Mexico, Mexique

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Mexico : descriptif

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Mexico

Mexico, officiellement la ville de Mexico (en espagnol : Ciudad de México /sjuˈða(ð) ðe ˈmexiko/ , en abrégé CDMX) est une entité fédérative et la capitale du Mexique. Cette entité fédérative n'est ni une ville ni un État au sens des articles 43, 44 et 122 de la Constitution mexicaine. Mexico est un centre financier et culturel important avec une économie agricole très présente dans les périphéries. Fondée au début du XIVe siècle par les Mexicas (Aztèques) sur un îlot du lac Texcoco, la ville précolombienne de Tenochtitlan a été remplacée par les conquérants espagnols lors de la chute de l'Empire aztèque en 1521 par la première grande ville de tracé européen du continent

Dès 1522, Hernán Cortés prend la décision de construire au même endroit la capitale de la Nouvelle-Espagne, qu'il nomme « México ». Appelée « district fédéral » (Distrito Federal ou simplement DF) avant la réforme de janvier 2016 (es), Mexico possède un statut constitutionnel particulier car elle est le siège des pouvoirs de la Nation, et constitue, sans avoir le statut d'État, la 32e entité fédérative du Mexique, divisée en seize délégations, et dirigée par un chef de gouvernement élu au suffrage universel. Cette entité fédérative, qui couvre 0,08 % du territoire national se trouve au centre du pays, sur un plateau situé à une altitude de 2 400 mètres, entouré de sommets volcaniques culminant à plus de 5 000 mètres, 307 km2 de son territoire se situent en zone agricole. La zone métropolitaine de la vallée de Mexico (ZMVM) est une aire urbaine définie, mais non une entité politique

Sa population est de 20 892 724 habitants, la majorité d'entre eux vivant dans l'État de Mexico et dans l'entité fédérative de Mexico

C'est l'aire urbaine la plus peuplée du monde hispanophone, une des trois plus peuplées du continent américain (avec New York et São Paulo) et une des cinq à quinze villes les plus peuplées du monde

Elle comprend 76 entités administratives distinctes dont les 16 délégations, 59 municipalités de l'État de Mexico et une de l'État d'Hidalgo. Le centre historique de Mexico ainsi que Xochimilco et le campus de la ville universitaire centrale de l'UNAM sont classés sous les auspices de l'UNESCO sur la liste du patrimoine mondial,. En 2018, Mexico a rejoint le mouvement Fab City, suivant l'appel lancé par le maire de Barcelone, Xavier Trias, pour que toutes les villes du monde deviennent autosuffisantes d’ici 2054.

Géographie

Situation

Situation de Mexico.

L'entité fédérative de Mexico se trouve au centre du Mexique. Elle est entourée par l'État de Mexico au nord, à l'est et à l'ouest et par celui de Morelos au sud. Mexico est située à 106 Puebla, à 387 Oaxaca de Juárez, à 466 Guadalajara, à 1 544 Ciudad Juárez, et à 2 295 Tijuana.

Relief, géologie et hydrographie

Mexico se trouve dans un bassin endoréique de 9 500 . La Vallée de Mexico (Valle de México) est entourée par plusieurs chaînes de montagnes : la Sierra de las Cruces  (sud-ouest), la Sierra de Ajusco-Chichinauhtzin  (au sud, 3 937 mètres, le point le plus haut de Mexico), la Sierra de Guadalupe (au nord).

Mexico s'étendait il y a 500 ans autour du lac Texcoco, et c'est sur une de ses îles que fut construite en 1325, Mexico-Tenochtitlan, capitale de l'empire aztèque et plus grande ville du continent américain, détruite et reconstruite par les Espagnols après la conquête de 1519-1521. De ce lac progressivement asséché il ne reste pratiquement que les canaux de Xochimilco.

Parc national de Cumbres del Ajusco.

Le sous-sol de la vallée de Mexico présente des variations naturelles de perméabilité et de résistance en raison de la présence d'argile, de sédiments de l'ancien lac, de lave et de cendres déposés au quaternaire. Les fortes pentes et l’accélération de l’érosion favorisent les mouvements de masse et les glissements de terrain. Les tensions continuent de s’exercer et les chaînes volcaniques s’élèvent de 4,5 à 6 subsidence qui s’enfonce de plusieurs centimètres par an. Tous les écoulements se déversent vers la lagune de Texcoco, dont le niveau monte lors des précipitations concentrées en été. L’endoréisme favorise les inondations chroniques.

Une partie de l'entité fédérative s'enfonce actuellement (2017) de 30 centimètres par an en raison du pompage de la nappe phréatique consommée par environ 20 millions d'habitants et de nombreuses entreprises. Cet enfoncement a endommagé ou détruit plus de 90 .

Climat

Mexico a un climat tempéré d'altitude (Cwb selon la classification de Köppen). Bien qu'elle soit située dans la zone intertropicale, la température moyenne sur l'année est modérée par les effets de l'altitude. L'hiver est plutôt sec, le printemps est la saison la plus chaude et l'été correspond à la saison des pluies (de juin à septembre). Les vents dominants soufflent du nord-nord-est. Les secteurs les plus bas reçoivent moins de précipitations que la partie méridionale. Les régions sud de Tlalpán et de Milpa Alta, situées dans la chaîne de montagnes Ajusco  possèdent une végétation de conifères et de chênes.

Relevés météorologiques à Mexico (Tacubaya)
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 5,9 7 9,2 10,7 11,7 12,3 11,5 11,5 11,6 9,9 7,8 6,5 9,6
Température moyenne (°C) 13,6 15 17,4 18,7 19 18,5 17,4 17,5 17,1 16,2 14,9 13,9 16,6
Température maximale moyenne (°C) 21,3 22,9 25,5 26,6 26,3 24,7 23,2 23,4 22,5 22,4 21,9 21,2 23,5
Record de froid (°C) −4,1 −4,4 −4 −0,6 3,7 4,5 5,3 6 1,6 0 −3 −3 −4,4
Record de chaleur (°C) 28,2 29,3 33,3 33,4 33,9 33,5 30 28,4 28,5 28,9 29,3 28 33,9
Ensoleillement (h) 207,7 214,7 229,4 210 198,4 153 145,7 158,1 138 176,7 198 186 2 215,7
Précipitations (mm) 7,6 5,6 10,4 23,1 56,5 134,9 161,4 153,4 127,8 54,1 12,8 6,9 754,5
Nombre de jours avec précipitations 2,21 2,41 3,65 8,05 13,44 18,15 22,39 22,3 19,24 9,71 4,13 2,34 128,02
Humidité relative (%) 56 49 45 46 55 66 73 72 74 78 72 60 62
Nombre de jours avec neige 0,04 0,05 0,1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0,19
Source : Colegio de Postgraduados Servicio Meteorológico Nacional, Observatoire de Hong Kong
Cartes de l’environnement de Mexico
Topographie Hydrologie Climat
Volcanisme

Le volcan Popocatepetl se trouve à moins de 70 1994. Sa dernière grande éruption date d'il y a 700 ans. Le quartier d'El Pedregal  se trouve sur un champ de lave issu de l'éruption du volcan Xitle qui a recouvert la cité préhispanique de Cuicuilco il y a environ 2 000 ans.

