Oblast de Kaliningrad, Russie (Fédération) - Калининградская область
L’oblast de Kaliningrad (en russe : Калинингра́дская о́бласть, Kaliningradskaïa oblast), également appelé la « Russie baltique », ou le « pays de l'ambre » (Янтарный Край, Iantarny Kraï), est une exclave russe au bord de la mer Baltique, entourée au nord et à l'est par la Lituanie et au sud par la Pologne. L'oblast de Kaliningrad, la voïvodie de Varmie-Mazurie en Pologne et le Memelland (région de Memel/Klaipeda en Lituanie actuelle) ont remplacé en 1945 la Prusse-Orientale, aujourd'hui disparue, qui appartenait à l'Allemagne. À partir de cette date, la région fut intégrée à la République socialiste fédérative soviétique de Russie (l'une des quinze républiques soviétiques de l'ex-Union soviétique).
L'oblast, d'une superficie de 15 125 km2, a une population de 976 439 habitants (2016). Sa capitale est Kaliningrad (anciennement Königsberg).
L’oblast de Kaliningrad est la région la plus occidentale et la plus petite de la Fédération de Russie. Elle est séparée du reste de la Russie par trois frontières internationales, et la ville la plus proche, Pskov, se trouve à 600 km de là.
Statistiques, géographie, démographie
L'Oblast de Kaliningrad est une des 85 entités qui dépendent de la Russie (Fédération)
Pour info, la composition de la Russie (Fédération) correspond au moins à 47i oblasts, 21i républiques, 9 kraïs, 4 districts autonomes, 2 villes autonomes, un entité, un région autonome.
Fuseau horaire principal : +02:00
Régime politique : Oblast
Langue officielle : Russe [inactif]
L'Oblast de Kaliningrad couvre une superficie de 15 125i km2, avec une population de 976 439i habitants (2016), soit une densité de 64,56i habitants par Km2.
Pour l'instant le site comporte pour l'Oblast de Kaliningrad 269i sous-entités, dont 26i de niveau ville (10 %) et 243i entités moins importantes, ce qui représente moins de 1 % des villes de la Russie (Fédération).
Localisation
Histoire
Jusqu'en 1945, la population de la région est principalement allemande, avec une minorité d'origine lituanienne et une minorité masurienne qui parle un dialecte polonais.
Pendant la Guerre de Sept Ans, les Russes défont les Prussiens et la région est annexée à la Russie (1758-62). Mais les alliances se renversent et la région est rendue à la Prusse.
En 1807, la Prusse écrasée par Napoléon appelle à l'aide la Russie, qui y mène les batailles d'Eylau et Friedland, puis signe dans l'actuelle Sovietsk le traité de Tilsit avec Napoléon.
En septembre 1914, dans le contexte de la Première Guerre mondiale et de la menace allemande sur Paris, la Russie remporte la bataille de Gumbinnen, envahit la majeure partie de la région et assure ainsi l'issue favorable de la décisive Bataille de la Marne. La Russie semble alors envisager avec circonspection une première annexion partielle de la région. Mais la bataille de Tannenberg refoule l'armée russe, sauf de la région de Gumboinnen/Gusev où ils restent jusqu'à l'aube de 1915.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la province allemande de Prusse-Orientale est conquise par l'Armée rouge, à partir de , puis divisée entre l'Union soviétique et la Pologne, selon les souhaits de Staline, comme convenu après les conférences de Yalta et de Potsdam. La partie soviétique est rattachée directement à la République socialiste fédérative soviétique de Russie et constitue l'oblast de Kaliningrad. Les habitants qui n'avaient pu s'enfuir sont finalement déportés en Sibérie et remplacés par des Russes.
