Hebron - חֶבְרוֹן
Hébron, en hébreu : חֶבְרוֹן (Hevron) et en arabe : الخليل (Al-Khalil), est une ville palestinienne de Cisjordanie, implantée dans la région des monts de Judée, au sud de Jérusalem. C'est une des plus anciennes cités du Proche-Orient encore habitée.
Statistiques, géographie, démographie
Fuseau horaire principal : Asia/Hebron
Hebron couvre une superficie de 0,21 km2, avec une population de 215 452i habitants (2016), soit une densité de 1 045 883,5i habitants par Km2.
Localisation
Hebron : descriptif
Hébron est située au Proche-Orient, en Judée-Samarie ou Cisjordanie, à environ 30 kilomètres au sud de Jérusalem. Elle est bâtie à une altitude de 930 mètres (près de 1300 mètres au-dessus du niveau de la Mer Morte). C'est l'une des plus hautes villes de la région. Elle était considérée jusqu'au XIXème siècle comme la ville la plus élevée du Moyen-Orient.
La ville bénéficie d'un climat tempéré, sa température moyenne annuelle variant de 15 à 17°C. Les précipitations y sont d'environ 500 mm par an.
C'était une ancienne ville cananéenne avant d'être conquise sur les Philistins par la tribu de Juda et de devenir le lieu de couronnement et la capitale du roi David, avant la conquête de Jérusalem sur la tribu des Jébuséens.
Elle est considérée comme une ville sainte par les juifs, les chrétiens et les musulmans, en raison de la présence du Tombeau des Patriarches, ou mosquée d'Ibrahim. Ce bâtiment fut construit il y a 2000 ans par le roi Hérode Ier le Grand au-dessus de la grotte de Machpela où auraient été enterrés Abraham et sa famille il y a 3500 ans.
Depuis la conquête arabe sur les chrétiens en 638, la ville a connu la cohabitation d'une minorité juive aux côtés d'une majorité musulmane.
Hébron compte aujourd'hui plus de 200 000 Palestiniens et 850 Israéliens. La plupart des Israéliens sont des étudiants de la yechiva et des habitants concentrés dans et autour du vieux quartier, dans des colonies israéliennes. L'implantation de colonies par Israël a été condamnée par l'Assemblée générale des Nations unies dans le cadre de résolutions du Conseil de sécurité. Elles sont ainsi jugées illégales au regard du droit international, ce que le gouvernement israélien conteste, ainsi que les États-Unis, depuis le 18 novembre 2019,.
Le protocole d'Hébron a été signé en 1997 entre Israël et l'Autorité palestinienne et divise la ville en zones de contrôle israélienne et palestinienne. Dans le contexte du conflit israélo-palestinien, la ville d'Hébron est le théâtre de tensions religieuses et politiques qui ont causé de nombreux morts. L'armée israélienne y a déployé une brigade d'élite (la brigade Kfir) dont un bataillon stationne à Hébron,,. La communauté internationale y a déployé des observateurs dont la mission est de surveiller et de rapporter les incidents, et dans ce contexte, de « maintenir une vie normale dans la ville d'Hébron et en conséquence créer un sentiment de sécurité parmi les Palestiniens d'Hébron ».
Son centre est inscrit depuis le 7 juillet 2017 sur la Liste du patrimoine mondial du Comité du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Signification du nom de la ville
Le nom hébreu Hévron, aussi bien que le nom arabe Al-Khalil, signifient tous deux l'ami, en référence à Abraham, l'Ami de Dieu ("HeVRon" a pour racine Hvr, et vient de "'HaVeR" qui signifie en hébreu "ami").
En hébreu, le nom de Hevron, déjà présent dans le texte biblique il y a plus de 2500 ans, a pour racine חֶבְר, dont dérivent beaucoup de mots qui ont une signification de lier, associer ou encore allier. Le mot hébreu Haver qui signifie ami est de cette même racine. Le suffixe du nom, composé d'un Vav et d'un Noun, indique un lieu. Hébron désignerait donc le lieu de l'alliance. Le nom d'Hébron n'a pas de rapport avec le mot « hébreu » : le premier commence par un Het alors que le second, 'Ivry, commence par un Ayin.
