Regina

Localisation

Carte du monde

Regina : descriptif

Informations de Wikipedia
Regina

Regina ou Régina (prononciation : /ʁe.ʒi.na/, en anglais : /rɪˈdʒaɪnə/) est une ville du Canada de 226 000 habitants, capitale de la province de la Saskatchewan

La ville se situe dans le Sud de la province à 577 m d'altitude en bordure de la rivière Wascana, elle connaît un climat continental

Fondée en 1882, lors de la construction du chemin de fer transcontinental du Canadien Pacifique, elle est un important nœud ferroviaire et routier desservi par la route transcanadienne 1

C'est, outre un centre administratif, un centre commercial, financier et industriel, siège d'universités.

Géographie

Situation

Régina est bâtie sur une plaine, à des altitudes comprises entre 570 et 600 Saskatchewan, dans les Prairies canadiennes. Son territoire municipal s'étend sur 182,42 ,.

Elle borde les rives du lac et de la rivière Wascana en amont de sa confluence avec la rivière Qu'Appelle. Le niveau de la rivière s'élève entre 1,5 et 3 m voire jusqu'à 6,5 m lors des crues exceptionnelles. Les crues surviennent au printemps à la fonte des neiges ou au début de l'été. Le débit presque nul en hiver lorsque la rivière est gelée. À l'inverse, il atteint son maximum lors de la débâcle au printemps, ainsi le débit médian ordinaire est de l'ordre de 0,5 ,.

La municipalité de Régina comprend entièrement l'agglomération. Elle est enclavée dans la municipalité rurale de Sherwood n°159 qui enclave aussi la municipalité de Grand Coulee. Les municipalités rurales circonvoisines enclavent elles-mêmes des municipalités au statut de ville. Ce sont au nord : Lumsden n°189 qui enclave les municipalités de Lumsden (ville) et Regina Beach ; à l'ouest Pense n°160 qui enclave Pense (ville) ; au sud-ouest Redburn n°130 ; au sud Bratt's Lake n°129 ; au sud-est Lajord n°128 ; à l'est Edenwold n°158 qui enclave Pilote Butte, White City et Balgonie. Ces municipalités rurales enclavent de plus des municipalités incorporées avec le statut de village,.

Régina suit l'Heure Normale du Centre (HNC) soit UTC-6h, comme le reste de la Saskatchewan. De même, elle ne connaît pas de passage à l'heure d'été contrairement aux provinces voisines. En hiver, elle se trouve ainsi à la même heure que le Manitoba alors qu'en été elle est à la même heure que l'Alberta.

Géologie

Géologiquement, la ville est bâtie sur des terrains appartenant à la formation de Bearpaw. Cette formation date de la fin du Crétacé : du Campanien et du Maastrichtien (entre 83 et 66 roches sédimentaires détritiques marines fines, argileuses ou gréseuses souvent avec des fossiles de foraminifères ou de mollusques. Ces couches crétacées sont recouvertes de sédiments quaternaires glaciaires,.

Les sols de la région se classent comme des sols châtains des steppes (barozems) et des sols noirs des steppes (tchernozerms) dans la classification de Duchauffour de 1977. Ces deux types de sols appartiennent à la série des sols boréaux de transition qui se développent en climat froid, les tchernozems se formant dans des conditions plus humides que les barozems. Dans la classification canadienne, le type de sol dominant est classé comme chernozem brun foncé régosolitique, abrégé en CHBF.RQ. Ce type de sol est caractérisé par un horizon de surface Ah enrichi en matière organique, l'absence d'horizon B intermédiaire et par un horizon profond C avec des accumulations possible de carbonates de calcium ou de magnésium voire d'autres sels. Toutefois, à Régina même, le sol est classé comme vertisol,,,,,.

Climat

Diagramme ombrothermique
de Regina (1981-2010)
La basse-ville de Régina en hiver, vue centrée sur la rue Rose et l'ancienne gare (2010).

