Creil
Localisation
Creil : descriptif
- Creil
Creil est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France. Située dans la vallée de l'Oise, au nord de la région parisienne, cette ville de plus de 35 000 habitants, appelés Creillois, est au centre de l'unité urbaine de Creil rassemblant 120 350 habitants en 2015 (116 662 habitants en 2009), la première du département de l'Oise. Siège d'un château royal au Moyen Âge, Creil s'est surtout développée au cours du XIXe siècle, grâce à une industrie bénéficiant de la présence du chemin de fer à partir de 1844 et de la proximité de la capitale
Spécialisée dans un premier temps dans la faïence, l'agglomération est devenue un grand centre métallurgique et abrite à partir du XXe siècle plusieurs usines liées au secteur automobile
La ville, dont le site historique est situé sur l'île Saint-Maurice puis sur la rive gauche, s'est étendue aux alentours de la gare, sur la rive droite à partir de 1850
Avec la période des Trente glorieuses, de nouveaux quartiers sous la forme de grands ensembles sont édifiés sur le plateau dominant la vallée
La ville subit cependant de plein fouet la crise du secteur métallurgique à partir des années 1970, entraînant une montée du chômage et des problèmes sociaux
Un important projet de renouvellement urbain, lancé en 2007, concerne plusieurs quartiers de la ville.
Géographie
Localisation
Creil est située dans le bassin parisien, au sud des Hauts-de-France. Elle est située historiquement à la limite entre le Valois et le Beauvaisis. Creil est située à 45 Paris, 35 Beauvais et 72 Amiens.
La ville est traversée par l'Oise. Ville porte du parc naturel régional Oise-Pays de France, Creil est bordée à l'est par la forêt d'Halatte et au sud-est par la forêt de Chantilly,
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Nogent-sur-Oise, Apremont, Montataire, Saint-Maximin et Verneuil-en-Halatte.
Topographie et géologie
Le site originel de la ville est un ancien gué sur la rivière Oise, en contrebas d'un plateau dominant la vallée. Le site étant très étroit sur la rive gauche, la ville s'est étendue sur la rive droite, beaucoup plus large et plate. Entre les deux, se trouve l'île Saint-Maurice. Le point le plus bas est situé au niveau de la rivière, en aval de la ville, à 25 m d'altitude. Le point le plus haut est située dans la forêt de la Haute-Pommeraie, à 129 m de haut.
La ville ancienne est construite sur des sables cuisiens sur la rive gauche, alors que, sur la rive droite, elle se développe sur des limons récents. Le plateau est composé de calcaire du Lutétien recouvert, sur le territoire de la commune, par des limons. La position en rebord de plateau, avec l'affleurement de la roche, a favorisé le développement de carrières de pierre (Carrières de Saint-Maximin et pierre de Saint-Leu) puis d'habitations troglodytes, appelées « tufs », qui ont aujourd'hui presque toutes été murées.
Ères | Périodes géologiques | Époques géologiques (Âge en Ma) |
Nature des sols | |||||||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Cénozoïque | Quaternaire | Holocène (0.0117) |
| |||||||||||||||||||
Pléistocène (0.0117 - 2.58) | ||||||||||||||||||||||
Néogène | Pliocène (2.58 - 5.333) |
non présent. | ||||||||||||||||||||
Miocène (5.333 - 23.03) |
non présent. | |||||||||||||||||||||
Paléogène | Oligocène (23.03 - 33.9) |
non présent | ||||||||||||||||||||
Éocène (33.9 - 56.0) |
| |||||||||||||||||||||
Paléocène (56.0 - 66.0) |
non présent. |
Hydrographie
La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par l'Oise, la Petite Breche, divers bras de l'Oise,,.
L'Oise prend sa source en Belgique, à 309 altitude, dans l'ancienne commune de Forges et se jette dans la Seine à 20 mètres d'altitude, au Pointil en rive droite et en aval du centre de Conflans-Sainte-Honorine dans le département des Yvelines. D'une longueur 341 kilomètres, elle est presque entièrement navigable et bordée de canaux sur 104 kilomètres. L'Oise, en aval de Creil, a fait l'objet d'un dragage afin de limiter les risques de crues mais aussi de permettre le passage de péniches de lourds tonnages (jusqu'à 4 000 tonnes), dans le cadre du projet de Liaison Seine-Escaut mené par Voies navigables de France.