Séismes

Mexico est situé dans une zone sismique provoquée par la subduction de trois plaques tectoniques : plaque pacifique, plaque de Cocos et plaque nord-américaine. La vallée de Mexico est une zone de subsidence parcourue par des failles.

Destructions après le séisme de 1985.

Le séisme du 19 septembre 1985 qui secoua la capitale mexicaine, d'une magnitude de 8,1 sur l'échelle de Richter, dura deux minutes. Avec sa réplique qui eut lieu le lendemain (7,5 sur l'échelle de Richter), il fit entre 10 000 et 50 000 morts. Quatre cent douze immeubles ont été entièrement détruits et 5 000 à 9 000 bâtiments ont été endommagés et il reste encore de nombreuses séquelles, comme les immeubles abandonnés autour du parc de l'Alameda. Les dégâts se concentrent dans les quartiers centraux, sur une superficie de 40 . Le séisme a été considéré par certains Mexicains comme une punition divine. Son épicentre se trouvait à 400 .

Le séisme du 20 mars 2012 , d'une magnitude de 7,8, dont l'épicentre se situe sur la frontière entre les États de Oaxaca de Juárez et de Guerrero, est le plus fort tremblement de terre ressenti à Mexico depuis 1985. Survenu à midi, il déclenche une panique vive, mais qui reste contrôlée. Tous les bâtiments sont évacués, y compris le Parlement, alors en pleine session. Le séisme fit une dizaine de blessés dans la capitale et des centaines d'habitations furent touchées. Une réplique a été ressentie le .

Mexico déploie des détecteurs sismiques permettant de prévenir l'arrivée d'un séisme quelques minutes avant son déclenchement, par l'intermédiaire des téléphones mobiles. Mexico est menacée par un gap sismique qui prend sa source dans l'État de Guerrero, proche de la zone originelle du séisme de 2012. Cette zone située entre la côte et la ville de Mexico fait l'objet d'un programme de recherche et est équipée de stations de mesures GPS installées par les chercheurs de l'UNAM et du CNRS,.

Pollution

En 1986 a été mis en place un système de surveillance atmosphérique (Sistema de Monitoreo Atmosférico ou SIMAT), qui donne un indice métropolitain de la qualité de l'air (IMECA).

Mexico est dans les années 1990 la ville la plus polluée au monde.

En 2008, 1,5 % des gaz à effet de serre du monde étaient produits par l'agglomération de Mexico. 4 000 décès par an sont imputés à la pollution par les associations de défense des droits de l'homme. Ces chiffres cependant ne sont que des estimations. En 2016, 2,34 % des gaz à effet de serre du monde étaient produits par l'agglomération de Mexico[réf. nécessaire].

Cette pollution est en particulier la conséquence de la circulation automobile — on compte quatre millions d'automobiles, 27 000 microbus, 92 000 taxis qui consomment environ 14 millions de litres d'essence chaque jour — et d'une activité industrielle qui a connu un essor extrêmement rapide (60 000 entreprises industrielles travaillent dans l'agglomération de Mexico), sans toujours respecter les normes environnementales. L'étalement urbain et la construction de nouvelles autoroutes depuis une trentaine d'années renforcent l'usage de l'automobile à Mexico. D'après un rapport de la Commission des Droits de l'Homme de Mexico (CDHDF) publié en , 80 % des émissions de GES sont produites par les transports.

Depuis 1989, le programme de circulation alternée Hoy No Circula, qui obligeait les vieux modèles de voitures à ne pas circuler un jour par semaine, et le contrôle des véhicules ont été mis en place pour essayer de remédier à ce problème. Depuis 2008, le programme a été étendu au samedi. C'est aussi pourquoi les gens qui en ont les moyens possèdent plusieurs véhicules avec des numéros d'immatriculation pair et impair ou des plaques de couleurs différentes pour pouvoir circuler toute l'année.[réf. nécessaire]

Il existe également des problèmes de pollution par l'ozone.

Le volcan Popocatepetl, dont l'activité est permanente depuis est également une importante source de pollution par l'injection de particules fines (moins de 10 micromètres) et de dioxyde de soufre dans l'atmosphère, qui occasionnent des problèmes respiratoires. Le rôle du SIMAT est de lancer des alertes en cas de vents défavorables. Il peut recommander le cas échéant aux personnes les plus sensibles de rester confinées chez elles. Les enfants et les personnes âgées sont les plus atteints.

La situation de cuvette aggrave l'effet de la pollution en favorisant l'inversion thermique. La longue saison sèche favorise la stagnation de l’air sur la ville pendant la moitié de l’année. Du fait de l’altitude, certains quartiers s’étendent à plus de 2 800 mètres, il gèle une dizaine de nuits entre décembre et février. Le refroidissement du sol provoque une inversion thermique : une couche d’air froid stagnante de quelques centaines de mètres d’épaisseur accumule les gaz, les fumées, les poussières qui ne se dispersent partiellement que lors du réchauffement du milieu de la journée (pas tous les jours). Cette combinaison d’éléments favorables à la concentration de pollution atmosphérique se réduit pendant la saison des pluies : les températures sont plus élevées, les orages presque quotidiens renouvellent l'air, l’humidité des sols et la croissance de la végétation empêchent la formation de nuages de poussière.

Enfin, l'exposition aux radiations solaires par combinaison entre l'altitude élevée et un climat généralement ensoleillé est à l'origine d'un risque important de cancer de la peau.

En , la ville est atteinte par un épais nuage de fumées dues principalement aux incendies dans les forêts avoisinantes. Les écoles sont fermées et les chantiers sont suspendus.

Autres problèmes

Les glissements de terrain et l'érosion sont provoqués par les défrichements sur les pentes et leur artificialisation. Le traitement des déchets représente également un grand défi pour Mexico qui produit des milliers de tonnes d'ordures chaque jour ; une partie est incinérée, ce qui ne favorise pas la qualité de l'air ; une autre partie est laissée dans des décharges à ciel ouvert.