Le climat de Régina est classé comme continental humide à étés tempérés : Dfb dans la classification de Köppen. Les hivers sont froids avec des moyennes mensuelles comprises entre -10°C et -15°C de décembre à février. Les étés sont à l'inverse doux avec des températures moyennes mensuelles qui oscillent entre 15°C et 20°C de juin à août. Toutefois la ville peut connaître des épisodes de très grands froids avec des températures descendant jusqu'à -50°C en hiver et des épisodes de canicules dépassant les 40°C en été. Les précipitations annuelles sont modestes avec moins de 400 . En hiver, de novembre à mars, les précipitations faibles oscillent entre 10 et 20 .

Ce climat, en particulier la modestie des précipitations détermine la végétation originelle de la région dominée par les steppes ou prairies, à graminées, aujourd'hui remplacées par les grandes cultures,.

Relevé météorologique de l'aéroport international de Regina (1981-2010) - altitude : 577,6 50° 26′ N, 104° 40′ O
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −20,1 −17 −9,9 −2 4,1 9,5 11,9 10,7 4,6 −2,4 −10,5 −17,7 −3,2
Température moyenne (°C) −14,7 −11,7 −4,8 4,8 11,3 16,2 18,9 18,1 11,8 4,3 −5,2 −12,4 3,1
Température maximale moyenne (°C) −9,3 −6,4 0,4 11,6 18,5 22,8 25,8 25,5 19,1 11 0,1 −7,1 9,3
Record de froid (°C)
date du record
−50
1885
−47,8
1936
−40,6
1948
−28,9
1899
−13,3
1967
−5,6
1969
−2,2
1934
−5
1886
−16,1
1934
−26,1
1887
−37,2
1911
−48,3
1884
−50
1/1/1885
Record de chaleur (°C)
date du record
10,4
2002
15,6
1932
24,4
1910
32,8
1952
37,2
1900
40,6
1988
43,9
1937
41,3
2018
37,2
1940
32
1992
23,6
1999
15
1939
43,9
5/7/1937
Ensoleillement (h) 96,1 133,5 154,5 236,6 262,4 277,7 325,4 287,4 198,1 163,3 97,9 85,4 2 318,2
Précipitations (mm) 15,3 9,4 19,7 24,1 51,4 70,9 66,9 44,8 32,8 24,5 14,2 15,7 389,7
dont neige (cm) 19,4 11,4 18,8 6,9 3,6 0 0 0 0,7 6,9 13 19,5 100,2
Nombre de jours avec précipitations 10,9 8,3 9,3 8,5 10,9 13,5 10,8 9,5 8,9 8,1 8,3 10,9 117,9
Humidité relative (%) 76,1 76,4 69,5 44,5 42,9 48,3 48,8 45,4 45,5 52,4 68,2 75,7 57,8
Nombre de jours avec neige 11,7 8,8 8,5 3,3 0,96 0,04 0 0 0,52 2,7 8,2 11,7 56,2
Source : Environnement et Changement climatique Canada,,.


  1.  », sur Regina (consulté le )
  2. «  », sur Toporama (consulté le )
  3. «  », sur Gouvernement du Canada, (consulté le )
  4. «  », sur Gouvernement du Canada, (consulté le )
  5. «  » [PDF], sur Statistique Canada, (consulté le )
  6. les contributeurs d'OpenstreetMap, «  », sur OpenStreetMap (consulté le )
  7. «  », sur Gouvernement du Canada, (consulté le )
  8. DOI 10.13140/RG.2.2.27014.09283, lire en ligne)
  9. a et b  » [PDF], sur Regina, (consulté le ), p. 8
  10. François Ramade, Éléments d'écologie : écologie fondammentale, Paris, Édisciences International, , 579 ISBN ), p. 134-137
  11.  », sur The Encyclopedia of Saskatchewan (consulté le )
  12. Groupe de travail sur la classification des sols, Le système canadien de classification des sols., Ottawa, Presses scientifiques du CNRC, , ISBN , lire en ligne [PDF]), p. 14,27,69
  13. «  » (carte pédologique), sur Gouvernement du Canada, (consulté le )
  14. Richard Lapointe, Saskatlas, Régina, La société historique de la Saskatchewan, (lire en ligne), p. 86
  15. François Ramade, Éléments d'écologie : écologie fondamentale, Paris, Édiscience International, , 579 ISBN ), p. 452-454
  16. Richard Lapointe, Saskatlas, Régina, La société historique de la Saskatchewan, (lire en ligne), p. 86
  17. «  », Environnement Canada (consulté le )
  18. «  », Environnement Canada (consulté le )
  19. «  », Environnement Canada (consulté le )


