York
York : descriptif
- York
York [ jɔʁk] (en anglais : [ jɔːk]) est une ville du Nord de l'Angleterre
Située au confluent de deux rivières, l'Ouse et la Foss, elle donne son nom au comté du Yorkshire
Fondée par les Romains sous le nom d'Eboracum, elle est l'une des villes majeures du royaume anglo-saxon de Northumbrie, puis la capitale du royaume viking de Jórvík
Elle est également le siège d'un archevêché de l'Église d'Angleterre. Depuis 1996, la ville d'York forme une autorité unitaire distincte du Yorkshire, dont la population était estimée à 257 342 habitants en 2016
La ville possède également le statut de cité, et abrite une université de réputation nationale et internationale
Malgré son importance historique, depuis la Révolution Industrielle, d'autres villes au sein du Yorkshire (comme Leeds ou Sheffield) comptent bien plus d'habitants et ont davantage de poids économique.
Histoire
La ville d'Eboracum fut fondée en 71 ap. J.-C., et possède une riche histoire romaine, celtique et nordique.
Les Celtes qui vivaient dans la région appartenaient aux tribus des Brigantes et des Parisii, ces derniers venant probablement d'une expédition de la tribu gauloise qui a donné son nom à Paris.
Capitale de la province romaine de Bretagne inférieure, Eboracum vit mourir les empereurs Septime Sévère en 211 et Constance Chlore en 306, tous deux venus mener des campagnes au-delà du mur d'Hadrien. C'est également là que Constantin le Grand, fils de Constance Chlore, fut proclamé empereur après la mort de son père. Une statue en bronze de Constantin installée devant la cathédrale commémore cet événement.
Après l'arrivée des Anglo-Saxons, York devint l'une des principales villes du royaume de Northumbrie sous le nom vieil anglais d'Eoforwic. Le roi Edwin y fut baptisé en 627. Elle devint le siège d'un évêché, puis d'un archevêché en 735. Tombée aux mains de la Grande Armée en 866, elle fut la capitale d'un royaume viking de 876 à 954 sous le nom de Jórvík, date de sa conquête définitive par le royaume d'Angleterre.
Le , Harald Hardrada s'empara de la ville, mais fut tué cinq jours plus tard par le roi Harold Godwinson à la bataille de Stamford Bridge, vainqueur qui devait périr à son tour à la bataille d'Hastings peu de temps après.
Après la phase de conquête initiale par Guillaume le conquérant, les provinces du Nord de l’Angleterre menèrent de nombreuses révoltes qui ne furent matées qu'après dix années de guerre et la dévastation des territoires conquis, en particulier celui du Yorkshire. (Dévastation du nord de l'Angleterre). Ceci provoqua et dépeuplement important et un impact économique désastreux ressenti pendant plusieurs siècles.
En 1190, Richard de Malbis et d'autres nobles d'York qui envisageaient de se joindre à Richard dans la troisième croisade profitèrent d'un incendie qui avait éclaté en ville pour faire courir une rumeur contre les Juifs. Les maisons de Benoît et Joce furent attaquées et ce dernier obtint la permission du gardien du château d'York d’y évacuer sa famille et l’ensemble des Juifs, probablement dans la tour de Clifford. Assaillis par la foule, les Juifs prirent peur et ne laissèrent pas rentrer le gardien qui avait quitté la tour. Il en appela au shérif, qui fit venir la milice du comté. La tour de Clifford fut assiégée plusieurs jours. Un moine fit la cérémonie de sacrement chaque matin autour des murs comme pour sacraliser la lutte. Il fut écrasé d'une pierre jetée par les Juifs assiégés ; la colère de la foule devint alors une folie forcenée. Quand les Juifs de la tour de Clifford virent qu'ils n'avaient aucune autre possibilité que de se soumettre au baptême ou périr des mains de la foule, Yom-Tob ben Isaac de Joigny, tossafiste français et nouveau chef de la communauté, les exhorta à se tuer eux-mêmes plutôt que de succomber à la cruauté de leurs ennemis. Ceux qui étaient en désaccord furent autorisés à se retirer. Les autres se donnèrent la mort, après avoir mis le feu à leurs vêtements et marchandises pour éviter que ceux-ci ne tombent dans les mains de la foule. Joce égorgea son épouse, Hannah, avec le couteau d’abattage rituel. Le dernier survivant de cent-cinquante personnes, Yom-Tob, se poignarda et prit sur lui l’interdit de suicide. Au matin, les quelques survivants qui s'étaient soustraits aux assiégeants furent envoyés à Londres aux mains du shérif. La foule fouilla alors le château à la recherche des biens juifs et des contrats de dettes et, ne trouvant rien se hâta vers le clergé pour s’emparer des biens du trésor de la cathédrale, montrant ainsi le véritable motif de leurs actes. William de Longchamp, régent du royaume en l’absence de Richard, fut courroucé de cette insulte à la dignité royale, les Juifs étant sous la protection du roi. Il marcha sur York en conséquence, imposa de lourdes amendes à cinquante-deux notables et bannit Richard de Malbis et divers membres des familles Percy, Faulconbridge et Darrel, qui avaient été clairement les dirigeants de l'émeute tandis que chacun d'entre eux, selon des preuves inattaquables, étaient endettés auprès de Juifs.
La ville resta l'une des plus importantes d'Angleterre durant tout le Moyen Âge, prospérant grâce au commerce de la laine. Son déclin s'amorça avec la révolution industrielle : de ce fait, beaucoup de constructions datant du Moyen Âge, ailleurs détruites pour faire place aux usines, sont demeurées intactes pour l'essentiel. Le regain d'intérêt pour cette période que connut le cathédrale ( siècle), la plus grande construction gothique d'Europe du Nord.
Autre reliquat de cette époque médiévale, une loi toujours en vigueur, car jamais abrogée, permet le meurtre d'un Écossais dans l'enceinte de la ville si celui-ci porte arc et flèches. Bien que le principe anglais d’abrogation implicite doive s'appliquer dans pareille situation par l'effet des diverses lois ultérieures réprimant l'homicide, la tradition britannique de la common law, fondée notamment sur la jurisprudence, pourrait permettre à un justiciable déterminé de tenter d'éviter une condamnation pour meurtre.
- lire en ligne).
- The Guardian, UK, (lire en ligne)
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