En aval immédiat de la commune, se trouve un barrage appelée barrage ou écluse de Creil, situé en réalité sur la commune de Saint-Leu-d'Esserent. Ce barrage a été totalement reconstruit en 2003-2004 afin de procéder à une modernisation de son mode de fonctionnement, l'ancien datant de 1902. Il possède deux passes navigables de 31 .
-
L'Oise devant le Temple de l'amour.
-
Réseau hydrographique de Creil.
Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : la mare des Sots (0 ,.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 amplitude thermique annuelle de 14,8 . Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,2 ,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 1,4 | 1,2 | 3,1 | 4,9 | 8,4 | 11,4 | 13,4 | 13,2 | 10,3 | 7,8 | 4,3 | 1,9 | 6,8 |
Température moyenne (°C) | 4,1 | 4,6 | 7,5 | 10,3 | 13,7 | 16,9 | 19,2 | 19 | 15,6 | 11,9 | 7,4 | 4,5 | 11,2 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,8 | 8 | 12 | 15,6 | 19 | 22,4 | 24,9 | 24,8 | 20,9 | 15,9 | 10,5 | 7,2 | 15,7 |
Record de froid (°C) date du record |
−21,6 17.01.1985 |
−18,5 14.02.1956 |
−11,4 08.03.1971 |
−5,3 06.04.21 |
−2,6 03.05.1981 |
0,7 01.06.1975 |
3,5 01.07.1960 |
3,2 01.08.1965 |
−0,6 17.09.1971 |
−5 28.10.03 |
−11,3 24.11.1998 |
−16,7 31.12.1970 |
−21,6 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
15,9 27.01.03 |
21,4 28.02.1960 |
25,4 31.03.21 |
28 20.04.18 |
31,7 07.05.1976 |
36,4 27.06.11 |
41,6 25.07.19 |
39,3 09.08.20 |
35,3 15.09.20 |
28,3 01.10.11 |
20,7 08.11.15 |
16,9 07.12.00 |
41,6 2019 |
Ensoleillement (h) | 49,2 | 86,7 | 141,7 | 200,8 | 216,9 | 217 | 180,6 | 118,4 | 61,4 | ||||
Précipitations (mm) | 56,2 | 47,1 | 48,2 | 45,2 | 60 | 56 | 56 | 57,6 | 45 | 61,1 | 59,2 | 70,6 | 662,2 |
- « »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur le site Lion1906.com de Lionel Delvarre (consulté le ).
- « Communes limitrophes de Creil » sur Géoportail..
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Toponymie
Le nom de la ville apparaît pour la première fois dans un texte en 656 sous le nom Criolo dans une Vie de saint Éloi, ensuite Crioilum vers 672, puis plus par la suite, sous la forme Credilium en 851. Cretheltense castrum désigne un château dans un texte de 942 et Credulii vers 1115.
Le second élément -eil s'explique vraisemblablement par le gaulois ialo qui est un appellatif ialon, et non pas un suffixe selon Xavier Delamarre, et qui a signifié « lieu défriché, clairière » avant de prendre le sens de « village » (cf. gallois iâl, tir iâl « clairière, espace découvert »). Généralement, il donne la finale -euil ou -ueil dans le nord de la France, mais exceptionnellement on trouve -eil (voir également *Corbo-ialum > Corbeil).
L'identification du premier élément s'avère plus problématique. En effet, il faut exclure les formes de 656 et 672 pour identifier dans Creil le nom de personne gaulois Credius. Xavier Delamarre associe également cet anthroponyme à Credus et Credanus, autres noms de personnes attestés, peut-être issus du mot crid(io)- signifiant « cœur » (avec r >ri > re), même racine que le vieil irlandais cride « cœur » et le breton kreiz « centre, milieu ». D'autres auteurs, cités par François de Beaurepaire y décèlent le mot latin creta > craie (creide Oise.
