Boston

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Boston est la capitale et la plus grande ville de l’État du Massachusetts et de la région de Nouvelle-Angleterre, dans le nord-est des États-Unis. La ville compte 675 647 habitants selon le bureau du recensement fédéral de 2020, et la zone métropolitaine de Boston-Cambridge-Quincy en concentre environ 4 628 910, ce qui fait d'elle la dixième agglomération des États-Unis (après Atlanta).

Statistiques, géographie, démographie

Fuseau horaire principal : -04:00

Boston couvre une superficie de 232,1i km2, avec une population de 675 647i habitants (2020), soit une densité de 2 911,02i habitants par Km2.

Localisation

Carte du monde

Boston : descriptif

Boston constitue le nord de la mégalopole du Nord-Est des États-Unis, communément appelée BosWash, qui s'étend de Boston à Washington en passant par New York. La ville est traversée par le fleuve Charles, un fleuve côtier qui se jette dans le Boston Harbor, un estuaire au fond de la baie du Massachusetts sur les bords duquel la ville s'est construite. Centre économique et culturel de la Nouvelle-Angleterre, Boston est connu pour l'excellence de ses universités, notamment l'université Harvard et le Massachusetts Institute of Technology (MIT), situés dans la ville voisine de Cambridge.

Boston est l'une des plus anciennes villes des États-Unis. Fondée en 1630 sur la péninsule de Shawmut, au fond du Boston Harbor, par des puritains anglais fuyant les persécutions religieuses de leur pays, elle s’est rapidement développée dès le xviie siècle : l'université Harvard est notamment fondée en 1636. La ville reprend le nom d'une petite ville du nord-est de l'Angleterre, et les Français l'appellent Baston  pendant le xviie siècle. Vers 1750, elle compte 15 000 habitants et est alors la troisième ville la plus peuplée des Treize Colonies. Elle joue un rôle central durant la guerre d'indépendance américaine et est le témoin d'événements majeurs, tels que le massacre de Boston, le siège de Boston et la Boston Tea Party (1773). Au xixe siècle, l'immigration italienne et irlandaise fournit une importante main d'œuvre aux usines textiles et au secteur portuaire. Au cours du xxe siècle, son économie se reconvertit vers la finance et les industries de haute technologie, bien que l'enseignement supérieur demeure le principal domaine économique.

Enfin, le paysage urbain de Boston ne ressemble pas aux autres villes américaines : son centre a gardé de nombreux édifices de l'époque coloniale, ses rues ne sont pas rectilignes et la cité réserve de nombreux axes aux piétons ou aux vélos. La ville est divisée en de nombreux quartiers. Back Bay et Beacon Hill sont des quartiers résidentiels huppés. Fenway Kenmore concentre les administrations et accueille le stade de baseball de la ville, le Fenway Park. Le centre de la ville se compose également de Downtown — un quartier mixte où se trouvent aussi bien des habitants au revenu modeste que le quartier d'affaires (en) — et de Chinatown. À l'image de New York, qui se trouve à 306 km au sud-ouest, Boston compte un vaste jardin public en plein cœur de l'agglomération : le Boston Common. Le Faneuil Hall est en outre l'un des bâtiments les plus visités du pays.

En 2015, Boston rejoint le mouvement Fab City, suivant l'appel lancé par le maire de Barcelone, Xavier Trias, à ce que toutes les villes du monde deviennent autosuffisantes pour 2054.

Histoire

Avant l’arrivée des colons européens, les Amérindiens algonquins occupent la région de l’actuelle Boston. Fondée en 1630, la cité reprend le nom d’une ville anglaise du Lincolnshire (Nord-Est) dont sont originaires ses fondateurs anglais. Aux xviie et xviiie siècles, elle se développe et s’enrichit grâce à son port, par les relations commerciales maritimes avec la Grande-Bretagne et les Antilles. Boston devient le chef-lieu de la colonie de la baie du Massachusetts. Elle s’impose aussi comme la capitale intellectuelle de la Nouvelle-Angleterre, notamment avec l’ouverture d’Harvard en 1636 et la naissance de plusieurs journaux. La culture bostonienne est alors très influencée par les valeurs du puritanisme et la théologie. Mais la cité acquiert également une réputation d’intolérance religieuse lorsqu’elle condamne Mary Dyer, une quaker en 1660. De même, le renversement du gouverneur Edmund Andros en 1689 est largement lié à ses politiques religieuses en faveur de l'Église d'Angleterre.