Gestion de l'eau
La promenade du Vice-roi dans le Canal de la Viga, par Pedro Villegas en 1706. Musée Soumaya,. Il s'agit de la plus ancienne représentation connue du Canal de la Viga et des chinampas.

À l'origine, une grande partie de la vallée se trouvait sous les eaux du lac Texcoco, un système de lacs salés et d'eau douce interconnectés. Les Aztèques ont construit des digues pour séparer l'eau douce utilisée pour les cultures dans les chinampas ("jardins flottants" ou îles artificielles pour l'agriculture) et pour prévenir les inondations récurrentes. Ces digues ont été détruites lors du siège de Tenochtitlan et, à l'époque coloniale, les Espagnols ont régulièrement asséché le lac pour prévenir les inondations. Il ne reste qu'une petite partie du lac d'origine, située à l'extérieur de la ville de Mexico, dans la municipalité d'Atenco, dans l'État de Mexico.

À l'époque aztèque, l'empereur avait fait construire un premier aqueduc de 5 . Un deuxième fut aménagé sous Ahuitzotl entre Coyoacán et le centre. En 1449, une digue de 16 .

Mexico vue par le satellite SPOT.

En 1555, la première inondation frappe la ville de Mexico. Face aux inondations catastrophiques, les Espagnols utilisent d’abord les techniques indigènes puis décident de drainer. De nouveaux travaux sont réalisés en 1607 sous la direction de Juzan Sánchez Vaquero et Enrico Martínez. Le drainage de la ville par les Espagnols fut une catastrophe écologique. Des milliers d'Amérindiens furent employés au creusement d’un tunnel. Après l'inondation de 1629, les travaux reprirent en 1680 puis épisodiquement au  siècle. À la fin du  siècle, Porfirio Díaz fait construire un deuxième canal de drainage. Avec la disparition des lacs, le climat de la ville est devenu plus sec ; en hiver, le vent soulève des nuages de poussière appelés tolvaneras.

Le problème de l'eau à Mexico est double : il faut approvisionner la ville en eau potable, mais aussi évacuer les eaux usées et saumâtres en évitant les infiltrations entre les deux réseaux, même pendant la saison humide. Il s’agit d’un « paradoxe hérité de l’histoire » : il a fallu trois siècles de travaux pour expulser l’eau que l’on fait venir à grands frais des vallées environnantes. De nos jours, le « système de Cutzamala », se compose de sept barrages dont l'eau est transportée jusqu'à la ville par un aqueduc de 110 kilomètres de longueur. Ce système est aujourd'hui obsolète, le mauvais état des tuyaux représente un déficit de 30 mètres cubes d'eau par seconde pour alimenter correctement la ville de Mexico. Un plan de rénovation est prévu pour 2025.

Trajineras dans les canaux de Xochimilco.

En centre-ville, la surexploitation des nappes crée des contractions de terrain qui se traduisent par des effondrements locaux (−7 mètres). Le phénomène est connu depuis 1925, il s’est accéléré dans les années 1950, jusqu’à 50 cm/an en moyenne[réf. nécessaire]. En 1954, le palais des beaux-arts de Mexico s’est effondré et son escalier d’entrée a dû être inversé. Depuis les années 1980, les effondrements locaux sont mieux contrôlés, ils sont de l’ordre de 5 à 8 cm/an aujourd’hui. Mais ils ont progressivement déplacé le niveau de base vers le centre-ville, qui s’est enfoncé de plus de 3 mètres sous le niveau de l'ancien lac.

Aujourd'hui, la métropole mexicaine manque d'eau : La capitale est déclarée en stress hydrique depuis 2004. Il existe un déséquilibre entre les ressources et la consommation qui s'élève à 350 litres par jour et par habitant, soit deux fois celle des capitales européennes, d'après le directeur du réseau d'adduction d'eau de Mexico. En janvier 2009, la Commission nationale de l'eau (Conagua) a annoncé des restrictions pendant la saison sèche.

Environ 20 % des habitants n'ont accès à l'eau potable que quelques heures par jour.

Les années de sécheresse accentuent la pression sur l'approvisionnement en eau dans la ville, obligeant le gouvernement à réduire en 2023 les quantités distribuées, alors qu'un tiers des habitants en reçoit déjà trop peu.

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Histoire

Époque précolombienne

Fondation de Mexico-Tenochtitlan. Codex Durán, 1579.

Les plus anciennes traces d'occupation humaine sur le territoire de la ville de Mexico sont celles de la "Femme de Peñón" et d'autres trouvées à San Bartolo Atepehuacan (Gustavo A. Madero). On pense qu'ils correspondent à la période du Cénolithique inférieur (9500-7000 av. J.-C.). Cependant, une étude de 2003 a placé l'âge de la femme Peñon à 12 700 ans (âge calendaire), l'un des plus anciens restes humains découverts en Amérique. L'étude de son ADN mitochondrial suggère qu'elle était d'origine asiatique ou européenne.

Vue de Mexico-Tenochtitlan sur le territoire actuel de la ville.

Au cours des trois premiers millénaires avant notre ère, sous l'influence ou dans l'ombre de la culture olmèque, plusieurs populations importantes telles que Cuicuilco se sont développées ici. Vers la fin du Préclassique, l'hégémonie de Cuicuilco cède la place à l'essor de Teotihuacan, située au nord-est du lac Texcoco. Pendant la période classique, cette ville a été un noyau qui a concentré la plupart des habitants du bassin du lac, laissant Azcapotzalco comme l'un de ses satellites sur la rive occidentale, occupée par des peuples d'origine otomi. À l'est du lac, la colline Cerro de la Estrella était le siège d'un petit village de Teotihuacan.

Le déclin de Teotihuacan a commencé vers le lac Texcoco, où ils ont fondé des villes comme Culhuacan, Coyoacán et Copilco. Entre le teochichimèques qui ont donné naissance aux cultures toltèque et aztèque. Ces derniers sont arrivés vers le XIVe siècle pour s'installer d'abord sur les rives du lac.

Tête aztèque de Quetzalcoatl attachée à l'angle du Palais des Comtes de Santiago de Calimaya, actuel Musée de la ville de Mexico.

