année les finalistes du Concours musical international Reine Élisabeth. Le Lion de Waterloo, symbole repris sur le blason de la commune, se situe sur la commune voisine, Braine-l'Alleud
C'est en effet sur cette commune que se situe la majeure partie du champ de bataille.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Waterlots, Waterloes au XIIe siècle, Waterloes en 1221; Watrelos en 1221.
Il s'agit d'une formation toponymique en ancien néerlandais. Le premier élément Water- représente l'ancien néerlandais water « eau » ou Watheri, anthroponyme germanique (glose peu sûre), suivi de lots, los « pente », d'où le sens global de « pente [près] de l'eau » ou de l'ancien néerlandais *lōh, *lō (non attestés), déduits du néerlandais lo, loo qui a le sens de « clairière, essart, pré dans une clairière », mais aussi spécifiquement « forêt clairsemée sur un sol sableux », suivi d'une désinence romane -s, inexistante ou disparue dans la prononciation populaire. D'où le sens possible de « clairière inondée » ou « clairière, essart appartenant à Watheri ».
- , Les noms des communes de Wallonie, Bruxelles, Crédit communal, coll. « Histoire » (no 70),
- A. Carnoy, Origines des noms des communes de Belgique, Louvain, Éditions Universitas, , 2 vol.
Géographie
Située à vingt kilomètres environ au sud de Bruxelles, cette commune à caractère résidentiel et commercial, bien que densément peuplée depuis la fin des années 1980, reste très verdoyante grâce à ses nombreux espaces verts dont quelques dizaines d'hectares de la forêt de Soignes (domaine d'Argenteuil), le poumon vert de la région bruxelloise.
Au centre de la localité, le quartier général du duc de Wellington qui fait face à l'église Saint-Joseph et à sa chapelle royale, abrite aujourd'hui le Musée Wellington qui retrace l'histoire de sa fameuse bataille du qui a opposé à une coalition européenne conduite par l'Angleterre. Face au Musée Wellington, on peut également visiter un Musée d'histoire locale, situé à l'étage des bureaux de Waterloo Tourisme.
Communes limitrophes
- « », sur www.museewellington.be (consulté le )
- « », sur www.waterloo-tourisme.com (consulté le )
Histoire
Bataille de Waterloo
La bataille de Waterloo a eu lieu le , non loin du lieu-dit Mont-Saint-Jean, à cheval sur cinq localités : Waterloo, Braine-l'Alleud, Genappe, Lasne et Plancenoit. C'est la "Morne plaine" selon l'expression célèbre de Victor Hugo. Aujourd'hui encore, le site protégé est entouré de champs de diverses cultures.
Le nom de la bataille est dû au duc de Wellington, qui avait installé son quartier général à Waterloo, d'où il rédigea son communiqué de victoire. Dans beaucoup de cultures, le mot "Waterloo" est ainsi devenu un symbole de victoire remportée sur un adversaire redoutable et redouté, au prestige exceptionnel. Plus de 124 lieux dans le monde ont ainsi adopté ce nom, apporté par d’anciens combattants de 1815. Depuis 1996, la "Waterloo Connection" lie toutes ses cités dans le but pacifique de développer échanges et contacts humains.
Sur le site de la bataille, qui s'étend à cinq kilomètres au sud du centre de Waterloo, on trouve le Mémorial 1815, le Panorama de la Bataille de Waterloo et la Butte du Lion. Il s'agit d'une butte artificielle haute de 40 mètres au sommet de laquelle trône un lion en fonte de 4,5 tonnes. Un escalier de 226 marches permet aux visiteurs d'accéder à une terrasse qui offre une vue panoramique de 360 degrés sur la campagne brabançonne. Ce monument imposant célèbre l'endroit où le prince d'Orange fut blessé et recouvre un ossuaire. Le pilier supportant le lion serait constitué, dit-on, des armes de la bataille que l'on aurait fondues. Non loin de là, la Ferme de Mont-Saint-Jean, connue pour avoir abrité l'Hôpital des Anglais durant la bataille, présente un musée intitulé "Le Revers de la Médaille". Il offre aux visiteurs l’occasion de s'intéresser, notamment, à la chirurgie et au traitement des blessés sur le champ de bataille.
Régulièrement, à la date anniversaire du , une reconstitution en armes de la bataille est organisée sur le champ de bataille. En 2015, à l'occasion du Bicentenaire de la Bataille de Waterloo, près de 6000 figurants ont réalisé la plus grande reconstitution de bataille jamais réalisée en Europe.
Un peu plus au sud encore, le Dernier Quartier Général de Napoléon peut, quant à lui, être visité à Vieux-Genappe.
24 septembre 1830
Waterloo n'est pas restée inactive lors des Journées de qui ont donné naissance à la Belgique.
Le , le fermier Maurice-Louis Boucqueau rassemble un détachement de 22 volontaires. À leur tête, un ancien maréchal des logis, un certain Jean-François Pany. Jusqu'au 26 septembre, ils prennent part aux combats de Bruxelles, au parc Royal et à la montagne du Parc. Prenant la tête d'un détachement liégeois, Jean-François Pany va jusqu'à s'élancer sur les barricades, y plantant un drapeau aux couleurs brabançonnes, le jaune et le noir, sitôt brisé par la mitraille. Deux autres combattants, Jean-Martin Gillot et Eugène-Joseph Mathieu, sont tués et trois autres blessés. Mais durant ces journées chargées d'histoire, Waterloo aura aussi nourri et logé de nombreux volontaires gagnant Bruxelles, fournissant aussi voitures et chevaux pour le transport des hommes, de la poudre et des armes. Ce qui lui vaut, deux ans plus tard, la remise par le roi , d'un drapeau d'honneur réservé aux 96 villes et villages ayant été les plus actifs et généreux durant la Révolution. Celui-ci est toujours bien visible dans les salles du musée de Waterloo. C'est une relique, deux tiers de ces drapeaux, présentant toujours les trois couleurs horizontalement, ayant disparu au fil des ans.
- « », sur www.waterloo-tourisme.com (consulté le )
- RMC, « », sur RMC (consulté le )
- « », sur www.waterloo-tourisme.com (consulté le )
- Yves Vander Cruysen, « Waterloo, au fil des jours et des années no 2 », Waterloo info, no 1096, 24 septembre 2009.
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