Vers 1750, Boston compte 15 000 habitants ; elle est alors la troisième ville la plus peuplée des Treize Colonies. L’activité industrielle est florissante (la construction navale, la métallurgie, le textile, la pêche et la distillerie) et le trafic transatlantique est placé sous le monopole britannique. Le port exporte du bois, de la farine, de l’huile de baleine, de la viande et du poisson ; les marchands bostoniens reviennent des Antilles avec du sucre, du rhum, des mélasses et du tafia. L’essor économique enrichit la bourgeoisie marchande qui contrôle les affaires de la cité.

Boston joue un rôle central avant et pendant la révolution américaine contre la Grande-Bretagne. Lorsque Londres impose une série de taxes et renforce sa présence militaire dans la deuxième moitié du xviiie siècle, les Bostoniens entrent en rébellion et réclament une représentation politique des colonies au Parlement du Royaume-Uni.

En 1770, le massacre de Boston alimente la rancœur des habitants. En 1773, ces derniers s’emparent de la cargaison de thé d’un navire britannique et la jettent par-dessus bord : cet épisode, appelé la Boston Tea Party (« Fête du Thé de Boston »), est l’un des événements les plus célèbres de la révolution américaine. L’année suivante, le gouvernement britannique fait bloquer le port et envoie des soldats.

La guerre d’indépendance commence en 1775 avec les batailles de Lexington et Concord qui se déroulent à une trentaine de kilomètres de Boston. Le  s’engage la bataille de Bunker Hill (Charlestown) qui se solde par la défaite des résistants américains. En 1776, George Washington conquiert Boston, tenue jusqu’ici par les troupes du général britannique William Howe. Pendant cette période, Paul Revere, le fils d’un huguenot (son nom de naissance était Paul Rivoire), fait sa fameuse chevauchée. Boston est surnommée le berceau de la Liberté et plusieurs de ses sites historiques restent des attractions touristiques populaires à ce jour. La guerre se termine en 1783 par le traité de Versailles et la création des États-Unis. Le Massachusetts devient un État fédéré de l’Union en 1788 et son gouverneur siège à Boston.

Après la Guerre d’indépendance, comme New York, Baltimore et la capitale fédérale Philadelphie, Boston accueille l'une des 4 bourses rivales des États-Unis, même si Philadelphie puis New-York vont tirer leur épingle du jeu financier. Boston continue à se développer en même temps que le port de commerce international, exportant du rhum, du poisson, du sel et du tabac. Une charte lui octroie son autonomie municipale en 1822, et au cours des années 1850 Boston devient l’un des plus grands centres manufacturiers des États-Unis, célèbre pour la confection, l’industrie du cuir, la construction navale et la fabrication de machines. La guerre de Sécession stimule la production industrielle destinée au ravitaillement des troupes.

La ville reste longtemps dominée par de riches familles dont plusieurs sont toujours présentes à Boston. Leur généalogie remonte aux premiers colons et certaines sont surnommées les « brahmanes de Boston », en allusion au système de castes indien. À partir des années 1840, de nombreux immigrants européens arrivent à Boston, en particulier des Irlandais, qui fuient la Grande Famine. Ils sont employés dans l’industrie textile. Avec les Italiens, ils forment une importante population catholique qui inquiète les WASPs.

Malgré la concurrence de New York, Boston reste un foyer intellectuel et culturel de premier ordre au xixe siècle. La ville accueille de nombreux écrivains américains (Ralph Waldo Emerson, Nathaniel Hawthorne, Henry James, etc.). Elle finance les industries naissantes du Michigan, en particulier le cuivre, grâce à sa Bourse.