En raison de son origine mythologique, il n'existe pas de consensus scientifique sur la date de la fondation de la ville de Mexico-Tenochtitlan, mais il est possible qu'elle ait eu lieu au début du ,. Les sources du -2 maisons dans le récit calendaire mexicain- ou en 1345, sur un îlot situé au centre de la zone lacustre. Quelques années plus tard, une fraction des Mexica migrant depuis le nord du pays aurait fondé la ville de Mexico-Tlatelolco sur un autre îlot au nord-ouest. Plus tard, en 1428, Tenochtitlan, Tetzcoco et Tlacopan établirent la Triple Alliance dominée par les Mexica qui créèrent un empire sur un territoire d'environ 300 000 kilomètres carrés. Dans le cadre de cette expansion, Tenochtitlan a conquis l'autre ville mexicaine de Tlatelolco en 1473, qui, en raison de leur proximité, ont été réunies en une seule zone urbaine. À l'époque de l'arrivée des Espagnols, Mexico-Tenochtitlan était l'une des plus grandes villes du monde antique avec, selon les estimations modernes, une population estimée à 300 000 personnes.

Selon Jacques Soustelle, les Aztèques s'installèrent dans ce lieu peu propice parce que tous les autres endroits étaient occupés par des tribus plus puissantes.

La conquête de Tenochtitlan par Hernan Cortés (1521)

Représentation de Mexico-Tenochtitlan au Musée national d'anthropologie.

En 1519, le conquistador espagnol Hernán Cortés, chargé par le gouverneur de Cuba, Diego Velázquez de Cuéllar, d'une mission d'exploration et de contact au Mexique, fonde la ville de Veracruz en juillet, puis marche vers Mexico-Tenochtitlan à la tête de 300 Espagnols et 800 Totonaques.

La plus ancienne carte européenne de Tenochtitlan, 1524. [version tardive, coloriée à la main]. Extrait de la lettre de Hernán Cortés “Plaeclara Ferdinandi Cortéssi de Nova maris Oceani Hyspania Narratio”. Newberry Library, Chicago.

Les Espagnols atteignirent le territoire de l'actuelle ville de Mexico par Iztapalapan en juillet 1519. Ils poursuivent leur voyage par la chaussée d'Iztapalapan jusqu'à la capitale Tenochca Il arrive dans la capitale le 9 novembre et est bien accueilli par Moctezuma II. Moctezuma accueille les Espagnols ; ils échangent des cadeaux, mais la camaraderie ne dure pas longtemps. Cortés assigne Moctezuma à résidence, espérant gouverner par son intermédiaire,. Mais dans les mois qui suivent, les relations deviennent difficiles et après l'assassinat de dignitaires aztèques en mai 1520, la ville se soulève et assiège les Espagnols dans le palais que leur a alloué l'empereur. En 1520, Pedro de Alvarado (en l'absence de Cortés) attaque les Aztèques à la Massacre de Toxcatl. C'est à ce moment-là que les Aztèques entament les hostilités contre les envahisseurs européens.

Pendant la conquête, Hernán Cortés avait pour assistante et traductrice Malintzin, connue sous le nom de La Malinche, qui l'aidait à communiquer avec les Aztèques.

Prise d'assaut du Teocalli par Cortez et ses troupes (1848) par Emanuel Leutze.

Remplaçant Montezuma, lynché par son peuple après avoir été contraint par les Espagnols de le convaincre de cesser les hostilités, Cuitláhuac fut élu tlatoani de Mexico-Tenochtitlan, menant la résistance contre l'occupation espagnole, vainquant les envahisseurs et leurs alliés indigènes le 30 juin 1520 lors de l'épisode connu sous le nom de "La Noche Triste" (La Nuit Triste) - les Aztèques se sont soulevés contre l'intrusion espagnole et ont réussi à capturer ou à chasser les Européens et leurs alliés Tlaxcaltèques, compensée le 7 juillet par leur victoire à Otompan. Cortés se regroupe à Tlaxcala. Les Aztèques pensent que les Espagnols sont définitivement partis. Cortés entame le siège de Tenochtitlan en mai 1521. Pendant trois mois, la ville souffre du manque de nourriture et d'eau ainsi que de la propagation de la variole apportée par les Européens. Cortés et ses alliés débarquent leurs forces dans le sud de l'île et se frayent lentement un chemin à travers la ville. Une épidémie désastreuse de variole s'est également déclarée à cette époque, faisant des milliers de victimes, dont Cuitláhuac lui-même. Le remplaçant de Cuitláhuac fut Cuauhtémoc, qui fut assiégé par les Espagnols alliés aux indigènes de la vallée de Puebla-Tlaxcala.

Ayant reconstitué ses forces grâce à l'appui de ses alliés indigènes(Totonaques et Tlaxcaltèques), Cortés revient en mai 1521 mettre le siège devant la ville, qui tombe le  : la capitale aztèque est en grande partie détruite et plusieurs dizaines de milliers de morts sont à déplorer. Cuauhtémoc se rendit après de multiples défaites des Aztèques et des Tlatelolcas par l'épidémie de variole et la famine, le 13 août 1521, lorsqu'il fut capturé à Tlatelolco.

Époque coloniale

Mexico en 1690. Atlas Van der Hagen.
La cathédrale métropolitaine de Mexico (1571-1813), peinture de 1838. La cathédrale a été construite par les Espagnols sur les ruines du principal temple aztèque.
Château de Chapultepec construit entre 1783 et 1864. Construite à l'époque de la vice-royauté comme maison-château d'été pour le vice-roi, elle a également été la résidence officielle de l'empereur du Mexique (1864-1867) et des présidents du pays entre 1884 et 1935,.
Collège San Ildefonso de Mexico construit entre 1583 et 1749,,,.
Casa de los Azulejos construit entre le ,,.
Palais de l'Inquisition de Mexico construit entre 1732 et 1736.
Église de La Profesa construit entre 1597 et 1720,.
Palais des mines de Mexico. L'élévation de l'extraction de l'argent au rang de profession et l'anoblissement des mineurs d'argent sont le fruit des réformes des Bourbons du XVIIIe siècle.

La ville devint la capitale de la Nouvelle-Espagne et durant cette période la ville la plus peuplée du continent américain.[réf. nécessaire]

Tous les bâtiments aztèques furent détruits sauf les palais de l'empereur Moctezuma, dont Cortés fit sa résidence. En 1521, Cortés décida de faire de Tenochtitlan la capitale de la Nouvelle-Espagne et ordonna sa reconstruction, car elle avait été détruite pendant la guerre de conquête. Pendant la reconstruction, il établit le gouvernement espagnol dans la ville de Coyoacán, au sud du lac Texcoco,. De là, il gouverna provisoirement avec le titre de Capitaine général, qui fut ratifié par l'empereur Charles Quint. À partir de Coyoacán, les expéditions de conquête de ce qui avait été l'empire aztèque ont entrepris de soumettre les peuples indigènes des différentes régions de ce qui allait devenir le vice-royaume de Nouvelle-Espagne. En 1528, la première Audience du Mexique est créée, avec à sa tête Nuño de Guzmán, et en 1535, la vice-royauté de Nouvelle-Espagne est établie, avec son premier vice-roi, Antonio de Mendoza, qui poursuit l'expansion territoriale de la conquête espagnole.

