Bitola

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Bitola : descriptif

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Bitola

Bitola (en macédonien : Битола, prononcé [ˈbitɔɫa] ) est une commune et une ville du sud-ouest de la Macédoine du Nord

La commune comptait 85 164 habitants en 2021 et couvre 787,95 km2

La ville en elle-même comptait alors 69 287 habitants, le reste de la population étant réparti dans les villages alentour

Elle est la troisième ville la plus peuplée de Macédoine du Nord, derrière Skopje et Kumanovo. Bitola est un important centre administratif, culturel, industriel, commercial et d'enseignement

Elle possède notamment une université

Elle se trouve dans la plaine de Pélagonie, à 15 kilomètres de la frontière grecque, sur la route qui relie la mer Égée au sud de la mer Adriatique et à l'Europe centrale. Bitola est connue depuis le XIXe siècle comme la « ville des consuls » car de nombreux pays européens y entretenaient des consulats

Elle possède également un riche héritage architectural, notamment ottoman, et son centre-ville est réputé pour son architecture typique de l'Europe centrale, datant de la seconde moitié du XIXe siècle.

Géographie

Situation de la commune de Bitola en Macédoine du Nord.

Généralités

La commune vue depuis le mont Baba, au fond, la plaine pélagonienne.

Bitola est située dans la vaste plaine de Pélagonie, une des rares étendues non-montagneuses de la Macédoine du Nord. Cette plaine, située dans le sud-ouest du pays et ouverte sur la Grèce, est limitée par le mont Baba, qui culmine à 2 601 mètres d'altitude au pic Pelister, situé à l'ouest de la ville.

Bitola, située entre 590 mètres et 710 mètres d'altitude, est encadrée par les communes macédoniennes de Demir Hisar au nord, Mogila au nord-est, Resen à l'ouest et Krivogaštani au sud-ouest. Elle est frontalière de la Grèce par sa limite sud. La ville de Bitola se trouve par ailleurs à seulement 15 kilomètres de la frontière, et à 175 kilomètres de Skopje, 180 kilomètres de Thessalonique.

La ville, qui regroupait en 2002 74 550 des 95 385 habitants que comptait alors la commune, fait environ 7 kilomètres de diamètre et couvre 24 kilomètres carrés, soit 9,7 % de la superficie totale de la commune. Le reste de la population réside dans des villages, disséminés sur le territoire de la commune.

Géologie et hydrographie

La commune, bien qu'étalée sur la plaine pélagonienne, est ponctuée de plusieurs collines, dont les quatre Baïr qui encadrent la ville de Bitola. La plus haute, appelée Kale, culmine à 890 mètres. Ces collines sont les contreforts de systèmes plus importants, le léger massif d'Oblakovo-Snegovo et les monts Baba, très différents l'un de l'autre au point de vue du relief.

La commune est traversée par la rivière Dragor, qui prend sa source dans le mont Baba puis rejoint la Tsrna à l'est de la ville. La Tsrna se jette à son tour dans le Vardar, le plus grand fleuve de la Macédoine du Nord, tributaire de la mer Égée.

Vue panoramique, depuis la colline de Krkadaš.

Localités de la commune de Bitola

En plus de la ville de Bitola, la commune de Bitola compte soixante-cinq localités :

  • Barechani
  • Bistritsa
  • Bratin Dol
  • Brousnik
  • Boukovo
  • Velouchina
  • Gabalavtsi
  • Gopech
  • Gorno Egri
  • Gorno Orizari
  • Graechnitsa
  • Dihovo
  • Dolentsi
  • Dolno Egri
  • Dolno Orizari
  • Dragarino
  • Dragojani
  • Dragoch
  • Drevenik
  • Ǵavato
  • Jabeni
  • Zlokouḱani
  • Kajani
  • Kanino
  • Karamani
  • Kichava
  • Kravari
  • Krklino
  • Kremenitsa
  • Krstoar
  • Koukouretchani
  • Lavtsi
  • Lajets
  • Lera
  • Lisolay
  • Logovardi
  • Lopatitsa
  • Magarevo
  • Malovichté
  • Metimir
  • Medjitliya
  • Nijépolé
  • Novo Zmirnovo
  • Oblakovo
  • Oleveni
  • Optitchari
  • Orehovo
  • Ostrets
  • Poechevo
  • Porodin
  • Ramna
  • Rachtani
  • Rotino,
  • Svinichté
  • Sekirani
  • Snegovo
  • Sredno Egri
  • Srptsi
  • Staro Zmirnovo
  • Strejevo
  • Trn
  • Trnovo
  • Tsapari
  • Tsrnobouki
  • Tsrnovets

Climat

Le parc de Bitola sous la neige en hiver.