L’entre-deux-guerres est une période de crises pour la ville : en , une grande grève touche la police de Boston. Le , les anarchistes italiens Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti sont exécutés. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Boston reconvertit son économie pour les besoins de l’industrie de guerre. Mais après le conflit, l’économie connaît une récession, qui touche en particulier le secteur halieutique. Les usines ferment et les entreprises vont s’établir dans le Sud du pays où la main-d’œuvre est meilleur marché. Les quelques atouts de Boston, d’excellentes banques, ses hôpitaux, ses universités, son savoir-faire technique, comptent alors peu à l’échelle de l’économie du pays. La crise économique entraîne une crise sociale et urbaine.

Boston connaît un renouveau économique depuis les années 1970. À ce moment, l’importance des institutions financières dans l’économie américaine s’accroît, beaucoup de particuliers plaçant leur épargne en bourse et Boston se développe dans le secteur financier. Alors que le poids des dépenses de santé augmente aux États-Unis, de nombreux hôpitaux de la ville dégagent des bénéfices. Les universités attirent des dizaines de milliers d’étudiants et des fonds très importants sont investis par le gouvernement dans la recherche. L’agglomération devient le deuxième pôle américain pour les hautes technologies (informatique, biotechnologies), derrière la Silicon Valley californienne. La construction de nouveaux gratte-ciel dans le quartier des affaires témoigne du réveil économique de Boston.

Le , à 14 h 48 (heure locale), deux explosions ont lieu lors du marathon de Boston, près de la ligne d'arrivée, tuant trois personnes et en blessant près de 170 autres. Les explosions sont dues à deux bombes. Après une semaine de recherche par la police locale et le FBI, une des deux personnes suspectées, Tamerlane Tsarnaïev, un immigré tchétchène, est tué le . L'autre, Djokhar Tsarnaïev est arrêté par la police le  dans la banlieue de Watertown.

Géographie

Situation et site

Boston se situe dans le nord de la mégalopole du Nord-est des États-Unis appelée BosWash. Elle est la ville la plus importante de la Nouvelle-Angleterre et se trouve sur la côte orientale de l’État du Massachusetts. Elle est entourée par les villes de Revere, Chelsea, Everett, Somerville, Cambridge, Watertown, Newton, et Quincy. Plusieurs autres villes en périphérie constituent le Grand Boston.

Boston a longtemps profité d’une situation très favorable sur la côte de l’océan Atlantique : plus proche de l’Europe occidentale que sa rivale New York, elle a développé son trafic maritime et son industrie jusqu’au xixe siècle. La baie du Massachusetts offrait un abri en eaux profondes pour les navires et son site péninsulaire lui donnait une défense naturelle. La ville du xviie siècle s’étalait sur la péninsule de Shawmut, reliée au continent par un isthme. À l’ouest s’étendaient des marais envahis par la marée : de nos jours, cette partie correspond au quartier de Back Bay. Le centre de la Boston coloniale se trouvait autour de l’Old State House. Enfin, la ville était entourée à l’origine par trois collines, les Trimoutains, dont il ne reste aujourd’hui que celle de Beacon Hill ; les autres ont été rasées pour combler le port de Boston et le secteur de Back Bay. La physionomie de la ville a donc été considérablement transformée entre sa fondation et le xxe siècle (voir le paragraphe urbanisme plus bas). Tout comme San Francisco, Boston est aujourd’hui en grande partie implantée sur des terre-pleins artificiels qui ont fait disparaître son caractère péninsulaire.

Les deux cours d’eau de la Charles River et de la Mystic River permettent une communication facile avec l’intérieur des terres. Avec le percement du canal Érié au début du xixe siècle, Boston perd son avantage au profit de New York. La croissance du trafic dans le bassin du Mississippi et des Grands Lacs éclipse également l’influence de Boston. Aujourd’hui, la rivière Charles sépare Boston de Cambridge et Charlestown. À l’est de la ville se trouvent le port de Boston et ses îles. La rivière Neponset délimite la frontière entre Boston et les villes voisines de Quincy et Milton, au sud-est. Plus du quart du territoire de la ville est sous le niveau de la mer, qu’il s’agisse de la rivière Charles ou du quartier du port.

