Nice

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Nice : descriptif

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Nice

Nice [nis] est une commune du Sud-Est de la France, préfecture du département des Alpes-Maritimes et deuxième ville de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur derrière Marseille

Située à une trentaine de kilomètres de la frontière franco-italienne, elle est établie sur les bords de la mer Méditerranée, le long de la baie des Anges et à l'embouchure du Paillon. Capitale de la Viguerie de Nice, elle faisait autrefois partie de la Ligurie antique entre le fleuve du Var et de la Magra, de la Regio IX Liguria romaine (à la frontière entre la Gaule cisalpine et la Narbonnaise), du royaume d'Italie (Saint-Empire romain) entre le IXe et le XIe siècle, du comté de Provence, de la ligue ligure et de la république de Gênes, avant de choisir, en 1388, la protection du comté de Savoie à la suite de la guerre de l'Union d'Aix (dédition de Nice à la Savoie)

En 1526, elle devient la capitale du comté de Nice

En 1720, à la suite de la paix de La Haye, la Savoie cède la Sicile (qu'elle avait acquise en 1713 par les traités d'Utrecht) et reçoit la Sardaigne, donnant naissance au royaume de Piémont-Sardaigne

Ce nouvel ensemble forme ainsi l'un des États italiens pré-unitaires, dont la capitale est fixée à Turin

Nice est cédée à la France en 1860 en échange de la participation de Napoléon III dans l'édification de l'unité italienne. Située entre mer et montagne, capitale économique et culturelle de la Côte d'Azur, Nice bénéficie d'importants atouts naturels

Le tourisme, le commerce et les administrations (publiques ou privées) occupent une place importante dans l'activité de la ville

Elle possède la deuxième capacité hôtelière du pays, ce qui lui permet d'accueillir environ 5 millions de touristes chaque année

Elle dispose également du troisième aéroport de France, (le premier de province) et d'un palais des congrès consacrés au tourisme d'affaires. La ville possède une université, plusieurs quartiers d'affaires, de nombreux musées (il s'agit même de la ville qui en compte le plus en France, après Paris), un théâtre, un opéra, une bibliothèque à vocation régionale, un conservatoire à rayonnement régional et des salles de concert

C'est enfin à Nice que se trouve la célèbre promenade des Anglais, site touristique de premier plan et vitrine, avec la Croisette à Cannes, du littoral azuréen

Le 27 juillet 2021, « Nice, la ville de la villégiature d'hiver de riviera » est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO. Selon le recensement de 2022, avec 353 701 habitants, elle est la cinquième commune de France en population après Paris, Marseille, Lyon et Toulouse

Elle est située au cœur de la septième agglomération de France avec 955 154 habitants et de la onzième aire d'attraction de France, avec environ 600 000 habitants

La ville est le centre d'une métropole, Nice Côte d'Azur, qui rassemble quarante-neuf communes et environ 550 000 habitants.

Géographie

Toponymie

Au carrefour des langues : les différents noms

En occitan nissart Nissa en graphie italo-nissarde locale, Niça en graphie classique, Nisso ou Nissa en graphie mistralienne selon les différents parlers, y compris pour le vivaro-alpin ou encore le provençal traditionnellement parlés dans des communes voisines ; Nissa en royasque, Niza en génois et en ligure, en italien : Nizza ; en grec et en grec ancien : Νίκαια / Níkaia.

Évolution du nom

Le nom de la localité est attesté sous les formes Nicaea [oppidum] au  (forme occitane).

Le toponyme est issu du mot grec (thea) nikaia « qui donne la victoire ». Nikaia est une épithète attachée au nom d'une divinité, peut-être Artémis ou Athéna, honorée à Marseille,. Il s'agirait donc d'un des nombreux toponymes grecs de la côte méditerranéenne (cf. Fos, Antibes, Agde).

Selon une hypothèse ancienne, la forme grecque du toponyme représenterait elle-même la réinterprétation (« remotivation ») d'un nom de lieu antérieur issu d'une racine ligure *nis, non attestée formellement, qui signifierait « source ». Cette dernière pourrait faire référence au point d'eau qui s'écoulait du pied de la colline du château à l'actuel bassin Lympia. En prenant la place de la peuplade ligure des Védiantiens sur la colline du château, les Grecs auraient transformé le nom préexistant en nikaia. Cependant, il n'existe aucune attestation formelle d'un mot *nis dans une inscription en ligure et c'est la raison pour laquelle les principaux toponymistes rejettent cette hypothèse.

La ville s'appelle aujourd'hui Nice en français, Nizza en italien, Niça ou plus communément Nissa en occitan niçard. Lorsque la ville appartenait au royaume de Piémont-Sardaigne, elle était nommée Nizza Marittima pour la différencier de Nizza Monferrato.