Les villes autour du lac (comme Tacuba ou Xochimilco) ont souvent été données en encomiendas au . La ville de Mexico a été divisée en barrios (qui se sont installés sur les structures territoriales des calpultin mexicas. Ces barrios indiens étaient à l'origine situés à la périphérie, mais avec la croissance urbaine et les migrations pour le travail, les frontières sont devenues de moins en moins claires, et les Indiens ont fini par vivre au centre de la ville. Parallèlement, un processus d'assimilation culturelle un processus d'assimilation culturelle et d'éducation des indigènes a eu lieu dans les écoles situées dans les couvents et les paroisses. L'éducation des Indiens a fait l'objet d'une intense campagne, menée tout d'abord par les Franciscains qui, outre la doctrine, enseignaient l'art et l'artisanat. Les franciscains ont également créé le Collège de la Sainte-Croix de Tlatelolco pour les enfants de la noblesse indigène, où les élèves apprenaient, entre autres, le latin. À la fin du XVIe siècle, ce collège est tombé en désuétude.

Sous la vice-royauté, la ville de Mexico est remplie de constructions somptueuses, que ce soit pour le culte religieux, les bâtiments administratifs ou les résidences de l'élite,, entourées de quartiers pauvres. L'idée des deux républiques -indienne et espagnole- est dépassée par la réalité d'une population métisse, où les catégories d'espagnol ou d'indien ne dépendent pas uniquement de l'origine ethnique. On ne peut donc pas parler de l'existence d'une "ville d'Espagnols" riche par opposition à une "ville d'Indiens" pauvre.

La ville vice-royale a été victime de plusieurs inondations, les plus remarquables étaient en 1555, 1580, 1607, 1629, 1707, 1714, 1806. Il est impressionnant de constater que Tenochtitlan était inondée en moyenne tous les 64 ans, tandis que la capitale vice-royale était inondée tous les 14 ans. C'est pourquoi les Espagnols décidèrent d'assécher le bassin lacustre de la vallée de Mexico en construisant un canal de drainage et une tranche pour drainer et évacuer l'eau via la rivière Tula, en laissant de côté la méthode aztèque des chaussées, des digues et des vannes.

Le vice-roi du Mexique ou vice-roi vivait dans le palais vice-royal sur la place principale ou Place de la Constitution (Mexico). La cathédrale métropolitaine de Mexico, siège de l'archevêché de la Nouvelle-Espagne, a été construite de l'autre côté du Zócalo, tout comme le palais de l'archevêque et, en face, le bâtiment abritant le conseil municipal ou ayuntamiento de la ville. Une peinture du Zócalo réalisée à la fin du Cristóbal de Villalpando représente la place principale, qui était l'ancien centre cérémoniel aztèque. La reconstruction de la ville après le siège de Tenochtitlan a été réalisée grâce à l'abondante main-d'œuvre indigène des environs. Le frère franciscain Toribio de Benavente Motolinia, l'un des Douze Apôtres du Mexique arrivés en Nouvelle-Espagne en 1524, a décrit la reconstruction de la ville comme l'une des afflictions ou des fléaux de la première période:

Le septième fléau fut la construction de la grande ville de Mexico qui, dans les premières années, employa plus de monde que la construction de Jérusalem. La foule des ouvriers était si nombreuse que l'on pouvait à peine circuler dans les rues et les chaussées, pourtant très larges. Beaucoup moururent écrasés par des poutres, ou tombant d'un endroit élevé, ou en démolissant de vieux bâtiments pour en construire de nouveaux.

Avant la conquête, Tenochtitlan était construite au centre du système de lacs intérieurs, la ville étant accessible en canoë et par de larges chaussées menant au continent. Les chaussées ont été reconstruites sous la domination espagnole avec de la main d'œuvre indigène. Les villes coloniales espagnoles étaient construites selon un plan quadrillé, si aucun obstacle géographique ne s'y opposait. À Mexico, le Zócalo (place principale) était la place centrale à partir de laquelle la grille était ensuite construite vers l'extérieur. Les Espagnols vivaient dans la zone la plus proche de la place principale, dans ce que l'on appelait la traza, dans des rues ordonnées et bien aménagées. Les résidences indigènes se trouvaient en dehors de cette zone exclusive et les maisons étaient situées au hasard. Les Espagnols cherchaient à séparer les indigènes, mais comme le Zócalo était un centre de commerce pour les Amérindiens, ils étaient constamment présents dans la zone centrale, de sorte qu'une ségrégation stricte n'a jamais été appliquée. À intervalles réguliers, le Zócalo était le lieu des grandes célébrations ainsi que des exécutions. Il fut également le théâtre de deux émeutes majeures au .

La ville s'est développée au fur et à mesure que la population augmentait et s'est heurtée aux eaux du lac. La profondeur des eaux du lac fluctuant, la ville de Mexico était sujette à des inondations périodiques. Pendant la période coloniale, des milliers d'indigènes ont été contraints de travailler sur les infrastructures pour prévenir les inondations, dans le cadre d'un projet de travail majeur, le desagüe. Les inondations n'étaient pas seulement un inconvénient, mais aussi un danger pour la santé, car pendant les périodes d'inondation, les déchets humains polluaient les rues de la ville. L'assèchement de la zone a permis de réduire la population de mosquitos ainsi que la fréquence des maladies qu'ils propagent. Cependant, l'assèchement des marécages modifie également l'habitat des poissons et des oiseaux et les zones accessibles aux cultures indigènes à proximité de la capitale. Le centre historique. Sur le plan économique, la ville de Mexico prospère grâce au commerce. Contrairement au Brésil ou au Pérou, le Mexique a des contacts faciles avec les mondes atlantique et pacifique. Bien que la couronne espagnole ait tenté de réglementer complètement le commerce dans la ville, elle n'y est parvenue que partiellement.

Le concept de noblesse s'est développé en Nouvelle-Espagne d'une manière inédite dans les autres régions des Amériques. Les Espagnols ont rencontré une société dans laquelle le concept de noblesse reflétait le leur. Les Espagnols ont respecté l'ordre nobiliaire indigène et l'ont complété. Au cours des siècles suivants, la possession d'un titre de noblesse au Mexique ne signifiait pas que l'on exerçait un grand pouvoir politique, car ce pouvoir était limité même si l'accumulation de richesses ne l'était pas. Le concept de noblesse au Mexique n'était pas politique, mais plutôt un concept social espagnol très conservateur, basé sur la preuve de la valeur de la famille. La plupart de ces familles prouvaient leur valeur en faisant fortune en Nouvelle-Espagne en dehors de la ville elle-même, puis en dépensant les revenus dans la capitale, en construisant des églises, en soutenant des œuvres de charité et en construisant des palais extravagants. L'engouement pour la construction de la résidence la plus opulente possible a atteint son apogée dans la dernière moitié du XVIIIe siècle. Nombre de ces palais sont encore visibles aujourd'hui, ce qui a valu à Mexico le surnom de "ville des palais" donné par Alexander Von Humboldt,,.