Quartiers, paysage urbain et urbanisme

Tout au long de son histoire, l’urbanisme de Boston a connu d’importants bouleversements, liés à la croissance démographique et économique de la cité. Ces mutations peuvent être résumées en trois phases : poldérisation au xixe siècle, suburbanisation et construction de gratte-ciel au xxe siècle. La capitale du Massachusetts a su préserver son patrimoine historique et s’adapter aux besoins de la modernité.

Boston est l’une des plus anciennes villes des États-Unis. Sa prospérité économique au xixe siècle permet aux élites enrichies de se faire construire de belles demeures victoriennes à Beacon Hill. L’urbanisme des premières décennies du xixe siècle est marqué par les réalisations de l’architecte Charles Bulfinch : celui-ci transforme la ville coloniale en une cité américaine moderne. Il dessine plusieurs maisons en briques, notamment à Louisburg Square, ainsi que le Capitole de l'État du Massachusetts, en style néo-classique. De nouvelles rues sont percées comme la « Commonwealth Avenue », large de 60 mètres.

Avec la croissance économique et l’immigration, la ville ne cesse de s’étendre : enserrée au nord d’une péninsule, la ville coloniale se trouve vite à l’étroit. Le comblement et l’assèchement des marécages tout au long du xixe siècle permet d’aménager de nouveaux quartiers. À la fin du xixe siècle, le quartier de Back Bay est complètement poldérisé ; la hauteur des maisons est limitée par une législation stricte. Entre 1630 et 1890, la superficie de Boston est multipliée par trois. La ville crée de nouveaux parcs et jardins publics : le Boston Common, acheté par la ville en 1634, est agrandi dans les années 1830. L’architecte-paysager Frederick Law Olmsted (1822-1903) conçoit plusieurs parcs, appelés le « collier d'émeraude ». Les magnats de l’industrie, de la finance et du commerce fondent les grandes institutions culturelles et sociales, ce qui entraîne le déplacement du centre de gravité de la ville vers l’ouest.

Tout au long du xixe siècle, la ville se dote des infrastructures et des institutions d’une ville moderne : les premiers égouts sont aménagés à partir de 1823. Une police en uniforme est organisée en 1845. Le métro est mis en place en 1896, avant celui de New York et Chicago et fut ainsi le premier métro du continent américain. En 1910, l’achèvement d’un barrage crée le bassin de la Charles River, au nord-ouest. L’apparition de l’omnibus, du métro puis de l’automobile, entraîne un processus de périurbanisation. Une partie des classes moyennes quittent le centre pour s’installer en banlieue. Les quartiers dégradés sont laissés aux immigrants récents. L’étalement urbain s’accompagne de l’annexion de villes périphériques telles que Dorchester, Roxbury, West Roxbury, Brighton et Charlestown. Un organisme de coopération entre les municipalités de l’agglomération est mis en place : c’est la Metropolitan District Commission (1919).

Dans les années 1960, le code de l’urbanisme est modifié et autorise les tours de bureaux. Jusque-là, Boston n’avait aucun édifice très élevé, à part les bâtiments administratifs et les clochers des églises. Dès lors, l’allure de la skyline se transforme avec l’apparition de gratte-ciel. Le premier est la Prudential Tower (228 mètres, achevé en 1964). D’autres gratte-ciel sortent de terre dans les années 1970 : le One Boston Place (183 mètres), le 200 Clarendon Street (241 mètres) ou encore le Federal Reserve Bank Building (196 mètres). En 2006, 18 bâtiments dépassent les 150 mètres.

Aujourd’hui, le plan des rues présente des singularités par rapport à ceux des autres métropoles américaines : la configuration du site a entraîné l’élaboration d’un plan circulaire. À la différence des autres centres-villes du pays, le quartier des affaires n’est pas organisé selon un plan en damier. Le réseau des rues et des routes forme plutôt un plan radioconcentrique. Ce dessin accentue la centralité et provoque des embouteillages à l’intersection des principaux axes. La municipalité tente de pallier ces difficultés de circulation en faisant la promotion des moyens de transports en commun, mais aussi en perçant des tunnels comme le Big Dig. Une partie des activités industrielles et tertiaires se sont installées en périphérie et se sont implantées à proximité des échangeurs autoroutiers.