Erreur de référence : Des balises <ref> existent pour un groupe nommé « Notes », mais aucune balise <references group="Notes"/> correspondante n’a été trouvée

Histoire

De la terre de chasse des Amérindiens à la terre des pionniers

En 1870, la Compagnie de la baie d'Hudson vend la Terre de Rupert, qui comprend la région de la future Régina, au Dominion du Canada. En 1872, la loi des terres fédérales (Dominion Land Act) encourage les pionniers à venir s'installer dans les territoires du Nord-Ouest où ils peuvent préempter 65 hectares (160 acres) de terre pour seulement dix dollars. En 1874, les nations autochtones du sud de la future Saskatchewan signent le traité n°4 qui leur offre des compensations à cette vente de leurs terres faite à leur insu,.

À cette époque la future Régina est un site de chasse aux bisons pour les Premières Nations en particulier les Cris et les Saulteaux ainsi que les Métis. L'animal à la base de l'alimentation, de la culture matérielle et des échanges commerciaux des autochtones, victime d'une chasse excessive, disparaît. Les Amérindiens, en échange d'aide alimentaire du gouvernement fédéral, ne disposent plus en propre que du territoire des réserves. Certaines de celles-ci sont situées sur le territoire actuel de la municipalité de Régina ou à son voisinage,,.

1881-1905 La fondation d'une capitale

La première gare du chemin de fer du Canadien Pacifique (1928).

En 1881, le Canadien Pacifique décide de construire sa ligne de chemin de fer transcontinentale en délaissant Battleford, alors capitale du territoire du Nord-Ouest, au profit d'un tracé sud, plus proche de la frontière étasunienne. Le Canada pense ainsi mieux contrôler la frontière avec son puissant voisin et le choix de ce tracé paraît plus économique car nécessitant moins de travaux,.

Le 30 juin 1882, le Lieutenant-gouverneur Edgar Dewdney fixe le choix de la nouvelle capitale au Tas-d'Os (en anglais : Pile of Bones) sur la rivière Wascana. Le transfert officiel de la capitale du territoire de Battleford à Régina se fait l'année suivante, en 1883. La ville devient aussi le chef-lieu du district d'Assiniboia qui englobe tout le sud de la future province de Saskatchewan mais aussi une partie de l'actuelle Alberta,,.

En 1882, le choix de la nouvelle capitale des Territoires du Nord-Ouest est controversé. Elle borde certes la nouvelle voie ferrée mais elle ne bénéficie que d'une alimentation en eau médiocre par la rivière Wascana et les arbres y sont rares contrairement à Fort-Qu'Appelle. De plus le Lieutenant-gouverneur des territoires du Nord-Ouest, Edgar Dewdney, qui a choisi le site possède des intérêts fonciers au cœur de la nouvelle capitale. Finalement, la gare du Canadien Pacifique est construite 2 miles plus à l'est, limitant les gains des opérations de spéculations foncières du lieutenant-gouverneur.

La caserne de la police montée du Nord-Ouest ( vers 1890).

En 1882, le siège principal de la Police montée du Nord-Ouest (actuelle Gendarmerie royale du Canada) est déplacé de Fort-Walsh à Régina. Il y restera jusqu'en 1920, le site est aujourd'hui le centre de formation de la gendarmerie royale du Canada pour tout le pays,,. La police montée et l'entreprise Bell mettent en place chacune de leur côté les premiers réseaux téléphoniques de la ville.

La ville est dotée d'institutions municipales. Le

En 1885, la Rébellion du Nord-Ouest est défaite à Batoche par les forces gouvernementales, son chef, Louis Riel se rend. Il est alors conduit à Régina pour y être jugé. À l'issue d'un procès controversé et très médiatisé au Canada et outre-Atlantique, Riel est déclaré coupable de trahison et condamné à la pendaison. Le jury est entièrement anglophone et protestant. Suivent deux recours en appel rejetés, auprès de la Cour du banc de la reine du Manitoba puis du comité judiciaire du Conseil privé. Aux nombreuses pétitions des Canadiens français pour la commutation de sa peine, s'opposent des contre-pétitions orangistes ontariennes. Riel est finalement pendu, le , à Régina, après l'échec d'un plan d'évasion vers les États-Unis,,,.