En arabe, le terme Al khalil signifie « ami privilégié » et a une connotation supérieure au simple ami. Il fait référence à un verset du Coran, Sourate 4:125 : « … Et Allah avait pris Ibrahim pour ami privilégié (Khalil) ». Ce verset décrit la situation où Ibrahim s'est détourné de l'adoration des idoles vénérées par son peuple et détruit toutes celles du panthéon .
Préhistoire
Archéologie
La ville a fait l'objet de fouilles de 1963 à 1967 par Philip Hammond, dont seule une partie des résultats ont été publiés. Ses découvertes portent sur les périodes du bronze ancien, du bronze moyen II, du bronze récent, du fer I et II, ainsi que des périodes grecque et hérodiennes. Entre 1984 et 1986, Avi Ofer a repris les fouilles, puis en 1998 une nouvelle mission a été conduite par Yuval Peleg. Des fouilles de sauvetage ont été effectuées en 1999 par Emanuel Eisenberg.
Le site est une colline aménagée avec des terrassements artificiels et couvre 6 hectares.
Epoque du bronze Ancien
Une importante cité entourée de murailles existe à cette époque. La ville est détruite vers 2300 av. J.-C. La cité est protégée par un mur de 6 mètres d’épaisseur.
Epoque du bronze moyen II
Près de 500 ans après sa destruction, vers -1800, les Cananéens s'installent à Hébron. Ils bâtissent une ville plus grande et plus imposante que la précédente.
Les murs de la ville et les tours de défense sont faits d'énormes blocs de pierres, certains mesurant plus de 2 mètres de long et pesant plus de 10 tonnes. Une tour qui gardait la porte de la ville, bien que partiellement détruite, mesure encore 6 m de hauteur. Ce mur sera conservé et réutilisé jusqu'à la fin du Fer II, au vie siècle.
Au pied de la colline, la tombe 4 est une grotte naturelle qui contient 8 tombeaux. Plus de 100 poteries ainsi que des bijoux et des scarabées de type hyksos y ont été trouvés.
Epoque du bronze récent
À cette époque (vers -1550 -1200), il semble n'y avoir qu'une faible occupation, qui contraste avec l'imposante cité du Bronze Moyen. L'idée qu'il n'y ait pas du tout de ville au Bronze Récent est due à Avi Ofer, qui y trouve pourtant quelques poteries typiques de cette époque, mais pas de strate correspondante ; il pense alors à l'utilisation du site par une population nomade. Cependant Hammond décrit une ville active à l'époque, particulièrement au Bronze Récent II. Yuval Peleg, lui, trouve plus de 50 tombes datant du Bronze Récent, contenant des poteries, des objets de bronze et des scarabées au nom de Thoutmôsis III (1479–1425 B.C.E.) et d'Amenophis III (1391–1353 B.C.E.).
Certaines habitations du Bronze Moyen sont réutilisées au Bronze Récent. Un scarabée au nom de Ramsès II (1290–1224 B.C.E.) est trouvé dans l'une d'elles.
Epoque du fer I
La culture matérielle d'Hébron est similaire à celle des sites du Fer I existant aux alentours, y compris des jarres à colliers souvent associées avec les premiers israélites, et peut-être une maison à quatre pièces.
C'est la période la plus florissante de la cité, aux xie et xe siècles. Selon Avi Ofer, l'occupation dépasse même les murailles du Bronze Récent.
La période de l'apparition des premiers israélites, 1200 av. J.-C., ne révèle rien de particulier.
Epoque du fer II
De nombreuses découvertes sont faites au Fer II, notamment au xe siècle.
En 700 av. J.-C., des jarres portant des inscriptions, dits sceaux LMLK ont été trouvées à Hébron et mentionnent le nom de la ville en hébreu.
Hébron dans la Bible
Hébron est une ancienne ville royale cananéenne. Selon la Genèse, le nom de la ville était auparavant « Qiriath-Arba » du nom d'Arba, père d'Anaq, lui-même père de Shéshai, d'Ahimân et de Talmai. La ville d'Hébron est fondée sept ans avant la ville égyptienne de Tsoân.
Le voyage du Patriarche Abraham, originaire de Ur en Chaldée, prend fin en Canaan où Abraham séjourne à Hébron. Près de là se trouve le Chêne de Mambré où il reçoit la visite de trois anges qui lui annoncent la naissance d'Isaac. A Hébron, il achète la cave de Makhpéla afin d'y enterrer son épouse décédée, Sarah (Ge 18 [archive] et Ge 23 [archive], parasha Vayera et Haye Sarah).