Cependant, les formes les plus anciennes Criolo et Crioilum contredisent ces interprétations : elles sont semblables à celles de Criel-sur-Mer (Criolium 1059 ; Crioil 1070) et Saint-Germain-du-Crioult (Crioil 1198),, basées sur un élément non identifié *cri- et les formes ultérieures en Cred- de Creil seraient liées à une latinisation savante suivant un processus bien connu par ailleurs. En fin de compte, seul l'appellatif ialon est identifié avec certitude.
- Émile Lambert, Dictionnaire topographique du département de l'Oise, Amiens, Musée de Picardie, coll. « Collection de la Société de linguistique picarde », , p. 166 (1095. Creil).
- , Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, ISBN , lire en ligne)., p. 182, no 2483.
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Errance, , p. 185.
- Xavier Delamarre, op. cit., p. 129.
- François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Picard, avec le concours du CNRS, , p. 63.
- Philippe Boulfroy, Nom de lieux Picards et particularismes de l'Oise, , p. 69.
Histoire
Préhistoire de la ville
Le site originel de Creil est un ancien gué sur la rivière Oise, au niveau de l'île Saint-Maurice, et en contrebas d'un plateau dominant la vallée.
Les traces archéologiques les plus anciennes à Creil sont situées sur le plateau, en limite de la commune de Saint-Maximin. Une station d'époque néolithique est attestée sur le site de Canneville, où de nombreux outils lithiques ont été retrouvés. Les archéologues pensent que ce site a servi d'oppidum à l'époque gauloise, dominant la vallée de l'Oise du haut de l'éperon rocheux. Une petite nécropole d'époque de l'âge du bronze final a été mise au jour lors de fouilles réalisées un peu plus au nord, à l'emplacement du parc d'activité Alata, en 1999-2000.
À l'époque gallo-romaine, la commune est le lieu de passage d'une voie allant de Senlis (Augustomagus) à Beauvais, en passant l'Oise par un gué au niveau de l'écluse actuelle. Un trésor monétaire, datant de 273 environ, a d'ailleurs été retrouvé à cet endroit en 1974. Cette voie traversait un petit vicus, appelé Litanobriga, que plusieurs archéologues situent sur le plateau, à l'entrée de la forêt de la Haute-Pommeraie actuelle.
Le château
La première mention de Creil date de 633 environ. À cette date, selon la Vie de saint Éloi, écrite par Dadon de Rouen, le roi mérovingien y reçoit l'hommage du roi breton Judicael.
Au château de Creil appartient aux seigneurs de Senlis, il est situé sur l'actuelle île Saint-Maurice. Vers 1150, la collégiale Saint-Evremond est fondée à proximité de celui-ci, accueillant des reliques faisant l'objet d'un pèlerinage très suivi.
Louis IX acquiert la seigneurie et les rois de France y résident régulièrement. Charles le Bel y nait en juin 1294.
La ville au Moyen Âge et à l'époque moderne
Un bourg se développe sur l'extrémité de l'île mais aussi sur la rive gauche de la rivière, autour d'une nouvelle paroisse, Saint-Médard. Ce développement est tel qu'une charte communale est accordée le 23 janvier 1197 par le seigneur Louis de Clermont autorisant les bourgeois de la ville à tenir un conseil de ville. Un hôtel-dieu et une maladrerie sont présentes dans la ville dès le XIIe siècle.
La révolte de la Grande Jacquerie est initiée à Saint-Leu-d'Esserent en 1358, juste au sud de la commune. En 1374, Charles V de France intervient pour faire restaurer le marché de la commune puis rachète l'année suivante la seigneurie à Wenceslas, fils de Béatrice de Bourbon et de Jean Roi de Bohême et comte de Luxembourg. Des travaux sont alors lancés pour reconstruire la forteresse. Charles VI de France, atteint de folie, y est envoyé en résidence. La ville subit plusieurs combats de la guerre de Cent Ans et est définitivement reconquise en 1441.