Avec une population de plus de 3 000 habitants, Regina est incorporée comme cité (city) le avec Jacob W. Smith comme maire.

1905-1929 L'essor avant la crise

Le second hôtel de ville sur la rue Hamilton (1909).

Le

En 1905, est fondée, à Régina, la Saskatchewan Telephone Compagny une société publique, propriété de la province par rachat d'une société privée locale issue de l'opérateur téléphonique Bell. Elle vise à développer le réseau téléphonique jusque dans les territoires ruraux de la province, négligés par les acteurs privés. Dans les années 1910, d'importants travaux d'urbanisme dotent la ville d'égouts, de l'eau courante, de rues pavées avec trottoirs et de l'électricité,.

Dès 1911, la ville dépasse 30 000 habitants. Par la suite, la croissance démographique, un moment ralentie par la crise économique de 1913 repart et la population passe de 34 400 à 53 200 habitants au cours des années 1920.

La basse-ville après la tornade (1912)

Le , une tornade dévaste la ville, tuant vingt-huit personnes, en blessant des centaines et détruisant plus de 400 bâtiments. On estime, alors, les dégâts à cinq millions de dollars ; les réparations durent plus de deux ans. Parmi les secouristes figurait Boris Karloff alors en tournée théâtrale, qui devint plus tard une star du film d'horreur.

En 1926, la Saskatchewan Wheat Pool, coopérative créée deux ans plus tôt par des fermiers de la province de la Saskatchewan installe son siège à Régina. Elle est spécialisée dans le stockage et le négoce du blé et permet aux céréaliers de réduire leurs coûts en s'affranchissant de la spéculation des négociants privés ,.

En 1928, General Motors ouvre une usine automobile employant 850 personnes avec une capacité de production de 30 000 véhicules par an.

1929-1939 La Grande Dépression

L'industrie en difficulté et les chantiers d'aide aux chômeurs

L'usine General Motors ferme, dès août 1930, victime de la chute des ventes qui suit le krack boursier de 1929. Une première tentative de redémarrage de l'usine à lieu en 1931, mais ne dure que quelques mois. Il faut attendre septembre 1937 pour que la production redémarre réellement mais avec un effectif réduit de 400 personnes. L'usine produit des voitures particulières ainsi que des camions.

Le lac Wascana vidangé avant son curage (1931)

Au début des années 1930, le gouvernement fédéral met en place deux grands chantiers destinés à employer les chômeurs. Le premier consiste à élargir et approfondir le lac Wascana après vidange. La terre ainsi extraite sert à édifier deux îles sur le lac dont l'île Willow. Plus de 2000 personnes travaillent sur le chantier, disposant uniquement de pelles et de tombereaux tirés par des chevaux. Les ouvriers aménagent aussi le parc autour du lac et du parlement. Le deuxième chantier concerne la construction du pont Albert Street Memorial en aval du lac Wascana. Les travaux emploient 700 personnes. Le pont richement décoré mesure 256 m, il est inauguré en novembre 1930. Il est dédié aux morts de la Grande guerre et porte le nom du prince consort, mari de la reine Victoria,,.

1933, le manifeste de Régina

En juillet 1933, se tient à Régina le deuxième congrès de la Fédération du Commonwealth Coopératif ou CCF, considéré comme le premier parti socialiste du Canada. Il fait suite au congrès de formation du parti, en juillet de l'année précédente, à Calgary. Il réunit des centaines des personnes, paysans, travailleurs, prêcheurs religieux, syndicalistes, socialistes et intellectuels dans le but de mettre au point le programme du parti. Le congrès aboutit au vote d'un texte qui sera connu comme le «Manifeste de Régina ». Ce texte affirme en préambule que le capitalisme produit injustice et inégalité. Il propose une économie plannifiée avec développement de la propriété publique, et réclame une plus grande réglementation du travail avec la création d'un code du travail et la reconnaissance des droits syndicaux. Il promeut la création d'un état-providence avec aides financières publiques et assurances sociales : sur les récoltes pour les paysans ainsi qu'accident, vieillesse et chômage. Il envisage aussi l'assurance santé,,. En 1944, le CCF de la Saskatchewan forme le premier gouvernement socialiste d'Amérique du Nord et fournit le premier exemple au Canada d'un système de soin de santé à subventions publiques. Le modèle des soins de santé du CCF (plus tard le Nouveau Parti démocratique, NPD) est ultérieurement adopté à travers tout le Canada.