Indépendance

Entrée de l'armée des Trois Garanties dans la ville de Mexico le 27 septembre 1821, anonyme du Musée national d'histoire.

Après l'occupation de la Péninsule par les Français, les autorités se prononcent en faveur de la création d'une Junte souveraine chargée de gouverner la Nouvelle-Espagne au nom de Ferdinand VII pendant la durée de l'occupation, ses membres les plus radicaux, comme Francisco Primo de Verdad y Ramos  et Melchor de Talamantes, estimaient que l'indépendance devait être définitive. Cependant, un mouvement réactionnaire favorable a Joseph Bonaparte emprisonne les membres de la Junte en 1808 et provoque la destitution du vice-roi,.

L'objectif des insurgés menées par Miguel Hidalgo favorables a Ferdinand VII était la prise de la capitale. Hidalgo et son armée sont arrivés jusqu'à San Pedro Cuajimalpa .

Après la bataille de Monte de las Cruces a l'issue incertaine les deux camps s'en disant victorieux, les insurgés décidèrent de retourner dans le Bajío sans prendre la capitale.

Dès lors, la vallée de Mexico n'est plus un objectif militaire pour les opposants aux espagnols et devient le bastion de l'armée royaliste. En 1820 la ville de Mexico est le théâtre de nouveaux mouvements contre le gouvernement vice-royal. Cette fois, les conspirateurs sont les mêmes que ceux qui ont réussi à destituer Iturrigaray, dont les privilèges sont menacés après l'adoption de la Constitution de Cadix. Parmi eux, Agustín de Iturbide conclut un pacte (Plan d'Iguala) avec Vicente Guerrero (chef de la révolution dans le sud du Mexique) et oblige Juan O'Donojú à signer les traités de Córdoba qui déclarent l'indépendance du Mexique. L'armée des Trois Garanties entre en triomphe dans la ville de Mexico le 27 septembre 1821, après quoi Agustín de Iturbide est proclamé empereur du Premier Empire mexicain par le congrès et couronné dans la cathédrale de Mexico,.

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La bataille de Chapultepec en la ville de Mexico pendant la guerre américano-mexicaine, 1851, Carl Nebel,.

Après l'indépendance, Mexico est la capitale de l'État du même nom. Le 18 novembre 1824, le Congrès décida de créer un district fédéral, entité qui abriterait les pouvoirs fédéraux. Le territoire du district fédéral était composé de la ville de Mexico et de six autres municipalités: Tacuba, Tacubaya, Azcapotzalco et Mixcoac, le 20 février 1837.

Cette période a été marquée par des luttes internes, deux invasions étrangères (française et américaine) et une guerre civile qui s'est terminée par le triomphe des libéraux et du gouvernement de Benito Juárez.

C'est sous son régime que furent mises en œuvre les lois de Réforme œuvre des libéraux et de Benito Juárez, qui imposaient dès 1857 un examen des fondements historiques et philosophiques de la société mexicaine. Elles font que nul ne peut se prévaloir de ses origines ethniques en faisant de tous les mexicains des citoyens égaux et le catholicisme européen en promouvant la dissolution des associations religieuses et des biens communaux indigènes dont les titres de propriété datant de la période coloniale ne sont plus reconnus, ; elles proclament la séparation de l'Église et de l'État, la désaffectation des biens ecclésiastiques et la liberté de l'éducation (en dissolvant les ordres religieux qui la monopolisaient),.

Au cours du 1821-1823 et 1864-1867), et de deux États fédéralistes et de deux États centralistes qui se succédèrent après d'innombrables coups d'État en l'espace d'un demi-siècle, avant le triomphe des libéraux après la guerre de Réforme. Elle fut également la cible d'une des deux invasions françaises du Mexique (1861-1867), et occupée pendant un an par les troupes américaines dans le cadre de la guerre d'intervention des États-Unis (1847-1848). Vers la fin du Porfiriat, le gouvernement mexicain a décidé de réaliser de nombreux travaux d'aménagement urbain qui, bien que centrés sur la ville de Mexico, allaient finir par profiter à l'ensemble du territoire du district fédéral. Parmi eux, la construction du Grand canal de drainage, commencée vers 1878 et achevée en 1900,. Cet ouvrage a presque fait disparaître les lacs qui couvraient une grande partie du territoire de la capitale,. Des bateaux à vapeur ont été introduits pour le transport sur les canaux de la vallée, et des tramways pour le transport terrestre.

Le président mexicain Porfirio Díaz (deuxième à partir de la droite).
Le Palais des Postes construit entre 1902-1907,, aujourd'hui utilisé comme bureau de poste principal du centre de Mexico.

Des événements tels que la guerre américano-mexicaine, l'intervention française et la guerre de réforme ont laissé la ville relativement intacte et elle a continué à se développer, en particulier durant le gouvernement de Porfirio Díaz. À cette époque, la ville s'est dotée d'infrastructures modernes, telles que des routes, des écoles, des systèmes de transport et des systèmes de communication, L'objectif de Díaz était de créer une ville capable de rivaliser avec les grandes villes européennes.[réf. nécessaire]

Dès l'arrivée au pouvoir de Porfirio Díaz la ville a fait l'objet d'une vaste modernisation et de nombreuses zones rurales périphériques ont été transformées en quartiers urbains ou industrialisés, la plupart d'entre eux étant dotés de l'électricité, du gaz et des égouts en 1908. Si l'accent a d'abord été mis sur le développement d'hôpitaux, d'écoles, d'usines et de travaux publics massifs, les effets les plus visibles actuellement de la modernisation porfirienne sont le quartier de la Colonia Roma et le développement du Paseo de la Reforma.

Le Monument à la révolution mexicaine devait être le dôme principal de la nouvelle salle du sénat de Díaz, mais lorsque la révolution commencé, seuls le dôme de la salle du sénat et ses piliers de soutien ont été achevés, ce qui a été considéré par de nombreux Mexicains comme un symbole de la fin définitive de l'ère porfirienne et a donc été transformé en monument de la victoire sur Diaz.