  1. a et b Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz, , p. 288
  2. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN ), p. 496
  3. Voir aussi Nicée.
  4. a b et c Vincent Paschetta, « À propos de la toponymie de Nice », Nice-Historique, lire en ligne)
  5. « Leçon 13 : Mais pourquoi écrivez-vous… "Una plassa de Nissa", "Una plaça de Nissa" ou una "Plaça de Niça"? », sur sourgentin.org, Lou Sourgentin (version du sur Internet Archive).

Histoire

Nice à l'époque de l'Italie romaine. région IX Ligurie.
Nice dans la Ligurie antique, région IX Ligurie, entre les fleuves du Var et de la Magra.
Les États italiens en 1494, Nice dans le duché de Savoie.
Appartenances historiques

Royaume ostrogoth d'Italie 493-553
Empire romain d'Orient (Exarchat de Ravenne) 553-641
Duché de Ligurie 641-751
Royaume lombard 751-774
Empire carolingien 774-843
Francie médiane 843-855
Royaume carolingien d'Italie 855-888
Royaume d'Italie (Saint-Empire romain) 888-1108
République maritime de Nice 1108-1176
Comté de Provence 1176-1215
République maritime de Nice 1215-1229
Comté de Provence 1229-1388
 États de Savoie 1388-1526
 États de Savoie ( Comté de Nice) 1526-1792
 République française (Alpes-Maritimes) 1792-1804
Empire français (Alpes-Maritimes) 1804-1815
 Royaume de Sardaigne 1815-1860
France (Alpes-Maritimes) 1860-présent

Capitale de la Viguerie de Nice, elle faisait autrefois partie de la Ligurie antique entre le fleuve du Var et de la Magra, de la Regio IX Liguria romaine, du royaume ostrogoth d'Italie, de l'Empire byzantin de 553 à 641, du royaume d'Italie (Saint-Empire Romain) entre les république de Gênes, avant de choisir la protection du comté de Savoie à la suite de la guerre de l'Union d'Aix gagnée par les pro-angevins (Marseille, Arles, Antibes, , Cannes sont renommées Terres Neuves de Provence par les Provençaux à la suite de l'Acte de Dédition de Nice à la Savoie en 1388. Nice devient en 1526 la capitale du comté de Nice. En 1713, la Savoie obtient, par héritage, la Sicile qu'elle échange ensuite en 1720 avec la Sardaigne donnant naissance au royaume de Piémont-Sardaigne. Ce nouvel ensemble, installé des deux côtés des Alpes, forme ainsi l'un des États italiens pré-unitaires, dont la capitale est fixée à Turin.

Nice est française lors du premier département des Alpes-Maritimes de 1793 à 1814, sous la Révolution française et le Premier Empire. Nice ne devient définitivement française qu'en 1860 ; l'italien et le ligure sont prohibés.

L'histoire de Nice se caractérise essentiellement par deux éléments. C'est tout d'abord une ville frontière, qui, sans compter les périodes d'occupation étrangère, a changé trois fois de souveraineté. Ainsi a-t-elle été successivement ligure, grecque, romaine, italienne, génoise, provençale, savoyarde-piémontaise-sarde de 1388 à 1860 – avec une annexion sous la Révolution française de 1793 à 1814 –, et enfin française. C'est ensuite une ville dont l'expansion s'est brutalement accélérée au cours du tourisme sur la Côte d'Azur à la même époque. Ces deux particularités ont eu des conséquences importantes sur le plan social, politique, économique, culturel, et même urbanistique.

Le à Nice, lors des festivités de la fête nationale française, un feu d'artifice se déroule de 22 Renault Midlum) prend pour cible la foule rassemblée sur la promenade des Anglais. L'attaque cause la mort de 86 personnes et fait 458 blessés. L'attentat est revendiqué le 16 juillet par l'organisation terroriste État islamique (dite « Daech »).

  1. Luc Thévenon, Nice, cité d'histoire, ville d'art, Nice, Serre, 1993, (ISBN )
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Héraldique

Les armoiries de Nice apparaissent pour la première fois dans une copie des Statuts d'Amédée VIII, sans doute réalisée peu de temps après leur promulgation en 1430. Le pays niçois est alors symbolisé par une aigle rouge sur fond blanc, posée sur trois monts, ce que l'on peut décrire en langage héraldique comme des armes d'argent à une aigle de gueule posée sur trois coupeaux (en langage héraldique, l'aigle se dit toujours au féminin).

Les armoiries ne subissent ensuite que des modifications mineures : l'aigle devient de plus en plus stylisée, elle reçoit une couronne comtale, qui symbolise sa domination sur le comté de Nice, et elle prend appui sur trois monts désormais bordés par une mer stylisée. Les armes de la ville de Nice peuvent alors être décrites comme d'argent à l'aigle de gueules, le vol abaissé, posée sur trois coupeaux de sinople, mouvants d'une mer d'azur.