1935, l'émeute de Régina
Les émeutes de Régina (1935)

Début juin 1930, de nombreux grévistes, des camps de travail fédéraux de Colombie-Britannique, des hommes célibataires, se réunissent à Vancouver. Le Relief Camp Workers's Union syndicat d'inspiration communiste coordonne le mouvement. Finalement, un millier de protestaires réquisitione un train de marchandise à destination d'Ottawa pour exiger l'amélioration de leur condition auprès du gouvernement fédéral. Le premier ministre conservateur Bennett fait arrêter le convoi à Regina, où le nombre des participants atteint 2 000 hommes. Une réunion entre une délégation de grévistes et le premier ministre à Ottawa ne donne pas de résultats,,,.

Le

Le développement des coopératives

En 1935, la Consumers' Co-operative Reffinery, une coopérative, construit à Régina une raffinerie de pétrole. Les coopératives agricoles contrôlent déjà la distribution du carburant destinés à alimenter les tracteurs qui remplacent largement les chevaux dans les campagnes. Mais à partir de 1933, les mesures protectionnistes canadiennes empêchent les importations depuis les États-Unis tandis que côté canadien quelques grosses compagnies pétrolières ont racheté les indépendants et augmentés les tarifs. Une souscription lancée dans le sud de la Saskatchewan, auprès des fermiers, permet de récolter des fonds à peine suffisant pour construire l'usine et produire 80 000 détaillants de la Co-operative Wholesale Society, une autre co-operative avec laquelle elle fusionne en 1944.

En 1937, une première banque coopérative est créée : la Regina Hebrew Savings and Credit Union Ltd. La même année naît la Co-operative Savings and Credit Union. Ces banques coopératives bénéficient d'une nouvelle législation provinciale favorable votée la même année,,.

1939-1973 La seconde guerre mondiale et les 30 glorieuses

Liste des maires entre 1937 et 1973,
1937-1939 1940-1941 1942-1944 1945-1946 1947-1948 1949-1951 1952-1953 1953-1956 1956-1958 1958-1970 1970-1973
Alban Ellison James Grassick Charles Williams Thomas McNall Hugh McGillivray Garnet Menzies Gordon Grant Leslie Hammond Thomas Cowburn Henry Baker Harry Walker

Le début de la seconde guerre mondiale est marqué par un fort développement industriel. Dès 1939, la raffinerie Consumers' Co-operative Reffinery construit une nouvelle unité de raffinage du pétrole qui permet de tripler la production. En 1941, l'usine automobile General Motors est reprise par le gouvernement fédéral canadien qui la transforme en usine d'armement sous l'appellation Regina Industries Limited. Elle emploie jusqu'à 1 600 personnes en 1943 mais ferme ses portes définitivement après la seconde guerre mondiale,. En 1956 est fondée Prairie Pipe Manufacturing Company Ltd spécialisée dans la fabrication de tuyaux de petite section pour le marché des conduites soudée de Saskatchewan. Le projet bénéficie du soutien de la Saskatchewan Power Corporation, une société publique provinciale, qui s'engage à en faire son fournisseur unique en matière de conduite soudée de 1957 à 1960 puis pour la moitié de ses besoins pendant plusieurs années. En 1957, une petite aciérie est créée par une nouvelle société : l'Interprovincial Steel Corporation sur un site contigu de celui de Prairie Pipe. Cette dernière rachète, dès 1959, sa voisine en difficulté pour former Interprovincial Steel and Pipe Corporation (IPSCO). Le site connaît par la suite d'importants développement et l'entreprise acquiert d'autres sociétés canadiennes sidérurgiques. Durant l'après-guerre, naissent dans le sud de la Saskatchewan plusieurs fabricants de matériel agricole qui se relocalisent finalement dans la capitale provinciale. En 1963, Degelman Industries, fondé deux ans plus tôt, s'installe à Régina. Il est spécialisé dans le matériel destiné au travail du sol. En 1974, c'est au tour de Sakundiak Equipment, une entreprise spécialisée dans les élévateurs et silo à grains, de se relocaliser à Régina,.

