Tiraspol
Localisation
Tiraspol : descriptif
- Tiraspol
Tiraspol (en forme longue : la municipalité de Tiraspol) est une ville de Moldavie, située sur la rive orientale (gauche) du fleuve Dniestr
Avec 159 163 habitants en 2004, elle se place au deuxième rang des villes les plus peuplées du pays
C'est aussi la capitale de la république moldave de Transnistrie, entité sécessionniste de la Moldavie non reconnue internationalement. Tiraspol est connue pour être l'une des dernières villes arborant encore les symboles de l'ancienne Union des républiques socialistes soviétiques
De nombreuses statues datant de l'ère communiste sont toujours présentes dans les rues (notamment celles de Lénine)
La ville a aussi conservé de nombreux édifices de style stalinien.
Géographie
Tiraspol est située dans la plaine d'Europe orientale, à environ 75 Chișinău et à environ 105 Odessa.
Le climat de Tiraspol est qualifié de continental humide, bien qu'il soit situé à proximité d'une zone de climat océanique et qu'il possède certaines caractéristiques d'un climat subtropical humide, dû à ses étés chauds, dont la température moyenne oscille autour de 21 °C en juillet et août. Quant aux hivers, la température moyenne oscille autour de - 2,7 °C. Les précipitations sont plus fréquentes en juin et juillet et totalisent environ 500 mm pour une année.
Histoire
Le nom de la ville vient du grec Tyras (nom grec du Dniestr) et polis (ville), selon la vogue grecque du projet de Catherine la Grande. Elle est fondée en 1792 par Alexandre Souvorov.
- Moyen Âge : Tiraspol est une zone tampon entre les Tatars et la Moldavie.
- Après la guerre russo-turque de 1787-1792 et la victoire russe confirmée par le traité de Jassy, les Turcs cèdent à l'Empire russe la partie située entre le Boug méridional et le Dniestr qui devient l'oblast d'Otchakov. Il fut décidé de construire des forteresses le long de la frontière du Dniestr. L'une d'entre elles, construite sous la direction du général François Sainte de Wollant (1752-1818) sur le modèle de Neuf-Brisach, est à l'origine de Tiraspol, qui accéda au statut de ville en 1795.
- 1808 : Tiraspol devient chef-lieu de l'ouïezd de Tiraspol, dans le gouvernement de Kherson. La ville atteint 5 000 habitants et 10 000 habitants au milieu du siècle.
- 1867 : Le chemin de fer relie la ville à Odessa.
- 1873 : Le chemin de fer la relie à Chișinău (en russe Kichinev). Sur la voie de Chișinău à Odessa, principal débouché des produits agricoles de la Bessarabie russe, Tiraspol devient une ville commerciale importante et cosmopolite où s'épanouissent plusieurs cultures (russe, ukrainienne, juive, arménienne, grecque...).
- 1918-1921 : Guerre civile russe durant laquelle ont lieu les massacres d'anciens officiers et bourgeois ordonnés par Vladimir Ioudovskiy président de la république soviétique d'Odessa, suivie par la Première famine soviétique. Tiraspol se dépeuple mais les victimes sont remplacées par les familles des gardes-frontières soviétiques chargés d'intercepter les personnes fuyant le bolchévisme vers la Bessarabie désormais roumaine, où les attend l'« Office international Nansen pour les réfugiés » : Russes blancs, anciens aristocrates, bourgeois, marchands (dont un grand nombre de juifs russes), soi-disant « koulaks », intellectuels, indépendantistes ukrainiens, anarchistes, paysans affamés, tous indistinctement classés comme « éléments contre-révolutionnaires ».
- 1924 : Staline crée la République socialiste soviétique autonome moldave en Ukraine, avec Balta comme capitale et Tiraspol comme ville principale. Le roumain est la langue officielle, avec un alphabet latin.
- 1929 : Tiraspol devient la capitale de la République socialiste soviétique autonome moldave, jusqu'en 1940.
- 1931-1936 : Deuxième famine soviétique, suivie par les Grandes Purges. Tiraspol est un centre de tri où les fuyards qui tentent de passer en Roumanie et qui sont capturés par les garde-frontières sont regroupés pour être envoyés par trains au Goulag.
- 1940 : Tiraspol est intégrée à la nouvelle République socialiste soviétique moldave formée par la fusion de la République socialiste soviétique autonome moldave et des deux-tiers de la Bessarabie prise à la Roumanie.
- 1941 : Tiraspol est occupée par l'Allemagne nazie, puis administrée par les fascistes roumains qui y commettent des crimes contre l'humanité envers les Juifs, accusés en bloc d'être bolchéviks.
- 1944 : Tiraspol est libérée par l'Armée rouge et réintégrée à la République socialiste soviétique moldave.
- 1946-1947 : Troisième famine soviétique ; jusqu'en 1955 Tiraspol est à nouveau un centre de tri où les dissidents et les Moldaves accusés de s'opposer au pouvoir soviétique ou à la collectivisation sont regroupés pour être envoyés au Goulag par voie ferrée.