La commune de Bitola, bien que située à seulement 155 kilomètres de la mer Adriatique et à 130 kilomètres de la mer Égée, ne connaît pas le climat méditerranéen. En effet, l'altitude et les hautes montagnes qui encadrent la Pélagonie garantissent plutôt un climat continental ou un climat montagnard.

Les étés sont chauds et secs et les hivers, pluvieux, sont entrecoupés de périodes chaudes et froides. Les précipitations sont plus abondantes en automne et au printemps. La ville de Bitola connaît, à cause de la pollution liée à la présence d'usines, des brouillards assez fréquents ainsi qu'une évacuation de la chaleur plus lente qu'à l'extérieur.

Les écarts de températures selon les saisons peuvent être très importants, les records de température sont 41,2 . La commune connaît en moyenne 84 jours par an pendant lesquels la température descend en dessous de 0 . Le mois de juillet est souvent le plus chaud de l'année, avec une température moyenne de 22,2 .

La moyenne des précipitations se situe à 613,9 .

  1. a b c et d Site officiel de la commune - Infrastructures-Localisation.
  2. a b et c Premier, Hôtel & Restaurant - Informations utiles.
  3. a b c d et e Site officiel de la commune - Climat.
  4. Site officiel de la commune - Climat, Glace.
  5. Site officiel de la commune - Climat, Précipitations.

Histoire

Étymologie

Le nom Bitola remonte au vieux slave Obitel « monastère, domicile », parce que la ville était autrefois célèbre pour son monastère. Lorsque la signification du nom n'a plus été comprise, elle a perdu son préfixe o-. Le nom de Bitola est mentionné dans l'inscription de Bitola . La première mention écrite de Bitola date de 1014 ; elle figure sur un traité de l'empereur de Bulgarie. Les variantes slaves modernes incluent le macédonien Bitola (Битола), le serbe Bitolj (Битољ), et le bulgare Bitolya (Битоля). Les Byzantins ont hellénisé le nom en Voutélion (Βουτέλιον) ou Vitólia (Βιτώλια). Le nom aroumain Bituli est également dérivé du nom slave. Bituli, Bitola ou Obitel ces noms sont tous la traduction slave du nom grec Monastiri (Μοναστήρι), car la ville fut fondée initialement par Philippe II de Macédoine au milieu du A cette époque la ville s'appelait Heraclea Lyncestis. Néanmoins, avant l'arrivée des Macédoniens, la région et l'ancienne ville qui se trouve à 2 km de la ville actuelle, fut habitée par les Lyncestins. Les Lyncestins furent des Illyriens.

Le nom grec de la ville est Monastiri (Μοναστήρι), le nom albanais Manastir ou Manastiri, le nom turc Manastir (turc ottoman : مناستر).

Au musée archéologique de Bitola

Antiquité

Pendant la Préhistoire, une communauté, appelée Lyncestis, s'installe dans la région. La ville fut reprise plus tard par les Macédoniens. Au , sous l'impulsion du roi Philippe II de Macédoine, une ville, Heraclea Lyncestis, est construite sur une petite colline se trouvant au sud-est de la ville actuelle. Cette nouvelle cité est bâtie au carrefour de deux voies, l'une reliant la côte adriatique à la Thrace, l'autre, née dans le nord-est de la Pélagonie, rejoignant Stobi (actuelle Gradsko), située dans la vallée du Vardar.

Au , la Macédoine est envahie par les Romains. Ceux-ci réorganisent l'ancien royaume en province et font de la route qui reliait la mer Adriatique à la Thrace une voie très importante, baptisée Via Egnatia. Un siècle plus tard, la ville sert de dépôt de ravitaillement pour l'armée de Jules César lors de la guerre civile de César, qui se déroula de

La ville est évangélisée très tôt, dès le  siècle, et devient un évêché. Ses évêques des  siècle,  siècle et  siècle sont connus grâce à des textes de l'époque. Heraclea Lyncestis est alors une ville importante, elle possède notamment des fortifications, deux basiliques et un théâtre. À partir du  siècle, la ville connaît néanmoins des attaques barbares et est dévastée à plusieurs reprises. Le roi ostrogoth Théodoric est le premier à lancer une attaque sur Heraclea Lyncestis, en 472. Il recommence en 479 et en 518 la ville est à nouveau ravagée par un séisme,. Elle est restaurée à la fin du  siècle et au début du  siècle, peu de temps avant l'invasion des Slaves, qui anéantissent définitivement la ville.