  1. Université du Nébraska-Lincoln, «  », sur Encyclopedia of the Great Plains
  2. a b et c Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées :1
  3. a b c d e f g h et i  », sur The encyclopedia of Saskatchewan (consulté le )
  4. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées :2
  5. Société historique de la Saskatchewan, «  », sur Musée Virtuel Francophone de la Saskatchewan (consulté le )
  6. «  » (Extrait du journal L'Eau Vive du 21 décembre 1971), sur Musée Virtuel Francophone de la Saskatchewan, Société historique de la Saskatchewan, (consulté le )
  7.  », sur Images of Prairie Towns (consulté le )
  8. Société historique de la Saskatchewan, «  », sur Musée Virtuel de la Saskatchewan (consulté le )
  9. «  », sur Lieux patrimoniaux du Canada (consulté le )
  10. «  », sur Gendarmerie royale du Canada, (consulté le )
  11. a et b  », sur The Encyclopedia of Saskatchewan (consulté le )
  12. Lewis H. Thomas, «  », sur Dictionnaire biographique du Canada, Université Laval / University of Toronto, 1982, révision : 2016 (consulté le )
  13. «  », sur Musée Virtuel Francophone de la Saskatchewan, Société historique de la Saskatchewan
  14. Joseph Aron, Henri Rochefort et L. de L., « C'est l'Angleterre qui est l'ennemie acharnée de la France : Riel et ses assassins », L'Or & l'Argent, Paris, lire en ligne)
  15. «  », sur Musée Virtuel Francophone de la Saskatchewan, Société historique de la Saskatchewan (consulté le )
  16. «  », sur Bibliothèque et Archive Canada, (consulté le )
  17. University of Saskatchewan - Centre for the Study of Co-operatives, «  », sur A History in Picture - Saskatchewan Wheat Pool, (consulté le )
  18.  », sur Grain Elevator of Canada (consulté le )
  19. a b et c  », sur Regina Leader-Post, (consulté le )
  20. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées :0
  21.  », sur Canadian Society for Civil Engineering (consulté le )
  22. a et b  », sur CBC (consulté le )
  23. «  », sur Musée canadien de l'l'histoire, (consulté le )
  24.  », sur The encyclopedia of Saskatchewan (consulté le )
  25. a et b  », sur The encyclopedia of Saskatchewan (consulté le )
  26. a et b  », sur CBC (consulté le )
  27. a et b  », sur Canada's History, (consulté le )
  28. a et b Office national du film du Canada - Musée canadien des civilisations, , CD-ROM (présentation en ligne, lire en ligne)
  29. a et b  », sur Co-op, (consulté le )
  30.  », sur Saskatchewan Co-operative Association (consulté le )
  31.  », sur Conexus Credit Union (consulté le )
  32.  », sur The Saskatchewan encyclopedia (consulté le )
  33.  », sur Regina, (consulté le )
  34.  » [PDF], sur Wikiwix, (consulté le ), p. 9 : Doreen E. Hamilton
  35.  », sur The Encyclopedia of Saskatchewan (consulté le )
  36.  », sur The Encyclopedia of Saskatchewan (consulté le )
  37.  », sur The Encyclopedia of Saskatchewan (consulté le )


Erreur de référence : Des balises <ref> existent pour un groupe nommé « Notes », mais aucune balise <references group="Notes"/> correspondante n’a été trouvée

Toponymie

Pour conjurer la raréfaction des bisons dans les années 1870, les Amérindiens édifient un empilement d'os, sur le site de la future Régina. Ils espèrent favoriser ainsi le retour de l'animal lors de ses migrations saisonnières. L'endroit prend alors le nom Cri de Oskana Kâ-Asastêki traduit en français par Tas-d'Os et en anglais par Pile of Bones ou Pile O'Bone voire Many Bones,,.