Après sa mort, les Patriarches Isaac et Jacob séjournent à leur tour à Hébron et sont également ensevelis avec leurs épouses dans le Tombeau des Patriarches. Selon la tradition, c'est dans la grotte de Machpelah que se trouvent leurs tombes et où sont enterrés Abraham, Sarah, Isaac, Rébecca, Jacob et Léa. A l'époque romaine, le roi Hérode fera construire au-dessus de cette grotte le monument appelé aujourd’hui Tombeau des Patriarches ou Haram al-Khalil.
Selon le livre de l'Exode, lorsque le peuple d'Israël stationne dans le désert après sa sortie de l'esclavage d'Égypte, Hébron est l'un des objectifs des 12 explorateurs envoyés par Moïse.
Lors de la conquête du pays de Canaan, la ville est prise par Josué. Après la destruction des villes de Jéricho et de Aï, Hohan, le roi d'Hébron, fait la guerre à Guibéôn dont les habitants se sont alliés aux Hébreux. Mais vaincu, Hohan doit s'enfuir et se cache alors dans une grotte à Maqqeda. Josué l'apprend et en fait obstruer l'entrée . Puis la grotte est réouverte et Hohan est exécuté par pendaison. Au coucher du soleil, il est dépendu puis jeté dans la grotte où il s'était caché.
Josué extermine les Anaqim de toute la région montagneuse, d'Hébron, de Debir et d'Anab. Des Anaqim subsistent seulement à Gaza, à Gath et à Ashdod. Lors du partage de Canaan, Hébron est attribuée à la tribu de Juda, puis devient la propriété de Caleb, fils de Yephounné. Celui-ci en chasse les trois fils d'Anaq qui sont Shéshai, Ahimân et Talmai. Hébron est ensuite déclarée ville sainte et devient la propriété des descendants d'Aaron. Caleb ne possède alors plus que les environs d'Hébron et ses dépendances. Hébron est aussi mentionnée parmi les villes d'assignation des Lévites, notamment la famille de Kohath.
Au temps de l'instauration de la royauté en Israël, Hébron est prise par les Hébreux. David y est sacré roi de la Tribu de Juda et en fait sa capitale, jusqu'à la prise de Jérusalem qui devient alors la capitale du royaume d'Israël.
Histoire
Antiquité
Après la destruction du Premier Temple de Jérusalem, vers -587, la plupart des Israélites d'Hébron sont exilés à Babylone, et des Iduméens s'installent à leur place. Sous la domination perse achéménide, une partie des Juifs y retournent. Le royaume juif des Hasmonéens soumet la ville sous Judas Maccabée en 167 avant J.-C. et sous le règne de Jean Hyrcan la plupart des Iduméens sont convertis au judaïsme. Hérode le Grand, roi de Judée, lui-même d'origine iduméenne, fait construire le mur d'enceinte qui entoure encore aujourd'hui le Tombeau des Patriarches.
Pendant la Première guerre judéo-romaine, la ville est conquise par Simon bar Giora, chef des Sicaires.
Hébron est ensuite sous domination romane et byzantine. L'empereur Justinien érige une église sur le lieu du caveau des Patriarches au vie siècle. Cette église sera détruite par les Sassanides.
Moyen Âge
Le Califat établit sa domination sur Hébron sans résistance en 638. L'église byzantine est alors transformée en mosquée. Les échanges se multiplient avec les Bédouins du Néguev et la population à l'est de la mer Morte. Des sources musulmanes et chrétiennes notent que Omar Ier autorise les Juifs à construire une synagogue et un carré de cimetière près de la Grotte de Macpela.
La domination arabe dure jusqu'en 1099, quand Godefroy de Bouillon prend la ville et la renomme "Castellion Saint Abraham". Les Croisés convertissent la mosquée et la synagogue en églises et les Juifs vivant à Hébron en sont expulsés.
En 1166, Maïmonide se rend à Hébron et écrit : « Et au premier jour de la semaine, le 9e jour du mois de Heshvan, je quittais Jérusalem pour Hébron pour embrasser les tombes de mes ancêtres dans la Grotte de Makhpela. Et le même jour, je me tenais dans la grotte et je priais, louant l'Éternel pour tout ».