Moyen Âge

Au  siècle, les Slaves Dragovites et Berzites s'installent durablement dans la région. Ils abandonnent Heraclea Lyncestis et s'installent à l'emplacement de la ville actuelle, qui fait partie de l'Empire byzantin.

Pendant les siècles suivants, la ville, éclipsée par Ohrid, ne joue pas de grand rôle dans l'Empire. Vers l'An Mil, cependant, elle redevient un carrefour commercial et de nombreux monastères et couvents sont construits. Ce sont ces établissements qui donnent son nom à la ville, Bitola, qui vient d'un mot slave signifiant « monastère ». Donc, le même que le nom attribué dans l'antiquité, mais en slave.

Au  siècle, Bitola est conquise par les empereurs serbes qui l'incluent dans leur État.

Époque ottomane

De 1382 à 1799
La mosquée Ishak Çelebi, construite par les Ottomans.
Rosace islamique, mosquée Aydar kadi

À la fin du  siècle, les Turcs commencent à envahir les Balkans et prennent Bitola en 1382 qu'ils conserveront définitivement après la bataille de Kosovo Polje (1389). Ils la rebaptisent Monastir et en font le chef-lieu d'un sandjak (district). Monastir devient un grand centre commercial, qui commerce surtout avec l'Albanie et la Grèce.

La ville accueille un très grand nombre de Turcs et devient la troisième plus grande ville de l'Empire ottoman. Au  siècle, Monastir accueille également une importante communauté juive, originaire d'Espagne et du Portugal, pays alors soumis à l'Inquisition (voir ci-dessous). Alors que les Turcs et les Juifs s'installent dans la ville, les Slaves occupent surtout les villages alentour.

Un marchand vénitien décrit en 1591 la ville comme un centre de négoce développé, qui possédait un Bezisten (bazar couvert) et un caravansérail. Selon lui, Monastir comptait 200 maisons habitées par des Juifs et vivait principalement du commerce de la laine et du cuir.

Le voyageur ottoman du  siècle Hadji Khalifa décrit quant à lui la ville comme un important marché de coton et son contemporain Evliya Çelebi recense 3 000 maisons, plus de 900 magasins, 40 maisons de thé et de café, un bezisten fermé par des portes en fer et d'autres nombreux monuments publics. À cette époque, Monastir est également un grand centre religieux musulman. La ville compte en effet beaucoup de médersas, quelques écoles de droit religieux et près de 70 mosquées.

École turque.

Vers la fin du  siècle, Monastir remplace Sofia comme capitale du pachalik de Roumélie, une des plus vastes provinces de l'Empire.

Après la Deuxième guerre austro-turque, qui se déroule de 1683 à 1699 et qui s'achève par la défaite ottomane, Monastir, comme les autres villes macédoniennes, décline, et sa population tombe à 12 000 habitants. Le  siècle est une période de stagnation pour la ville. À la fin de ce siècle, elle accueille toutefois une nouvelle communauté ethnique, des Valaques, peuple qui parle une langue proche du roumain et qui mène une vie pastorale transhumante.

De 1800 à 1912
Architecture à l'occidentale du XIXe siècle.
École grecque à Bitola, fin du XIXe au début du XXe siècle.
Manifestation du VMRO après la révolution jeune-turque en 1908.
Académie militaire turque (1909).
Réception du sultan Mehmed V à la gare de Bitola, 1911.
Conseil de l'Association Chetnik pour la Liberté.

En 1830, plusieurs centaines de dirigeants albanais sont massacrés lors d'un banquet à Bitola par les troupes ottomanes.

Au  siècle, le pachalik de Roumélie, trop vaste, est découpé en plusieurs provinces puis remplacé en 1864 par une nouvelle structure, le vilayet de Monastir, qui ne couvre plus que l'ouest de la Macédoine.