En 1913 Durant la "Décade tragique, un coup d'État mené par Victoriano Huerta et une partie de l'armée mexicaine renverse Francisco Madero.

Époque contemporaine

Le , juste avant les Jeux olympiques d'été de 1968 qui ont eu lieu à Mexico, des manifestations étudiantes très violentes sont réprimées par la police (dix morts). Le , en début de soirée, l'armée mexicaine (ou la police ?) ouvre le feu sur des manifestants rassemblés sur la place des Trois Cultures de Tlatelolco. Le massacre de Tlatelolco aurait fait au moins 300 morts mais leur nombre exact reste inconnu.

L'agglomération fut frappée par un violent séisme le . Le tremblement de terre de 8,1 sur l'échelle ouverte de Richter provoqua la mort de 10 000 à 50 000 personnes. Entre 50 000 et 90 000 habitants se retrouvèrent sans abri.

Pendant les années 1990, Mexico a connu une importante croissance dont le symbole le plus visible est la construction de la Torre Mayor (230 mètres avec l'antenne). Elle a accueilli plusieurs événements sportifs internationaux dans la seconde moitié du  siècle : les Jeux olympiques d'été de 1968 et deux Coupes du monde de football en 1970 et en 1986.

En 2002, Rudy Giuliani, ancien maire de New York connu pour la politique de tolérance zéro qu'il y avait instaurée et pour y avoir réduit la criminalité, fut engagé par Andrés Manuel López Obrador, chef de gouvernement du District Fédéral, pour essayer de réduire la criminalité de la ville. Cependant, aucun résultat concret n'a été constaté à Mexico, les deux villes ne possédant pas les mêmes caractéristiques et les moyens mis à disposition étant inférieurs (le salaire des fonctionnaires était en particulier plus faible).[réf. nécessaire]

Lundi 6 septembre 2021, les autorités mexicaines ont confirmé leur souhait de retirer la statue de Christophe Colomb, faisant alors référence au colonialisme dont a souffert le pays par le passé. À la place, une représentation de femme indigène siègera. Comme l'explique la maire de la ville, Claudia Sheinbaum : "les femmes indigènes ont peut-être eu le plus grand poids dans l'histoire du Mexique". La Malinche qui contribua en tant qu'interprète et maîtresse de Hernán Cortés en est l'un des exemples les plus connus.

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Culture

Le Palais des Beaux-Arts est le principal centre culturel du pays, considéré comme l'un des plus grands édifications artistiques du Mexique.

Capitale d'un vaste empire préhispanique, également de la vice-royauté la plus riche de l'Empire espagnol (qui régnait sur un vaste territoire en Amérique et aux Antilles) et, enfin, capitale du Mexique actuel, la ville possède un riche histoire d'expression artistique et culturelle.

Arts plastiques et architecture

Depuis la période préclassique mésoaméricaine, les habitants des colonies autour du lac Texcoco ont produit de nombreuses œuvres d'art et d'artisanat complexes de renommée mondiale, dont certaines sont aujourd'hui exposées au Musée national d'anthropologie et au Musée du Templo Mayor. Si de nombreuses pièces de poterie et gravures sur pierre ont survécu, la grande majorité de l’iconographie amérindienne a été détruite lors de la conquête du Mexique.

Une grande partie de l'art colonial ancien était dérivée des codex (livres illustrés aztèques), dans le but de récupérer et de préserver une partie de l'iconographie et de l'histoire aztèque et amérindienne. Dès lors, les expressions artistiques au Mexique étaient majoritairement à caractère religieux. La Cathédrale Métropolitaine expose encore des œuvres de Juan de Rojas, Juan Correa et une peinture à l'huile dont la paternité a été attribuée à Murillo. Les œuvres d'art profanes de cette période comprennent la ), connue localement sous le nom de « El caballito ». Cette pièce en bronze est l'œuvre de ) et a été placée sur la place du même nom, devant le ). Ici se trouve également le Musée national d'art (MUNAL).

Réception du Musée national d'art (MUNAL).

Au XIXe siècle, l'Académie de San Carlos, fondée à l'époque vice-royale, était un producteur d'art important. Elle deviendra plus tard l'), qui enseigne la peinture, la sculpture et le graphisme, aujourd'hui l'une des écoles d'art de l'UNAM. De nombreuses œuvres réalisées par les étudiants et les professeurs de cette époque sont aujourd'hui exposées au ). L'un des étudiants, José María Velasco, est considéré comme l'un des plus grands peintres paysagistes de son époque. Le régime de Porfirio Díaz a parrainé les arts, en particulier ceux qui avaient une influence française. Les arts populaires fleurissent sous forme de caricatures et d'illustrations, par exemple celles de José Guadalupe Posada et Manuel Manilla. La collection permanente du San Carlos comprend également des peintures de maîtres européens tels que Rembrandt, Velázquez, Murillo et Rubens.

Vue de l'entrée du Musée National d'Anthropologie ; l'un des lieux muséaux les plus importants du pays et de l'Amérique latine.

Après la Révolution mexicaine, un mouvement artistique d'avant-garde est né à Mexico : le muralisme. De nombreuses œuvres des muralistes José Clemente Orozco, David Alfaro Siqueiros et Diego Rivera sont exposées dans de nombreux bâtiments de la ville, notamment le Palais National et le Palais des Beaux-Arts. Frida Kahlo, épouse de Rivera, avec une forte expression nationaliste, était également l'une des peintres les plus célèbres du Mexique. Sa maison est actuellement un musée où sont exposées plusieurs de ses œuvres. María Izquierdo est l'une des peintres les plus représentatives du surréalisme.

L'ancienne maison de Dolores Olmedo abrite un musée du même nom. L'installation est située à Xochimilco, dans la zone sud de la ville, et comprend plusieurs bâtiments entourés de vastes jardins. Il abrite une importante collection de peintures et dessins de Rivera et Kahlo, ainsi que du xoloitzcuintles, un chien très emblématique de la région. Il présente également de petites mais importantes expositions temporaires d'art classique et moderne, par exemple de l'école vénitienne et d'art moderne de New York.

Au cours du  siècle, de nombreux artistes ont émigré à Mexico en provenance de différentes régions du pays, comme Leopoldo Méndez, un graveur de Veracruz, qui a soutenu la création du Taller de Gráfica Popular, destiné à trouver un lieu d'expression pour les citoyens travailleurs. D'autres peintres sont venus de l'étranger, comme le peintre catalan Remedios Varo ou Leonora Carrington, ainsi que d'autres exilés espagnols et juifs. C’est dans la seconde moitié du XXe siècle que la production artistique commence à s’écarter des thèmes révolutionnaires. José Luis Cuevas opte pour l'art contemporain, à l'opposé du mouvement muraliste associé à la politique sociale.