Le kurde musulman Saladin prend Hébron en 1187, et redonne à la ville son nom de "Hébron". Richard Cœur de Lion lui reprend rapidement la ville.
En 1260, Baybars établit la domination des Mamelouks; des minarets sont construits sur la Mosquée Ibrahami construite à cette époque au-dessus du Tombeau des Patriarches.
Pendant cette période, une petite communauté juive continue de vivre à Hébron ; toutefois, le climat est moins tolérant envers les Juifs et les Chrétiens que pendant l'époque musulmane. Une taxe est imposée aux Juifs qui veulent se rendre sur le Tombeau puis en 1266, un décret interdit l'accès aux Juifs et aux Chrétiens. Ils ne sont autorisés qu'à se tenir sur une marche à l'extérieur du mur oriental de la structure.
Jean de Mandeville écrit que les juifs et les chrétiens étaient vus « comme des chiens ». De nombreux visiteurs juifs et chrétiens écrivent sur la communauté juive de Hébron. Parmi eux, un étudiant de Moshe ben Nahman (en 1270), le voyageur Ishtori haFarhi (en 1322), Stephen von Gumfenberg (en 1449), Rabbi Meshulam de Voltara (en 1481) et Rabbi Ovadia de Bertinoro, un illustre commentateur de la Bible (en 1489). Dès 1333, il est fait mention, par Hakham Yishak Hilo de Larissa (en Grèce) de visite à Hébron, de Juifs y travaillant le verre et commerçant du coton. Il note qu'à Hébron, "il y a une ancienne synagogue où ils prient jour et nuit".
Au xixe siècle, Zedakah ben Shomron, un érudit karaïte, écrit sur la présence juive permanente et décrit un homme juif comme le « gardien du tombeau ». El Makdesi, un historien arabe, décrit « une synagogue et une cuisine que les Juifs ont mises en place pour tous les pèlerins riches et pauvres » à la fin du siècle.
Sous la domination ottomane
De 1517 à 1917, la ville d'Hébron appartient à l'empire ottoman. Des groupes de Juifs venus d'autres parties de Terre sainte, ainsi que des Juifs expulsés d'Espagne et d'autres régions de la diaspora juive, se réinstallent dans la ville.
En 1517, un massacre de Juifs est commis dans la ville par des soldats turcs de l'empire ottoman. Une grande partie de la communauté juive de cette ville est violée et assassinée,. Les soldats turcs s'adonnent également à des pillages.
En 1533, des Juifs se réinstallèrent dans la ville. En 1540, Rabbi Malkiel Ashkenazi achète un terrain pour y construire la Synagogue Abraham Avinou. En 1807, la communauté juive achète une zone de 5 dounams, là où le marché de Hébron se tient aujourd'hui. Hébron devient alors un centre de l'étude juive.
Le 24 juillet 1834, des soldats égyptiens sous les ordres d'Ibrahim Pacha massacrent des Arabes musulmans et des Juifs dans la ville. Les Arabes sont tués en représailles de leur révolte contre leur enrôlement forcé dans son armée. Les Juifs, bien que n'ayant pas participé à la révolte, subissent des exactions et 12 d'entre eux sont assassinés,. L’armée d'Ibrahim Pacha occupe la ville jusqu'en 1840.
Sous le mandat britannique
En décembre 1917 et pendant la Première Guerre mondiale, les Britanniques occupent Hébron. La déclaration Balfour de novembre 1917 précise la position du Royaume-Uni en faveur de l'établissement d'un foyer national juif en Palestine.
À l'issue de la Première Guerre mondiale, la Société des Nations (ancêtre de l'ONU) donne aux Britanniques un mandat sur la Palestine, officialisé en juillet 1922. La population arabe organise à plusieurs reprises des troubles, notamment les émeutes de 1920.
En 1929, le conflit touche particulièrement la ville de Hébron où des Arabes massacrent 67 Juifs et en blessent 60. Des maisons juives et des synagogues sont saccagées.
Une commission d'enquête britannique est nommée après les émeutes.