Répartition ethnique

Boston est devenue une ville cosmopolite au xixe siècle. Elle est alors avec New York l’une des portes d’entrée aux États-Unis pour de nombreux Européens (Irlandais, Italiens, Allemands et Russes). Une partie des immigrants ne reste pas à Boston, comme le montre le film Horizons Lointains de Ron Howard : ils deviennent les pionniers de la conquête de l’Ouest. Après la Guerre de Sécession, de nombreux Noirs migrent vers les cités industrielles du Nord-Est des États-Unis. À Boston, ils s’établissent dans le quartier de Roxbury, au sud de la ville ainsi qu'à Mattapan et North Dorchester. De nos jours, la part de la population afro-américaine est relativement importante : elle représente environ 1/4 des habitants. Les minorités de Latinos les plus nombreuses sont dans le quartier de Roxbury.

En 1900, près de la moitié des Bostoniens est d’origine irlandaise. Aujourd’hui, les descendants d'Irlandais ne représentent plus que 16 % de la population et se concentrent essentiellement dans le quartier de South Boston. La plus célèbre famille d’origine irlandaise, les Kennedy, vient d’ailleurs de l’agglomération de Boston.

Répartition de la population par groupe ethnique (1940-2013)
Profil démographique1940197019902013
Blancs96,7 %81,8 %62,8 %52,9 %
—Blancs non-hispaniques96,6 %79,5 %59,0 %45,9 %
Noirs3,1 %16,3 %25,6 %24,1 %
Hispaniques et Latino-Américains0,1 %2,8 %10,8 %18,8 %
Asiatiques0,2 %1,3 %5,3 %9,0 %

Selon l'American Community Survey, en 2015, 62,31 % de la population âgée de plus de 5 ans déclare parler anglais à la maison, alors que 16,57 % déclare parler l'espagnol, 4,45 % une langue chinoise, 4,30 % un créole français, 1,79 % le vietnamien, 1,76 % le portugais, 1,17 % une langue africaine, 1,15 % le français, 0,88 le russe, 0,77 % l'arabe, 0,42 % l'italien, 0,59 % le coréen, 0,46 % le grec et 3,12 % une autre langue.

Disparités sociales

Le revenu moyen des ménages bostoniens s’élève à 55 183 $ en 2004 : il est inférieur à celui de San Francisco mais plus élevé que celui de New York. Les dépenses affectées au logement sont importantes, en partie à cause de la gentrification. Le taux de chômage s’établit à environ 5 % et se situe dans la moyenne nationale. La part des actifs est supérieure à la moyenne de l'État et du pays. Boston souffre des mêmes maux que les autres villes-centres américaines : certains quartiers connaissent une grande pauvreté, en particulier dans la communauté afro-américaine de Roxbury. L'importante présence d'étudiants (Allston et Brighton) et de populations défavorisées peuvent expliquer en partie la relative faiblesse du revenu moyen par foyer.

Répartition de la population par âge en 2000,
Classe d’âgeBostonMassachusettsÉtats-Unis
< 18 ans19,8 %23,6 %21 %
18-65 ans69,8 %62,9 %66,4 %
> 65 ans10,4 %13,5 %12,6 %
Répartition de la population par groupe ethnique en 2000,
GroupeBostonMassachusettsÉtats-Unis
Blancs54,5 %84,5 %77,2 %
Noirs25,3 %5,4 %12,9 %
Asiatiques7,5 %3,8 %4,2 %
Amérindiens0,4 %0,2 %1,5 %
Autres12,3 %6,1 %4,2 %
Quelques indicateurs socio-économiques pour l’année 2000
IndicateurBostonMassachusettsÉtats-Unis
Niveau secondaire78,9 %84,8 %80,4 %
Baccaulauréat35,6 %33 %24,4 %
Pauvres19,5 %9,3 %12,4 %
Taux de chômage4,6 %3 %3,7 %
Revenu moyen par foyer39 629 $50 502 $41 994 $

