province des Alpes cottiennes, Empire romain - Alpes Cottiae
Les Alpes cottiennes désignent à la fois un sous-ensemble des Alpes (Alpi Cozie) et une ancienne province romaine (Alpes Cottiæ). La traduction française ne permet pas de faire la distinction entre les deux, mais l’on trouve parfois l’appellation d’origine Cozie pour désigner le massif.
Néanmoins, tous deux font référence à une zone géographique à cheval entre deux pays : la France (Savoie, Hautes-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence) et l’Italie (Piémont).
Statistiques, géographie
∉ ISO Status : Non officiel Ce n'est pas une entité géographique reprise dans la norme ISO 3166-2.
La province des Alpes cottiennes est une des 48 entités qui dépendent d'Empire romain
Pour info, la composition d'Empire romain correspond au moins à 47i provinces, un entité.
Capitale : Segusio
Régime politique : empire
Monnaie : Monnaie romaine
Langue officielle : Latin [inactif]
Groupe : Romains
Localisation
Alpes cottiennes : descriptif
Géographie
Les Alpes cottiennes sont comprises entre les cols frontaliers du Mont-Cenis et de Larche et se situent entre les Alpes grées au nord et les Alpes maritimes (massif du Mercantour-Argentera) au sud. Elles sont arrosées principalement par la Doire ripaire, le Pô, la Stura di Demonte, l’Ubaye, la Durance et l’Arc.
Elles sont formées par les massifs du Mont-Cenis, des Cerces, du Queyras, d’Escreins, du Parpaillon et de Chambeyron.
Dès lors, l’appellation Alpes cottiennes désigne généralement exclusivement la partie nord du massif côté italien de la frontière.
Histoire
Les Alpes cottiennes sont une ancienne province romaine impériale, créée par Auguste sur le territoire des Segusini. Cette province succédait au royaume de Suse, conservait la même capitale Segusio (Suse) et englobait la région comprise entre le Mont-Cenis et le mont Viso. Marcus Julius Cottius, le roi celto-ligure local, allié de Rome, avait ouvert aux Romains la route de la vallée de Suse et du col de Montgenèvre, qui permettait d’accéder à la Gaule (itinéraire de la voie Domitienne). En remerciement de son attitude favorable, il fut nommé préfet par Auguste et continua de régner dans sa capitale. Il dédia à Suse en 8 av. J.-C. un arc de triomphe à Auguste. Cet arc d’Auguste est un témoignage historique précieux car il indique le nom des quatorze tribus qui dépendaient alors du préfet Cottius :
- Adanates ou Édenates
- Belaques ou Belaces
- Caturiges
- Ectini ou Ecdini
- Iemerii
- Médulles
- Quariates
- Savincates
- Ségoviens
- Ségusiens
- Tébaves
- Veamines
- Vénisaniens
- Vésubiens ou Ésubiens
Il donna son nom à la province. À sa mort en l’an 13, son fils Donnus II lui succède.
La restauration du Regnum Cottii (44-63)
À la mort de Donnus II, en 44, son fils Cottius II lui succède. L’empereur Claude lui restitue son titre de roi et les Alpes cottiennes sont à nouveau appelées le Royaume de Cottius (Regnum Cottii).
La partie du royaume située sur le versant occidental des Alpes est administrée par un préfet subordonné à Cottius II : Albain (Albanus), indigène et pérégrin, fils de Bussulle (Bussullus).
La Provincia Alpium Cottiarum
Cottius II meurt en 63, sans descendance masculine semble-t-il. Néron érige alors le royaume en province (Provincia Alpium Cottiarum) administrée par un procurateur et octroie le droit latin à ses habitants.
À partir de 64, elle est gouvernée par un procurateur ou un préfet issu de l’ordre équestre. Peu à peu, le territoire est recomposé en municipes : ceux de Segusio (Suse) et Brigantio (Briançon) existant dès cette époque.
Le nombre de gouverneurs, procurateurs, connus est très faible : seulement six. Cette procuratèle donnait droit au niveau de salaire centenaire (100 000 sesterces par an). On ne connaît qu’une exception passagère : celle de C. Iulius Pacatianus qui fut ducénaire dans son gouvernement. Ces 200 000 sesterces d’émoluments correspondaient à une tâche spécifique : garder les cols des Alpes au moment de la lutte entre Septime Sévère (145-211) et Clodius Albinus (147-197) — lutte qui dura de 194 à 197 —, pour empêcher ce dernier de passer en Italie. Ce poste de confiance ne pouvait pas être accordé à quelqu’un qui n’aurait pas été un proche de l’empereur.
À la fin du iiie siècle, deux itinéraires principaux permettent la liaison entre les grands centres d’Italie et de Gaule que sont à cette époque Milan et Vienne : l’Itinéraire d’Antonin indique que l’un passe par les Alpes Graias (Alpes grées), l’autre par les Alpes Cottias (Alpes cottiennes)5. Durant cette même période, pour contrer les invasions barbares, les Alpes sont militarisées afin de protéger l’accès à l’Italie ; dans les Alpes cottiennes, la présence militaire existe notamment au castellum de Briançon, à Suse et en Maurienne.
En 297, une partie de la province entre dans celle des Alpes-Maritimes.
Jusqu’en 471, le col de Montgenèvre (Mons Matronae) est l’une des dernières voies principales permettant le lien entre Rome et la Gaule.
Sources: Wikipedia
La province des Alpes cottiennes dans la littérature
Découvrez les informations sur la province des Alpes cottiennes dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.
Version en cache
16/11/2024 00:41:59 Cette version de la page est en cache (à la date du 16/11/2024 00:41:59) afin d'accélérer le traitement. Vous pouvez activer le mode utilisateur dans le menu en haut pour afficher la dernère version de la page.Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/r1/r1-aco.html
L'infobrol est un site personnel dont le contenu n'engage que moi. Le texte est mis à disposition sous licence CreativeCommons(BY-NC-SA). Plus d'info sur les conditions d'utilisation et sur l'auteur.