Deux ans plus tard, 35 familles juives retournent sur les ruines du quartier juif de Hébron mais, après de nouveaux soulèvements arabes, le gouvernement britannique décide de déplacer tous les Juifs hors de Hébron pour « éviter un autre massacre ». Hébron est resté dans la Palestine mandataire britannique jusqu'en 1948.
Dans l'ancien hôpital de Beit Hadassah se trouve aujourd'hui un petit musée-mémorial consacré à cette tragédie.
Pendant l'annexion jordanienne
Le plan de partage de la Palestine de 1947 laisse Hébron à la Palestine qui doit être constituée en État. Toutefois, après le rejet de ce plan par les dirigeants arabes et la Guerre de Palestine de 1948, ce dernier ne voit pas le jour et la ville passe sous administration égyptienne puis sous autorité jordanienne après l'Opération Yoav et la débâcle de l'armée égyptienne.
En mars 1950, la Jordanie organise des élections et le Parlement élu vote en avril l'annexion de l'ensemble de la Cisjordanie par le Royaume hachémite de Jordanie. Les habitants reçoivent alors la nationalité jordanienne. L'annexion n'est toutefois reconnue que par la Grande-Bretagne. Elle est rejetée par la Ligue arabe et le gouvernement national palestinien établi à Gaza. Israël ne fait aucun commentaire officiel.
Les Juifs ne sont plus autorisés à se rendre sur leurs lieux saints en Cisjordanie, notamment Hébron. Le quartier juif et des cimetières sont détruits et un enclos à animaux est construit sur les ruines de la Synagogue Abraham Avinou.
Après la guerre des Six Jours en juin 1967, Hébron et le reste de la Cisjordanie passent sous autorité militaire puis administrative israélienne.
C'est en juillet 1988 que le royaume de Jordanie renonce officiellement aux territoires de Cisjordanie, mettant fin à la représentation électorale des populations au sein du parlement jordanien, et faisant redessiner les cartes du royaume pour le limiter à la rive Est du Jourdain, dans les frontières qu'on lui connaît aujourd'hui.
Sous l'administration israélienne
Après le succès militaire israélien de la guerre des Six Jours, Israël occupe la Cisjordanie administrée sous le nom des régions de Judée (au sud autour de Hébron) et de Samarie.
En 1969, un groupe de colons Juifs du mouvement Gush Emunim s'installe à nouveau à proximité d'Hébron, dans la colonie de Kiryat Arba, à l'est de la ville, leur établissement en centre-ville ayant été interdit par le gouvernement. À partir de 1979, des Juifs sortent de Kiryat Arba pour fonder le Comité de la Communauté Juive de Hébron dans le quartier juif historique autour de la Synagogue Abraham Avinou, puis dans d'autres sites de la ville comme Tel Romeida où le bâtiment Beit Menahem a été inauguré en 2005, Beit Romano, Beit Hadassah et le centre Gutnick inauguré à la Pâque 1996, près du Tombeau des Patriarches.
En 1968, les Juifs obtiennent une autorisation provisoire de célébrer au Tombeau des Patriarches — réservé aux musulmans depuis le xiiie siècle — les fêtes juives, ce qui provoque des manifestations hostiles de musulmans. Durant la fête de Souccot, le 9 octobre, 47 Israéliens sont blessés par une grenade, et l'autorisation est suspendue l'année suivante. En 1975, de nouvelles autorisations sont accordées, entraînant les protestations du Conseil suprême musulman (en). En octobre 1976, le rideau d'une arche contenant des rouleaux de Torah est déchiré, ce qui provoque des échauffourées entre Juifs et Arabes durant lesquelles un livre du Coran est déchiré. En réaction, 200 Arabes investissent le site et détruisent les rouleaux de la Torah et des livres de prière, entraînant un couvre-feu et la fermeture provisoire du bâtiment. En mai 1980, une attaque contre des fidèles juifs au retour de prières au Tombeau des Patriarches fait 6 morts et 17 blessés.
Le 2 mai 1980, 6 Juifs sont assassinés par des terroristes de l'OLP alors qu'ils sortaient d'un service religieux au Caveau des Patriarches.
Le 15 juillet 1983, un étudiant de 19 ans d'une école talmudique meurt après avoir été poignardé par un terroriste palestinien dans le marché de la ville.
La première Intifada se déroule en partie en Cisjordanie où les attaques anti-israéliennes se multiplient.
Source: Wikipedia ()
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