À l'époque moderne, la ville est de nouveau occupée par des troupes armées : en 1567, la ville est prise par les Huguenots, puis à nouveau occupée pendant la Fronde. En 1782, la seigneurie, qui est entrée dans les propriétés des Princes de Condé, est vendue par ceux-ci à Pierre Juéry, un magistrat d'origine roturière. Pendant cette période, l'activité économique de la ville se limite à l'exploitation de la pierre et de la meunerie le long de la rivière.
Les Hospitaliers
En 1730, Germain-Louis Chauvelin, garde des sceaux, ministre d'État et président à mortier au Parlement, voulu réunir sa seigneurie de Villecresnes qui jouxtait la commanderie de Santeny qui appartenait aux Hospitaliers. Il donnait en échange sa terre du Plessis-Pommeraie et son fief de Beaulieu. Jean Philippe d'Orléans, prieur, après consultation du grand maître António Manoel de Vilhena, accepte l'échange à la condition que Chauvelin rajoute deux maisons d'un revenu annuel de 500 livres au lieu-dit la Grande-Pinte, hors du faubourg Saint-Antoine. L'échange fut fait par acte notarié le ,. Chauvelin constitua ainsi le marquisat de Grosbois et les Hospitaliers avec le fief de Beaulieu créèrent la commanderie du Plessis à Creil.
Le développement industriel du | ]
En 1797 Robert Bray O'Reilly, industriel parisien d'origine irlandaise, crée une manufacture de cristal, rapidement transformée en faïencerie. Construits entre juillet 1797 et 1798, les 17 ateliers sont repris par une autre société en 1801. Cette faïencerie de Creil devient le premier employeur de la ville pour un siècle, employant près de 900 personnes en 1840,. Elle ferme ses portes en 1895, à la suite de sa fusion avec l'usine de Montereau-Fault-Yonne. En 1810, l'Oise est reliée à l'Escaut par le tout nouveau Canal de Saint-Quentin et des travaux de canalisation de la rivière sont entamés à partir de 1825. Une nouvelle industrialisation se développe alors dans la commune, sous la forme de four à chaux, à plâtre et de tanneries. Les forges de Montataire, créée en 1793, se développent réellement à partir des années 1830.
En 1846, l'industrie est de nouveau relancée par l'arrivée du chemin de fer et la création de la ligne de Paris-Nord à Lille. La ville se trouve ainsi en connexion directe avec les approvisionnements en fer et charbon du nord et de l'est de la France, d'un côté et à proximité immédiate du débouché parisien de l'autre. Cette fois-ci, l'installation de nouveaux établissements se fait sur la rive droite, autour de la nouvelle gare. Plusieurs usines métallurgiques s'y installent, aux limites des communes voisines : on y trouve des tréfileries, clouteries. Des manufactures leur emboîtent le pas : fabriques de coffres forts Fichet, de machines à imprimer Voirin et Marinoni à Montataire, les ateliers de constructions métalliques Daydé et Pillé, ou encore la fonderie d'alliages cuivreux Montupet à Nogent. Une usine d'aluminium fut installée, avec pour directeur Tristan Bernard. Les besoins de l'armée lors de la Première Guerre mondiale redonnent un coup de fouet à l'activité de l'agglomération, située idéalement à proximité du front, avec l'installation de la fonderie de zinc Vieille Montagne et l'usine de produits chimiques de Villers-Saint-Paul.
L'industrie se diversifie aussi, toujours au cours du , la confection, le travail du bois, ou encore l'agroalimentaire.
Des logements pour les ouvriers sont construits sous la forme de cités.
La cité Saint-Médard, la plus ancienne (1866), est construite sur la rive gauche à l'initiative du directeur de la faïencerie et futur maire, Henri Barluet.
Sont construites aussi mais sur la rive droite, les cités Lucile, Vieille-Montagne (1925) et de la Tonnellerie (fin des années 1920).
Creil au | ]
Le 3 septembre 1914, la 4. Kavallerie-Division envoi un escadron du Kürassier 2 et une compagnie du Jäger-Bataillon 7 occuper Creil, avec mission de surveiller la région de Beaumont-sur-Oise et de lancer des pointes sur Beauvais.