Dès le début du  siècle, Monastir connaît de profondes mutations et retrouve sa place de métropole dans l'Empire ottoman. L'implantation d'ateliers d'artisanat offre du travail à la population grandissante et l'installation d'une garnison ainsi qu'une prestigieuse école militaire font venir de nombreux soldats qui s'installent dans la ville. En 1835, Monastir compte ainsi plus de 40 000 habitants et est la seconde ville sur la partie européenne de l'Empire ottoman après Thessalonique. Ses commerçants traitent alors majoritairement avec des homologues de Venise, Vienne (Autriche), Paris, Londres et Leipzig.

En même temps, la conscience nationale macédonienne émerge et les Slaves commencent à ouvrir leurs propres écoles et églises, dépendant de l'Église Orthodoxe Bulgare, en concurrence avec celles du patriarcat grec de Constantinople qui cherchent l'hellénisation de la population slave. Monastir est un des points chauds de la rivalité bulgaro-gréco-serbe en Macédoine.

En 1894, l'ouverture de la ligne de chemin de fer reliant Monastir à Thessalonique permet un nouvel essor économique pour la ville, qui, plébiscitée par les négociants étrangers, reçoit les consulats de douze États européens et s'occidentalise fortement. Monastir reçoit alors son surnom de Ville des Consuls, qu'elle conserve encore plus de cent ans après,.

En 1903, les frères Manákis y réalisent le premier film des Balkans.

Pendant le début du  siècle, Bitola est un grand foyer d'associations autonomistes macédoniennes, notamment l'Organisation révolutionnaire intérieure macédonienne (VMRO), la principale organisation autonomiste macédonienne. Ces groupes aspiraient notamment à l'ouverture d'écoles de langue slave et à l'indépendance vis-à-vis du pouvoir ottoman. En 1903, la ville est d'ailleurs l'un des principaux foyers de l'insurrection d'Ilinden, conduite par les nationalistes macédoniens contre les Ottomans et qui soulève toute la Macédoine slave, et on y déplore de nombreux massacres suivis de violentes répressions principalement dans les campagnes ; « la région de Monastir, théâtre des combats, souffre particulièrement : 119 villages incendiés, 50 000 personnes sans abri »,,.

Après la révolution des Jeunes-Turcs en 1908, profitant de concessions faites par les Jeunes-Turcs, ce sont les Albanais qui choisissent la ville comme foyer d'action autonomiste. En 1908 a d'ailleurs lieu le Congrès de Monastir qui fixe l'alphabet albanais moderne.

Bitola est prise par l'armée serbe en 1912 pendant la Première Guerre balkanique et passe sous l'administration du royaume de Serbie.

De 1913 à nos jours

Carte de la bataille de Monastir, 1916.

Au traité de Londres (30 mai 1913), l'Empire ottoman cède Bitola à la Serbie. Le royaume de Bulgarie, qui revendique aussi la Macédoine, déclare la guerre à ses alliés de la veille, mais il est battu dans la Seconde Guerre balkanique.

En 1915, pendant la Première Guerre mondiale, les Bulgares envahissent la totalité de la Macédoine serbe. Mais les pays de l'Entente débarquent un corps expéditionnaire à Thessalonique et, avec l'appui de l'armée serbe reconstituée, avancent vers la Macédoine slave qui devient l'enjeu de la bataille de Monastir entre le mois de septembre et celui de novembre 1916. Jusqu'en 1918, Bitola se retrouve sur la ligne de front et subit des bombardements presque quotidiens par l'aviation ou l'artillerie ; elle est presque entièrement détruite au sortir du conflit.

Après la fin de la Première Guerre mondiale, Bitola, comme toute l'ancienne Macédoine serbe de 1912, est incluse dans le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes. En 1929, cet État devient le Royaume de Yougoslavie. La ville se trouve alors isolée à l'extrême sud de ce nouveau royaume et décline progressivement pendant l'entre-deux-guerres.

La commune a été décorée le de la croix de guerre 1914-1918.

Bitola est, lors de la Seconde Guerre mondiale, la première ville de Yougoslavie à être attaquée par les forces de l'Axe. En effet, les Italiens la bombardent le 3 novembre 1940, alors que la Yougoslavie n'entre officiellement dans le conflit qu'en . Bitola, occupée par la Bulgarie la même année, souffre ensuite de la déportation de plus de 3 000 Juifs en mars 1943 vers le camp d'extermination de Treblinka, 606 arrestations, 251 condamnations pour résistance, 600 habitants meurent lors de combats, 500 sont blessés. La ville est libérée le 4 novembre 1944 par des Résistants communistes.