- 1955-1990 : l'industrialisation de la république de Moldavie est regroupée à Tiraspol.
- : pendant que les Moldaves réclament leur autonomie au sein de l'URSS et le statut de langue officielle du pays pour leur langue, les russophones majoritaires à Tiraspol et Tighina (en russe Bendery) organisent un référendum pour maintenir le russe comme langue officielle, pour déclarer leurs territoires indépendants de la Moldavie et pour réclamer leur maintien au sein de l'URSS. Ils contrôlent 80 % du potentiel industriel moldave et la voie ferrée reliant le nord et le sud du pays ainsi que son débouché vers Odessa.
- : Après la proclamation par la république de Moldavie du roumain comme langue officielle, les russophones et ukrainiens vivant à l'est du Dniestr et dans la ville de Bendery déclarent leur indépendance face à la Moldavie en tant que république moldave du Dniestr (que les russes appellent « Pridniestrie » et les étrangers « Transnistrie »), avec Tiraspol comme capitale. Le Soviet suprême de l'URSS ne reconnaît pas officiellement cette nouvelle république soviétique autoproclamée, mais le maintien de la armée russe en garnison à Tiraspol empêche le gouvernement de Chișinău d'établir son autorité sur la Transnistrie.
- Lors de la dislocation de l'URSS, les autorités de Tiraspol proclament l'indépendance de la Transnistrie, mais celle-ci n'est pas reconnue internationalement (à l'exception d'autres républiques sécessionnistes autoproclamées comme l'Abkhazie ou l'Ossétie du Sud). Le pays conserve le système du parti unique, une armée très forte par rapport à sa taille (les forces armées transnistriennes sont aussi importantes que celles de la Moldavie), l'écriture cyrillique pour la langue moldave, l'ancien drapeau soviétique de la Moldavie et les symboles soviétiques, mais passe à l'économie de marché et accorde la liberté religieuse.
- Catherine II fit de l'Empire russe un pouvoir dominant au Moyen-Orient après la première guerre contre l'empire ottoman. Son projet visait à reconstruire l'Empire byzantin et de le donner à son petit-fils Constantin. Cet empire, qui aurait pour capitale Constantinople, aurait englobé la Grèce, la Thrace, la Macédoine et la Bulgarie, tandis que les principautés danubiennes auraient formé un « royaume de Dacie » promis à Grigori Potemkine. Le reste des Balkans, c'est-à-dire la Bosnie, la Serbie et l'Albanie, serait donné en compensation à l'Autriche. Venise obtiendrait la Morée, la Crète et Chypre : voir Georges Florovsky, Les Voies de la théologie russe, Paris, 1937, trad. et notes de J.-C. Roberti, Paris, Desclée de Brouwer, 1991, p. 150.
- Anthony Babel, La Bessarabie, éd. Félix Alcan, Genève et Paris, 1932.
- Anatol Petrencu, , Journal de Chisinau, no 294 du 2 juillet 2004.
- Nikolaï Théodorovitch Bougaï: Informations des rapports de Béria et de Krouglov à Staline, éd. de l'Acad. de sciences de Moldavie n° 1, Chișinău, 1991 (Н.Ф. Бугай «Выселение произвести по распоряжению Берии…» О депортации населения из Молдавской ССР в 40-50- е годы – Исторические науки в Молдавии. № 1. Кишинев, 1991. 1.0), Déportation des peuples de Biélorussie, Ukraine et Moldavie, éd. Dittmar Dahlmann et Gerhard Hirschfeld, Essen, Allemagne, 1999, p. 567-581 (Депортация народов из Украины, Белоруссии и Молдавии : Лагеря, принудительный труд и депортация. Германия. Эссен. 1999. 1.3).
Culture
La vie culturelle est centrée autour d'institutions municipales ou étatiques. Les cinq musées de la ville sont regroupés sous la même institution d'État. Tiraspol dispose d'une bibliothèque centrale, la bibliothèque Pouchkine, avec huit filiales et une bibliothèque pour enfants, la bibliothèque Maïakovski.
La maison de la culture, intitulée « palais de la République », se trouve en centre-ville. C'est de lui que dépendent l'orchestre symphonique de Tiraspol, le chœur d'État de Transnistrie, la troupe de danse et de musique folklorique Viorica, le quintette Liberté, et le cirque d'État. Le groupe de danse et de musique folklorique « Vatra » est aussi important.
La ville dispose d'un théâtre dramatique depuis 1930, ainsi que d'un complexe multisalle de cinéma.
La municipalité a lancé en 1993 une association de culture et d'art qui regroupe 36 associations et institutions culturelles avec des correspondants dans plusieurs villes de l'étranger.
L'université d'État de Transnistrie exploite quatre musées: le musée d'Histoire de l'université, le musée archéologique, le musée zoologique et géologique et le musée de paléontologie.
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Tiraspol dans la littérature
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