Lorsque le site est choisi pour édifier la nouvelle capitale des territoires du Nord-Ouest, le nom Tas d'Os est jugé indigne d'une capitale. La future cité, qui n'est encore qu'un gros campement de tente, est renommée Regina (terme latin pour reine) par la princesse Louise, femme du gouverneur général du Canada, en l'honneur de sa mère, la reine Victoria, alors monarque britannique. Les Réginois surnomment leur ville, la «ville reine de la Prairie» (Queen City en anglais) ou encore le «domicile de la police montée» (Home of the RCMP en anglais) ,,,.

Le nom officiel de la ville est identique en anglais et en français selon la règlementation canadienne. Il correspond au nom utilisé lors de l'incorporation de la ville. L'accentuation aigüe du "e" est toutefois fréquente dans les écrits francophones y compris ceux produits par les organismes publics gouvernementaux. Pour la gentilé, les francisations en Réginois et Réginoises du terme anglais Reginans sont officiellement acceptées,,.

La prononciation française est en anglais on rencontre deux formes : typiquement anglo-saxonne ou plus latinisante.

  1. a b et c Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées :1
  2. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées :3
  3. «  », sur Journées du patrimoine 2014 - L'éclosion du lys des prairies (consulté le )
  4. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées :10
  5.  » [PDF], sur City of Regina (consulté le ), p. 2
  6. Hélène Gélinas-Surprenant, «  », sur Termium Plus, (consulté le )
  7. «  », sur Radio-Canada (consulté le )
  8. «  », sur Gouvernement du Canada (consulté le )

Héraldique

Les armoiries actuelles datent de 1992, elles sont alors officialisées par une proclamation signée par le Gouverneur général du Canada , Ramon Hnatyshyn.

L'écu de Regina se blasonne ainsi :

D'azur à une gerbe de blé d'or au chef de bleu céleste chargé d'un bison arrêté d'or.

Les ornements extérieurs encadrent l'écu. Celui-ci est surmonté d'un tortil or et bleu céleste (évoquant les citoyens réginois) supportant une muraille crénelée bleue céleste (symbole des institutions municipales), elle-même coiffée d'une couronne de saint Édouard (représentant la reine). Deux membres de la police montée du Nord-Ouest en uniformes rouges et noirs supportent l'écu, chacun d'un côté. Le policier de gauche a une tenue de 1882 tandis que la policière qui lui fait face à droite est en tenue de 1992. Le tout repose sur une terrasse : une prairie verte avec un listel portant la devise latine "Floreat Regina" (signifiant : Que Régina fleurisse).

  1. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées :3
  2. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées :1

Culture

Bibliothèques et musées

La bibliothèque Connaught dans le quartier de la Cathédrale (2008).

Régina possède un réseau de bibliothèques municipales : la Regina Public Library, présente sur 9 sites à travers la ville avec sa bibliothèque centrale située dans la basse-ville. Elle revendique plus de 100 000 abonnés actifs au cours des trois dernières années soit 45% des résidents de la ville et 1,2 million de visites en 2022 dont 370 000 pour la seule bibliothèque centrale,. À cela on peut ajouter les bibliothèques universitaires : Archer Library, Luther Library, Campion Library et First Nations University Library. La ville compte plusieurs musées :

  • la Galerie d'art MacKenzie  ;
  • Le Centre du patrimoine de la GRC , dédié à la police montée canadienne;
  • le Musée des Plaines de Regina ;
  • le Musée royal de la Saskatchewan, avec d'importantes collections paléontologiques ;
  • le Centre de Science de Saskatchewan, inclut un cinéma IMAX ;
  • le Temple de la Renommée Sportive de Saskatchewan.

Festivals et évènements

  • le Regina folk Festival, festival musical ;
  • les Buffalo Days, festival musical ;
  • le festival Mosaic célèbre le folklore des communautés qui ont constitué la ville à travers la musique, la dance, le costume ou encore la cuisine ;
  • Bazaart, autour des arts visuels, est organisé par la galerie d'art MacKenzie
  • le procès de Louis Riel, reconstitutions du procès de 1885, se rejoue chaque été.