À la fin du conflit, en 1945, alors que la République socialiste de Macédoine est créée, Bitola est pressentie pour devenir capitale. Finalement, Tito impose Skopje, l'autre grande ville macédonienne, située dans le nord du pays. Mais après la Seconde Guerre mondiale, Bitola demeure le second centre économique de la Macédoine. La ville compte par ailleurs encore dix consulats, sur les douze qu'elle possédait à la fin du  siècle.

Depuis 1991, Bitola fait partie de la Macédoine du Nord.

  1. Adrian Room, Placenames of the world: origins and meanings of the names for 6,600 countries, cities, territories, natural features, and historic sites, Jefferson, N.C., McFarland & Company, Inc., , ISBN ), p. 60.
  2. a b c d e f g h i j et k GoMacedonia - Histoire de Bitola.
  3. lire en ligne), p. 1035, Liber II Cap. XIII
  4. a b c d e f g h i j et k BitolaBabamBitola - Histoire, Heraklea.
  5. a et b Site de l'office du tourisme de Macédoine - Bitola.
  6. lire en ligne, consulté le )
  7. a b c d e et f Centre macédonien de culture et l'information - Histoire de Bitola
  8. Une présence aroumaine dans la ville uniquement à partir du  siècle reste à débattre. Les sources historiques byzantines (Jean Skylitzès, Kékauménos, etc.) attestent la présence constante, à partir du  siècle, des Valaques dans les environs de la ville. Selon Kékauménos, ils s'y seraient réfugiés quelques siècles plus tôt, de la région de Sirmium, près du Danube, devant les invasions des Avars et des Slaves. Selon d'autres théories, moins acceptées (Capidan, Schramm), les Valaques de la région seraient même les continuateurs de la population urbaine romaine qui habitait les villes situées le long de la Via Egnatia.
  9. Université Laval - Les Aroumains.
  10.  », Site officiel de la ville de Bitola (consulté le ).
  11. a b c d et e Balkan heritage Fieldschool - Bitola.
  12.  », sur faq.macedonia.org (consulté le ).
  13. Mark Cohen, Le Dernier Siècle d'une communauté séfarade - Les Juifs de Monastir, 1839-1943, New York, 2003 (ISBN )
  14. Albeu.com - The Manastir Congress or the Albanian Alphabet remembered.
  15. a et b MacedonianCities - Bitola.
  16. Communes décorées de la Croix de guerre 1914-1918.
  17. Macedonia FAQ - Bitola.

Étymologie

Le nom Bitola remonte au vieux slave Obitel « monastère, domicile », parce que la ville était autrefois célèbre pour son monastère. Lorsque la signification du nom n'a plus été comprise, elle a perdu son préfixe o-. Le nom de Bitola est mentionné dans l'inscription de Bitola . La première mention écrite de Bitola date de 1014 ; elle figure sur un traité de l'empereur de Bulgarie. Les variantes slaves modernes incluent le macédonien Bitola (Битола), le serbe Bitolj (Битољ), et le bulgare Bitolya (Битоля). Les Byzantins ont hellénisé le nom en Voutélion (Βουτέλιον) ou Vitólia (Βιτώλια). Le nom aroumain Bituli est également dérivé du nom slave. Bituli, Bitola ou Obitel ces noms sont tous la traduction slave du nom grec Monastiri (Μοναστήρι), car la ville fut fondée initialement par Philippe II de Macédoine au milieu du A cette époque la ville s'appelait Heraclea Lyncestis. Néanmoins, avant l'arrivée des Macédoniens, la région et l'ancienne ville qui se trouve à 2 km de la ville actuelle, fut habitée par les Lyncestins. Les Lyncestins furent des Illyriens.

Le nom grec de la ville est Monastiri (Μοναστήρι), le nom albanais Manastir ou Manastiri, le nom turc Manastir (turc ottoman : مناستر).

Au musée archéologique de Bitola
  1. Adrian Room, Placenames of the world: origins and meanings of the names for 6,600 countries, cities, territories, natural features, and historic sites, Jefferson, N.C., McFarland & Company, Inc., , ISBN ), p. 60.
  2. GoMacedonia - Histoire de Bitola.
  3. lire en ligne), p. 1035, Liber II Cap. XIII

Culture

Institutions

Icône du  siècle exposée au musée.