Les lendemains de la Première Guerre mondiale marquent un tournant politique pour la ville : la SFIO remporte les élections municipales portant Jules Uhry, avocat d'affaires, à la tête de la commune.
Creil est resté depuis un fief socialiste sans interruption.
Uhry mène une politique de modernisation municipale sur le modèle des communes socialistes de la région parisienne avec la création de nombreux services : assainissements, ramassage des ordures, écoles professionnelles, équipements sportifs (piscine, vélodrome) et logements sociaux (cité-jardin sur le rebord du plateau).
Les usines connaissent en parallèle des difficultés économiques lors de la crise des années 1930.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, deux mouvements de résistance se distinguent dans la commune : l'Organisation civile et militaire et Libération-Nord, d'influence socialiste.
Jean Biondi, maire de la ville et député parmi les 80 ayant refusé les pleins pouvoirs à Pétain le 10 juillet 1940, anime ce dernier réseau. Il est arrêté en 1942 et relayé par Gabriel Havez.
À partir de 1943, la ville subit de lourds bombardements : Creil sert à la fois de base aérienne pour la Luftwaffe (sur l'actuelle base aérienne) et de nœud ferroviaire essentiel, et est voisine des carrières de Saint-Maximin et de Saint-Leu-d'Esserent qui servent de base aux V1 de l'armée allemande.
Après-guerre, les Trente Glorieuses marquent le retour de l'activité dans la commune et l'agglomération en général.
Dans les années 1950, trois entreprises y embauchent plus de 4 000 personnes :
- Usinor, qui a absorbé les forges de Montataire ;
- Francolor, l'usine de produits chimiques basée à Villers-Saint-Paul ;
- l'usine Brissonneau et Lotz (devenue Chausson par la suite), qui produit des véhicules de marque Renault, Peugeot et Matra.
Pour répondre à cette demande en main d'œuvre, de nouveaux quartiers, sous la forme de grands ensembles, sont construits sur le plateau, et des travailleurs immigrés viennent s'y installer, originaires le plus souvent d'Afrique du Nord.
À partir de la fin des années 1960, l'industrie métallurgique connaît ses premières difficultés.
Les plus grandes usines voient leurs effectifs fondre ou ferment :
- Vieille Montagne en 1992 ;
- Chausson[Laquelle ?] en 1996.
Ces fermetures s'accompagnent de la montée du chômage, l'augmentation des migrations pendulaires vers Paris et les problèmes sociaux. Le vote en faveur du Front national gagne du terrain.
Une politique de la ville, mise en place depuis le début des années 1980, tente de contrecarrer cette évolution.
- Daniel Raoul, « La station néolithique de Canneville, près Creil (Oise), contribution à l'étude de son outillage », Bulletin de la Société préhistorique française, DOI 10.3406/bspf.1970.4257).
- Stéphane Gaudefroy et Isabelle Le Goff, « La nécropole du début du Bronze final de Verneuil-en-Halatte (Oise) », Revue archéologique de Picardie, DOI 10.3406/pica.2004.2387).
- Michel Amandry, Pierre Rigault et Pierre-Jean Trombetta, « Le trésor monétaire de l'écluse de Creil (commune de Saint-Maximin, Oise) », Revue archéologique de Picardie, DOI 10.3406/pica.1985.1462).
- Émile Laurain, « Séance du 9 février : Date de naissance de Charles IV le Bel », Comptes-rendus des séances de l'année 1900 - Académie des inscriptions et belles-lettres, DOI 10.3406/crai.1900.16414).
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- Mannier (1872) p. 27
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- 18
- Jean-Pierre Besse, « Creil au lire en ligne).
Héraldique
Blason | D'azur au chevron d'argent chargé de trois molettes de sable et accompagné de trois roses d'or. |
|
---|---|---|
Détails | Les armes de la ville de Creil sont une variante à celles de la Maison de Creil, qui étaient : D'azur au chevron d'or chargé de trois molettes d'éperon de sable et accompagné de trois roses ou quintefeuilles du second, deux en chef et une en pointe. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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