Culture

Cinéma et télévision

Boston a inspiré de nombreux réalisateurs de cinéma : plusieurs films reprennent les caractères originaux de la ville. Ainsi, les personnages principaux de Mystic River, réalisé par Clint Eastwood (2003), ont été élevés dans la communauté irlandaise. Les Infiltrés (Martin Scorsese, 2006) évoque le quartier irlandais de South Boston. Good Will Hunting (Gus Van Sant, 1997) met en valeur l’importance de l’enseignement supérieur et de la recherche dans l’agglomération. Dans Terrain d’entente des Frères Farrelly (2005), l’héroïne tombe amoureuse d’un fan des Red Sox de Boston. Récemment, dans Gone Baby Gone, réalisé par Ben Affleck avec son frère cadet Casey dans le rôle principal, on retrouve les mêmes quartiers « durs » de Boston que dans Mystic River : pas de hasard, l'auteur est le même Dennis Lehane.

Par ailleurs, Boston a été rendue célèbre dans le monde grâce à la télévision. Quatre séries judiciaires créées par David Edward Kelley ont pour cadre Boston : The Practice : Donnell et AssociésBoston JusticeRizzoli and Isles et Ally McBeal. Cette dernière montre à chaque épisode des plans de la skyline et du palais de justice. La série Cheers raconte le quotidien d’un bar de Boston. La Vie de palace de Zack et Cody a pour décor un palace de la ville. Les intrigues de deux séries policières, Preuve à l’appui et Banacek se déroulent également dans les rues de Boston. La série Sabrina, l’apprentie sorcière joue sur la proximité de Salem.

Plus récemment, la série Fringe se déroule également à Boston.

Boston est également la ville principale du film The Town réalisé par Ben Affleck, sorti le .

Le cinéaste Saul Levine programme et présente chaque semaine un cinéma indépendant, alternatif et expérimental du monde entier au MassArt Film Society, un des microcinema (en) les plus anciens aux États-Unis.

Patrimoine historique

Le chemin de la Liberté (Freedom Trail) est une ligne rouge peinte sur les trottoirs de Boston permettant de suivre un circuit de découverte des principaux monuments et hauts-lieux de la ville, sur environ six kilomètres. Les seize sites officiels de ce parcours sont :

  1. Boston Common, un jardin public fondé au xviie siècle
  2. Capitole de l'État du Massachusetts, qui abrite les assemblées législatives de l’État
  3. Park Street Church, une église édifiée au début du xixe siècle
  4. Granary Burying Ground, cimetière du xviie siècle
  5. King’s Chapel, église anglicane du xviie siècle
  6. Le cimetière de King's Chapel, le plus ancien de Boston
  7. Statue de Benjamin Franklin et site de la première école publique de Boston
  8. Old Corner Bookstore, maison du début du xviiie siècle
  9. Old South Meeting House, siège d’assemblées politiques et religieuses au xviiie siècle
  10. Old State House, le premier parlement de la ville
  11. Site du massacre de Boston
  12. Faneuil Hall et Quincy Market, anciens marchés et halles
  13. Maison de Paul Revere, la plus ancienne des maisons bostoniennes (xviie siècle)
  14. Old North Church, église construite au début du xviiie siècle
  15. USS Constitution, navire de guerre du xviiie siècle
  16. Site de la bataille de Bunker Hill

Jeux vidéo

Boston est reconstituée dans Assassin's Creed III telle qu'elle était pendant la guerre de Sept Ans et la révolution américaine, à l'échelle 1:2. Plusieurs événements marquants de la Révolution, tels que la Boston Tea Party, la Bataille de Bunker Hill ou le Massacre de Boston y sont également reconstitués. On peut également reconnaître la ville au début de The Last of Us grâce au capitole. Le jeu Fallout 4 se déroule également dans un Boston et sa banlieue post-apocalyptiques.

Source: Wikipedia ()

Boston dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
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