Musées

Jardin du Musée d'art moderne (MAM).
Place du Musée universitaire d'art contemporain (MUAC), au sud de la ville.
Le Musée Soumaya, au place Carso.

Mexico est l'une des villes comptant le plus grand nombre de musées au monde. Elle compte de nombreux musées consacrés à l'art, notamment à l'art colonial, à l'art moderne et art contemporain. Le Musée d’art contemporain Tamayo a été ouvert au milieu des années 1980 pour abriter une collection d'art contemporain international, offerte par le célèbre peintre mexicain Rufino Tamayo (né dans l'État d'Oaxaca). La collection comprend des pièces de Picasso, Paul Klee, Kandinsky, Warhol et bien d'autres, bien que la majorité de la collection soit conservée pendant que des expositions de visite sont présentées. Le Musée d'art moderne (MAM) est un dépôt d'artistes mexicains du XXe siècle, dont Rivera, Orozco, Siqueiros, Kahlo, Gerzso, Carrington, Izquierdo et Tamayo, entre autres, et accueille également des expositions temporaires d'art moderne international. Au sud de la ville, le Musée Carrillo Gil expose des artistes d'avant-garde, tout comme le Musée universitaire d'art contemporain (MUAC), conçu par Teodoro González de León et inauguré fin 2008.

Le Musée Frida-Kahlo, au Coyoacán.

Le Musée Soumaya, du nom de l'épouse du magnat mexicain Carlos Slim, possède la plus grande collection privée de sculptures originales d'Auguste Rodin en dehors la France. Il possède également une grande collection de sculptures de Dalí, ainsi que des pièces du Greco, Velázquez, Picasso et Canaletto. Elle possède une installation plus petite au sud de la ville. Le Musée Jumex est consacré à l'art contemporain, situé sur le vaste terrain de l'entreprise de jus Jumex, et possède la plus grande collection privée d'art contemporain d'Amérique latine ; Il abrite des pièces de sa collection permanente, ainsi que des expositions itinérantes d'artistes contemporains de premier plan. L'antique Collège de San Ildefonso, dans le centre historique de Mexico, un palais à colonnades du XVIIe siècle, accueille régulièrement des expositions d'art mexicain et international, parmi lesquelles celles de David LaChapelle, Antony Gormley et Ron Mueck. Le Musée National d'Art (MUNAL) est également situé dans un ancien palais du centre historique, qui abrite une grande collection d'œuvres des principaux artistes mexicains des 400 dernières années et organise également des expositions.

Un autre lieu important parmi les musées de la ville est le Musée Mémoire et tolérance, inauguré début 2011. L'idée de deux jeunes mexicains a été transformée en un espace unique destiné à montrer tous les principaux événements historiques de discrimination et de génocide. Les expositions permanentes comprennent celles sur l'Holocauste et d'autres atrocités à grande échelle. Il accueille également des expositions temporaires ; celui du Tibet a été inauguré par le Dalaï Lama en septembre 2011

Arts du spectacle et divertissement

Le Théâtre de la Ville « Esperanza Iris », ouvert en 1918.

Mexico abrite plusieurs orchestres qui proposent des programmes saisonniers. Il s'agit notamment de l'orchestre typique de Mexico , considéré comme le plus ancien ensemble orchestral d'Amérique latine, de l'orchestre philharmonique de Mexico, qui se produit à la salle Ollin Yoliztli  ; l'Orchestre symphonique national , qui opère au Palais des Beaux-Arts, ainsi que son orchestre, la compagnie nationale d'Opéra (Opera de Bellas Artes), la Compagnie nationale de danse et le Ballet folklorique du Mexique d'Amalia Hernández  ; l'orchestre philharmonique de l'UNAM (OFUNAM) et l'orchestre symphonique Minería, qui se produisent dans la salle Nezahualcóyotl , qui était la première salle de concert immersive au monde dans l'hémisphère occidental lors de son ouverture en 1976.

Le polyforum culturel Siqueiros et sa fresque murale «La Marche de la Humanité» de David Alfaro Siqueiros.

Dans la ville, il existe une forte activité théâtrale, tant publique que privée et indépendante, avec des entités importantes telles que la Compagnie nationale de théâtre  et diverses salles. Parmi eux, le Théâtre de la Ville « Esperanza Iris » , inauguré en , s'impose comme l'un des plus importants de la capitale, situé dans le centre historique. Le polyforum culturel Siqueiros  au quartier Colonia del Valle, le Théâtre de los Insurgentes , le centre culturel del Bosque  situé à côté du Campo Marte, le Centre culturel hellénique , le centre culturel universitaire de l'UNAM , le réseau de théâtres IMSS  comme le théâtre Xola Julio Prieto  et les Théâtres de l'ISSSTE  comme le théâtre Julio Jiménez Rueda , le théâtre La Capilla  inauguré par Salvador Novo en et le théâtre-bar El Vicio  dans les années 1980, le cabaret le plus prestigieux de la ville, entre autres. Également, le théâtre Telcel  et le centre culturel Telmex , le centre théâtral Manolo-Fábregas et plusieurs de ses environs comme le théâtre San Rafael  qui sont situés dans le quartier du même nom. Le théâtre Metropólitan , une ancienne salle de cinéma des années 1940, se consacre principalement à la représentation de pièces de théâtre, de concerts, de comédies musicales, de récitals et de présentations de danse, entre autres, tant au niveau national qu'international.

Le Auditorio national au Paseo de la Reforma.

L'Auditorio national est le principal lieu de spectacles contemporains au Mexique, considéré comme l'un des meilleurs au monde par divers médias spécialisés, situé sur le Paseo de la Reforma, où se trouve un autre lieu de plus petite capacité pour les spectateurs appelé le Lunario. La ville dispose également d'arènes de spectacle, destinées à des événements tels que des concerts, des événements sportifs, des cirques, entre autres. La plus ancienne est l'Arena México, une arène polyvalente spécialement utilisée pour la lutte professionnelle ; l'arène Palais des sports construite pour les Jeux olympiques de 1968 et la nouvelle Arena Ciudad de México, le centre de divertissement le plus grand et le plus moderne du pays. La capitale possède le Foro Sol, un complexe sportif destiné à accueillir des événements de grande envergure, comme le Vive Latino et un autre espace sportif également destiné aux événements de divertissement est le Stade Azteca.

  1. «  » [] (consulté le )
  2. «  » [] (consulté le )

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Mexico dans la littérature

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6462 localités dans Mexico

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 30/10/2024
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