Depuis l'indépendance des Pays baltes, l'oblast de Kaliningrad forme une exclave russe entre Pologne et Lituanie : sa capitale est séparée de Pskov, la ville russe la plus proche, par trois frontières et 600 kilomètres. Cette situation peut être rapprochée de celle, symétrique, qu'avait connu la Prusse-Orientale vis-à-vis de l'Allemagne dans l'entre-deux-guerres, de par la création du corridor de Dantzig.
L'oblast de Kaliningrad et l'Union européenne
Depuis l'adhésion de la Pologne et de la Lituanie à l'Union européenne (UE), l'exclave de Kaliningrad est au cœur de négociations diplomatiques entre la Russie et l'Union. En effet, en vertu des accords de Schengen, les frontières de l'exclave deviennent en juillet 2003 des frontières extérieures de l'Union européenne, rendant donc difficiles les liaisons terrestres avec le reste de la Russie.
Les deux parties en présence ont intérêt à trouver un accord :
- les autorités russes ont refusé de voir une partie de leur territoire isolé de la Russie, d'autant que Kaliningrad est victime de difficultés économiques à cause de son isolement depuis la dislocation de l'Union soviétique ;
- la Pologne et la Lituanie ne souhaitent pas voir une enclave russe se développer sur la frontière qu'elles doivent surveiller.
Un accord est conclu en avril 2004 entre la Russie et l'Union européenne, exemptant de taxes douanières les transits traversant le territoire lituanien.
Le , le président russe Dmitri Medvedev annonce la possible installation de missiles Iskander près de Kaliningrad au cas où les États-Unis installeraient un bouclier antimissile en Pologne et en République tchèque.
Le , la Commission européenne a proposé d'étendre à l'ensemble des habitants de l'oblast la possibilité de se rendre en Pologne et en Lituanie sans visa Schengen. La zone concernée serait de 30 kilomètres à partir de la frontière, voire 50 kilomètres dans des cas exceptionnels. Selon la Commission, il s'agit de faciliter la vie des habitants : « Assez souvent, ils doivent traverser la frontière pour des raisons familiales, culturelles ou économiques ; quelquefois pour quelques heures, quelquefois pour plusieurs jours ». Ils auraient cependant encore besoin d'un visa pour aller plus loin, que ce soit Varsovie, Vilnius ou un autre État membre de l'UE,. Cet accord sur les petits mouvements frontaliers a été signé en 2012, les frontaliers russes n'ont plus besoin de visa, mais d'un permis dont la validité est de deux ans.
L'oblast permet à la Fédération de Russie d'avoir un accès à la Baltique lorsque les ports du nord sont pris dans les glaces.
En 2017, une controverse naît à la suite de la proposition d'un élu lituanien de « rapatrier » la région en Europe.
Subdivisions administratives
L'oblast est divisé en :
- 7 villes (Kaliningrad (Königsberg), Iantarny (Palmnicken), Ladouchkine (Ludwigsort), Mamonovo (Heiligenbeil), Pionerski (Neukehren), Sovietsk (Tilsit) et Svetly (Zimmerbude)) ;
- 15 raïons (de Bagrationovsk (Preußisch Eylau), de Baltiïsk (Pillau), de Gourievsk (Neuhausen), de Goussev (Gumbinnen), de Gvardeïsk (Tapiau), de Krasnoznamensk (Lasdehnen), de Neman (Ragnit), de Nesterov (Stallupönen), d'Oziorsk (Darkehmen), de Polessk (Labiau), de Pravdinsk (Friedland), de Slavsk (Heinrichswalde), de Svetlogorsk (Rauschen), de Tcherniakhovsk (Insterburg) et de Zelenogradsk (Cranz)).
Source: Wikipedia ()
L'Oblast de Kaliningrad dans la littérature
Découvrez les informations sur l'Oblast de Kaliningrad dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.
269 localités dans l'Oblast de Kaliningrad
Vous pouvez consulter la liste des 269 localités dans l'Oblast de Kaliningrad sur cette page : https://www.gaudry.be/lieu/ru/ru-kgd/villes.html.
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