Bâtiments historiques

L'Hôtel du Gouverneur, avenue Dewdney (2017).
Les installateurs de lignes téléphoniques, détail de l'édifice des Saskatchewan Governement Telephones (2007).
  • L'Hôtel du gouverneur, situé sur l'avenue Dewdney à proximité de la rivière Wascana, est construit entre 1889 et 1891. Il sert de résidence aux lieutenants-gouverneurs du territoire du Nord-Ouest entre 1891 et 1905 puis jusqu'en 1945 pour ceux de la province de la Saskatchewan. Le manoir en brique, à un étage et avec une toiture faiblement inclinée, évoque une villa italienne. Il se distingue d'une part par un porche cocher supportant une terrasse et d'autre part par un vaste lanternon en toiture qui éclaire le vestibule.
  • Le parlement, sur la rive sud du lac Wascana est édifié entre 1908 et 1912 dans un style néoclassique.
  • L'ancienne gare de chemin de fer : Union Station, date de 1911. Elle doit son nom au fait d'être commune à deux compagnies : le Canadien Pacifique et à la CNoR (future Candien National). La façade du corps principal ainsi que l'aile des bagages sont refaites en 1930 et 1931 dans le style Art Déco. Elle abrite actuellement le Casino Regina .
  • L'édifice des Saskatchewan Governement Telephones de 1924 adopte un style classique dépouillé. Il héberge le siège de la société de la couronne provinciale de téléphone jusqu'en 1965.
  • L'édifice du Saskatchewan Revenue est construit en 1914. Il reste jusqu'en 1926 le siège de la Saskatchewan Co-operative Elevator Company date à laquelle la coopérative est rachetée par la Saskatchewan Wheat Pool. Il est marqué par le style de l'école de Chicago.
  • Le magasin Sherwood Departement bâti en 1913, sur la rue Albert, reste le plus ancien édifice commercial de la ville. Il est racheté en 1925 par la coopérative agricole Saskatchewan Wheat Pool. Le style est influencé par l'école de Chicago.
  • La cathédrale catholique du Saint Rosaire, sur la 13e avenue, dans le quartier homonyme de la cathédrale est édifiée entre 1912 et 1917 en style néo-roman.
  • Le collège Saint Chad's, sur l'avenue College, de style néogothique, date de 1913/1914. Il servi de séminaire anglican puis d'école pour fille.
  1.  », sur Regina Public Library (consulté le )
  2.  » [PDF], sur Regina Public Library, (consulté le )
  3.  », sur University of Regina (consulté le )
  4. «  », sur Lieux patrimoniaux du Canada (consulté le )
  5.  », sur Legislative assembly of Saskatchewan (consulté le )
  6.  » [PDF], sur Regina (consulté le ), p. 83
  7.  », sur Lieux Patrimoniaux du Canada (consulté le )
  8.  », sur Lieux patrimoniaux du Canada (consulté le )
  9.  », sur Lieux patrimoniaux du Canada (consulté le )
  10.  », sur Lieux patrimoniaux du Canada (consulté le )

Ces informations proviennent du site Wikipedia. Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.

Regina dans la littérature

Découvrez les informations sur Regina dans la bande dessinée ou les livres, ou encore dans la ligne du temps.

4287 autres localités pour Nuevo Leon

Vous pouvez consulter la liste des 4287 autres localités pour Nuevo Leon sur cette page : https://www.gaudry.be/lieu/mx/mx-nle/villes.html.

Version en cache

05/11/2024 15:50:42 Cette version de la page est en cache (à la date du 05/11/2024 15:50:42) afin d'accélérer le traitement. Vous pouvez activer le mode utilisateur dans le menu en haut pour afficher la dernère version de la page.

Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/mx/mx-nle/1063629.html

L'infobrol est un site personnel dont le contenu n'engage que moi. Le texte est mis à disposition sous licence CreativeCommons(BY-NC-SA). Plus d'info sur les conditions d'utilisation et sur l'auteur.