La présence de l'aigle, emblème impérial, démontre que ces armoiries sont liées au pouvoir savoyard. Les comtes puis les ducs de Savoie justifient en effet leur domination sur le pays niçois en se réclamant de leur titre de vicaire impérial. L'aigle dominant les trois collines est donc une illustration et une légitimation des Savoie, qui établissent leur domination sur le pays niçois. L'association du blanc et du rouge (argent et gueules) est une reprise des émaux héraldiques de la croix de Savoie. Les trois monts symbolisent un honneur territorial, sans souci de réalisme géographique.

Par leur structure emblématique, les armoiries de Nice constituent donc un signe d'allégeance et de fidélité à la maison de Savoie.

Le décret impérial du attribue à la cité de Nice de nouvelles armoiries : Un lion passant de gueules surmonté d’un soleil rayonnant du même, adextré d’un olivier et sénestré d’un oranger de sinople au chef de gueules chargé de trois abeilles d'or qui est le signe des bonnes villes de l'Empire.

Les armoiries traditionnelles sont remises à l'honneur après la chute de l'Empire.

  1. a b c d e f et g Laurent Ripart, « Armoiries de Nice », dans Ralph Schor, Dictionnaire historique et biographique du comté de Nice, coll. « Encyclopædia Niciensis 4 », Nice, Serre Éditeur, 2002 (ISBN ), lire en ligne].
  2. «  », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
  3. «  » [PDF], sur nice.fr (consulté le ).
Histoire
  • Martine Arrigo-Schwartz, De la baie de Nice à la promenade des Anglais, Alandis Éditions, 2006.
  • Jules Bessi, Biographie des poètes niçois, rééd. Alandis Éditions, 2000.
  • Maurice Bordes (Privat, , 488 BNF 34657881).
  • Marc Boyer, L'Invention de la Côte d'Azur. L'hiver dans le Midi, La Tour d'Aigues, éditions de l'Aube, 2002, 378 p.
  • Edmond Brun, Nice et Cimiez, dans Annales de la Société des lettres, sciences et arts des Alpes-Maritimes, 1877, tome 4, )
  • Paul Castela : Nice, une capitale historique, Gilletta, Nice, 2002.
  • Henri Courrière, Le comté de Nice et la France. Histoire politique d'une intégration, 1860-1879, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2014.
  • Michel Derlange (dir.), Les Niçois dans l'histoire, Toulouse, Privat, 1988 (ISBN ).
  • M. Devun, « Sur une feuille du premier cadastre de Nice (1813) », dans Provence historique, 1953, tome 3, fascicule 14, )
  • Jean Pierre Fouchy, Et Nice devint le port de la Savoie, Alandis Éditions, 2008.
  • Léon Imbert, « Le voyage de Nice il y a cent ans, de Chalon-sur-Saône à Nice : notes d'un hivernant », dans Provence historique, 1953, tome 3, fascicule 14, )
  • Louis-Gilles Pairault, Nice d'Antan, Paris, HC éditions, 2005, 111 p.
  • Louis-Gilles Pairault, Nice de A à Z, Alan Sutton, 2010, 128 p.
  • Isabelle Pintus, L'aristocratie anglaise à Nice à la belle époque, Alandis Éditions, 2002.
  • Léon Poliakov, La conditions des Juifs sous l'occupation italienne, Paris, CDJC, 1946.
  • Ferréol Rebuffat, « Une fête donnée en 1751 par le consul de France à Nice », dans Provence historique, 1953, tome 3, fascicule 14, )
  • Alain Roullier, Nice demain l'indépendance, France Europe Édition, 2003.
  • Alain Roullier, Garibaldi et Nice, France Europe Édition, 2009.
  • Alain Ruggiero (Privat, , 383 ISBN )
  • Ralph Schor, Histoire du Comté de Nice en 100 dates, Alandis Éditions, 2007.
  • Ralph Schor (dir.), Dictionnaire historique et biographique du comté de Nice, Nice, Serre éditeur.
  • Jean-Pierre Fouchy, Une Polka à Nice. La présence polonaise sur la Côte d'Azur, Éditions Incognito, 2011.
  • Philippe de Beauchamp, Photographies Loïc-Jahan, L'art religieux dans les Alpes-Maritimes, architecture religieuse, peintures murales et retables, Aix-en-Provence, Édisud, , 143 ISBN )
    Pays niçois, Var inférieur et côte Est : Nice L'église des jésuites (dite "du Gesu"),Peintures murales du sanctuaire Notre-Dame-des-Fontaines, pp. 41 à 45; Nice-Cimiez Retables de la Pietà et de la Crucifixion, de Louis Bré, dans l'église du monastère franciscain, pp. 46 à 48

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 21/01/2025
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/us/us-ca/82075.html

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