Bitola possède un théâtre national, installé dans un édifice datant de 1981. Le premier théâtre de la ville a ouvert au début du  siècle, mais la Première Guerre mondiale a mis fin à son activité. Il a toutefois été remplacé par d'autres institutions avant la Seconde Guerre mondiale. Le théâtre actuel a été fondé en 1944.

Bitola a aussi son musée, installé dans l'ancienne école militaire ottomane, construite en 1848, où a notamment étudié Mustafa Kemal Atatürk. Il présente notamment les artefacts retrouvés lors de fouilles à Heraclea Lyncestis. La ville compte enfin un centre culturel, établi dans les années 1980. Cette institution nationale se charge d'organiser diverses manifestations culturelles et accueille festivals, artistes, activités artistiques... Une galerie d'art, Magaza, est aussi installée dans un ancien magasin du  siècle. En plus d'expositions, elle propose des lectures publiques, de la musique de chambre, .

Lieux et monuments

Širok Sokak et l'église catholique.

Les ruines d'Heraclea Lyncestis, situées en périphérie, présentent de beaux exemples d'architecture antique, notamment un théâtre et des basiliques paléochrétiennes, dont les restes conservent de vastes mosaïques. Également à la périphérie, il y a le zoo de Bitola et la forteresse, construite au  siècle.

Le centre-ville renferme quant-à-lui les restes du Vieux Bazar ottoman, aux maisons basses typiques. Il est marqué par la tour de l'Horloge, qui date des années 1830, par le hammam Deboy et par le Bezisten, vaste marché couvert, construit au  siècle.

Le quartier compte aussi plusieurs mosquées remarquables, comme la mosquée Yeni (yeni signifie « neuf » en turc). Son minaret fait quarante mètres de haut et elle a été construite vers 1558 sur les ruines d'une église. Elle sert aujourd'hui de salle d'exposition. La mosquée Ishak Çelebi date de 1506, son minaret mesure cinquante mètres et son jardin conserve des tombes anciennes en forme de sarcophages. Elle est encore utilisée pour le culte islamique. Enfin, la mosquée Haydar-Kadi a été construite de 1561 à 1562.

La rue piétonne principale, Širok Sokak, ainsi que ses abords, ont été construits pendant la seconde moitié du  siècle dans un style typique de l'Europe centrale. C'est dans ce quartier que se concentrent les consulats. Sur Širok Sokak se dresse notamment l'église catholique du Saint-Cœur de Jésus, construite en 1909 dans le style néogothique français. Les premiers missionnaires français sont arrivés à Bitola au  siècle. Le clocher a été construit de 1938 à 1940, grâce aux dons de Slovènes.

L'église orthodoxe Saint-Dimitri a été construite en 1830. Elle possède trois nefs et une riche iconostase en bois sculpté. L'église de la Sainte-Mère de Dieu a été consacrée en 1876 et l'église Saint-Panteleimon est connue pour sa fête de la Saint-Clément, pendant laquelle les viticulteurs de la région mangent leurs premières grappes de raisin.

Festivals

Tous les ans se déroule le Bit Fest, qui propose des représentations théâtrales, musicales et des expositions tout au long de l'été. Les journées d'Ilinden commémorent quant-à-elles l'insurrection macédonienne de 1903 par des représentations de danses et de chants folkloriques. En septembre a lieu le festival international du film, qui rend hommage aux frères Manakis, pionniers du cinéma dans les Balkans et qui ont organisé la première projection de la péninsule à Bitola. Il est l'occasion d'un concours de documentaires et possède un public international. Le festival Bitola Open City organise des représentations théâtrales et musicales dans la rue, des ateliers de graffiti et des camps et des ateliers pour les jeunes. Interfest est un festival de musique classique et Si-do, un festival permettant aux enfants de chanter devant le public. Le Petit Montmartre de Bitola est aussi un événement organisé pour les enfants, et, présidé par un jury, il est consacré au dessin.

  1. Site touristique de la Pélagonie - Théâtres.
  2. touristique de la Pélagonie - Institutions.
  3. Site touristique de la Pélagonie - Galeries.
  4. Site touristique de la Pélagonie - Heraclea.
  5. Bitola Tourist - La Tour de l'horloge.
  6. Bitola Tourist - Le Bezisten.
  7. Site touristique de la Pélagonie - Mosquées.
  8. a et b Site touristique de la Pélagonie - Églises.
  9. Site touristique de la Pélagonie - Festivals.

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Bitola dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 12/12/2024
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